Curiosité plus qu'autre chose. Pour voir une époque, une foire en 1928 et ce noir qui se fait lancer des oeufs! Les costumes, le Royal Albert Hall, les enfants et les femmes, les mauvaises dentitions etc.... Sinon on s'ennuie de Chaplin et on s'endort facilement. Pour fanatiques seulement.
Pour son troisième film « The Ring », Alfred Hitchcock s’essaye pour l’une des très rare fois au scénario et s’aventure dans le mélodrame en nous racontant l’histoire d’un triangle amoureux dans le milieu de la boxe. Plus précisément la montée de Jack, un boxeur amateur dont la femme flirte avec le champion de boxe qui le remarque. Mais plus Jack gagne de matchs, plus sa femme s’éloigne…
Hitchcock n’est pas encore celui que l’on connait, loin de ses dernières années anglaises (dans les années 1930) et de sa période américaine. Comme il l’a souvent fait à ses début, il réalise un mélodrame et si c’est imparfait, c’est loin d’être un de ses pires (et notamment vis-à-vis de ses premiers films). Cette fois-ci, c’est autour de la boxe qu’il réalise son mélo et le fait bien. L’ensemble est plutôt efficace malgré quelques petites longueurs. Si l’histoire est très classique et (très) prévisible, il arrive quand même à rendre les personnages intéressants et le combat de boxe final est vraiment bien foutu.
Pas un grand Hitchcock, loin de là mais l’on a déjà vu en plus mauvaise forme et surtout à cette période. Il nous livre un récit sympathique, plutôt bien réalisé et avec quelques idées de mise en scène bien foutu.
Le Masque de cuir (dont c'est le titre français) est pas mal mais peu passionnant à suivre tout de même, la partie boxe du film est plutôt pas mal mais l'histoire d'amour est moins prenante. Ce n'est pas vraiment la tasse de thé de Hitchcock même si des love story il y en a aussi dans ses thrillers et cela passe mieux notamment des histoires d'amour complexe comme dans Pas de printemps pour Marnie. Après il y a déjà une jolie mise en scène soignée quoique ce soit du muet donc différent de ce qu'il fera par la suite ; donc voilà juste encore un des premiers films du réalisateur à découvrir histoire de se faire la totale ce de cinéaste talentueux.
Après 5 films, on pouvait trouver qu’Alfred Hitchcock n’avait vraiment été au sommet de son art que dans The Lodger et que le drame n’était pas un registre fait pour lui au vu de Downhill et du Passé ne meurt pas. Il est donc surprenant qu’il choisisse pour son sixième film non pas un polar mais à nouveau un drame qui plus est dont le scénario lui est entièrement crédité ! Et, pour une fois, il arrive à pleinement s’épanouir dans le genre. Cette fois, c’est le cinéaste qui a choisi son sujet et cela se sent car Le Ring (connu aussi sous les titres Le Masque de cuir, L’Arène et La Piste) est clairement le second chef-d’œuvre du cinéaste. Cette histoire d’adultère regorge d’idées de mise en scène originalesspoiler: (les jeux autour du bracelet offert par Corby, le nom de Jack qui monte petit à petit sur l’affiche qui était une nouveauté à l’époque même si ça peut paraitre banal aujourd’hui, le raccord sur la coupe de champagne qui a perdu ses bulles pour marquer l’écoulement du temps…) , ce qui permet au cinéaste de rendre son récit parfaitement compréhensible tout en limitant au maximum les intertitres. En outre, on peut prendre plaisir à remarquer certains éléments dont on pourra voir des échos dans ses futurs classiquesspoiler: (présence du Royal Albert Hall comme dans L’Homme qui en savait trop, le salon de Jack qui ressemble fortement à celui de La Corde…) et admirer la manière incroyablement moderne avec laquelle il filme les combats de boxe (quasiment 50 ans avant le premier Rocky). Avec Le Ring, Hitchcock réussit donc une histoire prenante et visuellement inventive tout en montrant qu’il est capable d’atteindre les sommets de son art dans des œuvres ne contenant aucune histoire de meurtre mais ne traitant que d’une histoire de cœur.
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3,0
Publiée le 9 septembre 2018
En 1927, plusieurs chefs d'oeuvre tombent et marquent durablement l'Histoire du cinèma : "Sunrise" de F.W Murnau, "Metropolis" de Fritz Lang, "Napoléon" d'Abel Gance [...] Alfred Hitchcock, lui, venait de rèaliser la même annèe, "The Lodger", son meilleur film muet. "The Ring" est le troisième long-mètrage qu'il ècrit et rèalise en empruntant les apparences du mèlodrame! Jack (Carl Brisson) est un boxeur d'attraction foraine & Nellie (Lillian Hall-Davis), une vendeuse de tickets! Dirigè de main de maître, leurs gestes ont beaucoup plus d'importance que les sentiments! Le film progresse ainsi par petites touches (le bracelet serpent), avec quelques sèquences magnifièes par le brio de la mise en scène, du montage et de la photo! spoiler: Jack & Nellie s'aiment puis se marient! Heureuse avant le mariage et triste après! Nellie tombera sous le charme de son ami, un vrai champion de boxe... Beau film d'Hitchcock, bien avant qu'il ne devienne le grand maître du suspense! il signe un triangle amoureux èmouvant où le style est à l'avenant : habile, brillant et expèrimental! Pas mal du tout...
