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    Notre corps
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    Leniod
    Leniod

    5 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juillet 2024
    Touchant et remuant documentaire, à la Frederick Wiseman, sur les patientes du département gynécologie d'un hôpital parisien (Tenon, dans le vingtième.)

    Avec notamment des naissances naturelle ou par césarienne (avec eaux, sang, placenta et caca), des opérations chirurgicales (dont des ablations de sein), des annonces de mort.

    Le résultat est émouvant et rude, mais contient quelques longueurs.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 351 abonnés 7 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 juillet 2024
    Claire Simon (Le Concours - 2017) s’intéresse au corps féminin dans toute sa splendeur (bien loin des normes et autres canons de beauté), dans sa diversité, sa matérialité et sa singularité. Pour cela, elle a suivi pendant 4 mois le parcours de plusieurs femmes au service gynécologique de l’Hôpital Tenon, à Paris.

    Les cas abordés dans le film sont aussi divers que variés, pêle-mêle, il est question d’avortement, de changement de sexe (hystérectomie), d’endométriose, de PMA, de divers problèmes de fertilité, d’accouchements (par voie basse ou par césarienne), ainsi que des cas de cancers (de l’utérus ou du sein), de chimio ou encore de mastectomie (ablation d’un sein).

    Les consultations et les opérations s’enchaînent sous nos yeux, il est difficile de ne pas repenser à certains films de Raymond Depardon (Urgences - 1988) ou de Frederick Wiseman (Near Death - 1989), à travers les échanges parfois intimes ou touchants entre médecins et patients.

    Et lorsqu’au détour d’une scène, la réalisatrice se met en scène, la force du film s’en retrouve décuplée. La Chef op’ l’a filmé lors d’une de ses consultations, le jour même où elle apprenait son diagnostic (elle a un cancer, elle devra subir une chimio et une mastectomie sera inéluctable).

    Quelques mois plus tôt sortait au cinéma De humani corporis fabrica (2023) de Lucien Castaing-Taylor et Verena Paravel, où la quasi intégralité du documentaire se déroulait à l’hôpital, à l’intérieur du corps des patients, cette fois-ci, Claire Simon filme les femmes sans artifice et dans le plus simple appareil (elle-même n’a pas hésité à donner de sa personne). La réalisatrice met un visage sur les patients, là où le premier film ne permettait jamais d’identifier les corps sur les tables d’opération.

    Avec Notre corps (2023), la réalisatrice met les femmes sur un piédestal et met en lumière leurs joies, leurs doutes et leurs souffrances, à travers de très beaux témoignages et des combats pour la vie.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    VOSTTL
    VOSTTL

    100 abonnés 1 955 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2024
    Un documentaire signé Claire Simon dans un hôpital parisien.
    Son parti-pris ? Se focaliser exclusivement sur des patientes. Patientes confrontées à l’endométriose, au cancer, à la maternité et autres contrariétés.
    Et tout ça sans voix off.
    Cependant Claire Simon s’exprime pour introduire son film, pour justifier sa vision et pour le conclure.
    Entre les deux, la parole est exclusivement réservée aux patientes et au corps médical.
    C’est bouleversant et émouvant.

    2h40 d’immersion totale, je n’ai pas vu le temps passé. Le temps ne m’a pas paru long dans cet hôpital où des patientes de tous âges défilent pour accoucher, pour tenter de comprendre une analyse, un bilan, pour encaisser des résultats qui nécessitent des traitements lourds, pour apprécier un bilan positif.
    Il en est de même du corps médical qui se démène pour assurer une fécondation in-vitro, pour tenter de se faire comprendre dans un anglais ou un espagnol approximatif, pour commenter, pour prévenir, pour encourager, pour soulager.

