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Cinememories
483 abonnés
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3,0
Publiée le 30 avril 2022
L’intégrité d’un fils aimant est sauve, Kim Yong-hwa peut à présent se pencher sur les personnages qui le fascinent au plus haut point, quitte à rabattre les cartes qu’il venait de poser. Les anges de la mort, leur rôle, leur lien et leur passé vont passer par le tribunal d’un jugement plus vaste et moins théâtralisé que le précédent volet. On enchaîne avec appétit cette nouvelle croisade, dans un univers familier, qui se déploie sur deux axes narratifs distincts, l’un dans le royaume des vivants, l’autre dans celui des morts.
Pas de répit pour les gardiens, qui passent, par chance, d’un parangon à un autre dans leur dernière ligne droite vers leur réincarnation. C’est au tour du frère Kim Su-hong (Dong-wook Kim) d’affronter les divinités, dont on connaît déjà les manières et les degrés d’empathie. On ne repassera pas par les sept étapes obligatoires, mais simplement par les plus importants. Malgré tout, ce n’est pas dans cet enfer que l’on traînera le plus souvent, mais bien sur terre, là où l’humanité cultive une autre forme de purgatoire. Cet épisode n’hésite pas à mettre en lumière un certain mal économique, qui frappe les résidents de bidonville. Là où le premier volet peinait à critiquer le service militaire et ses dérives auprès des jeunes recrues, le cinéaste se permet d’aller plus loin dans la représentation de son pays, avec un peu plus de substances.
Malheureusement, ce trop-plein sacrifie un rythme et une tension cruciaux à l’identité du projet d’origine. Si l’on pouvait fermer les yeux sur des pseudo-sabres lasers et autres déformations de la culture populaire américaine, ici, le message d’opposition passe moins bien. On en vient à ouvertement surligner « Jurassic World » pour la forme, sans que cela ait vraiment d’impact sur le récit. Bien que le sort de Kim Su-hong reste la finalité de l’intrigue, son jugement a déjà été à moitié prononcé dans le film précédent, dans un non-dit plus agréable à encaisser. Cette fois-ci, c’est un bombardement de valeurs mélodramatiques qui irrigue le foyer d’un grand-père et son petit-fils orphelin. Il y a de quoi être touché, mais ce développement a du mal à cohabiter avec celui de Gang Rim (Ha Jung-woo). Ce dernier est condamné à épargner des vies qu’il a longtemps sacrifiées au cours de la sienne. Nous investissons également les souvenirs de Haewonmaek (Ju Ji-Hoon) et de Deok-choon (Hyang-gi Kim), par l’intermédiaire du dieu du foyer (Ma Dong-Seok).
Chacun découvrira les souffrances qu’ils ont pu apporter avec eux dans leur mort, mais il ne faudra pas bien longtemps pour que le spectateur résolve les liens mystérieux qui les unissent, car la narration le pousse inconsciemment à prendre du recul sur le trio angélique, qui cache une part d’ombre, comme une part de bonté en eux. Malgré une différence notable de l’enjeu des réincarnations, « Along with the Gods : The Last 49 Days » provient bien du même moule que « The Two Worlds ». Fini les sentences programmées et miséricordieux, place à une retenue plus émouvante. C’est ce qui en fait à la fois sa force et une faiblesse qui n’entrave pas une vision nette du scénario, car le spectaculaire est toujours présent. Son impact sera simplement diminué et remplacer par un croisement du destin touchant et qui réussit à garder un peu de créativité dans la mêlée.
Finalement, même si je n'avais pas trouvé ça génial, la deuxième partie et la fin de "Along with the gods the two worlds" m'avait donné envie de poursuivre l'histoire. "49 days" en est la suite directe et reprend là où il s'était arrêté. Et constat : il est bien meilleur. On sent que le budget a été revu à la hausse et le film est beaucoup moins axé sur le spectaculaire pour développer un scénario très intéressant qui réserve son lot de surprises.
Film très réussi, indispensable à voir quand on a vu le premier film. On comprend l'intrigue principale, les personnages, leurs liens. Un bon équilibre entre action, humour, et drame. Les effets spéciaux encore une fois réussi.
Mélange des genres très réussi, du drama, des aspects marrants et du grand decorum sans se prendre la tête, parfait pour une belle nuit de Noël un peu plein de sang quand même.