“Le Ring”, aussi connu sous le nom “Le Masque de Cuir”, est un film muet d’Alfred Hitchcock qui met en scène un triangle amoureux entre un jeune boxeur, son épouse et un champion de boxe. Loin des meurtres hitchcockiens qui deviendront cultes, le réalisateur nous offre une oeuvre sentimentale teintée de symboles. La figure géométrique se retrouve à la fois dans les objets et dans la construction du film qui se termine à l’endroit où il a commencé. La construction du drame est classique mais les nombreuses trouvailles de mises en scène en font une oeuvre admirable. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un Hitchcock muet pas inintéressant. Un trio amoureux à travers la boxe. Des idées de mise en scènes malines où les images racontent l'histoire. Une certaine modernité dans le traitement.Pas.mal quoi.
Alfred Hitchcock n’a jamais été scénariste principal de ses films, toujours aidé par un coscénariste ou juste crédité en tant que réalisateur. Le Masque de Cuir est le seul film où Hitchcock est crédité comme scénariste principal.
Film plutôt classique sur un triangle amoureux, qui peut ressembler au premier film fini d’Alfred Hitchcock, The Pleasure Garden, Le Masque de Cuir est tout aussi convenu, où la morale est sauve et le couple marié réuni. On est donc très loin de la réussite de The Lodger, bien plus tendancieux. Même si l’idée principale du film, la jalousie maladive métaphorisée par la boxe, est vraiment intéressante, le film ne l’est pas vraiment tant il prend son temps à raconter une histoire plutôt simple, avec des acteurs pas tellement convaincants. Heureusement, quelques idées originale (pour l’époque) de mise en scène sont à signaler, comme la surimpression du visage de la convoitée lors du combat. Mais tout ceci est bien long et l’ennui se fait sentir.
Le Masque de Cuir est loin d’être le meilleur film d’Alfred Hitchcock, peut-être même son moins bon. Mais certaines pistes sont très intéressantes et Hitchcock les approfondira au fur et à mesure de sa carrière.
Hitchcock ne nous a pas habitué à cette légèreté. Cette romance sur fond humoristique est une agréable réussite bien qu'on n'y retrouve pas l'ambition thématique de l'auteur. Du cinéma divertissant et efficace.
Encore un de ces films muets méconnus du grand Alfred Hitchcock, "The Ring" est une belle petite réussite dans sa carrière. L'histoire ne comprend pas d'intrigue criminelle mais le cinéaste arrive à faire ressortir le suspense de certaines séquences en particulier pour le match de boxe final. On peut regretter quelques traits psychologiques vraiment peu subtils comme le fait que la femme soit étonnée que son mari soit furieusement jaloux et soupçonneux après qu'elle est mise le portrait de son amant sur le piano de son appartement. Mais le dotant du minimum d'intertitres possible, le réalisateur arrive à mener son récit avec une très grande efficacité et intensité, avec quelques bonnes idées de mise en scène, et à très bien diriger ses acteurs. Donc vous l'aurez compris cet Hitchcock mérite qu'on s'y arrête.
J’ai découvert avec ce film qu’Hitchcock avait fait du muet. Un film hautement prévisible, avec un scénario et quelques gags simplistes, quelques effets visuels, une histoire de boxe et de jalousie… et une mise en scène nette et précise qui laisse augurer la suite.
Film interessant compte tenu qu'Hitchcock ne nous a pas habitué à réaliser ce genre de film. Comédie dramatique sur fond de boxe dont le climax est le combat final entre les deux prétendants. Quelques très bonnes idées de mise en scène comme toujours chez l'Anglais.
Film muet anglais sorti en 1927, The ring (trad. Le cercle, titre français Le masque de cuir) est l’un des tous premiers films d’Alfred Hitchcock. Le thème principal est celui d’une trilogie amoureuse : une jeune femme, fiancée à un boxeur de fête foraine auquel s’affronte le public masculin qui l’ose, s’éprend d’un champion de boxe qui défait son promis. Le manager du champion propose néanmoins au vaincu un contrat, qui amènera le jeune couple à fréquenter régulièrement le poids lourd, un rapprochement dangereux qui amènera désir et son pendant, la jalousie…
Etonnamment, alors que The Lodger, son précédent film, recelait déjà de nombreux éléments que le réalisateur exploitera avec une fidélité quasi obsessionnelle dans l’ensemble de son œuvre, The ring ne s’identifie guère d’emblée comme un film hitchockien. Exit le suspens, la blonde glaciale sous laquelle sommeille un volcan, l’innocent inculpé… Seul son humour transpire toujours dans ce long métrage : le cintre rattaché au short de celui qui éponge le boxer, le champion tombé à terre devant lequel la coulisse d’un trombone s’anime, la moue des invités qui s’apprêtent à déguster du champagne mais apprennent qu’il leur faut attendre, les deux sœurs siamoises lors du mariage qui indiquent les bancs opposés auxquels elles veulent s’asseoir, et tant d’autres…
Hitchcock tente également différents effets cinématographiques non dénués d’intérêt, telle la distorsion de l’image à travers l’œil du convive saoul au banquet du mariage, ou en illustration d’une scène imaginée par l’un des personnages. Le parallèle entre la mise d’un bracelet à la jeune femme par le champion, et la poignée de main contractuelle entre le manager et sa nouvelle recrue, est d’une intelligence vraiment rare : ces deux actions lient les destins des protagonistes de manière antagoniste. De même, le pétillant du champagne qui disparaît symbolise très bien l’attente déçue, tout comme la scène de danse des années folles contraste avec l’enténèbrement mental du nouveau jaloux.
The ring est donc un film qui a plusieurs qualités intrinsèques, tant qu’on n’y projette pas des attentes liées au cinéma d’Hitchcock. Il demeure cependant peu marquant, et rencontrera un succès bien moindre que The lodger. Peut-être ceci explique-t-il le recours récurrent par Hitchcock dans la suite de ses films aux éléments qui ont contribué au succès de celui-ci.