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Yannick Musson
5 abonnés
2 critiques
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2,0
Publiée le 28 août 2023
Les acteurs sont très bons mais pourquoi faire un film aussi long avec si peu d'intrigue On est très loin du grand polar Cannes a perdu son sens critique Le cinéma brutaliste n'est pas du cinéma pour moi
Quelle déception ! On n'y croit pas du tout, aucun rythme à part celui de procurer mal aux fesses tellement c'est long. Je me suis ennuyée, ça devient quoi maintenant la Palme D'or ?
Accident ? Suicide ? Meurtre ? Ça commence comme n'importe quel thriller domestique. Mais avec pareil indice, ce titre en référence à Autopsie d'un meurtre d'Otto Preminger, on sait que la résolution s'il y en a une dépassera le canevas compassé. Au procès, on expose, on désosse puis on recompose. Deux équipes à la tâche. Elles ont bien saisi le corps du problème. Comment arrivent t-elles à lui donner alternativement une apparence aussi différente ? Graduellement, Justine Triet fait passer la question cruciale au second plan, la dissection portera autant sur la mécanique d'une mise en scène (l'accusation/la défense) que la dislocation d'un couple.
Les sons, les musiques, le langage, les paroles, les silences, les images puis l'interprétation,... Des filtres naturels et trompeurs (?) que chacun des camps va s'obstiner à exploiter, troublant la vision autour de l'accusée, du défunt, de leur couple, de cette mort. Comme Daniel, l'enfant unique malvoyant et seul témoin de l'évènement funeste, le spectateur avance ou recule à tâtons au gré de rhétoriques bien pensées et manipulatrices. Traquer la vérité, les vérités, tandis que les faits sont triturés, remaniés, doublés,... Triet joue adroitement sur cette ligne de crête, et pousse la mise en abyme sur ses choix de réalisation. L'émotion affleure évidemment - interprétation sans faille de toute la distribution - et il faut pourtant s'en méfier. Quid de la séquence clé, longue et incontrôlable réaction en chaîne de mots jusqu’à ce que les maux atteignent le point de fusion ? Instant de vérité ou nouveau pavé dans la mare ; le moment sera une nouvelle fois utile aux deux plaidoiries. Pas de réponse. Ou plutôt si. Peut-être plusieurs. À nous de la/les chercher. Et c'est passionnant.
Piano C'est ce que je trouve symptomatique de ce qui ne va pas dans ce film Les passages où le jeune garçon s'entraine au piano et perfectionne son jeu au fur à mesure que sa personnalité s'affirme et que le temps passe "Asturias" ça va encore Elle illustre bien cette musique le tourbillon dans lequel les personnages vont être entrainés Chopin par contre On doit comprendre la profondeur et la sensibilité des personnages ? Mais il y a zéro identification dans ce film Du coup Ces passages sont terriblement ennuyeux Ce qui n'est pas forcément un souci Mais là où c'est un souci c'est qu'ils sont ennuyeux car hors sujet . Dans un film de procès Ce qui est intéressant c'est la vérité La question sur la notion même de réalité qu'un procès pose toujours Ici On est un peu le cul entre 2 chaises Entre la chronique de la construction d'un enfant à travers un procès douloureux pour lui Et entre un film de procès qui normalement est sensé être prenant Sauf que La situation de base est minimale Creuse Pas assez complexe et riche Et En plaçant finalement l'enfant au cœur du récit Anéanti toutes émotions Car ce jeune acteur n'est pas très bon et n'arrive jamais à susciter de l'empathie Plus le film avance et moins on croit à son personnage Il devient agaçant Et peu crédible dans ses actions de plus en plus affirmées Contrairement A Sandra Hüller Qui Elle Porte totalement le film Elle est véritablement extraordinaire Forte Juste Elle arrive plusieurs fois à nous émouvoir A nous prendre aux tripes Et Ce qui est intéressant dans le traitement de ce personnage c'est qu'il est vu à la fois de très près et en même temps de loin On ne sait pas exactement qui elle est Mais Pas suffisamment Il me semble Vers la fin Elle n'est plus aussi énigmatique que ça Même si un doute persiste sur ce qu'il s'est réellement passé Et Curieusement Plus le film avance Plus on s'en fout de la réalité de cette chute La situation est assez bidon Et comme j'ai pu le lire dans diverses critiques Digne d'un téléfilm Sans grands enjeux Il y a aussi quelques bonnes idées de mise en scène Notamment au niveau du son Ce qui est intéressant pour placer le jeune garçon mal voyant au centre du récit Et L'inversement des rôles homme/Femme Pourquoi pas Intéressant Bien qu'anecdotique Donc C'est clairement pas nul Mais assez plat Je pensais que j'allais tellement aimer ce film Quand le film a commencé Je me disais Sympa le chien ! Cool c'est l'actrice de Toni Erdmann ! Bien vu la musique ! En espérant à force ne plus rien me dire du tout et me laisser emporter par le procès qui attribue souvent à la vérité un sens aussi arbitraire que vertigineux et perturbant Mais non Ici Rien de métaphysique C'est presque un fait divers Terre à terre Même si le procès semble être le centre du récit C'est plus un drame familial Ce que Personnellement Je trouve dommage Car les personnages n'ont pas réussis à m'intéresser Me troubler Me toucher Ce qui est assez embêtant dans le registre du drame familial
Beaucoup de bruit pour un drame judiciaire qui se traine sans raison, et dans lequel règne un hermétisme peu engageant tant sur le fond que la forme. Seules la depiction d'un procès à charge, et la scène de dispute ravivent un peu l'intérêt, ce qui est bien maigre. Le choix d'un personnage principal anglophone est incomprehensible.
