Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
In Ciné Veritas
89 abonnés
922 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 30 novembre 2022
Avec un titre et une affiche anodins, le dernier film en date réalisé par Christophe Honoré avance doublement masqué. En effet, Le lycéen est un titre trompeur et finalement peu approprié à ce long-métrage au même titre que l’affiche de celui-ci. Sous ce titre, le spectateur peut légitimement s’attendre à un film de teenagers soit un genre cinématographique ciblant une partie spécifique du public. Pourtant, Le lycéen relève bien moins de ce genre cinématographique que d’un drame familial qui ne me manquera pas de bousculer son public par la charge émotionnelle qu’il recèle. Honoré livre un métrage dont l’auditoire ne devrait pas être exclusivement celui des teenagers. D’ailleurs, l’avertissement « des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs » accompagne le synopsis. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2022/11/30/le-lyceen/
Film subtil abordant à la fois le deuil et l' homosexualité chez un adolescent. le film brille par son évolution dramatique sans tomber dans les clichés ou le misérabilisme. le rôle titre excelle en étant bien accompagné par les excellents Vincent Lacoste et Juliette Binoche.
Le Lycéen est très difficile à regarder, on assiste à plusieurs phases du deuil d'une famille sans la moindre fioriture. Le film est brut, et nous fait mal. Les acteurs nous entraînent dans leur spirale émotionnelle et ne nous laissent pas indifférent, pour le meilleur mais surtout pour le pire.
Récit en partie autobiographique semble-t-il. Un ado part à la dérive après la mort de son père. Le film est long, trop chargé en pathos (une médaille à J. Binoche qui doit pleurer dans à peu près toutes ses scènes), à la limite du glauque parfois, et la mise en scène recourt un peu trop souvent à des recettes usées pour essayer de nous réveiller un peu (dont quelques chansons, peu convaincantes). Au final, rien de bien passionnant. On a vu - et on verra - plus inspiré et plus léger.
Perplexe, entre le charme des confidences de Christophe Honoré sur sa vie d’adolescent homosexuel….à Chambéry et la disparition brutale de son père, dans un accident de voiture.
Comme souvent chez lui, la délicatesse infinie côtoie le trivial…. Juliette Binoche, « explose » d’amour maternel! J’ai cru y voir, une expérience de « prostitution homosexuelle » ???
Je n’ai pas toujours distingué la vie à Chambéry de la vie chez son frère (Vincent Lacoste, épatant) à Paris et son colocataire artiste, dont le jeune frère s’amourache.
J’ai ressenti un décalage entre la sensibilité de C.Honoré et ce qu’il réussissait à nous transmettre ??? Son film m’a trop rarement ému.
Que tout ceci est laborieux.... Honoré veut mettre trop de choses et ça ne rentre pas. Binoche est très bien, mais Paul Kircher est une erreur de casting. Il articule encore moins que Biolay, on a envie de le secouer. Aucune identification possible. Lacoste fait du Lacoste, sans surprise et sans risque pour lui. Ça s'arrange un peu vers la fin, avec une conclusion un peu prévisible mais touchante. Bref, Honoré nous met une nouvelle fois sous le nez le gouffre immense qu'il y a entre son ambition et les moyens qu'il a pour la réaliser. Du cinéma bis, sans vitalité ni grâce.
Le lycéen est le nouveau film de Christophe Honore. Comme toujours, c’est par l’image, la musique, le rythme que l’on est embarqué dans le film. Lucas, 17 ans perd son père et suit son grand frère quelques jours à Paris. Une plongée dans la vie parisienne, pour ce jeune homme homosexuel qui va explorer la vie pour panser ses plaies. Le casting est magnifique avec une révélation : Paul Kircher, extraordinaire. Bouleversant.
Ai vu "Le Lycéen" de Christophe Honoré. Film s'affirmant autobiographique et donc sincèrement personnel, mais qui aurait demandé probablement plus de détachement et de rigueur pour paraitre plus universel. Lucas est lycéen et vient de perdre son père dans un accident de voiture. Toute la famille est effondrée devant cette tragédie, mais Lucas sait que 15 jours auparavant, alors qu'il était avec son père, celui-ci avait déjà failli mourir dans le même type d'accident. Le soir de l'enterrement, Quentin, son grand frère, lui propose de passer une semaine chez lui, à Paris. Lucas a besoin de respirer, a besoin de liberté, a besoin d'autonomie, a besoin de s'oublier... Lucas a envie de dévorer Paris à pleine dent, mais va se confronter à la solitude et à son envie irrépressible de vivre son homosexualité quitte à se perdre pour peut-être mieux renaitre à lui-même. Beaucoup de scènes de ce film sont extrêmement juste, et des évènements de sa propre vie qui nous semblait jusqu'à ce jour être son expérience propre et unique s'avèrent sur l'écran être relativement communs, tout compte fait. L'interprétation est très juste, Juliette Binoche est très sobre et juste (ce qui n'est pas toujours le cas) dans le rôle de la mère, Vincent Lacoste (que j'adore) presque effacé dans le costume de ce grand frère manquant, fuyant et bien mystérieux. Paul Kircher pour son premier rôle est une révélation dans une partition assez délicate (beaucoup de scènes de sexe assez casse gueule et inutiles). Mais la vraie découverte de ce long métrage est Erwan Kepoa Fallé dans le rôle du co-locataire de Quentin. Toute la deuxième partie du film fait souvent penser à "Mommy" de Xavier Dolan mais sans jamais en approcher le génie. Dommage que l'on n'ai pas conseillé à Christophe Honoré de resserrer le propos d'enlever les scènes redondantes et interminables de repas, de chansons entières (il y a bien 20 minutes de trop)... On est très loin de "Plaire, aimer et courir vite" (le meilleur film d'Honoré à ce jour) où de "Chambre 212" (son film le plus original). Ici il y a moins de cinéma, moins de maitrise. Peut être que le metteur en scène s'est laissé vampirisé par un sujet familiale bien trop intime.
