https://leschroniquesdecliffhanger.com/2023/05/18/ama-gloria-critique/
Au-delà de nous ramener à une époque chérie d’innocence, on pressent avec Ama Gloria une déclaration d’amour à hauteur d’enfant, qui pourrait donc bien nous chambouler tout en douceur.
Et clairement la famille de Gloria, celle de Cléo, sont les mêmes et c’est aussi la nôtre. C’est le foyer, la chaleur, la douceur des petits drames. Ces moments où rien ne compte autant que les grands mots et maux de l’enfance, ces plus belles personnes que nous rencontrons. C’est un véritable récit d’apprentissage d’une abondante authenticité.
Tout ce que fait Cléo nous submerge, ses pleurs, ses rires, ses joies, chaque éclat est à vif. Tout nous ramène à l’originel, c’est juste d’une furieuse splendeur émotionnelle.
Cléo : « C’est petit chez toi «
Gloria : » Oui, c’est petit mais c’est chez moi « .
Car oui tout est immense chez Gloria, la chaleur de sa présence, du toucher, de l’odeur, de cette inconditionnalité du lien. Les parties de foot entre petits et grands au soleil couchant partout dans le monde, dans des éclats de rire partagés, c’est le sacre de l’insouciance, la magie d’une indolence rêvée. C’est un bout d’éternité, un morceau d’utopie qui berce nos plus beaux moments alors qu’on ne le sait pas encore vraiment.
Par tout ce qu’il caresse, le geste de cinéma de Marie Amachoukeli est renversant. Louise Mauroy-Panzani est une Cléo qui ne joue pas, tout le film est à sa hauteur, et c’est un infini. La pureté de ses émotions est bouleversante et comme on est tout le temps avec elle, qu’on est même un peu elle, on en sort chavirés, tant sa présence semble nous souffler à l’oreille le « Je t’aime fort « de nos enfants le soir venu. Àma Gloria est un petit bijou de sensorialité, un trésor d’empathie, un amour de grand cinéma.