Rarement vu une palme d'or si peu méritée. C'est lent, le scénario est digne d'un téléfilm. L'avocat général est grotesque. La photographie est totalement absente. Pas de musique. Je ne comprends pas l'engouement. 2h30 plus que pénible pour une fin plus que décevante. Je ne conseille absolument pas.
Un français est retrouvé mort dans la neige, au pied de sa maison près de Grenoble : accident ? suicide ? homicide ? Sa femme allemande, une romancière reconnue, et son fils malvoyant de 11 ans vont se retrouver au coeur d'une enquête longue et compliquée, nous plongeant dans l'intimité de cette petite famille cosmopolite... J'aime beaucoup en général les films sous forme de thriller judiciaire, c'est encore ici le cas avec cette histoire mettant notamment en avant les préjugés moraux de notre société face aux femmes indépendantes. Mention spéciale au subtil Swann Arlaud incarnant de façon très convaincante l'avocat de la défense. Cette Palme d'or Cannes 2023 vaut le détour (attention, c'est long : 2h30) et montre qu'il n'est pas toujours facile d'être un juré ! Site CINEMADOURG.free.fr
Il ne faut jamais penser qu’une vérité est simple à établir. C’est ce que semble vouloir montrer Justine Triet avec Anatomie d’une chute. La Palme d’or 2023 nous montre un procès qui permet de voir la complexité d’une affaire judicaire car on part avec une idée préconçue de la situationspoiler: (ayant de l’empathie pour Sandra, on l’imagine aisément innocente) pour douter au fur et à mesure des éléments avancés par l’Accusation et par la Défense. Plus le film évolue plus le spectateur (tout comme les personnages) est dans l’incertitude et celle-ci persistera même une fois le résultat du procès dévoilé. Justine Triet évite toute stylisation en choisissant d’adopter un style assez naturaliste et en se concentrant essentiellement sur des acteurs tous parfaits. L’histoire de ce procès est tellement fort que le public est happé de bout en bout et ne voit aucunement passer les 2h30 du récit, durée qui pourrait facilement devenir soporifique pour un film de procès. En outre, la cinéaste montre au passage la dureté que représente un procès que ce soit pour l'accusé, les témoins ou les proches mais également la complexité d’une vie de couple. Ainsi, si le long-métrage de Justine Triet n’éblouira volontairement pas par sa forme stylistique, Anatomie d’une chute est une œuvre extrêmement prenante qui peut être citée comme modèle de film de procès.
Ou comment Justine Triet s’approprie les éléments de son scénario ( y a-t-il eu meurtre ou suicide ?.. ) pour en faire des pièces maîtresses de sa réalisation La reconstitution des faits est une mise en scène. Au cours de ses nombreuses interventions , le procureur du tribunal devient le metteur en scène. Et quand l’avocat prépare sa cliente à la session d’Assises , il la guide, multiplie les répétitions , lui indique les mots et les expressions à dire ou à ne pas dire … Là encore on est dans une approche très scénographique du récit . Sur cette constance, la réalisatrice élabore une rhétorique très circonstanciée vis-à-vis de la vie de couple, qui à force de s’éterniser dans différentes strates du drame , me parait bien fumeuse. Leur gamin apporte une touche originale au déroulement de l’enquête, tout en demeurant lui-même un mystère. Ce film très très long empile ainsi les questionnements , sans y répondre toujours. Son côté prétentieux illustré dans une confrontation maritale extrême, qui ne peut laisser indemne, mais brise le rythme et le souffle engagés aux préliminaires. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
J'ai du mal avec ce genre de (trop) long film aux ambitions multiples : intrigue, procès à sensation, tourments psychologiques, sentimentalisme, couple libre et conflictuel. À la limite, la mort (accidentelle ou criminelle, on ne le saura jamais) d'un des personnages principaux dès le début du film n'était qu'un prétexte qui aurait pu être remplacée par tout autre événement dramatique. A mon humble avis de cinéphile, ce film prétentieux, malgré sa palme d'or, sera vite oublié.
