L'adolescence est une période souvent délicate à passer et le personnage de Lucas, interprété avec un naturel déconcertant par le jeune Paul Kircher, le démontre de façon puissante.
Cet adolescent souriant, heureux, du moins en apparence, assumant pleinement son homosexualité, voit son destin basculer le jour où son père, interprété par Christophe Honoré, le réalisateur du film, meurt dans un accident. Sa vie bascule et les démons de l'adolescence surgissent. Alors, il se perd, décide de monter à Paris passer quelques jours chez son frère, se perd dans le sexe et la prostitution, croit y trouver l'amour et cherche des réponses auprès d'un prêtre.
C'est à la fois humble et troublant, comme souvent dans les films d'Honoré, dont l'univers rappelle par certains côtés à celui de Téchiné.
Le jeune Paul Kircher qui, à mon avis, est promis à une belle carrière, est particulièrement juste, notamment quand il est face caméra.
A noter que certaines scènes peuvent troubler certaines âmes sensibles - ou certains réacs - comme les scènes de sexe cru entre adolescents ou la scène de tentative de suicide.
Lacoste est excellent, comme à chaque fois, et Binoche campe une mère courage, mais dépassée malgré tout, qui perd pied à la mort de son époux.
Il y a malgré tout quelques longueurs dans ce film, à l'image de la fin qui n'en finit pas de finir, mais on s'attache à ce personnage de Lucas, qui nous trouble et nous attendrit et quon a envie de protéger et de soutenir.