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RemiM
10 critiques
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4,5
Publiée le 19 mai 2023
Quel film dramatique puissant et tellement dévorant! je n'avais vu que les chansons d'amour de Christophe Honoré, mais je suis complètement emballé par ce film . un film sur le deuil dans une famille, vu par le prisme de l'adolesence et sin rapport a l'autre. Paul Kishner, grande révélation, un talent brut, sincère et épatant. Juliette Binoche est parfaite, et Vincent Lacoste est trouvlant de réalisme.
L'œuvre est ambivalente. D'un côté, certains dialogues sont maladroits, les musiques (toujours le point fort des films de Christophe Honoré) oubliables et le scénario manque de subtilité. De l'autre, on est happé par la jolie ambiance visuelle, le récit prenant et les acteur.trice.s singulier.e.s
Christophe Honoré tel qu’en lui-même au temps de son adolescence et de ses troubles sentimentaux . Un désordre familial inattendu, dramatique conduit le jeune Lucas a revoir la copie d’un quotidien désormais balancé entre une mère très attachante et un grand frère déjà parti loin du foyer. Lucas va rétablir les liens et y tisser sa propre conduite, belle gueule d’ange ballotée par son mal être et une tristesse endémique. Sempiternelle chronique adolescente, aux larmes réductrices d’un climat plombé par la fragilité, le désœuvrement et l’instinct de survie de son jeune héros que Paul Kircher joue avec beaucoup trop d’application. Suivant peut-être à la lettre le scénario que son auteur, le réalisateur, prend lui-même avec des pincettes. Ca manque de persuasion. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Il est bien difficile de noter ce film en partie autobiographique de Christophe Honoré tant on passe par une multitude de sentiments pendant plus de deux heures. Lucas vient de perdre son père dans un accident de voiture et monte à Paris chez son frère artiste prendre du recul. Tantôt malaisant quand il s'adonne à une sexualité débridée et tarifée avec d'autres hommes, cette oeuvre est également grave et souvent bouleversante sur la reconstruction d'un jeune lycéen. Le cinéaste peut s'appuyer sur une révélation, le jeune Paul Kircher, qui déploie toutes les facettes de son talent. L'ensemble est laborieux et s'adresse à un public averti, mais il suscite indéniablement une grosse charge émotionnelle. Clivant.
Des situations filmées avec une grande justesse (obsèques, famille rassemblée, ado dérouté, frère et mère malheureux). Le deuil du père sera le fil conducteur permanent (Honoré se filmera lui-même avec toute la symbolique du drame personnel). Le procédé est artificiel, de raconter sa propre histoire devant la caméra, mais cela dramatise le doute sur le dénouement. IL y a des scènes sexe choquantes, car Lucas est un peu jeune pour tout cela. Cela sent le film pour bobos parisiens mais l'émotion est palpable même dans ces moments là. Les cris de détresse de Juliette BINOCHE résonnent fort après le visionnage : "Je me blottirai contre le vide" "Ai-je droit d'être heureuse sans toi?"
C. Honoré signe une œuvre très personnelle et troublante, une chronique familiale frappée par le deuil. Les rapports humains sont simples, sincères, souvent même touchants et le mal-être adolescent bien décrit. A noter, la prestation d'une grande justesse de J. Binoche face à la révélation P. Kircher.
"Le Lycéen" (??? - antiphrase, au mieux) est une confession (non, un pamphlet plutôt) nombriliste, au ton quasiment caricatural. Le sieur Honoré s'est-il honoré à prendre à témoin le spectateur ("Lucas" assurant à lui seul le "choeur", à quelques "binocheries" près) ? Témoin de quoi au fait ?... De son mal-être d'apprenti giton ? Déstabilisé par la disparition brutale (et en partie incompréhensible - spoiler: l'accident mortel dudit étant problématique ) de son père (Honoré dans le rôle) ?... Hum... Un doute m'habite, à cet égard - chouiner à répétition, voire spoiler: se tailler les veines dans un lieu public : sincérité, ou exhibition ?... Film très "honorien" (à défaut d'être honorable), que l'on s'étonnerait à ne pas voir interdit aux moins de 12 ans, au moins (même pas "avec avertissement"), si l'on ne se rappelait pas l'insistance de la non-Éduc' nat' sur l'importance d'évangéliser les enfants à l'école en matière de sexualité (de la manière la plus explicite, et "complète") et de "genre". Seul atout, de casting : le jeune Paul Kircher, double fils de talentueux, dans le rôle-titre (la petite étoile est pour lui seul).
