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Ciné-13
118 abonnés
1 070 critiques
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4,0
Publiée le 9 avril 2023
Des situations filmées avec une grande justesse (obsèques, famille rassemblée, ado dérouté, frère et mère malheureux). Le deuil du père sera le fil conducteur permanent (Honoré se filmera lui-même avec toute la symbolique du drame personnel). Le procédé est artificiel, de raconter sa propre histoire devant la caméra, mais cela dramatise le doute sur le dénouement. IL y a des scènes sexe choquantes, car Lucas est un peu jeune pour tout cela. Cela sent le film pour bobos parisiens mais l'émotion est palpable même dans ces moments là. Les cris de détresse de Juliette BINOCHE résonnent fort après le visionnage : "Je me blottirai contre le vide" "Ai-je droit d'être heureuse sans toi?"
Le film est assez inégal je dirai. On est sans conteste dans un drame (merci captain obvious) et il est dur de ne pas s'en apercevoir.. Le film use beaucoup de voix off introspectives et de dialogues existentiels. C'est souvent fort au point d'être malaisant (mais là ce n'est pas encore une critique, le film émeut et tant mieux), mais parfois c'est même un peu too much, disons que Christophe Honoré ne nous épargne aucune idée pour nous rappeler que nous sommes dans un drame dramatiquement dramatique, si vous voyez ce que je veux dire. Il n'empêche qu'il y a de la sensibilité, de la sincérité et de l'intelligence, ça c'est sûr, et si je pense que le film est à voir et légèrement plus poignant par ses grands coups de drama, j'avoue avoir préféré tout de même Le Torrent, qui dans une thématique finalement similaire signe un film plus sobre mais aussi avec une densité finalement plus homogène. Il n'en reste pas moins que ce film vaut largement le coup d'être vu et qu'il est très bien interprété, notamment par la grande Juliette Binoche.
Pas si malheureux , cet ado presque adulte homo assumé et semble t il compris des siens... pourtant, au décès de son père un peu lointain, tout fout le fout le camp autour de lui, malgré une famille aimante et proche de lui... ce film est beau, mais lent et long ... triste aussi , forcément..
En dépit d'un dernier tiers souffrant de longueurs spoiler: (quand Lucas, après sa tentative de suicide, est interné et devient mutique...) et/ou d'un traitement moins prenant que le reste du film, ce long-métrage sur le deuil - à forte inspiration autobiographique, paraît-il - est à la fois dur et tendre, brutal et maniéré [spoiler](la caméra qui tremble souvent, les gros plans de monologues...)[spoiler] mais l'histoire comme ses personnages éveillent l'empathie du spectateur en n'étant jamais linéaires.
Très long et trèèèès ennuyeux... Que de blabla, de scènes inutiles d'embrassades, de bagarres peu crédibles entre les frères... Sans parler des scènes de sexe totalement inutiles et mal réalisées, mais avec gros plans sur l'anatomie du (très) jeune acteur pour que le spectateur voyeur en ait pour son argent... Les dessins porno, non mais WTF ? Qu'est-ce que ça vient faire là ? Je pensais voir un film sur le deuil d'un père...
Dans une filmographie, pour moi, en dent de scie, voici donc le nouveau Christophe Honoré. Certainement son film le plus personnel, il parle ici de la mort de son père survenue lorsqu’il était adolescent. Dès le départ une très forte charge émotionnelle est présente et ne s’atténuera jamais jusqu’au dénouement. Un film beaucoup plus sombre, par définition, que le reste de sa filmographie, mais à la fois assez lumineux. Cette disparition va finalement amener le jeune homme vers la lumière et le faire entrer dans la vie de plein pied un peu plus tôt que prévu. Tous les personnages sont attachants. Un pléonasme de dire que Juliette Binoche est formidable en veuve très digne, et que Vincent Lacoste est toujours juste. Erwan Kepoa Falé est une belle révélation. Mais celui qui leur vole la vedette à tous est le jeune Paul Kircher. Il est confondant de naturel et est assurément à suivre. Il tient tout le film sur ses épaules. Honoré jouant lui-même le rôle du père défunt. Le tout nous donne donc un film puissant, à la fois dur et léger, chargé d’une forte émotion qui ne peut laisser indifférent. Une plongée dans la jeunesse du réalisateur, intense et terriblement émouvante. J’ai beaucoup pleuré. Sans doute son long métrage le plus réussi, le plus sincère et le plus beau. Et pour moi, le meilleur film français de l’année !
J’aime bien et le jeune qu’on a vu dans le règne animal est franchement touchant dans ce film sensible sur un ado qui se reconstruit. Des scènes tendres et érotiques mais je ne peux m’empêcher de penser à ce film de Techine: quand on a 17 ans
Le récit initiatique sensible et touchant d’un ado profondément boulversé par la mort soudaine de son père, incarné par la révélation Paul Kircher, secondé par un excellent casting. 3,75
C. Honoré signe une œuvre très personnelle et troublante, une chronique familiale frappée par le deuil. Les rapports humains sont simples, sincères, souvent même touchants et le mal-être adolescent bien décrit. A noter, la prestation d'une grande justesse de J. Binoche face à la révélation P. Kircher.