    Au-delà de ces témoignages poignants, il y a Claire Simon que l’on retrouve ; elle n’est pas là pour assurer une voix off, elle est là comme patiente. En effet, l’ironie du sort veut que Claire Simon soit frappée d’un cancer du sein pendant le tournage de son documentaire.
    Tout comme certaines de « ses » patientes, elle accepte de dévoiler son corps.
    « Notre Corps » prend tout son sens : corps de femmes meurtris par la maladie, par l’âge, par l’accouchement.
    Corps médical : ensemble de femmes et d’hommes soignants pour tenter de guérir des corps malmenés par la maladie, par l’accouchement, par l’âge.
    J’en redemande « en... corps »…
    Alex Motamots
    Alex Motamots

    7 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 avril 2024
    Un peu long, sans réelles explications, la cinéaste passe d'une pathologie à une autre, d'une grossesse à une autre.
    Et puis les masques empêchent de voir les visages te les expressions : pourquoi ne pas avoir attendu la fin du port du masque obligatoire ? Au vue du propos, le film n'était pas à quelques moi près.
    Le fil narratif est mince : depuis les premières règles jusqu'à la mort. Peu de place à la douleur.
    Il m'a manqué du pathos.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 avril 2024
    C’est vraiment intéressant et c’est aussi parce que c’est la parole des femmes qui est mise en avant.
    On voit bien que tout le travail des soignants est d’écouter le patient. Et de l’accompagner. Il y a toute un travail incroyable de leur part qui fait qu’ils sont bons médecins ou pas.
    On regrettera quand même tous ces masques. Ça gâche un peu …….
    Alasky
    Alasky

    359 abonnés 3 460 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2024
    Documentaire intéressant, on apprend plein de choses en assistant à ces entretiens soignants-patients, en milieu hospitalier, sans pathos, c'est toujours sobre et digne.
    Esther D
    Esther D

    5 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 février 2024
    Le problème de ce film réalisé pourtant par une femme
    Est que
    au milieu des 2h48 du film, la présence d’un gynécologue interroge. Il s’agit d’Émile Daraï, spécialiste de l’endométriose mis en examen pour « violences volontaires » sur trente-deux femmes. Visible dans deux scènes
    Caroline Sahuquet, comédienne, et Sonia Bisch La fondatrice du collectif Stopvog publient une lettre, dans laquelle elles reprochent la présence du professeur ainsi que la diffusion dans Notre corps des images d’une manifestation organisée en octobre 2021 par le collectif. « Il n’y a aucune contextualisation. On dirait que la mobilisation porte uniquement sur les violences gynécologiques, alors que nous étions rassemblées pour demander la suspension temporaire du professeur Daraï ». Les deux femmes dénoncent une invisibilisation de l’instruction en cours. « C’est un comble d’apparaître dans un film qui réhabilite ce gynécologue. Il est montré en grand ponte indispensable, il dirige son collègue lors d’une opération compliquée avec des robots… Tout cela participe à silencier les victimes présumées »
    Passer sous silence le fait que trente-deux femmes ont porté plainte au pénal contre l’un des médecins présents dans le film m’interroge.
    Outre ces scènes, les récentes déclarations de Claire Simon à propos du professeur Daraï ont également attisé les tensions. Dans une interview accordée au Petit Bulletin en octobre dernier, la cinéaste le qualifie notamment de « génie », de « professeur Tournesol » et de « bienveillant ». Des propos qui interrogent...
    Thibault
    Thibault

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 janvier 2024
    Très beau documentaire. On ne voit pas le temps passer. Il est à la fois sensible et humain. Les thèmes abordés sont délicats ce qui le rend encore plus absorbant. Bravo aux équipes. Un vrai chef-d'œuvre
    Laurence AUBURTIN
    Laurence AUBURTIN

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 novembre 2023
    La vraie vie. Formidablement observé, tourné et monté. Une grande sensibilité, une grande pudeur qui respecte les malades. Sans pathos, dur, poignant.... et malgré tout de l'espoir...
    Laurence Kalfon
    Laurence Kalfon

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 octobre 2023
    Courez voir ce fabuleux documentaire : nous qui ne sommes ni médecins ni sage femmes ni infirmiers, voir leur quotidien, leur empathie, leur sensibilité, leur humanité, c'est nous aider à nous préparer si nous devions un jour tomber malade. Les femmes qui ont accepté d'être filmées doivent ici être remerciées. Je précise que ce film montre des images médicales très crues (opérations filmées à corps ouvert). Les professionnels de la santé sont dévalorisés et ce documentaire va, je l'espère, redorer leur blason.
    Je reste bouleversée plusieurs jours après la projection. Merci Claire Simon !
    Nanon Gardin
    Nanon Gardin