Depuis quelques années, François Ozon et Christophe Honoré entrelacent leurs propositions cinématographiques et entrouvrent un peu plus leur histoire personnelle. Ils le font chacun à leur manière, Ozon usant d’une palette « Pop » quand Honoré se frotte à ses récits avec une énergie plus « Rock ». Alors vous me direz qu’entre « Armageddon Time » , « Licorice Pizza » et autre autofiction ciné, on n’a peut-être pas envie d’en savoir plus sur leur vie mais dans le cas du « Lycéen » on est face à un petit bijou de sensibilité et de sensualité. Lucas a 17 ans quand soudain son adolescence vole en éclats avec le mort brutale de son père dans un accident de voiture. Avec l’aide de son frère, monté à Paris, et de sa mère, avec qui il vit désormais seul, il va devoir lutter pour apprendre à espérer et aimer de nouveau. On sent un Christophe Honoré qui se met à nu et arrive à transposer son histoire dans un Paris d’aujourd’hui. La caméra n’est pas toujours en mode « steady » pour mieux coller aux corps et aux personnages et avec Honoré ça passe parce que l’on est cueilli par son enthousiasme à nous faire entrer au plus près de ce qui est invisible à l’œil nu… Ce que j’aime également dans le cinéma de Christophe Honoré (à la différence de celui de Ozon) c’est que l’homosexualité y est traitée de manière plus légère et joyeuse ( chez Ozon on passe par le S&M, le placard ou bien la pédophilie pour faire court…). Le film est porté par un casting assez réussi, entre Paul Kircher le petit nouveau qui ira loin ( dixit son réal à l’avant-première) une Juliette Binoche toujours au plus juste, un Vincent Lacoste qui conserve cette fraîcheur à l’écran après des années dans le métier et Erwan Kepoa Fale dont le regard pénétrant transperce la pellicule.
J'ai vu les autres films précédents réalisés par Christophe Honoré, certains m'ayant plus emballés que d'autres. Ce dernier opus nous permet de suivre l'évolution de ce jeune lycéen de 17 ans confronté à la perte de son père décédé dans un accident de voiture. Le jeune acteur ne m'a pas spécialement transcendé et Vincent Lacoste semble jouer en permanence la même interprétation du type bougon et pas vraiment sympathique. J'aurais aimé que le personnage de la mère jouée par Juliette Binoche (qui s'en sort pas trop mal) soit plus développé et plus constant à l'écran. Mais vu le titre du film, on se doute bien que ce "lycéen" sera la figure centrale de ce film...
Un scénario fort intéressant où les sujets dramatiques sont complémentés de légèreté et inversement. Des émotions plus fortes encore et on est sur un film vraiment très bon scénaristiquement et concernant le jeu des acteurs.
Concernant l'image, des plans plus ou moins adaptés : la stabilisation n'est pas enclenché et parfois c'est une erreur quand le "réel" n'est pas recherché. C'est un peu embêtant sur certaines scènes où le calme est de mise. Quelques belles scènes cependant. La musique est agréable, mais n'a peut être pas pris de place assez grande dans le film à mon goût.
Christophe Honoré nous montre ici toute la palette de ses talents de cinéaste. scénario tendu autour du deuil du père et de l'époux, direction d'acteurs précise et affectueuse, caméra virtuose. les comédiens sont tous parfaits et on admire la qualité de jeu, l'expression des sentiments et des émotions. aucune mièvrerie, aucune facilité, le deuil est là, destructeur et bouleversant les relations familiales. la résilience est au bout du travail nécessaire. du très bon cinéma !!!
Les films de Christophe Honoré sont synonymes de couleurs et de gaieté. Avec "Le Lycéen" tout est gris et triste et c'est plutôt déconcertant. Un film qui s'appuie sur ses douleurs et qui aurait sans doute gagné à se laisser conter sans ses monologues face caméra.
Et oui il s'agit bien selon le titre de l'histoire d'un lycéen, mais c'est pour moi, avant tout le regard sur un adolescent, confronté au deuil de son père, de son lien avec sa famille (son frère et sa mère) et enfin de sa sexualité assumée. Christophe Honoré, réalisateur de ce film, réussi une fois de plus à capter le meilleur de ses acteurs pour nous donner vie aux sentiments les plus varriés. Pour ce film, il a fait le choix de faire parler plusieurs fois son personnage principal face à la caméra commentant les évènements qui lui sont arrivés. Idée original qui donne une intensité particulière à ce film. L'ensemble des acteurs sont à la hauteur, mention spécial pour Paul Kircher dont c'est le premier rôle principal et une découverte : Erwan Kepoa Falé que j'ai hâte de découvrir dans de nouveaux films
Il est bien difficile de noter ce film en partie autobiographique de Christophe Honoré tant on passe par une multitude de sentiments pendant plus de deux heures. Lucas vient de perdre son père dans un accident de voiture et monte à Paris chez son frère artiste prendre du recul. Tantôt malaisant quand il s'adonne à une sexualité débridée et tarifée avec d'autres hommes, cette oeuvre est également grave et souvent bouleversante sur la reconstruction d'un jeune lycéen. Le cinéaste peut s'appuyer sur une révélation, le jeune Paul Kircher, qui déploie toutes les facettes de son talent. L'ensemble est laborieux et s'adresse à un public averti, mais il suscite indéniablement une grosse charge émotionnelle. Clivant.