Derniers Avis : Anatomie d’une chute - Page 22

Film tres fort mais peut être pas au niveau de la hype qui l’a entouré. Le casting est formidable, en particulier l’enfant

La dernière image ? Probablement ce moment père-fils dans la voiture qui dit les choses (la voix du fils sur les lèvres du père), le non-dit, la culpabilité du père, ses envies secrètes peut-être, tout ce moment émeut sincèrement. Beau passage, comme la longue séquence de dispute est également à saluer.

Le film dans l'ensemble est de bonne facture. Il est bien construit, bien joué, porté surtout par une actrice fantastique. Mais cela méritait-il une Palme d'Or ? Autant de prix reçus ici et là ?

Ce que je peux regretter ou déplorer d'abord c'est le travail sur l'image. Une image fade, un manque objectif d'ambition sur le plan esthétique, servie par une mise en scène statique. On sent que la réalisatrice s'appuie beaucoup sur le dispositif texte / acteurs. Le cinéma c'est aussi de la mise en scène. C'est une ambition formelle malheureusement absente ici, deux séquences mises à part via le flash-back narratif (la dispute et le tête à tête dans la voiture). Pour ne reprendre qu'un exemple, Shining est immense pour tout ce qu'il met en branle sur le plan de l'utilisation des lieux, de la steadycam, des plongées, de la structure en chapitres, de la musique, d'un cinéma mental (le labyrinthe comme circonvolution du cerveau d'un écrivain s'écrivant à l'écran, y projetant ses propres culpabilités surgies du passé) qui exulte, émerge d'un fonds et d'une forme. On notera d'ailleurs que le scénariste ici emprunte allègrement le postulat de départ du roman de King (l'enfant "pas normal" en raison d'un traumatisme issu du passé et dont le père se sentirait coupable. Un père qui cherche à retrouver l'inspiration comme écrivain dans un cirque enneigé, la solitude disséquée de ces 3 personnages...).

Je regrette par ailleurs le manque de nuances sur la psychologie de certains personnages. L'avocat forcément sympathique, intelligent, séduisant. Amoureux même. L'adversaire à la cour, franchement agaçant, antipathique. Tous les experts à charge ou décharge sont aussi à l'avenant, très voire trop caricaturaux. et puis au final cette femme accusée à tort et dont tout finit par démontrer l'honnêteté, les valeurs morales le courage quand on finit par se convaincre que le problème venait plutôt du côté du mari dépressif.... Un homme défaillant parmi tant d'autres.

Enfin et c'est peut-être le plus regrettable : ce couple revient dit-on sur les terres du mari. Soit, mais de voisinage, d'amis d'enfance, rien... Pas même de "qu'en dira-t-on ?" au village tout proche où l'on fait ses courses. Pas de parents d'élèves pour témoigner, pas de copains du fils, Pas de collègues profs du père ? Non, juste un vague psy qui viendra témoigner. C'est maigre. Je veux dire que cette situation de deux "créateurs" manifestement à l'aise materiellement (il faut pouvoir nourrir un aussi gros chien) chacun avec ses petites ambitions d'écrire dans un lieu aussi lambda que ce chalet de montagne, c'est finalement pauvre, c'est faible, c'est bien trop léger. Comme les enjeux dérisoires : "Je veux du temps pour écrire... et ben vas-y qu'est-ce qui t'en empêche petit d'homme ?" Bourgeoisie quand tu nous tiens... Et les parents des deux côtés ? Et les frères, et les soeurs ? Rien non plus... C'est comme si ce monde clos se limitait au père, à la mère au fils, au chien, au chalet. Et pis voilà. Bien trop peu. Il aurait été tellement bien d'avoir droit au chapitre de l'enterrement pour scruter, comprendre les forces en présence, apréhender au plus près les deux familles, le climat, les reproches, les haines larvées, les voisins... Juste d'un mouvement de caméra ample mais au plus près. Silencieusement.

Pour exister, un monde doit vivre, s'étendre, abattre ses propres murs, dépasser sa réalité, donner à voir par tous les moyens possibles imaginables autre chose que ce qui nous est dit ou seulement suggéré. Ces personnages même un an après de longues enquêtes n'existent au fond que par le truchement de la machine-justice, qu'en suivant scrupuleusement son fil vers un jugement qui tombera, prévisible.

Anatomie d'une chute (titre hideux en passant) n'est donc pas si mal, se révèle sérieux, sagement appliqué, plutôt bien joué (surtout l'actrice principale), mais sans grand génie, pâtissant d'une image quelconque, de personnages souvent lisses et d'une intrigue finalement trop binaire, et où il manque beaucoup de choses pour véritablement être transporté... Peut-être y manque-t-il la folie et le vertige d'une chute, une vraie !

Absolument magnifique, le genre de film qui retourne le ventre. Plus aucun des spectateurs du cinéma n'a osé bougé lors des quelques secondes suivant la fin. Passionnant, on ne s'ennuie pas une seconde et visuellement parlant c'est aussi très beau. Très réussi.

César, Oscar ?!

J'ai regardé le film par simple curiosité. Je m'en veux d'avoir perdu 2h30.

Assez plat. Question photographie, je n'ose y mettre des mots.

L'histoire aurait pu donner un excellent film. Il y avait de quoi faire.

Beaucoup trop de clichés pseudo intellos (Limite agaçant). Très difficile de s'attacher aux personnages. Aucun rythme (rien à voir avec la lenteur, j'adore les films lents), plans assez banals.

