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Arthur Brondy
233 abonnés
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1,5
Publiée le 15 avril 2022
Gustave Kervern et Benoît Delepine nous ont habitué à beaucoup mieux. Cette satyre du monde politique et de ses travers tombe trop facilement dans la caricature et perd tout son charme avec des ressorts comique d’une autre époque. Le film se moque du progrès et dépeint la société actuelle de manière grotesque. On y suit deux élus opposés qui vont être la cible d’un groupe féministe et abolitionniste qui fait la police des mœurs. Tout le film repose sur un ressort homophobe : à savoir deux hommes qui sont collés l’un à l’autre (c’est censé faire rire). Et les réalisateurs semblent même s’amuser de la situation puisque le sujet est lui même abordé dans les dialogues… Le duo nous a habitué à mieux par le passé : un bon film social et politique et réaliste…
Je confirme je l ai vu aujourd'hui. Les comédiens excellents fou rire garanti en abordant certains problèmes de notre ste politique, écologie , féminisme un humour décalé.. allez le voir vous passerez un bon moment
Effacer l'historique m'avait assez déçu, ça me faisait l'effet d'un film de vieux qui ne sont plus en phase avec leur temps (bon c'est un peu toujours ça le cinéma de Delépine et Kervern : des anars un brin réac) et qui ne comprenaient rien à la technologie. J'avais un peu peur qu'ils soient arrivés au bout d'idées, mais ce En même temps possède quelques belles fulgurances. Disons que le concept d'avoir un homme de droite et un gauche de gauche collés par les fesses dans une sorte de human centipede du pauvre est quand même assez marrant pour mériter le détour à lui tout seul.
Après tous les films du duo sont des sortes de road movie, on passe d'un lieu à l'autre, d'une rencontre à l'autre, avec souvent des acteurs connus et comme souvent dans ce genre de film, toutes les saynètes ne se valent pas et ça semble parfois un peu maladroitement collé ensemble pour faire un film. Néanmoins on ne va pas se mentir, ça reste en général vraiment drôle, entre les flics qui sont tous des gros gauchistes, la chanson de prévention contre l'alcool au volant, on rigole pas mal...
Sauf que ça ne va pas forcément plus loin. Disons que Delépine et Kervern savaient toucher avec leurs personnages (notamment dans Mammuth ou Saint Amour qui sont pour moi leurs meilleurs films), où il y avait un peu de poésie, quelque chose qui se dégageait, là le tout sonne un peu vain. C'est comme s'ils n'avaient pas réussi à les rendre attachants, ce qui fait que la fin laisse un peu sur sa faim. Ils ne sont jamais plus que des caricatures et c'est dommage, parce que autant c'est drôle, autant les moments émotions fonctionnent beaucoup moins.
Je passe outre la dimension politique du truc qui me semble un peu à l'ouest, la vision de deux mecs un peu en décalage avec les revendications actuelles et qui tentent maladroitement de faire croire que eux aussi sont dans le coup. Vu comme ça c'est un peu mignon, mais c'est pas non plus très pertinent.
Clairement il faut le prendre pour ce que c'est : un bonne comédie, mais ça aurait pu être bien plus et c'est frustrant.
On a toujours aimé le sillon creusé par le tandem belge Gustave Kervern et Benoît Délépine. Pas qu’ils soient responsables de chef-d ’œuvres incontestables du septième art forcément, mais leurs films ont développé un style unique et singulier entre comédie décalée et farce sociale sur le fond et film presque amateur sur la forme. On se souvient de la flamboyante « Louise Michel » de leurs débuts ou de la douce balade alcoolisée proposée par « Saint-Amour » avec plaisir. Mais, depuis quelques années, leur cinéma vire à la recette et commence un peu à tourner à vide. On le remarque depuis « I feel good », certainement leur moins bon film sur le libéralisme sauvage qui broie les petites gens, et le décevant « Effacer l’historique » qui tirait à boulets rouges sur les GAFAM sans se soucier de finesse. Rebelotte ici : avec « En même temps », qui est tout de même plus sympathique que les deux précédemment cités, ils laissent néanmoins poindre un gros sentiment de lassitude. Les deux auteurs semblent ne pas se renouveler et toujours nous resservir la même chose à quelques différences près. On pourrait appeler cela dans le cinéma tricolore, le syndrome Quentin Dupieux, qui souffre du même problème et commence à se répéter film après film au point qu’on en serait presque à se demander s’ils n’ont pas été surévalués. Si l’ancien deejay compose avec des postulats complètement saugrenus et souvent fantastiques, les compères belges fonctionnent comme suit : en gros, on prend un high concept (souvent certes complètement barré et original) qu’on assaisonne à la sauce Groland (humour décalé voire absurde, succession de saynètes et propos social contestataire fort). Et en général cela fonctionne mais au bout d’une dizaine de films, cela devient rengaine et c’est ce qui gâche le plaisir de « En même temps ».
