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Vinz1
182 abonnés
2 435 critiques
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3,5
Publiée le 17 mars 2024
"Le lycéen" est un bon film sur un ado de 17 ans qui, à l'heure où il doit penser au bac français,se retrouve à faire son deuil comme il le peut, c’est-à-dire en faisant un peu tout et n’importe quoi. Les personnages sont tous très bien campés et attachants à leur façon, aussi bien chez les premiers que les seconds rôles (cf. le très touchant Lilio), mais Paul Kircher porte vraiment le métrage sur ses frêles épaules, quel acteur en devenir !
Film très personnel de Christophe Honoré, qui a lui-même perdu son père à l’âge de 15 ans, Le lycéen raconte l’histoire de Lucas, génial Paul Kircher, un adolescent qui voit sa vie bouleversée quand son père meurt dans un accident de la route. Formidable portrait de l’adolescence blessée, cette histoire au ton singulier balade sa douce puissance tout au long d’un récit toujours lumineux malgré son aspect dramatique évident. En cela le film prend le parti d’une célébration la jeunesse envers et contre tout, sans jamais faire abstraction des déchirures intimes et des désillusions inhérentes à la société contemporaine. Un très grand film, à la fois littéraire et visuel, qui ambitionne de mettre des mots sur le trouble adolescent et ses tourments les plus profonds.
"Le Lycéen", c'est avant tout une œuvre très autobiographique de Christophe Honoré. La première moitié du film demeure originale et captivante avec des plans intéressants quand la seconde tombe dans le déjà vu et le sentimentalisme tout en bannissant l'innovation de sa mise en scène. Dommage...
Paul Nizan disait : "J'ai 20 ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus belle âge de la vie. Tout menace de ruine un jeune homme : l'amour, les idées, la perte de sa famille, l'entrée parmi les grandes personnes. Il est dur à apprendre sa partie dans le monde". Lucas a 17 ans mais sa problématique est la même. Après la perte il ne lui reste plus que le vide contre lequel se blottir. Et pourtant Christophe Honoré enrobe le tout d'une ouate doucereuse, son film est un cocon qui nous protège d'un soir d'hiver. Et puis il y a Paul Kircher. Stupéfiant. Qu'est-ce que c'est beau la naissance d'une étoile.
Pendant les deux heures que dure le film, on a la gorge serrée et les larmes au bord des yeux. Cette histoire de lycéen dévasté par la mort brutale de son père est une quintessence d'émotions. Le jeune Paul Kircher explose, Juliette Binoche bouleverse, Vincent Lacoste touche et Erwan Kepoa Falé émeut. Les dialogues et les acteur·trices sonnent incroyablement juste. En poursuivant sa narration familiale, Christophe Honoré affine l'art de nous parler au plus près, en toute sincérité.
Les films de Christophe Honoré sont bavards et souvent superficiels sous leur glaçage intello. Plus intime, celui-ci laisse davantage place aux personnages. Malheureusement, non-seulement le thème du deuil n'a rien de nouveau au cinéma mais le choix de ne s'intéresser qu'aux sentiments éprouvés par le jeune Lucas (Paul Kircher) amoindrit la portée du film. La douleur du frère et de la mère de cet adolescent, moins expressive, est laissée de côté alors que c'est probablement là que le film aurait trouvé de la profondeur. Malheureusement, ce ne fut pas le choix de Christophe Honoré qui préféra porter sa caméra sur son double... et c'est vraiment dommage.
L'œuvre est ambivalente. D'un côté, certains dialogues sont maladroits, les musiques (toujours le point fort des films de Christophe Honoré) oubliables et le scénario manque de subtilité. De l'autre, on est happé par la jolie ambiance visuelle, le récit prenant et les acteur.trice.s singulier.e.s
Un film qui n'est pas sans lourdeur stylistique mais qui emporte quand même dans l'émotion et l'affection pour son personnage principal et les membres de sa famille. On y parle de gestion du deuil à l'adolescence, de sexe et de famille. Comme toujours chez Honoré, la chanson a une place importante et ici plus particulièrement la chanson "Conchiglie" d' Andrea Laszlo De Simone. Je n'ai pas senti les deux heures passées même si les passages avec le dispositif de "voix off face cam "avec un ton de presque récitation peuvent casser la narration mais je les ai bien ressentis comme une introspection ; même si le vocabulaire semble trop soutenu pour de la voix parlée et un adolescent. C'est comme si Paul Kircher nous lisait son journal intime de quelques années ou jours après...ce qui peut sembler à certains totalement artificiel et casser la fiction. Il y a deux scènes de cul frontales mais bien filmées (donc film pour moi pour les plus de 15 ans mini). Le film est très peu marqué temporellement - niveau habillement, voiture, mode de vie - (sauf pour le masque très présent et pour le repas d'après enterrement) et au début on pourrait se croire dans les années 80 ou 90 comme cela pourrait être aujourd'hui. A la fin du film, on n'a pas envie de lâcher ni Lucas ni sa famille. Tous les acteurs sont formidables.