Un film sur un procès de deux heures trente dans l'ensemble c'est quand même assez long mais l'histoire ne m'a pas du tout branchée aucune émotion je ne suis pas du tout ressorti bouleversé le jeu d'acteur et pas mal mais je le considère plus comme un téléfilm que pour un film
Une palme d'or est toujours un film qui possède à priori une force d'attraction, même si ces dernières années je suis resté souvent sur ma faim et dubitatif sur les choix des jurys.
"Anatomie d'une chute" ( PO 2023) ne changera pas, en ce qui me concerne, mon interrogation devant ce nouveau choix des professionnels du Palais des festivals.
A travers la mort suspecte d'un professeur époux d'une écrivaine allemande survenu à leur domicile ( s'est il suicidé ou a t il été tué par sa femme lors d'une dispute ?), la cinéaste J.Triet propose finalement une réflexion clinique sur le couple et aussi sur le " nouveau" couple.
Celui décrit ici est libre ( de moeurs et d'esprit), ses deux membres sont des personnes cultivées, capables d'analyses sur eux-mêmes, vivant dans un cadre privilégié et pourtant...
Plus encore que l'anatomie de la chute d'un homme avec pour corollaire l'enquête et le jugement, c'est celui de la chute d'une relation de la fin du lien qui a réuni à un moment deux êtres, dans une perspective de bonheur commun mais aussi d'épanouissement personnel.
Car finalement peu importe la réponse au mystère que conserve le scénario jusqu'à son terme : quelle que soit l'issue ( sauf pour la protagoniste principale bien sûr) le processus de désagrégation au sein de cette union, était arrivé à son terme.
Mais par delà cette problématique, c'est aussi une réflexion sur les conséquences négatives, traumatisantes que produira cet échec sur leur progéniture, elle pourtant totalement irresponsable dans ces enjeux d'adultes au milieu desquels elle est placée.
Pourtant, si la thématique proposée est intéressante, son traitement, son parti pris formel m'a beaucoup moins séduit.
Globalement ce quatrième opus de la réalisatrice m'a semblé trop long, en regard de son scénario et d'un montage relâché sans nécessité.
La première heure est inutilement étirée, au risque de créer un manque de rythme, peut-être pour contrebalancer en durée la seconde partie du procès ?
Manquant à mes yeux de charme, trop sec " Anatomie..." souffre parallèlement de la comparaison avec d'autres films de procès célèbres du septième art ( je pense à " Témoin à charge " de B.Wilder, évidemment à" 12 hommes en colère " et surtout à "Autopsie d'un meurtre" de O.Preminger dont le titre de la palme d'or 2023 sonne à l'oreille de façon voisine).
Certes "Anatomie..." possède des qualités :: écriture des dialogues (la première scène, les répliques de l'avocat général et celles de la dispute sont très réussies), la direction d'acteurs et l'interprétation par l'ensemble de la distribution.
Ceci étant dit, le spectacle proposé par la cinéaste se laisse voir sans déplaisir, même si la récompense suprême attribuée à "Anatomie..." me parait très discutable (compte tenu de la qualité d'au moins un autre film présenté en compétition officielle 2023 et déjà sorti sur les écrans)
Le film se regarde avec plaisir et sans ennui pendant 2h30. Cela pourrait être suffisant pour en faire un bon film. L' énigme est claire: suicide ou meurtre ? spoiler: Mais patatras le film ose se terminer sans nous donner la réponse, sans rebondissement, rien. Le spectateur regarde alors ébahi le générique. Inacceptable.
Bof.... Suicide en se jetant d’un chalet dans la neige ? Je ne crois pas à ça. Mais alors sa femme l’a tué ? Bref, pas assez de réalisme si c'est un suicide, pas assez d’indices si c'est un meurtre. J’ai trouvé ce film juste moyen, je n’ai pas ressenti de suspense, et je suis déçu par la fin. Ça ne mérite pas toutes ces distinctions des professionnels qui une fois de plus me démontrent qu’ils n’ont pas les mêmes critères de jugement que le simple spectateur que je suis.