On a toujours aimé le sillon creusé par le tandem belge Gustave Kervern et Benoît Délépine. Pas qu’ils soient responsables de chef-d ’œuvres incontestables du septième art forcément, mais leurs films ont développé un style unique et singulier entre comédie décalée et farce sociale sur le fond et film presque amateur sur la forme. On se souvient de la flamboyante « Louise Michel » de leurs débuts ou de la douce balade alcoolisée proposée par « Saint-Amour » avec plaisir. Mais, depuis quelques années, leur cinéma vire à la recette et commence un peu à tourner à vide. On le remarque depuis « I feel good », certainement leur moins bon film sur le libéralisme sauvage qui broie les petites gens, et le décevant « Effacer l’historique » qui tirait à boulets rouges sur les GAFAM sans se soucier de finesse. Rebelotte ici : avec « En même temps », qui est tout de même plus sympathique que les deux précédemment cités, ils laissent néanmoins poindre un gros sentiment de lassitude. Les deux auteurs semblent ne pas se renouveler et toujours nous resservir la même chose à quelques différences près. On pourrait appeler cela dans le cinéma tricolore, le syndrome Quentin Dupieux, qui souffre du même problème et commence à se répéter film après film au point qu’on en serait presque à se demander s’ils n’ont pas été surévalués. Si l’ancien deejay compose avec des postulats complètement saugrenus et souvent fantastiques, les compères belges fonctionnent comme suit : en gros, on prend un high concept (souvent certes complètement barré et original) qu’on assaisonne à la sauce Groland (humour décalé voire absurde, succession de saynètes et propos social contestataire fort). Et en général cela fonctionne mais au bout d’une dizaine de films, cela devient rengaine et c’est ce qui gâche le plaisir de « En même temps ».
Pourtant, en choisissant comme sujet principal la politique et ses magouilles et en collant (au sens littéral!) Jonathan Cohen et Vincent Macaigne, deux des révélations comiques françaises récentes les plus en vogue, on pensait qu’ils allaient se renouveler et se surpasser. Mais non. La formule est toujours la même avec ses défauts récurrents mais aussi ses qualités. Car il y a aussi du très bon dans ce film. Rien que l’idée de mettre les deux acteurs dans des rôles de maires inspirés par bien des politiques (l’un est un écolo rêveur et l’autre un émule de la droite dure avec un zeste de macronisme) et de les scotcher comme des frères siamois touche au génie mais l’exécution laisse parfois à désirer. Comme souvent chez eux, leur long-métrage est un peu trop long, comme on dit souvent : les blagues les plus courtes sont les meilleures. Il y a aussi pas mal de séquences qui tombent à plat et on ne peut pas dire que le propos et le regard sur la politique soit posé avec délicatesse mais il fait son petit effet en enfonçant des portes ouvertes. De plus, s’ajoute en second sujet, une thématique féministe un peu opportuniste au vu du contexte actuel et un peu exagérée aussi. Bref, les deux auteurs ne font pas dans la dentelle mais cela reste réjouissant par moments, très osé tout autant que délicieusement mal élevé et virulent. Et dans le paysage de la comédie française c’est peu dire que cela reste une denrée rare. Alors on rit quand même pas mal, on sourit beaucoup mais on est un peu frustré de voir que leur cinéma n’évolue pas ou peu et que l’association de ces deux acteurs aboutisse à un résultat si tiède et prévisible malgré un postulat dément.
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LA FINE EQUIPE. L'attraction du centre par un- soumis. Reconquête en marche, une lutte des classes pour une renaissance d'un parti pour durer. Le passage en force du 49.3. Daniel Cohn Bendit a aimé.
Malgré une équipe de réalisateurs et acteurs efficaces, le scénario est trop léger pour entrainer et donner envie de suivre. Les petites phrases lancées à droite à gauche sont décousues. En bref pas convaincu de l'efficacité.
Je me suis forcée a regarder la première heure du film mais l'ennui a eu raison de moi. Quelle déception ! 1h a me demander si le scénario était vraiment uniquement basé sur deux personnes qui tente de se décoller ( spoiler alerte : SI SI il s'agit bien du scénario) Consternant d'ennui et de lourdeur.
Film en deux temps, délirant la première partie, humour loufoque et droitiste, puis on sombre dans le dérisoire et c'est dommage. Le casting porte très bien cette comédie, dont mon avis reste mitigé. A découvrir. ----Décembre 2022----
Fan de Cohen et appréciant le côté décalé Groland, je me suis lancé sans plus d'a priori. On a regardé en couple et désolé mais très décevant et long. Pas de finesse, vraiment déçus de ces 80min ayant duré une éternité, dès le générique du début.
Quel bonheur de découvrir un nouvel opus de Kerven et Delepine Univers audacieux et ravageur. Cohen et Macaigne irrésistibles. Mention spéciale pour India Haïr Macron à la colle avec Hollande ça vaut le détour Vive l’humour intelligente
Loin d’être un chef-d’œuvre, En même temps permet de passer un moment sympa. Un de ces films où même si les traits sont volontairement grossis, parfois un peu lourds (la fin notamment), on peut regarder sans se prendre la tête. Certains passages comiques sont plutôt réussis, d’autres ratés, mais c’est toujours un plaisir de voir Jonathan Cohen à l’écran.
Une farce politique très caricaturale dans son ouverture mais qui peu à peu montre qu’elle cerne plutôt bien une société où beaucoup de monde est paumé et ne sait pas trop en quoi croire ni s’engager. Surtout elle montre une société très clivée ou le dialogue ne se fait qu’avec soit même ou des personnes qui ne penser que strictement comme nous. Et surtout il le fait avec drôlerie, une forme d’énergie du désespoir du style le monde court à sa perte alors amusons nous en attendant. Il le fait avec des acteurs emballants dont le talent comique fait ici une nouvelle fois merveille. C’est peut être moins délirant et moins touchant que les plus grandes réussites du duo mais ça reste un film qui fait du bien.
Une comédie assez drôle qui met en scène 2 protagonistes extrémistes. La première partie est composée de situations et de dialogues hilarants, cependant, le rythme retombe dans la seconde partie qui s'avère nettement plus lente et ennuyeuse. Néanmoins, le duo Jonathan COHEN-Vincent MACAIGNE est vraiment excellent et vaut le détour.
Surfant sur la tendance écolo et féministe, une farce politique cocasse et loufoque mais assez poussive et tournant vite en rond, malgré l’abattage en vain du duo Cohen/Macaigne.
Le duo Gustave Kervern et Benoît Delépine nous a habitué depuis toujours à réaliser des films dotés d’une douce folie. Si « En même temps », sorti en 2022, en possède tous les ingrédients, son caractère absurde est ici développé jusqu’à l’extrême. A commencer par la caricature de ces deux hommes politiques (Vincent Macaigne et Jonathan Cohen) qui se retrouvent collés l’un contre l’autre. De cette union contrainte, le scénario n’exploite rien de drôle pour finir par tourner en rond avec une multitude de scènes répétitives. Les messages sur l’écologie et les féministes en deviennent même ridicules. Bref, une comédie satirique qui ne décolle jamais.