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    Procès de Jeanne d'Arc
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    33 critiques spectateurs

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    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    155 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2017
    Un film d'une remarquable intelligence. L'ascétisme du cinéma de Bresson s'accorde parfaitement avec le sujet, mettant en valeur sans aucun effet dramatique ou visuel les paroles de Jeanne d'Arc lors de son procès. En choisissant de coller au plus près de la réalité des évênements Robert Bresson rend justice à un texte extraordinaire, à la fois simple et courageux, et surtout d'une modernité incroyable! On reste muet d'admiration devant l'évocation d'une personnalité aussi forte, aussi mûre pour son âge (19 ans!) et aussi lucide. Jeanne d'Arc ne semblait craindre ni la mort ni ses bourreaux, qu'elle ridiculisa même à de nombreuses reprises avec ses répliques pleines de mordant! La simplicité de la mise en scène et du jeu de Florence Delay apportent une touche de fraîcheur bienvenue au long métrage, contrebalançant l'horreur de la situation sans lui retirer aucune profondeur. «Le Procès de Jeanne d'Arc» est sans conteste l'un des plus grands films dédiés à la Pucelle d'Orléans, et l'un des meilleurs du cinéaste français. Incontournable. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    Plume231
    Plume231

    3 887 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 avril 2012
    Après Georges Méliès, Cecil B. De Mille, Carl Theodor Dreyer, Victor Fleming, Otto Preminger et avant Luc Besson (cherchez l'intrus !!!), Robert Bresson avait mis en scène sa version sur la "Pucelle d'Orléans" mais en ce concentrant uniquement sur son procès et son exécution. Contrairement à pour des oeuvres comme "Pickpocket" ou "Les Dames du Bois de Boulogne", le ton très austère habituel du cinéaste colle pas trop mal au sujet et à son ambiance même si le film au final est loin d'être aussi transcendant, et techniquement éblouissant, que son chef d'oeuvre "Un condamné à mort s'est échappé". Reste quelques grands moments d'intensité en dépit, ou grâce, à sa sobriété totale.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 décembre 2011
    Dans l'imaginaire français, la vie, et surtout la mort, de Jeanne d'Arc est probablement un des moments les plus potentiellement émouvants de notre Histoire. A priori, le style austère, réaliste, presque non-cinématographique (pas d'acteurs professionnels, qu'une seule focale moyenne, rien d'autre que le strictement nécessaire) de Bresson ne colle pas du tout à une telle histoire. Et pourtant, "Le Procès de Jeanne d'Arc" est un film fascinant, dénoué de toute dramatisation et de toute émotion. Basé sur des documents historiques, c'est un pur film d'Histoire. Intéressant sur le plan historique autant que sur le plan cinématographique (qu'on aime Bresson ou pas, il faut lui reconnaître une vision à laquelle il s'est tenu tout le long de sa carrière), c'est un film tout à fait indispensable pour ceux qui, comme moi, sont passés aussi bien par des études d'Histoire que de cinéma...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 25 novembre 2011
    Beaucoup de qualités dans ce Bresson. L'abstraction lyrique est très bien amenée. On est cependant un peu déçu du final, trop classique peut être.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 11 novembre 2011
    Film peu connu des années 60 (précisement de l'année 1962),et pourtant qui mérite d'être vu au moins une fois du fait de son ambiance, ses décors, ses acteurs, ses costumes qui du début jusqu'à la fin sont quasi-neutres.
    Un style que l'on retrouve dans une bonne partie de la filmographie du réalisateur Robert Bresson , un style qui est assez spéciale mais qui mérite une certaine attention.
    Ainsi, ce film reprend des textes authentiques qui viennent des célèbres procès de "condamnation" et de "réhabilitation" de Jeanne d'Arc qui se prolonge sur quelques mois jusqu'au bûcher.
    Le film ne se permet pas de nous restituer le contexte historique exacte, pendant une heure nous nous contentons de scènes entre quatre murs , très montés, avec des gros plans uniquement sur les acteurs qui parlent.
    Les scènes sont complètement vides d'émotions,aucune peur, aucune tristesse ( même pour la scène du bûcher), aucune pitié , aucune haine, aucune compassion,mais cela n'est pas un défaut, au contraire, c'est en quelques sorte la signature du film, et c'est plutôt à mettre comme qualité car cela donne aussi un certain charme et esthétisme à la scène.
    Le film est très court, il ne dure que 1 heure,et pourtant cela convient emplement, il n'y a rien d'oublier ou rien de trop, le film reste paisible même lors de la scène du bûcher où aucune scène de foule n'est montrer, juste les pieds de l'actrice qui essayent de marcher.
    Bresson créer un drame complexe et passif sans être prétentieux ou tomber ridiculement dans le mélodrame typique doté d'un calme inquiètant.
    Au niveau des acteurs, aucune tête connut de l'époque, tous font une prestation à la fois juste et simple mais qui s'oublit un peu trop vite.
    Le film a laissé une trace de son passage lors du festival de Cannes de 1962, puisqu'il est repartit avec le prix Spécial du jury.
    Au final, une oeuvre assez intélligente qui est à voir.
    Parkko
    Parkko

