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Dominique J.
3 abonnés
4 critiques
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4,5
Publiée le 14 avril 2024
Vu au festival Reims Polar. La mise en scène fait un peu penser à Jacky Brown de Tarentino. L'actrice est excellente. Le scénario bien construit. J'ai adoré.
ça aurait pu être bien, façon "un prophète". ça s'en rapproche question atmosphère. mais c'est caricatural ( la Corse a participé au financement mais c'est pourtant pas terrible pour son image) et trop peu vraisemblable. Et je n'ai pas accroché au jeu de l'actrice principale et trouvé son personnage peu crédible.
"La Corse, une oasis au milieu de la Méditerranée ou une forteresse aux secrets bien gardés ? Après un procès sous tension dans La Fille au bracelet, Stéphane Demoustier amarre sur la célèbre île de Beauté afin d’approfondir son étude de l’enfermement. À mi-chemin entre le film policier et le film de prison, Borgo oppose la culture des continentaux à celle des insulaires, tout en laissant le mystère planer autour d’une affaire de moralité."
"Le cinéaste lillois nous brosse le portrait d’une société corse en colère et mise en échec par la bipolarité des relations. Dans tous les cas, mieux vaut appartenir à la famille que le contraire. Choisir son clan est une nécessité et nul doute que Mélissa a exclusivement prêté allégeance à sa famille. Reste à savoir qui sera le prochain à hériter d’une balle perdue, car il s’agit d’une véritable roulette russe qui rebondit d’une personne à une autre. Cependant, tout le propos et le suspense sont inutilement étirés par les fils blancs qui composent l’intrigue. La tension y est rarement cérébrale."
"Dans son quartier, dans la prison et cette île maudite par sa « culture de l’entraide », ne font plus qu’un pour la protagoniste qui ne maîtrise plus aucune situation. « L’immédiateté seulement prime, les gens ont la mémoire courte. » Ce proverbe corse est ainsi représentatif de toutes les articulations de Borgo, troisième long-métrage de Stéphane Demoustier, dont la force tranquille est à double tranchant."
Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.
Son personnage est insaisissable car elle a l'air impassible devant cet univers si masculin et brutal! Elle parle franchement, sans calcul, naturellement, aux détenus, avec sérieux et humanité. Elle est nonchalante ou en retenue et pourtant si forte (on le découvrira au fur et à mesure). Une sacrée personnalité qui nous étonne en permanence... La réalisation est habile avec l'utilisation du flashback nous scotchant à notre siège. Et cette double garde à vue synchronisant les arguments de défense de la situation : FAU en restera baba. On gardera longtemps en mémoire la dernière image de l'épilogue!
A vu "Borgo" le dernier film de Stéphane Demoustier avec une des actrices les plus originales et les plus intenses du cinéma français, Hafsia Herzi. L'actrice choisit toujours des projets sociaux ambitieux et dont les scénarios profonds sont au plus proches du réel. Mélissa est gardienne de prison et vient d'arriver en Corse avec son mari et ses enfants pour prendre ses fonctions à Bastia dans la prison de Borgo. Cette prison a pour originalité d'avoir une unité dont les portes des cellules sont ouvertes dans la journée, ce qui fait dire que ce sont les prisonniers qui surveillent les matons. Mélissa qui doit gérer de front l'intégration de sa famille en Corse (son mari est noir et très rapidement victime de racisme) et sa prise de poste dans le centre carcéral, va se retrouver prise au piège d'un engrenage qui la dépasse. La construction du film allie en même temps et sur des espaces temps différents la vie familiale, la vie professionnelle et le thriller. Le montage amène encore plus de tension à ce film électrique. La photographie est très soignée et surtout la mise en scène inventive et sans esbroufe exploite au maximum l'architecture interne de la prison. Le metteur en scène donne priorité aux longs plans séquences ce qui lui permet de suivre Hafsia Herzi au plus près. L'actrice joue le trouble, le malaise, la raideur, la force, l'ambivalence, l'agitation intérieure à la perfection. Elle est le point central du projet et du propos tous les personnages dépendant d'elle bien malgré elle. Les notes plus légères sont amenées par Michel Fau en Commissaire blasé et Florence Loiret-Caille en Directrice de prison peu compétante. Les seconds rôles sont pour la plupart tenus par des amateurs corses excellents. Quel bonheur d'entendre une nouvelle bande originale de Philippe Sarde qui compose une très belle partition pour orchestre symphonique. "Borgo" est un excellent thriller et est indéniablement le meilleur film de Stéphane Demoustier.