Pourtant, en choisissant comme sujet principal la politique et ses magouilles et en collant (au sens littéral!) Jonathan Cohen et Vincent Macaigne, deux des révélations comiques françaises récentes les plus en vogue, on pensait qu’ils allaient se renouveler et se surpasser. Mais non. La formule est toujours la même avec ses défauts récurrents mais aussi ses qualités. Car il y a aussi du très bon dans ce film. Rien que l’idée de mettre les deux acteurs dans des rôles de maires inspirés par bien des politiques (l’un est un écolo rêveur et l’autre un émule de la droite dure avec un zeste de macronisme) et de les scotcher comme des frères siamois touche au génie mais l’exécution laisse parfois à désirer. Comme souvent chez eux, leur long-métrage est un peu trop long, comme on dit souvent : les blagues les plus courtes sont les meilleures. Il y a aussi pas mal de séquences qui tombent à plat et on ne peut pas dire que le propos et le regard sur la politique soit posé avec délicatesse mais il fait son petit effet en enfonçant des portes ouvertes. De plus, s’ajoute en second sujet, une thématique féministe un peu opportuniste au vu du contexte actuel et un peu exagérée aussi. Bref, les deux auteurs ne font pas dans la dentelle mais cela reste réjouissant par moments, très osé tout autant que délicieusement mal élevé et virulent. Et dans le paysage de la comédie française c’est peu dire que cela reste une denrée rare. Alors on rit quand même pas mal, on sourit beaucoup mais on est un peu frustré de voir que leur cinéma n’évolue pas ou peu et que l’association de ces deux acteurs aboutisse à un résultat si tiède et prévisible malgré un postulat dément.
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« On va pas couper ma partie en contact. C’est pas une canne à pêche » « Vous êtes passés à l’état de quadrupède. »Ça c’est la scène la plus hilarante !!!!!!! Avec celle de l’arrestation !! Et on passe en revue tous les travers de la société. En étant quand même très lucide « c’est le monde qui n’a plus qu’une barrette » C’est souvent drôle en étant malheureusement trop démonstratif sur la deuxième partie. Notamment avec le trio des filles. Pourquoi ne pas avoir simplement bifurqué de l’absurde à l’imaginaire poétique dans leur dernière scène de la forêt.
Comme souvent avec le duo de Groland, le film se veut incisif et irrévérencieux mais le concept, s'il est assez fort au départ, finit par s'essouffler et même par desservir le film. Faute de nouveaux gags, le film s'enlise et manque de rythme même si les deux comédiens donnent tout.
Malgré une équipe de réalisateurs et acteurs efficaces, le scénario est trop léger pour entrainer et donner envie de suivre. Les petites phrases lancées à droite à gauche sont décousues. En bref pas convaincu de l'efficacité.
Surfant sur la tendance écolo et féministe, une farce politique cocasse et loufoque mais assez poussive et tournant vite en rond, malgré l’abattage en vain du duo Cohen/Macaigne.
LA FINE EQUIPE. L'attraction du centre par un- soumis. Reconquête en marche, une lutte des classes pour une renaissance d'un parti pour durer. Le passage en force du 49.3. Daniel Cohn Bendit a aimé.
Pétri de bonnes trouvailles, satirique et intelligent à souhait, "En Même Temps" insuffle une fausse dose de légèreté avec bienveillance et un sens de la formule aiguisé. Jouant à bâtons rompus sur les clichés, les interprètes s'en donnent à cœur joie pour notre plus grand plaisir. Dommage que la dynamique s'étiole farouchement dans le dernier tiers de l'histoire.
Comédie acide mais drôle de Delépine et Kerven, pas la meilleure, avec leurs défauts et leurs qualités. Les défauts : facilité de scénario, rythme sinusoïdal, répétitions. Les qualités : décapant comme le Hara-Kiri d’antan, des bons gags – un peu rares -, toujours beaucoup d’humanité même dans l’absurde. Le plaisir vient surtout de la justesse de leur observation de nos politiciens tocards et sans convictions. L’interprétation n’est pas admirable mais on s’amuse malgré les défauts cités plus haut.