    159 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 février 2010
    Assez déçu. Déjà, la première chose que je regrette c'est qu'il y a un manque de « recontextualisation » historique. C'est peut être bête, mais j'aurais souhaité que les spectateurs soient remis dans le contexte de l'époque, et que l'histoire de Jeanne d'Arc soit rapidement résumée. Peut être que j'attache beaucoup d'importance à ça, car je fais des études d'Histoire, mais bon.
    Ensuite, je pense que c'est une bonne idée d'avoir repris les textes de Jeanne d'Arc, mais encore une fois l'idée de Bresson trouve toute sa limite. Je ne pense pas que toutes les « subtilités » des textes ne peuvent pas être comprises pour ceux qui n'ont pas étudié Jeanne d'Arc. En effet, les questions des juges ne sont pas au hasard. Pourquoi lui parle t-on de ce fameux arbre par exemple ? A moins que comme moi il ait pu étudier les textes du procès de Jeanne d'Arc, Bresson met à l'écart une grande majorité des spectateurs.
    Enfin, je dirai que je regrette également ce côté très austère que Bresson a donné à son film, avec notamment une interprétation très dure de Jeanne d'Arc. L'histoire ne m'a transmise aucune émotion quasiment, alors que l'histoire de la pucelle d'Orléans est quand même particulièrement émouvante au contraire.
    Tanezir
    Tanezir

    33 abonnés 583 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 février 2010
    Le seul gros problème de ce film, de mon point de vue, c’est le jeu des acteurs un peu trop marqué chez Jeanne et qui de ce fait fait un peu trop référence au moment où a été tourné le film. Un ton très détaché, appuyé un peu trop fortement. Jeanne ici perd de son naturel et c’est assez dommage. Sinon j’aime beaucoup les films historiques surtout de cette époque donc je n’ai vraiment pas été déçue par la mise en scène ou bien par la réalisation.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 067 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 février 2010
    Mais quel film, en une heure Bresson arrive à chambouler plus son spectateur que n'importe quel film actuel de 2h, une heure suffit à Bresson pour émouvoir, sans jamais forcer, sans tomber dans le mélodrame, d'une mise en scène tout à fait approprié, un jeu d'acteur froid, ce qui renforce une certaine impression de malaise. Vraiment un pur chef d'oeuvre. Comment ne peut pas pleurer devant ce film ? Bresson livre ici une sorte de critique de l'église rétrograde refusant de se remettre en question s'appuyant sur les textes du véritable procès, ce qui rend le tout encore plus authentique et confère à ce film une dimension supplémentaire. Ce noir et blanc sublime rend magnifiquement cette exécution. Terrible et poignant.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 713 abonnés 12 426 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 octobre 2009
    C'est en 1962 que le grand Robert Bresson rèalisa "Le procès de Jeanne d'Arc", film qui fut diversement accueilli par la critique, comme c'est d'ailleurs la règle pour toutes les oeuvres de cet auteur, dont les partis pris esthètiques peuvent aussi bien sèduire qu'irriter! Bresson refusa toute reconstitution historique, afin de rèaliser un film actuel! il y a de la part du cinèaste, un refus non seulement de reconstitution illusoire, mais aussi de toute notion se rattachant à l'histoire! Bresson crèe une ambiance "neutre"! Les vêtements rustiques et masculins de Jeanne, ainsi que ceux des prêtres et des prèlats, sont intemporels! Toute scène de foule est exclue! Les gros plans se rèduisent à montrer des personnages en buste! "Le procès de Jeanne d'Arc" est fait uniquement du procès et de la mort de Jeanne sur le bûcher! Ces cinq mois du procès sont d'une beautè remarquable! Quant à l'atmosphère ètrange du procès et au rayonnement dègagè par Florence Carrez, Bresson a su prèserver cette part de surnaturel qui est intimement lièe à ses actes et à ses paroles! Une oeuvre austère et esthètiquement belle...
    Spiriel
    Spiriel

