Au delà de l'amoralité complaisante de ce film et d'un certain manque de rythme, on peut aimer le réalisme des dialogues et une intrigue policière, plutôt bien ficelée. Le jeu des acteurs reste un peu figé mais plutôt crédible.
"On n'oublie personne, et personne ne nous oublie."
Après «La Fille au bracelet», Stéphane Demoustier nous revient avec ce drame policier se déroulant en grande partie dans le milieu carcéral corse, et où une surveillante pénitentiaire va devenir la victime du "donnant-donnant" et de l'engrenage qui va s'ensuivre.
Un film maîtrisé, évitant tout sensationnalisme dans sa mise en scène, mais manquant en même temps d'une réelle tension, m'empêchant de m'immerger suffisamment dans celui-ci. Sans oublier le jeu assez particulier d'Hafsia Herzi, qui n'a pas vraiment aidé à m'identifier à son personnage. 6,5/10.
Description minutieuse d'une prison en Corse et film noir dans lesquels une surveillante pénitentiaire bascule dans l'illégalité à cause de liens étroits avec des mafieux. L'évolution du personnage et la scène à l'aéroport sont terribles. Belle interprétation d'Hafsia Herzi.
Ce film décrit très bien les rapports entre gardiens et détenus dans ce centre pénitencier en Corse. A travers l’histoire de cette jeune femme dans ce centre interprétée par une Hafsia HERSI lumineuse, on assiste aux difficultés et aux cas de conscience qu’elle rencontre dans son métier et sa vie personnelle en Corse. C’est fort bien démontré par le réalisateur qui évoque aussi la réalité du milieu corse et les tentatives de corruption. Ce film est bien réalisé avec un scénario bien huilé qui rend la lecture passionnante à suivre.
Description d'un milieu carcéral corse très spécial assez amusant. Dès le début le film est captivant. Hafsia Herzi excellente dans son rôle. Juste un peu déçue par la fin, j'aurais aimé en savoir un peu plus que ce que le réalisateur nous laisse entendre.
Scénario feignant qui élude tout de l’entourage de Mélissa en occultant le Couple, les Collègues, la Hiérarchie et les responsabilités du centre pénitentiaire en « Corse » … Mélissa nouvellement arrivée qui est en charge de cet espace d’hommes… C’est peu crédible ! Comme toutes ses autres scènes et actions les soirs, voire la nuit, et autres sans réactions et échanges avec l’époux… On nous met des scènes avec les caprices de leur fille. Mélissa demeure inerte, peu communicante, sans réaction … Peine à croire que la police n’est pas vu sa relation avec le jeune caïd Saveriu qui ne peut avoir échappé à la vigilance policière ! L’issue est simpliste pour faire juste les 2h de pellicule. Je m’y suis vite ennuyé. L’Art est exigeant mais certains l’oublient trop vite.
Ce long métrage présente la prison Corse de Borgo, un lieu unique où les détenus font la loi. Ces derniers, tous condamnés pour des crimes organisés en clans, vivent ensemble en micro société dans la prison, mais gardent contact avec leurs « associés » extérieurs.
Melissa, parisienne d’origine, débarque avec son mari et ses enfants sur l’île pour travailler comme surveillante à Borgo. Elle se retrouve confronté à un milieu qui lui semble familier mais qui est pourtant bien différent de ce qu’elle connaissait.
Ce film mets en images la face cachée de l’île de Beauté, les plages de sable blanc ont laissé place aux quartiers de banlieues, le maquis devient le lieu privilégié des mafieux…
Le réalisateur a essayé avec succès de montrer la fragile limite entre « le noir et me blanc ». Il nous montre la complexité du réel et nous invite à comprendre comment il est rapidement possible de se faire embrigader, notamment dans l’espace clos et isolé qu’est la Corse.
« Nous, on n’oublie personne et personne ne nous oublie. » Gardienne de prison chevronnée, Mélissa sait comment s'y prendre avec les détenus, mais chaque prison à ses propres codes notamment en Corse où elle a été mutée pour démarrer une nouvelle vie. Comme le dit un détenu, "ce sont les prisonniers qui surveillent les gardiens" et tout ce qui s'y passe est inversé. Un service n'est pas rendu de façon désintéressée et l'opération séduction n'est pas anodine. À partir de là, c'est tout un engrenage impossible à arrêter qui se met en place... "Borgo" est plus qu'un film de prison avec Stéphane Demoustier qui utilise habilement les codes du thriller et du drame social pour parler du milieu carcéral, des méthodes du crime organisé corse et de la dette morale dans un récit simple, mais prenant grâce à un scénario dénué de futilités qui ne tombe jamais dans le sensationnalisme. La double temporalité n'apporte pas grand-chose, car l'intrigue est prévisible, mais je préfère encore ça à quelque chose de totalement linéaire. Bref, un bon et solide film porté par une remarquable Hafsia Herzi.