Avec En Même Temps, Gustave Kervern et Benoît Delépine co-écrivent et co-réalisent une comédie tout simplement ratée. L'histoire nous fait suivre un maire de droite et un maire écologiste, dont les idées politiques sont opposées, qui vont se retrouver collés l'un à l'autre par des activistes féministes. Malheureusement, ce synopsis plutôt alléchant sur le papier est très décevant dans les faits. Le concept n'est pas très bien exploité et s'il offre de nombreuses situations saugrenues, aucunes ne font rires. La faute à un manque de rythme et d'ambiance flagrant qui font que tout tombe à l'eau. Pourtant, les thématiques abordées sont multiples et dans l'air du temps mais ces sujets sont traités à la volée et sans mordant. Ce n'est ni pertinent, ni transgressif. Ça dénonce gentiment et c'est faussement engagé. Même le duo d'acteurs à l'affiche composé de Vincent Macaigne et Jonathan Cohen ne parvient pas à décrocher des sourires. On ne croit pas une seule seconde à leurs rôles et leur relation n'est pas assez poussée. Les autres personnages ne sont pas plus réussis et certains sont même agaçants à l'image des trois féministes. C'est dommage car les répliques sont assez bien écrites mais déclamées sans vigueur. La forme ne vient pas aider le fond car la réalisation en plans serrés donne une forte impression de manque de moyens. La mise en scène est inexistante et tente des choses décalées qui ne prennent pas. Le tout manque cruellement de vie et d'environnements. Même la b.o. est quasiment absente et participe grandement au manque de dynamisme global. Reste une fin sans idées et au message politique fatigant tant il est martelé sans subtilité, venant mettre un terme à En Même Temps qui est un film ratant complètement sa cible.
Delépine et Kervern récidivent dans la comédie sarcastique, s'attaquant cette fois à un paysage politique très cliché, et s'appuyant sur une morale à la fois écologiste et féministe. Les situations sont vraiment bien trouvées et les différents caméos sont salvateurs. On sourit régulièrement mais le pseudo-message véhiculé est bien trop vite expédié, et noyé dans la masse des situations cocasses, ce qui fait qu'il tombe totalement à plat. En Même temps est une petite bouffée d'air frais, mais aurait pu être encore plus fou.
Un maire de droite (Jonathan Cohen) rencontre un collègue écolo (Vincent Macaigne) pour le convaincre d'adhérer à la construction d'un parc de loisirs. Mais une activiste féministe (India Hair) les colle l'un derrière l'autre ! Une petite comédie déjantée, à la Quentin Dupieux, avec quelques idées amusantes et un gentil discours féministe. Mais l'ensemble est filmé à la va comme j'te pousse et sombre souvent dans la facilité. Le citoyen grolandais que je suis est déçu.
Beau moment de cinéma avec la dernière comédie de Gustave Kervern et Benoît Delépine (qui ne jouent pas). Sont sur le gril un politicard caricature de droitard tel qu’il n’en existe pas, un politicard écolo tel qu’il n’en existe pas, et un groupe de féministes radicales sorties d’une fiction de Blanche Gardin dont il est à craindre qu’il en existe. Les personnages des deux maires sont invraisemblables, l’un parce qu’un tel amas de convictions droitardes ne peut pas se rencontrer chez un élu (sa filouterie est plus crédible mais se mêle mal avec des convictions, on est Ciotti OU Balkany, pas les deux "en même temps"), l’autre, l’écolo, parce qu’un élu tel que celui-ci détesté par nombre de ses administrés et employés ne saura jamais ce que c’est que les problèmes amoureux relationnels, il attirera les femmes qui aiment le pouvoir sans avoir à lever le petit doigt mieux qu’un tueur en série.
Mais ces invraisemblances ne sont pas dommageables, le film ne cherche pas le réalisme, heureusement, il s’agit d’une fable à la façon de Marcel Aymé et non d’un film militant ; même s’il y a plus ou moins un genre de happy end (le spectateur se doute dès le début du film que ça ne peut que bien finir et ne fait que se demander par quels détours les retors scénaristes vont parvenir à amener une fin heureuse) avec un peu de morale naïve à ne pas davantage prendre au sérieux que le reste pour couronner tout cela.
Vincent Macaigne tient ici un rôle qui ressemble à celui tenu par Pierre Niney dans le poussif, voire exaspérant, Goliath. Autant ce mauvais Goliath pesait des tonnes avec son insupportable esprit de sérieux et son moralisme puritain, autant ici le ton de la blague donne à cette œuvre potache un goût délicieux.
Saluer aussi un des meilleurs rôles de Yolande Moreau.