    37 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 juillet 2008
    Le film en lui-même vaut plus que cela, mais le fait qu'il n'apporte rien au chef d'oeuvre de Dreyer et que la méthode Bresson ne soit pas adaptée ici à mes yeux le rend inutile. Pour Bresson, tout l'enjeu du procès tient dans les phrases prononcées. Pas d'intonation bien sûr, mais la nature de jeune paysanne de 19 ans ne transparaît jamais de cette Jeanne, les quelques scènes de pleurs n'y changeant rien. Là où Dreyer mettait au centre de son film la torture mentale subie par Jeanne et la foi dépouillée de cette dernière, inacceptable pour l'Eglise (thème cher à Dreyer, cf. Ordet), Bresson nous présente une Jeanne inébranlable, et sa défaillance au moment d'être brûlée n'est jamais compréhensible. Dans sa recherche de dépouillement et de rigueur, il a débarrassé son film de toute l'humanité que présente cet épisode historique, lui retirant son universalité. Toutefois, d'autres films de Bresson sont de pures merveilles.
    Niko0982
    Niko0982

    67 abonnés 1 331 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2008
    Un film brillant et intelligent. La réalisation est hyper travaillée. Bresson dépasse ici ses propres limites. C'est grandiose.
    matthieu_amat
    matthieu_amat

    3 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juillet 2007
    «Un film aussi rigoureux que possible» disait Bresson de son «Procès...». Difficile d'imaginer une mise en scène plus exigeante, une grammaire plus stricte et suivie sans écarts, un cinéma plus loin de la séduction et du compromis. Faut-il parler d'un style? En un sens le «Procès» peut être considéré comme la recherche d'un « non-style ». En effet, il se caractérise par un dépouillement et une simplicité maximum, tant au niveau des plans que du jeu des «acteurs» -qui ne le sont pas: pour jouer la pucelle, une fille vierge au cinéma- quant au texte, il ne provient que du procès de condamnation. Il ne s'agit pas de dramatiser ou romancer, mais de présenter. Pour autant, on est loin d'une forme documentaire, qui prétendrait exposer comme empiriquement son objet; il faudrait alors faire droit à du contingent, varier les points de vue. L'effort est d'exposer, pour ainsi dire, le procès dans son essence, c'est à dire sa lettre (paroles échangées et consignées), et les parties en jeu, directement (Jeanne, ses juges, l'Eglise, les anglais) et indirectement (Isambart et surtout l'ordre supérieur dont Jeanne se réclame: Dieu et ses saints). Pour cela, Bresson choisit une mise en scène d'une sobriété telle qu'elle peut, pour la plus grande partie du film, se résumer ainsi: un triangle est constitué, qui a pour sommets Jeanne, ses juges, le témoin de leur face à face. Ce témoin c'est le spectateur devant qui se répètent les champs-contrechamps filmés de trois-quart (d'où le triangle), ou c'est, aussi bien, Dieu (cf. P.Arnaud, «Robert Bresson»). C'est en tout cas un oeil pour lequel la foi, voire la vérité, ne peuvent être reconnus que comme étant du côté de Jeanne. Sinon, plans d'escaliers, de murs, structures cloisonnées. Et, parce que comme le Christ, Jeanne n'est pas qu'âme et parole, quelques plongées qui par leur isolement font exister avec d'autant plus de force leurs objets: les reliefs d'un mauvais repas, un drap pudiquement tiré, les pas de Jeanne vers le bûcher.
    loulou451
    loulou451