Christophe Honoré signe un film tendre sur l’adolescence, la mort et le passage à l’âge adulte. Si les précédentes réalisations de ce dernier ne m’avais pas convaincu, je dois avouer que j’ai beaucoup aimé «Le Lycéen», car le maitre français du cinéma indépendant renoue avec ces obsessions tout en se renouvelant. Mi- autobiographie, mi- dramatique, «Le Lycéen» nous embarque dans un festival de passions et d’émotions. Le tout solidement porter par Vincent Lacoste à nouveau très bon, quoique très en retrait, et la révélation du film Paul Kircher qui mérite une nomination au César du meilleur espoir masculin. Tant, sa performance à fleur de peau, vous prends aux tripes. Peut-être pas assez aboutie, «Le Lycéen» n’en reste pas moins un joli teen movie mi sucré, mi salé.
Film intéressant sur le deuil, l émancipation et la souffrance du manque, Christophe honoré à réalisé son film le plus personnel. En effet comme le personnage principal, il a perdu son père tragiquement, lycéen, en plein dans son adolescence ou les sens s eveille, il tentera d d'exorciser son mal-être à cause de cette absence soudain, par le biais de ses expériences sexuelles assez dures. On suit ce lycéen joue admirablement par paul Kirchner, s auto détruire mais qui va peu à peu se sentir existe pour lui et pour son entourage Un film bouleversant
Très beau film de C Honoré, peut être son meilleur. Son style est facilement identifiable ainsi que ses sujets de prédilection : mort brutale, deuil et apprentissage, recherche d’un modèle masculin et perte ou rédemption dans l’homosexualité. Bref on est en terrain de connaissance. Mais ici, sans doute grâce à l’aspect très autobiographique du film ( Honoré joue d’ailleurs le rôle du père, cet éternel absent de ses films) et surtout grâce au trio de comédiens, le film déborde d’une l’émotion à la fois brute et très travaillée. Toute la première partie est déchirante, l’intermède parisien est plus inconfortable, plaçant le spectateur en position de voyeur, et la fin apporte un début d apaisement. V Lacoste fait le job. Au zénith de son talent Binoche incarne une mère courage qui conjugue désespoir et espièglerie, elle est splendide, tout comme ce jeune héros Paul Kircher, éblouissant de naturel , et pourtant en parfaite maîtrise de son jeu. A lui seul il mérite le déplacement.
Je ne sais pas si le film est réussi et qu'il ne m'a pas plu ou si il est mauvais. C'est une histoire de deuil. Le deuil d'un lycéen pour son père. Et comme dans les histoires modernes, un jeune lycéen doit forcément faire son deuil en étant un trou du cul, coucher avec des inconnus puis se prostituer. Cliché ! Et le personnage est insupportable. L'histoire est intéressante en soit et le propos important aussi mais l'exécution m'a vraiment ennuyé pendant 2heures.
L'adolescence est une période souvent délicate à passer et le personnage de Lucas, interprété avec un naturel déconcertant par le jeune Paul Kircher, le démontre de façon puissante. Cet adolescent souriant, heureux, du moins en apparence, assumant pleinement son homosexualité, voit son destin basculer le jour où son père, interprété par Christophe Honoré, le réalisateur du film, meurt dans un accident. Sa vie bascule et les démons de l'adolescence surgissent. Alors, il se perd, décide de monter à Paris passer quelques jours chez son frère, se perd dans le sexe et la prostitution, croit y trouver l'amour et cherche des réponses auprès d'un prêtre. C'est à la fois humble et troublant, comme souvent dans les films d'Honoré, dont l'univers rappelle par certains côtés à celui de Téchiné. Le jeune Paul Kircher qui, à mon avis, est promis à une belle carrière, est particulièrement juste, notamment quand il est face caméra. A noter que certaines scènes peuvent troubler certaines âmes sensibles - ou certains réacs - comme les scènes de sexe cru entre adolescents ou la scène de tentative de suicide. Lacoste est excellent, comme à chaque fois, et Binoche campe une mère courage, mais dépassée malgré tout, qui perd pied à la mort de son époux. Il y a malgré tout quelques longueurs dans ce film, à l'image de la fin qui n'en finit pas de finir, mais on s'attache à ce personnage de Lucas, qui nous trouble et nous attendrit et quon a envie de protéger et de soutenir.
Film absolument magnifique, en immersion dans la palette des émotions. Long-métrage d'introspection et tourbillon de réalité porté par un casting 5 étoiles, à commencer par le jeune Paul Kircher qui est une véritable révélation de ces dernières années. Grand film et des larmes qui ont coulé car je me sens très proche de ce personnage et m'identifie beaucoup dans cette histoire, portée avec justesse et élégance. Bravo à toute l'équipe !