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 octobre 2023
    Je ne suis pas féministe et le féminisme militant me fait peur. Mais je sors du cinéma où j'ai vu Notre corps absolument bouleversée, non pas par la Cause, mais par le déniaisage qu'il représente pour moi et sans doute pour beaucoup de spectatrices. Assister au déroulement complet d'une Five, jusqu'à la pénétration filmée du spermatozoïde isolé à grand peine dans l'ovocyte est un spectacle démiurgique totalement inédit et renversant. On se sent presque indiscret d'assister ainsi à l'"origine du monde", plus encore qu'avec Courbet. Et puis la diversité des femmes, des pleureuses aux sereines, des faibles aux fortes, toutes également prises en considération, plus qu'en charge, par ces équipes médicales vivantes et drôles quand il le faut. Sans parler de l'incroyable histoire de la réalisatrice prise au piège de son récit, souriante et un brin goguenarde sur le lit du bloc, atteinte à son tour d'un cancer et filmée par son équipe. La présence des hommes, maris ou non, parfois cocasse, permet par moments de rire ou de sourire. Le filmage des opérations sous écran est elle aussi assez inoubliable. Un film tellement prenant que l'on ne voit pas le temps passer. Femmes, de la naissance à la mort, veillées par les descendants d'Esculape, sérieux et bienveillants. Les médecins de Molière sont - heureusement - bien loin !
    Fenêtre sur salle
    Fenêtre sur salle

    74 abonnés 227 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 octobre 2023
    "Une valse folle des destinées", voilà par quoi Claire Simon conclut son magnifique documentaire après plusieurs mois en immersion dans le service de gynécologie d'un grand hôpital parisien.

    Son film aurait en effet pu s'appeler "Nos Corps" tant il parvient avec beaucoup d'habileté à mêler des problématiques très différentes les unes des autres mais toutes liées au corps de la femme : la naissance, la maladie, l'avortement, la difficulté à procréer, le transition de genre, la fin de vie... mais c'est justement cette idée que toutes ces histoires se mêlent pour se retrouver autour de l'idée d'un seul et même corps, que toutes les femmes partagent, que la réalisatrice souhaite mettre en avant.

    L'on peut saluer le talent de Claire Simon pour parvenir à placer la caméra à la parfaite distance selon les cas et à parfois préférer évoquer que raconter : la blouse bleue d'une assistante médicale entravant la vue lors d'un accouchement par césarienne, la perruque d'une jeune femme enceinte, sous chimio, posée sur un lit, la main d'une médecin caressant celle d'une vieille dame en fin de vie... autant d'images qui imprègnent durablement les esprits.

    Ce que certains pourraient trouver frustrant est que le film nous donne à voir des instantanés, une succession de scènes nous exposant des histoires personnelles, des cas médicaux singuliers, qui ne seront pour la plupart évoqués qu'une seule fois et dont on ne connaîtra donc pas l'évolution.

    Le film parvient tout de même largement à bouleverser que ce soit, par exemple, lors d'un très bel accouchement d'une maman sénégalaise venue accoucher seule, d'une scène poignante avec une grand-mère en fin de vie ou d'un récit d'accouchement difficile par une maman à fleur de peau. Plus généralement, c'est l'extrême pédagogie et l'empathie avec lesquelles chaque médecin traite ses patients qui frappe le coeur.

    Et lorsque le destin de la réalisatrice elle-même vient croiser, de manière totalement imprévue, celui des patients qu'elle filme et son sujet, le film prend alors encore une toute autre dimension.

