Extension de l'anatomie du domaine de la chute
D'habitude, je ne vois les films français que sous la contrainte ou la menace,
Bon, j'allai finalement voir ce film après les 14000 récompenses qu'il obtînt, me disant, qu'après tout, peut-être qu'un jour, un film français ne me décevrait pas complètement.
Bon, pour tout dire ce n'est pas mal fichu, ça aura toute sa place un samedi soir sur France 3 sous peu.
Mais dès le début il y a des gros problèmes de logique dans ce film. Meilleur scénario ben dis donc.
L'enfant aveugle qui lave (mal) un chien de cette taille là sans supervision.
L'enfant aveugle qui va se promener en montagne dans la neige avec un chien (d'aide certes, mais pas sauveteur en montagne non plus, le clébard. Vous avez vu les ravins le long desquels ils gambadent. Quels parents laisseraient leur môme faire cela seul, nan mais franchement, surtout quand on sait qu'il a déjà passé un an à l'hosto).
La femme allemande qui parle en anglais à son gamin. Ca ne fait aucun sens. Seuls les bobos du 7ème parlent dans un (mauvais) anglais à leurs gosses. Je suis sûre que c'est comme ça chez les Oudéa Castéra. Mais je ne vois pas pourquoi elle ne lui parle pas dans la langue maternelle comme font 100% des vraies familles bilingues (« one parent - one language » c'est quand même le consensus aujourd'hui).
La nounou de justice - ce rôle qui n'existe pas dans la vraie vie - on aurait foutu le gosse chez la marraine non ? Ou alors la mère en détention provisoire. Mais alors le procès a lieu un an après n'est ce pas. Donc on peut se dire que la mère a eu le temps largement de retourner son gosse. Aucun intérêt ce personnage. Qu'est-ce qu'elle vient faire là ? D'autant qu'elle n'a pas l'air de comprendre l'anglais et qu'elle n'intervient que timidement quand la mère vient parler au gamin en anglais alors qu'elle n'a pas le droit.
Pareil au tribunal, on laisse l'accusée parler français, puis anglais, c'est freestyle, pas grave, tout le monde comprend l'anglais (pas d'oreillette pour la présidente, l'avocat général...le public puisque ce n'est pas à huis clos... la traductrice est là au débotté, si on a besoin, tranquille, oklm.
Mais enfin, quand on est accusée (de quoi d'ailleurs ? le film ne le dit pas) c'est évident qu'on laisse la personne s'exprimer dans sa langue maternelle, celle dans laquelle elle s'exprimera le plus clairement sans risquer de s'incriminer.
Les traducteurs assermentés allemand-français existent et je suspecte que la langue anglaise a été choisie pour faire plaisir à nos amis américains- pour l'exportation. For your consideration...
Ou alors il aurait fallu prendre une actrice anglaise. Ca existe aussi, si, si !
Ce n'est pas qu'elle joue mal, Sandra H., mais son anglais est laborieux. Quand elle répète avec ses avocats, ils le font en anglais. Il conclut en disant , ce qui sera difficile, ce sera de faire cela en FRANÇAIS. ET SI on avait commencé par faire ses répétitions en français, non ? Histoire de pas perdre du temps ? Je dis ça je dis rien : )
Hilarant aussi la manière dont l'avocat général fait sa dernière intervention - son réquisitoire ? - dans un franglais assumé.
On croirait Macron, lol. Cela dit c'est le meilleur acteur et de loin dans ce film. En plus je vois que Antoine Reinartz est un compatripote du 5-4 donc je biche.
Et Swann Arlaud je suis désolée mais il ressemble de plus en plus à Acidenitrix dans Astérix.
Personnellement, j'ai trouvé odieuse l'expérience avec le chien, qui en a déjà assez vu comme ça, odieuse et inutile.
Pour moi c'est la femme qui a tué son mari, à cause de ses goûts musicaux atroces, de son impolitesse crasse, et de sa médiocrité générale en tant qu'homme et père. Oui, c'est de sa faute si le gosse est aveugle et les hommes qui geignent sur le travail domestique alors qu'ils travaillent comme des escargots sous Lexomil sont insupportables.
Ils auraient du divorcer et puis c'est tout, ça nous aurait évité tous ces rebondissements plus ou moins bêtes.
Quel coin atroce en plus cette région. J'ai eu froid pendant 2h et demie.
Donc mention spéciale à l'avocat général et au gosse qui parle mieux qu'un étudiant en droit mais soit mettons suspension of disbelief.