Le film débute avec l'arrivée de Melissa à l'Unité 2 et sa présentation aux détenus. On a un peu de mal à croire qu'elle est une matonne expérimentée au départ, et ensuite on peut se poser des questions quand elle accepte trop vite et trop facilement des rapprochements. Elle semble ainsi prédisposée à une certaine séduction de la part des corses. Melissa semble sous emprise mais elle semble aussi le désirer plus ou moins inconsciemment (la déontologie professionnelle n'existe a priori plus). On est un peu dans une variation du syndrome de Stockholm. Le montage est judicieux, mêlant l'enquête qui se déroule a posteriori, à l'histoire de Melissa qui va la mener au drame. Le scénario est implacable, parfaitement écrit et maîtrisé et on est plutôt d'accord avec la tagline de l'affiche signée du Figaro : "Le meilleur polar carcéral depuis Un Prophète", au détail près que la tension est moins palpable ici, et que la fin est un peu facile dans le sens où il y aurait tout de même des conséquences ne serait-ce que du point de vue professionnelle. En conclusion une histoire prenante, une immersion chez les corses probante et prenante qui mérite le détour. Site : Selenie.fr
Quand un réalisateur nous a offert un film tout proche de la perfection, on est toujours inquiet : le suivant sera-t-il aussi bon ? On est d’accord, cette inquiétude est assez stupide : si le film « n’est que » très bon au lieu d’être excellent, y a-t-il vraiment motif à récriminer ? Toujours est-il que, 4 ans après l’excellent "La fille au bracelet", on se demandait où allait nous conduire Stéphane Demoustier qui, depuis, n’avait travaillé que pour la télévision. Eh bien, c’est en Corse que se déroule "Borgo", le nouveau film du réalisateur lillois. Borgo, une prison corse dont on a tous entendu parler. "Borgo", un film qui, nous dit-on dès le début du film, est inspiré par des faits réels sans pour autant être la retranscription fidèle d’une histoire réelle. "Borgo", un film dont Stéphane Demoustier a écrit le scénario en collaboration avec Pascal-Pierre Garbarini, qui fut pendant longtemps l’avocat des nationalistes corses et que Stéphane Demoustier avait choisi pour interpréter le rôle du Président du Tribunal dans La fille au bracelet. "Borgo" est-il excellent, ou « seulement » très bon, voire moins bien que très bon ? Figurez vous que, même si on est allé 3 fois en Corse, on ne peut pas prétendre être un spécialiste de l’île de beauté, d’où l’impossibilité de juger si la peinture qui en est faite dans "Borgo" correspond à la réalité. Par ailleurs, quand on n’a jamais eu l’occasion de faire un séjour en prison, il est également impossible de juger si la peinture de la prison correspond à une réalité. Dans ces conditions, tout ce qu’on peut faire, c’est donner son sentiment de spectateur face à un film, son ressenti concernant l’histoire, la façon cinématographique de la raconter et l’interprétation. Lire la suite sur https://www.critique-film.fr/critique-borgo/
Stéphane Demoustiers sait décidemment bien manier la tension, et l'attention du spectateur. Borgo est un thriller humain, dans lequel Hafsia Herzi interprète une matonne prise dans un engrenage dont on peut tous se demander comment on aurait tenté de se dépétrer. Un très bon film.
Enjeux de pouvoir sur l’île de beauté Melissa, 32 ans, surveillante pénitentiaire expérimentée, s’installe en Corse avec ses deux jeunes enfants et son mari. L’occasion d’un nouveau départ. Elle intègre les équipes d’un centre pénitentiaire pas tout à fait comme les autres. Ici, on dit que ce sont les prisonniers qui surveillent les gardiens. L’intégration de Melissa est facilitée par Saveriu, un jeune détenu qui semble influent et la place sous sa protection. Mais une fois libéré, Saveriu reprend contact avec Melissa. Il a un service à lui demander… Une mécanique pernicieuse se met en marche. Pour son 4e long, Stéphane Demoustier renoue avec un portrait de femme énigmatique, porté ici par l’excellente Hafsia Herzi. Après Le Ravissement il y a quelques mois, l’actrice déploie toute la complexité de son jeu dans un rôle trouble, qui navigue aux limites de la légalité et de la morale. Comme dans tout bon suspense, il est mieux d’en savoir le moins possible sur l’intrigue, dont on peut au moins dire qu’elle est prenante et se joue d’implications subtiles (entre séduction, intégrité, empathie, morale, corruption, racisme…), dans un récit à la temporalité éclatée (on ouvre avec un meurtre, puis l’histoire de Mélissa se donne en flashback). C’est ce qui renforce l’intensité de ce policier qui s’articule comme une descente en zone trouble pour la protagoniste, femme parmi les hommes, métisse parmi les Corses. Un film percutant sur la Corse et la violence qui l’habite, dans lequel se nouent habilement l’intensité de l’intrigue et la justesse du portrait psychologique. En famille, le film a fait l’unanimité même auprès de notre ado de 15 ans ½. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Très bonne immersion dans le milieu carcéral où l'on voit bien que les relations surveillants - détenus sont toujours sur la tangente. Les acteurs sont très bons. Le seul bémol (à mes yeux) est la fin du film: je m'attendais à une autre direction du scénario!
Probablement le meilleur film français de ce début d’année. Scénario parfait. Acteurs formidables à commencer par Hafsia Herzi absolument royale, donnant force et aplomb à son personnage. On suit sans relâche ce récit brillant.
Un polar dans l’univers carcéral corse : c’est déjà un scénario solide. Mélissa est une nouvelle gardienne de prison à Borgo chargée de l’unité des corses. Ces derniers y sont en semi autonomie. Le film montre toute la complexité de l’île de beauté, et ses travers avec la corruption. C’est fin, drôle parfois, prenant. Un très bon polar porté par l’excellente Hafsia Herzi.
Vu en avant première l'histoire est pas mal car ça permet de connaître le milieu pénitencier et de voir que le métier de surveillant(e) n'est pas du tout facile l'actrice et l'acteur qui joue son mari je les aimes beaucoup car ils ont beaucoup de talent sinon j'ai mis trois étoiles car je n'ai pas aimé la tournure de fin de l'héroïne qui incarne parfaitement sont rôle.