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    La Mort d'un bureaucrate
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    3,1
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    5 critiques spectateurs

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    Bart Sampson
    Bart Sampson

    339 abonnés 643 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 septembre 2022
    "La mort d'un bureaucrate" actuellement montré dans une copie restaurée d'excellente qualité au Champo est un film tordant tourné à Cuba sous ère castriste, ce qui le rend d'autant plus étonnant puisqu'il critique de manière kafkaïenne la machine bureaucratique du jeune régime...
    Dans ce film un ouvrier cubain émérite meurt broyé par sa machine à fabriquer des bustes mortuaires. Selon ses voeux, on l'enterre avec son livret de travail. Malheureusement, sa veuve, pour recevoir sa pension, est obligée de fournir ce fameux livret. Le neveu du défunt entreprend alors les démarches nécessaires pour le récupérer.
    Ici se télescopent Jacques Tati (pour la naïveté du héros), Bunuel ( pour les incursions surréalistes) et même Harold Lloyd ( une scène d'horloge lui fait directement hommage) et Buster Keaton ( pour des saynètes proches du cinéma muet avec accélération du tempo volontaire.
    Je me suis gondolé comme on dit!
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 644 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 septembre 2022
    Thomas Gutierez Alea, réalisateur cubain est surtout connu dans l'hexagone pour " fraise et chocolat" ( film qui traite de l'homosexualité).

    Il reçut sa formation de cinéaste en Italie avant la victoire de la révolution cubaine et joua un rôle majeur dans l'expression du septième art latino-américain.

    " la mort d'un bureaucrate " ( 1966), est une critique de la bureaucratie rencontrée dans son pays mais abordée sur un ton humoristique.

    Le sujet sera aussi traité à l'occasion de son dernier film " guantanamera", ( réédité aussi ces dernières années) selon moi beaucoup plus réussi que " la mort..." qui n'est pas, malgré son côté sympathique, exempt de défauts.

    Certes Gutierez connait son travail sur le bout des doigts. La réalisation ,la photo sont très réussies et les interprètes tous formidables, sont incontestablement à la hauteur.

    Le problème de " la mort..." c'est son scénario. Abusivement répétitif, il constitue son défaut majeur.

    Beaucoup de scènes ne fonctionnent plus une fois posé le principe de départ : un jeune homme tente d'obtenir la pension due à sa tante, dont le mari, ouvrier exemplaire vient de décéder.

    Le manque de rythme taraude un film qui finit par tourner en rond.

    Au plan critique c'est son opus " mémoires du sous-développement " qui constitue la référence filmographique du cinéaste et c'est plutôt vers cet opus qu'il vaut mieux se tourner pour se faire une idée du talent du cinéaste.

    La réédition en salles de " la mort d'un bureaucrate " permet surtout de revisiter opportunement un film qui intéressera sans nul doute l'amateur de cinéma d'auteur, mais moins le grand public pour les raisons évoquées plus haut.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 141 abonnés 5 121 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 septembre 2022
    Dans une veine comique de répétition, les tribulations kafkaïennes d'un homme aux prises avec l'administration. On s'amuse un peu à chaque étape car il manque toujours un détail. Certaines scènes sont extravagantes et franchement cocasses !!
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    73 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 octobre 2017
    Film intéressant plus par son aspect politique et sociologique que par sa réalisation. Le parti pris du cinéaste d'en faire une comédie, voire un film burlesque, nuit au propos qui est bien sûr une critique de la bureaucratie cubaine. On ne s'ennuie pas au début, mais vers la fin, comme il n'y a pas de progression dans le scénario, cela devient un peu répétitif. Reste quelques bonnes séquences, burlesques ou surréalistes (rêves). Allusions à Laurel et Hardy, et à Bunuel.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Le coup du cercueil, vous connaissez ? Non non, pas celui là, celui de Tomás Gutiérrez Alea.

    Francisco Pérez, un prolétaire exemplaire, inventeur de la statue domestique bon marché, meurt broyé par sa machine. Son seul voeux est d'être enterré avec son carnet de travail, clef lui permettant d'accéder au paradis communiste. Sauf que sa veuve, aidée par son neveu, Juanchin, a besoin de présenter ce carnet à la bureaucratie pour toucher sa pension. Et là, les aventures commencent pour Juanchin, pauvre pantin qui se ballade de bureau en bureau et se confronte aux fonctionnaires les plus scupuleux de toute la terre. Enterrer un prolétaire avec sa carte de travail, comment est-ce possible ? Déterrer le cercueil juste après la mise au tombeau ? Impossible. Il faut attendre un délai de quelques années, et encore, il faudra alors examiner les motifs de l'exhumation, etc... Jouant de ses relations, Juanchin va déterrer illégalement le cercueil, mais voilà que les fossoyeurs soudoyés se débinent, et Juanchin se retrouve avec le cercueil sur les bras... Et là, autant vous dire que la bureaucratie se montre carrément hostile lorsque Juanchin cherche à réenterrer à nouveau le cercueil, puisqu'il est hors-la-loi... Commnent ré-enterrer légalement un cercueil qui n'a pas été exhumé légalement, avec tous les délais, les papiers et autorisations nécessaires ? La réponse est dans le film.

    Vous l'aurez compris, ce film burlesque macabre, cette farce cubaine est une rareté. Il est pour moi un de ces films totalement exceptionnels et étonnants à voir absolumement. Avis aux cinéphiles qui se respectent.

    Le seul problème de taille, c'est que ce film est un peu trop exceptionnel, et par conséquent, à part d'être dans une ville qui a une bonne BU d'espagnol ou un riche Institut Cervantes, ou encore, qui propose un cycle de cinéma cubain ou latino-américain, vous chercherez longtemps ce film. Dommage.
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