Un bon petit telefilm, sans plus. Dommage. Grand gachis.

Pourquoi 4 étoiles alors que je trouve la façon de filmer pauvre, la construction de l'intrigue monotone, et les scènes de procès épuisantes par leur utilisation du procédé très artificiel de faire suivre systématiquement une nouvelle piste par une image, une scène ou un dialogue nous signifiant que c'est une impasse?
Eh bien parce que la dernière demi-heure est extraordinaire, que le scénario arrive à une complexité quasi philosophique rarement égalée ces derniers temps au cinéma, et que certaines de ces scènes spoiler: (une conversation du fils avec son père en flash back dans la voiture, une reconstitution par l'enfant en apparence incompréhensible, une discussion de l'enfant sur une pelouse avec son encadrante, le témoignage final de l'enfant),
resteront pour moi inoubliables.
Un scénario magistral, des interrogations perturbantes, un film auquel on pense et on repense bien après être sorti de la salle.

Super scénario qui laisse le doute jusqu’à la fin. Cette anatomie n’est pas seulement celle d’une chute physique mais également morale et comment la réussite de l’un peut mettre à mal le ressenti de l’autre

J'aurais aimé l'apprécier comme tant d'autres mais Anatomie d'une chute m'a laissé une impression mitigée. Personnellement, je l'ai trouvé trop lent, trop mou, et je ne comprends pas vraiment l'engouement qu'il suscite. La seule séquence qui a vraiment su captiver mon attention est celle de l'avocat général.

Un grand film plein d'émotions autour d'une histoire complexe de la chute d'un couple. Découpage très intéressant d'un procès tragique avec un dénouement original lors du dernier témoignage du fils avec déficience visuelle, Daniel.
Nous pouvons être fiers de ce film français. Quelques larmes ont été coulées quant il s'agit de se plonger pleinement dans la peau des personnages.
Le mensonge de la femme accusé à la barre est impressionnant. Le rapport également de l'enfant avec le chien et cette confusion avec le traitement et celui de son père. Les enregistrements audios viennent retourner la situation et les esprits. L'enquête est le noyau du film. Les musiques parsemées pendant ce film viennent relever cette impression tragique voire triste et éprouvante !! L'histoire est palpitante à chaque instant à tel point que j'attendais impatiemment le dernier témoignage du fils pour savoir si la mort de Samuel était un homicide volontaire ou un suicide. Nous n'en savons par contre pas assez sur les relations extérieures qu'à la femme, Sandra dans sa vie.
Le cadre est jolie : maison en montagne près de Grenoble. Des zones de floues viennent être éclairées par la suite d'autres restent sombres tout le film.
Mais nous ne verrons plus Samuel bien que le procès soit fini mais Sandra est libérée !

Du début à la fin nous sommes totalement absorbé d'abord par le génie de l'histoire, la mise en scène mais aussi le cadre spatial du film mais également par la maturité de Milo puis par la sensibilité caché et émotive de Sandra et enfin par le procès.
Le procès, en effet, élément majeur du film, semble tout à fait réel où nous observons une certaine maladresse chez les témoins qui le rendent d'autant plus authentique. Et c'est aussi pour cela que j'ai apprécié le film, pour des "détails" de réalisation qui prouvent le génie de celle-ci. Bref un véritable chef d'oeuvre du 7ème art qui restera dans les esprits.

Au vu des critiques, des récompenses et du succès public, je m'attendais a un chef d'oeuvre. Ce n'est qu'un film moyen.
Le jeu des acteurs est impressionnant de naturel.
Par contre, le scénario est simplissime et sans aucun rebondissement. Juste un fait divers, avec des préoccupations d'intello bobo mondialisés.
Les dialogues sont brillants, peut-être trop parfois car ils ne sont pas crédibles dans certaines scènes : les dialogues de l'enfant ne sont pas les mots d'un enfant de 11 ans, la scène de dispute est trop bien écrite pour être réaliste ...
Et, surtout, c'est long et c'est triste, comme beaucoup de films encensés par la critique.

Franchement l'art du cinéma qui s'autocongratule.... Je ne vois pas en quoi ce film mérite la palme d'or et le césar...... C'est long c'est mou, moyennement filmé et étrangement interprété. Bref passez votre chemin pour gagner du temps.....

Un thriller parfaitement maîtrisé entré là qualité du jeux des acteurs et la finesse du scénario. 2h30 qui nous tienne de bout en bout.

Téléfilm pas désagréable…. Un peu cousue de fil blanc !
On reste dubitatif devant le succès….
Que dire de plus ….

Épouvantable
Je me suis ennuyée dans ce film
Aucun intérêt
Musique cacophonique
Gros plans hideux
Sous titres insupportables
Pseudofilm policier
Non seulement on reste sur sa faim mais on regrette une perte de temps
Film a éviter absolument
Les gros plans de mastication de nourriture sont
Plutôt inutiles et vulgaires

Je me suis fait chier pendant deux heures et demi en attendant le coup de maître qui n’arrive jamais. Déception. Quand je pense au film exceptionnel « Le règne animal » qui a injustement cédé sa place à ce Blair Witch Project (caméra à l’épaule et fin sur sa faim) nouvelle generation, je suis dépitée. L’ambiance ressemble à Gone Girl qui traîne en longueur et dont le dénouement est sans intérêt.
Acteurs remarquables cependant.