« Le lycéen » me parait s’inscrire dans du déjà-vu. Contrairement à certains, je retiendrai le jeu de Paul Kircher qui assume avec talent le poids du film sur ses jeunes épaules. Voilà un jeune acteur qui n’a pas froid aux yeux, qui s’investit corps et âme dans un rôle peu évident à porter. Je saluerai aussi la prestation Erwan Kepoa Falé sous les traits de Lilio. Ayant beaucoup de mal avec le cinéma de Christophe Honoré, je reconnais en lui un bon directeur d’acteurs. Dommage, le sujet avait de quoi me sensibiliser, mais l’option de la voix Off, le trauma de Paul, tout est un peu trop appuyé. C’est tout.
De Christophe Honoré (2022). Difficile à la sortie du film de vraiment dire si c'est un très bon film ou non. Deux sentiments en effet se détachent et parfois contradictoirement font face. L'émotion tout d'abord qui déborde e tous les plans , une émotion filmée au plus près des acteurs et actrices . Avec notamment la prestation assez époustouflante du jeune (et certainement prometteur) Paul Kircher . C'est incontestable. Le film est vraiment porté par ce jeune talent autant par son jeu à la fois juste, empli d'une réserve parfois troublante , d'une sensualité un peu sauvage teintée de cette pudeur adolescente. On ne peut qu'être touché par cet adolescent qui en se heurtant à la réalité apprend de la vie. Juliette Binoche en mère éprouvée par la disparition autant du mari que du père de son enfant est elle aussi sublime dans sa souffrance . Avec une beauté naturelle et une empathie envers son fils qui soufre vraiment communicative. Le film est servi par d'autres bons acteurs comme Vincent Lacoste en grand frère à la fois proche et sauvage et Erwan Kepoa Falé . L'évolution des sentiments est évidente à l'écran . C'est une des force du film. Ensuite et malgré tout ce qui est dit on ne peut qu'être régulièrement à la limite de l'ennui. De par la construction du récit que par ses monologues en off face caméra qui saoulent plus qu'ils ajoutent quelque chose à la force du film. Comme si le jeu des acteurs, leurs émotions ne s'avéraient pas suffisants pour étayer et illustrer le propos. La difficulté de la vie, le chemin (parfois) de croix de l'émancipation comme la souffrance de la disparition n'avaient pas nécessairement besoin de ce (souvent) long bavardage .
Le Lycéen ne parle qu'à peine du lycée, et bien davantage de deuil, de dépression, et de découverte de la sexualité. C'est probablement le plus naturaliste des films de Christophe Honoré, et l'un des plus personnels aussi. Cela donne un film avec un rythme bien à lui, qui nous emmène là où on ne l'attend pas vraiment et qui parvient à émouvoir. Bref, c'est un mélo finalement assez simple qui, sans être inoubliable, trouve une certaine justesse et laisse entrevoir pour Honoré une deuxième partie de carrière en cinéaste populaire. À suivre.
Lucas (Paul Kircher), jeune lycéen, doit affronter la mort brutale de son père dans un accident de la route. Il est aidé dans cette épreuve par sa mère (Juliette Binoche) et son frère (Vincent Lacoste) chez qui il part passer quelques jours à Paris. C'est un film très touchant surtout quand on sait à quel point il est personnel pour le réalisateur. J'ai aimé la justesse des acteurs, le fait que, malgré la difficulté du sujet, on ne tombe jamais dans le pathos et le larmoyant. La narration est intéressante, offrant le point de vue de Lucas, son analyse des situations avec un peu de recul. Même si le traitement du sujet reste assez linéaire et peu original, j'ai quand même été touchée par ce film, cette histoire, le jeu de tous les acteurs.
Les acteurs sont parfaits avec mention spéciale à Juliette Binoche. Le scénario est intelligent, centré sur l'adolescent en détresse après la mort de son père. Quelques longueurs toutefois qui alourdissent le propos. Un grand Honoré.
Christophe Honoré tel qu’en lui-même au temps de son adolescence et de ses troubles sentimentaux . Un désordre familial inattendu, dramatique conduit le jeune Lucas a revoir la copie d’un quotidien désormais balancé entre une mère très attachante et un grand frère déjà parti loin du foyer. Lucas va rétablir les liens et y tisser sa propre conduite, belle gueule d’ange ballotée par son mal être et une tristesse endémique. Sempiternelle chronique adolescente, aux larmes réductrices d’un climat plombé par la fragilité, le désœuvrement et l’instinct de survie de son jeune héros que Paul Kircher joue avec beaucoup trop d’application. Suivant peut-être à la lettre le scénario que son auteur, le réalisateur, prend lui-même avec des pincettes. Ca manque de persuasion. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com