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Julien D
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3,5
Publiée le 29 février 2012
Deux ans après la cape et l’épée avec LE CID, Anthony Mann, un des grands maitres du western, se lance dans le péplum. Mais, plutôt que les courses de chars ou de l'imagerie biblique, il va cibler son scénario sur le schéma d’un thriller politique et du drame shakespearien. Son histoire est séparée en deux moitiés, la première posant les bases du mode de partage du pouvoir entre l’empereur César et le système parlementaire tout en nous présentant les derniers jours d’un César malade, Marc-Aurèle, ayant voulu mettre son règne au service d’une idéologie pacificatrice, puis la seconde moitié, plus dynamique, est axée sur les déchirements entre ses descendants aux tendances politiques opposées. On voit apparaitre, entre deux batailles épiques, les réflexions philosophiques de quelques romains éclairés qui semblent avoir pensé aux droits de l’Homme douze siècles avant leur déclaration. Ce film est aussi à voir pour le superbe casting qui se partage l’affiche de cette belle reconstitution historique.
"La chute de l'Empire romain" a tout de ces films mammouths des années 60, sous fond de grande fresque historique. Alors oui, c'est bien fait, les décors sont absolument magnifiques, la reconstitution de l'époque romaine est grandiose, la musique est titanesque, le casting est prestigieux, avec notamment en tête d'affiche Sophia Loren (beurk), James Mason (ouai!), Omar Sharif (mouai) et Alec Guiness (ouai!), en clair ça envoie du très très lourd... Mais bon au final, c'est le gros défaut de ce film, cette grandeur théâtrale. Car le film dans son ensemble est ultra-poussif. C'est impersonnel, assez fade au final, et bon me scénario, ça ne dérange en aucun ça qu'il déroge à l'Histoire, mais bon, c'est loin d'être exceptionnel. D'autant que c'est très très long. Ça pourrait durer une heure quarante minutes à tout casser, mais non, on y va à grands coups de musique pour allonger, il faut absolument étaler les moyens du film... C'est pas mauvais, mais ça n'est certainement pas génial.
La Chute de l'empire romain est un pur péplum à l'ancienne, avec tout ce que cela comporte comme qualités, mais aussi comme défauts. La reconstitution historique tout d'abord, est impressionnante. Chaque détail, qu'il soit décoratif ou vestimentaire, a été minutieusement travaillé afin de donner toute sa force historique à l'oeuvre. Les dialogues sont des purs moments de grand cinéma, et les acteurs magistraux. Néanmoins, comme dans tous les films de l'époque, on notera des longueurs, nous entraînant clairement dans l'ennui, et des digressions sans réel rapport avec le thème de l'oeuvre. Il en est ainsi de l'histoire d'amour entre Livio et Lucilla. Mais on oublie vite ces longueurs grâce à une deuxième partie de film plus dynamique. A voir et à revoir.
Un grand moment de cinéma! Les acteurs sont complétement dans leur rôle. Les paysages et décors sont magiques. Un peplum qui fait vraiment plaisir à voir malgré quelques longueurs.
Le Cid, la précédente superproduction signé Anthony Mann, avait quelque chose d'un monument figé tout en lourdeur. Car autant l'auteur de western qu'était Mann excellait dans la litote et dans l'épure, autant le réalisateur de superproduction qu'il était devenu ne fut pas avare d'effets formels et de trouvailles visuelles baroques. Si La chute de l'empire romain n'échappe pas aux écueils du précédent opus, il les transcende amplement dans sa trame shakespearienne tout en tension et en tragédie. Car bien que spectaculaire, ce péplum vaut beaucoup par une espèce de génie théâtrale. Mais la force du film c'est une atmosphère d'étrangeté qui a quelque chose du mystère du monde : un sentiment d'apocalypse mêlée à la folie et la poésie. Déjà présent, mais à dose infime, dans Le Cid, ce climat est unique dans les annales du cinéma. L'enterrement de Marc-Aurèle et la prise de pouvoir de Commode reste une séquence inoubliable, avec cette présence à la fois du feu et de la glace, et d'un chant mortuaire du fond des âges ... de quoi largement surpasser cette pâle copie, qu'est le Gladiator de Ridley Scott, tout en biceps et gros sentiments
La chute de l'empire romain fut très longue. Pas autant sans doute que ce film qui n'est pas loin d'être un flop intégral. Quel ennui ! Son échec commercial est justifié.
Des décors grandioses et c'est le gros point fort, ensuite un énorme casting à la clé, tellement imposant au point que tout ce beau monde en étouffe le reste, surtout pour les batailles qui ne sont pas si fantastique que cela. A souligner l'excellente prestation de Christopher Plummer en Commode qui exprime sa folie. J'ai adoré la fin, duel entre Livius et Commode entourer de bouclier. La chute de l'empire romain est le Gladiator de Ridley Scott bien avant l'heure, même si le Ridley ne respecte pas à la lettre l'histoire, je reste bien plus charmer par celui-ci que ce film d'Anthony Mann.