Belle réussite que ce nouveau film de Stéphane Demoustier, qui confirme de film en film une belle finesse d'écriture et de véritables qualités de réalisateur.
Borgo est un polar carcéral tout à fait prenant, dans lequel la réalité corse explose à chaque plan (notamment les relations qui semblent relier directement ou indirectement tous les habitants) et qui est construit sur une idée scénaristique pas forcément originale, mais qui fait ici sont petit effet. Je n'en révélerai évidemment pas la teneur.
Hafsia Herzi, décidément une des meilleures actrices française actuelle, est une nouvelle fois renversante. Opaque et décidée, elle maintient une sorte d'ambiguïté tout au long du film, qui sert admirablement l'intrigue, et fait du personnage de Melissa une sorte de soeur spirituelle du personnage qu'elle interprétait dans Le ravissement.
Le réalisme du film (la prison bien sûr, mais aussi le HLM, le cabanon de plage) est saisissant et rend l'expérience particulièrement immersive.
On est tenu en haleine jusqu'au derniers plans, ce qui n'est pas si courant dans le cinéma français.
"Borgo", comme la ville située au Sud de Bastia, nous projette dans un univers carcéral corse plutôt... permissif ! Nous allons y suivre l'intégration d'une jeune surveillante de prison fraîchement débarquée du continent. Pourtant dotée d'un caractère fort et d'une personnalité saine, celle que les détenus surnomment "Ibiza" va peu à peu se retrouver empêtrée dans une affaire pas très catholique... J'ai beaucoup aimé le soin et la qualité de la réalisation, Stéphane Demoustier possède un véritable talent pour capter l'attention quel que soit le sujet. L'actrice principale Hafsia Herzi éclabousse l'écran par sa présence magnétique, l'ensemble de ce thriller policier tient vraiment en haleine de bout en bout. Une vraie mécanique perverse, du bon cinéma à savourer ! Site CINEMADOURG.free.fr
Répertorié sur AlloCiné comme un drame. Dès qu’il y a des morts de de la tension, c’est logique. Mais c’est surtout un thriller dans le genre intrigue policière. Ce film a d’ailleurs obtenu le Prix du Jury au Festival « Reims Polar » (2024). Une histoire complexe montée comme un puzzle. Inspirée d’un fait-divers. Preuve encore que c’est dans la vraie vie que se trouvent toujours les meilleurs scénarios. Le spectateur est fort utilement accompagné dans l’assemblage narratif par la bande-annonce qui aura déjà mis en place les personnages et l’intrigue. C’est-à-dire les errements et hasards de l’enquête de police après que deux malfrats corses aient été abattus à l’aéroport d’Ajaccio et que les images de vidéo-surveillance aient révélé la présence troublante sur les lieux d’une surveillante de l’établissement pénitentiaire du coin (Borgo, d’où le titre). Le visionnage de cette bande-annonce est à recommander pour bien entrer dans le sujet et s'y accrocher. Mais comme tous les spectateurs ne seront pas forcément passés par cette bande-annonce, le film démarrera dès la première scène par ce double assassinat sous les coups de feu d’un protagoniste inconnu qui était manifestement en attente, la surveillante pénitentiaire étant sortie du hall pile-poil la seconde d’avant. Excellente intention du réalisateur scénariste de nous donner les premières clés et nous fournir les premiers repères pour suivre les développements dont la narration se fera donc avec des flash-back, élément par élément, personnage par personnage. C’est du très finement ciselé. Du grand art cinématographique. Le milieu corse, les clans, limite mafia, dans un univers carcéral qui s’est adapté à la situation identitaire particulière ajoute un réel contenu. Seule petite réserve, l’accent prononcé du cru pour agréable qu’il soit est parfois un peu difficile à saisir par nos oreilles de « pointus » (Français du continent). car trop marqué, trop appuyé par certains acteurs (des figurants locaux ?).
Très bon polar carcéral avec une sublime Hafsia Herzi en surveillante de prison manipulée. Le film frappe par son scénario subtil et sa construction judicieuse.
Un film d’une belle simplicité, où le scénario arrive à nous captiver avec des personnages bien tenus et des scènes bien travaillées qui en deviennent intenses. Une œuvre forte à ne pas rater.