Christophe Honoré signe avec Le Lycéen un film personnel et poignant. Il aborde des thématiques profondes et dures, le deuil et l'adolescence, en tutoyant une justesse assez déconcertante. Honoré fait le portrait de l'adolescence face à toutes les incertitudes, les doutes, les remises en questions qu'elle comporte. Le réalisateur nous plonge dans les pensées du personnage, dans son tumulte de réflexions incessantes qui le pousse au mutisme. Paul Kircher est d'une extrême justesse et d'un naturel époustouflant. Juliette Binoche et Vincent Lacoste sont également impressionnants dans leur rôle. Mention spéciale pour la BO, on n'est jamais déçu de ce côté là avec Christophe Honoré !
Film très personnel de Christophe Honoré, qui a lui-même perdu son père à l’âge de 15 ans, Le lycéen raconte l’histoire de Lucas, génial Paul Kircher, un adolescent qui voit sa vie bouleversée quand son père meurt dans un accident de la route. Formidable portrait de l’adolescence blessée, cette histoire au ton singulier balade sa douce puissance tout au long d’un récit toujours lumineux malgré son aspect dramatique évident. En cela le film prend le parti d’une célébration la jeunesse envers et contre tout, sans jamais faire abstraction des déchirures intimes et des désillusions inhérentes à la société contemporaine. Un très grand film, à la fois littéraire et visuel, qui ambitionne de mettre des mots sur le trouble adolescent et ses tourments les plus profonds.
Même si les acteurs jouent tous très bien, je ne peux vraiment pas réussir à passer au-dessus du malaise du choix de l'acteur qui a un physique d'enfant, ce qui rend toutes les scènes (très) crues particulièrement dérangeantes à regarder. Et par extension je m'interroge sur la complaisance malsaine du réalisateur à mettre en scène ces épisodes de sexe. Par ailleurs le rythme du film est assez lent, et les face cam en coupent encore plus l'action. En conclusion je me suis sentie un peu sale à la fin du visionnage. Ce n'était pas une bonne expérience.
Pendant les deux heures que dure le film, on a la gorge serrée et les larmes au bord des yeux. Cette histoire de lycéen dévasté par la mort brutale de son père est une quintessence d'émotions. Le jeune Paul Kircher explose, Juliette Binoche bouleverse, Vincent Lacoste touche et Erwan Kepoa Falé émeut. Les dialogues et les acteur·trices sonnent incroyablement juste. En poursuivant sa narration familiale, Christophe Honoré affine l'art de nous parler au plus près, en toute sincérité.
Les films de Christophe Honoré sont bavards et souvent superficiels sous leur glaçage intello. Plus intime, celui-ci laisse davantage place aux personnages. Malheureusement, non-seulement le thème du deuil n'a rien de nouveau au cinéma mais le choix de ne s'intéresser qu'aux sentiments éprouvés par le jeune Lucas (Paul Kircher) amoindrit la portée du film. La douleur du frère et de la mère de cet adolescent, moins expressive, est laissée de côté alors que c'est probablement là que le film aurait trouvé de la profondeur. Malheureusement, ce ne fut pas le choix de Christophe Honoré qui préféra porter sa caméra sur son double... et c'est vraiment dommage.
Ce film m'a bouleversé. Au delà du jeune acteur (qui est parfait dans ce rôle), le réal réussit à raconter une histoire plus complexe qu'elle n'y parait.
Très beau film de C Honoré, peut être son meilleur. Son style est facilement identifiable ainsi que ses sujets de prédilection : mort brutale, deuil et apprentissage, recherche d’un modèle masculin et perte ou rédemption dans l’homosexualité. Bref on est en terrain de connaissance. Mais ici, sans doute grâce à l’aspect très autobiographique du film ( Honoré joue d’ailleurs le rôle du père, cet éternel absent de ses films) et surtout grâce au trio de comédiens, le film déborde d’une l’émotion à la fois brute et très travaillée. Toute la première partie est déchirante, l’intermède parisien est plus inconfortable, plaçant le spectateur en position de voyeur, et la fin apporte un début d apaisement. V Lacoste fait le job. Au zénith de son talent Binoche incarne une mère courage qui conjugue désespoir et espièglerie, elle est splendide, tout comme ce jeune héros Paul Kircher, éblouissant de naturel , et pourtant en parfaite maîtrise de son jeu. A lui seul il mérite le déplacement.
Je ne sais pas si le film est réussi et qu'il ne m'a pas plu ou si il est mauvais. C'est une histoire de deuil. Le deuil d'un lycéen pour son père. Et comme dans les histoires modernes, un jeune lycéen doit forcément faire son deuil en étant un trou du cul, coucher avec des inconnus puis se prostituer. Cliché ! Et le personnage est insupportable. L'histoire est intéressante en soit et le propos important aussi mais l'exécution m'a vraiment ennuyé pendant 2heures.