Péplum bénéficiant de moyens colossaux, La Chute de l'Empire romain possède pour moi son plus gros atout au niveau de l'artistique. Car que ce soit les décors, les costumes ou encore la photographie, tout est absolument magnifique, et rien que pour cela ce long métrage se doit d'être vu au moins une fois. Par contre, le film possède quelques longueurs et certains choix scénaristiques sont assez douteux. Malgré tout, certaines séquences restent gravées dans les mémoires et sont très bien réalisées par Anthony Mann, notamment les funérailles de Marc-Aurèle ou encore le duel dans une arène de boucliers entre Commode et Livius à la fin du film. Il s'agit donc d'un péplum de très bonne tenue, et qui possède en plus une très belle partition de Dimitri Tiomkin et une interprétation assez bonne de l'ensemble du prestigieux casting ( Sophia Loren, Stephen Boyd, James Mason, Alec Guinness ou encore Christopher Plummer ). Mais le tout ne vaut pas certains péplum produit plus tôt comme le majestueux Ben-Hur de William Wyler par exemple.
Un grand moment de cinéma !!! Sans doute l'un des plus grands peplums jamais réalisés, loin de la romance et des superproductions de l'époque, "la Chute de l'empire romain" est un modèle du genre, un "monstre" reposant sur un scénario fouillé, un sens aigu du récit et une distribution hors norme... Et que dire de la dernière scène !!! Un pur chef-d'oeuvre !!
Je ne comprend rien... Peut etre parce que c'est une totale fiction? Au debut du film un vieux qui se fait appelé cesar meurt empoisonné en mangeant une pomme. Jusque la j'avais cru qu'il s'agissait de jules cesar alors quoi? c'est peut etre marc aurele? Ba non il est mort de la peste... Ce type est donc probablement un extra-terrestre mais d'ou?
Que dire ? Ce film est un tel monument, un tel chef-d'oeuvre qui s'amuse à enterrer tout ce qui existe, de Ben-Hur à Gladiator (qui passe pour un gentil téléfilm du samedi après-midi). Peut-être le plus grand péplum existant, jamais égalé.
Un péplum qui se distingue des autres films du genre par sa réalisation plus lente et plus feutrée. Le scénario du film est certainement son point faible, non pas par le fait que la vérité historique était loin d'être le principal souci des auteurs, mais parce qu'il est souvent peu convaincant voir même parfois ridicule. La mise en scène du film souffre de plusieurs longueurs mais bénéficie de scènes franchement spectaculaires, d'une élégance indéniable ainsi que d'un casting éblouissant. Si on peut regretter que les personnages de Sophia Loren et d'Omar Sharif soient fades et que Stephen Boyd manque de charisme, la bonne vieille garde anglaise (Guinness, Mason et Cie) est brillante comme à son habitude et l'interprétation de Christopher Plummer est la véritable bonne surprise du film, il incarne à merveille la cruauté et la folie dantesque de l'empereur Commode. Ce film ne nous montre pas que la fin d'un empire mais aussi la fin du règne d'un genre majeur du cinéma comme le montre le peu d'enthousiasme que dégage ce film.
Évoquer "La Chute De L’Empire Romain" pour parler de "Gladiator" est assez malheureux. Ridley Scott fait reposer son intrigue sur le phénomène des gladiateurs. Anthony Mann, lui, effleure à peine cette question, qu’il ne considère pas essentielle. L’intention de Mann était bien plus ambitieuse que celles de Scott. Mann voulait, et y parvient parfaitement, à présenter les causes spécifiques et générales ayant déclenché la chute de Rome. En outre, son respect pour l’Histoire est plus rigoureux que chez Scott, qui de toute évidence n’a pas potassé les bons manuels sur Rome et sur les gladiateurs. Enfin, le magnétisme des acteurs Plummer, Guinness, Mason et surtout Loren, est aux antipodes de la mièvrerie des Crowe, Phoenix et Nielsen. Quant aux répliques, si chez Mann, le spectateur se délecte souvent de vrais textes littéraires, donnant une formidable densité aux rôles, chez Scott, c’est une avalanche de phrases d’une consternante platitude que le public doit supporter tout au long du film. Même au niveau des cascades, quoique beaucoup plus ancien, le film de Mann n’a rien à envier à "Gladiator". La course de chars reste encore aujourd’hui un moment d’anthologie inégalé. La seule chose que l’on peut déplorer dans la « Chute… », est le parti pris un peu trop théâtral et baroque de Mann pour sa mise en scène, et son manque de fluidité dans les scènes de transitions séparant les moments forts. Et sur ce point, Mann est d’autant moins pardonnable qu’il avait un modèle sorti 3 ans auparavant : le chef d’oeuvre de William Wyler : « Ben-Hur ».