    Ma page ciné instagram : fenetre_sur_salle
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 octobre 2023
    Après que sa productrice y a été soignée pendant deux ans et avant d’y être elle-même prise en charge pour un cancer du sein qui s’est révélé pendant le tournage, la documentariste Claire Simon ("Les Bureaux de Dieu" sur le Planning familial, "Le Bois dont les rêves sont faits" sur le Bois de Vincennes et les promeneurs qui y ont leurs habitudes, "Le Concours" sur l’entrée à la Fémis, "Premières solitudes" sur des lycéens d’Ivry et leurs questionnements face à la vie) a planté sa caméra à l’hôpital Tenon dans le vingtième arrondissement parisien. Elle y a filmé le corps des femmes souffrantes : des victimes d’endométriose ou de cancers, des parturientes en plein travail accouchant par voie basse ou par césarienne, des femmes en transition de genre qui suivent une hormonothérapie et réfléchissent à une mastectomie voire à une hystérectomie, des femmes en fin de vie auxquelles la médecine impuissante n’a d’autres ressources que de proposer des soins palliatifs…

    J’appréhendais un peu les deux heures et quarante-huit minutes de ce documentaire hors normes. J’ai souvent pesté contre ces durées excessives, leur reprochant d’épuiser notre patience – et notre vessie – et regrettant qu’un montage plus serré ne les ramène pas à des formats plus comestibles. Pour autant, je n’ai pas regardé ma montre une seule fois pendant toute la projection de ce documentaire-là, même si on pourrait lui faire le reproche de passer en revue, sans beaucoup d’imagination, la quasi-totalité des pathologies traitées à Tenon et de pouvoir indifféremment durer une heure de moins – ou trois heures de plus – en fonction des consignes données au monteur.

    Si je n’ai pas regardé ma montre, c’est parce que les séquences de "Notre corps" m’ont toutes profondément touché. À la différence des documentaires ou des films, nombreux, qui prennent l’hôpital pour cadre ("Hippocrate", "Premières Urgences", "Sage-Femmes"…), "Notre corps" s’intéresse moins aux soignants qu’aux malades. Notre corps ne dit rien du dévouement des médecins et des infirmiers, du stress permanent qu’ils subissent, de leurs conditions de travail dégradées à force de coups de rabot budgétaire. D’ailleurs le silence gardé sur toutes ces questions brûlantes pourrait presque lui être reproché. Il ne s’intéresse qu’à une seule chose : le corps souffrant des femmes.

    Je ferais pourtant à "Notre corps" deux critiques.
    La première, volontiers injuste, est de nous prendre en otage, d’exercer sur nous un chantage affectif. Qui n’est pas ému aux larmes par un accouchement, par le corps si fragile d’un nouveau-né, tout gluant de vernix, qu’on pose sur le sein de sa mère ? Qui n’est pas déchiré devant le désarroi d’une patiente en fin de vie à laquelle le médecin annonce l’échec de son ultime radiothérapie ?
    La seconde me mettra probablement à dos les féministes les plus radicaux. Car "Notre corps" se revendique telle, qui filme, avec une équipe technique uniquement composée de femmes, des patientes exclusivement. Si, bien sûr, il existe des pathologies – l’endométriose – et des situations – l’accouchement – que seules les femmes vivent, je ne suis pas convaincu que la situation des femmes face à la maladie, face à la souffrance, face à la mort, soit radicalement différente de celle des hommes. À l’approche genrée portée par le film, qui voudrait cliver l’humanité en deux catégories, je préfère l’universalisme qui unit les hommes et les femmes face aux défis communs auxquels ils sont confrontés. Si le possessif pluriel du titre me galvanise, c’est à condition de nous englober tous, pas de nous diviser.
    Lilicot
    Lilicot

    4 abonnés 190 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 octobre 2023
    Réaliste, émouvant, pudique, ce film a tout du documentaire fouillé sur le corps des femmes dans tous ses états tout au long de la vie, de la naissance à la mort. Une écoute et une réflexion in vivo, en milieu hospitalier où l'on admire le dévouement du corps médical et des soignants pour expliquer et accompagner les patient(e)s dans des décisions et des parcours difficiles.
    Un film salvateur en ce début d'automne.
    Paname dream
    Paname dream

    7 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 octobre 2023
    Un film bouleversant d'un bout à l'autre, j'ai pleuré 2 fois, une première fois de joie pour une naissance et une seconde fois de tristesse pour une perspective malheureuse.

    Une immersion de la part de Claire Simon à l'hôpital Tenon qui nous surprend et nous touche à la fois ; elle même, dans la nasse de la maladie a le courage des grands jours..

    pour ceux qui comme moi certains jours ont désespéré de l'aphp, ce film vous redonnera à n'en pas douter de l'espoir et une vision plus juste de la réalité du terrain...
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