    120 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juin 2007
    Si je pouvais mettre cinq étoiles, dix ou vingt, je le ferai volontiers. Ce film est un chef-d'oeuvre absolu du cinéma. L'un des cinq plus grands films jamais réalisés avec "La Soif du mal" de Welles ou "La nuit du chasseur" de Laughton.
    Que dire de plus ? 40 ans avant le dogme de Lars Von Trier, Bresson vise le dénuement pour exprimer la richesse du 7e art. Les minutes du procès et les quelques témoignages de la mort de Jeanne d'Arc suffisent. La performance de Florence Carrez-Delay est tout simplement époustouflante et rend le film encore plus bouleversant. Un film où les silences, les ombres et la lumière, un regard, un oiseau ou un chien prennent toute leur place. Merci Robert Bresson. Merci et encore merci. Merci.
    Jean-François S
    Jean-François S

    51 abonnés 668 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 mars 2007
    Jeanne d'Arc par Bresson ou Jeanne d'Arc par Besson, un R différencie leurs noms mais tout les opposes dans leurs cinéma. Robert Bresson est un cinéaste de l'extrème, de l'extrème austérité et de la rigueur. Bresson tourne donc sa version en respectant à la lettre (!) les mots d'époque reportés par le procès de la Pucelle, il emploie comme dans tous ses films des acteurs amateurs, seul moyen pour que les comédiens ne surjouent pas leurs rôles selon le cinéaste. Soit. Après comme souvent pour les cinéastes atypiques, on aime ou on aime pas. Moi je n'aime pas. Pour moi l'approche de Bresson c'est comme lire l'histoire à travers un dictionnaire ou plutôt à travers un rapport dans ce cas, c'est froid et sans émotions (Bresson le revendique), ça rapporte les faits mais pas l'ambiance, c'est du cinéma de bureaucrate de droite, on pourrait parler aujourd'hui de cinéma à la Sarkozy, mais je dérape un peu... Bref, respecter un texte à la lettre par soucis d'authencité ne suffit pas pour rendre une fiction authentique (chose parfaitement impossible), le texte n'est pas tout! Avec le recule cela se voit dans le film de Bresson, le cinéaste a voulut en faire une Jeanne d'Arc moderne et elle l'était...mais en 1962, aujourd'hui elle ne l'est plus tant que ça.
    max6m
    max6m

    72 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 janvier 2007
    Cette Jeanne là est, à mon sens, la plus réussie de l'histoire du cinéma, et ce malgré le superbe film de Dreyer. Pour réaliser son film, Bresson ne se sert que des écrits du procès de condamnation de Jeanne ainsi que du procès de réhabilitation (notamment les témoignages) pour ce qui concerne les dernières scènes. Il en ressort une oeuvre à l'aspect presque documentaire, complètement dépouillée de tout artifice émotionnel ou ornemental et qui, de l'avis des historiens, se révèle très proche de la réalité. L'émotion ne surgit donc que par les mots, les réponses particulièrement fidèles aux écrits de Jeanne à ses accusateurs. Des réponses fermes, assurées, taillées au couteau, comme le film lui-même, succession répétitive des mêmes plans à l'exception de la dernière scène, où la caméra suit les pas de Jeanne vers le bûcher dans un travelling boulversant. On reconnaît aussitôt cette diction si particulière aux films de Bresson, cette diction non jouée, et qui selon moi, prend ici tout son sens, nous donnant une grande impression de pureté. C'est en cela que je considère ce film comme le plus approprié pour découvrir et comprendre le cinéma de Bresson, car c'est celui dont le fond en illustre avec le plus d'évidence la forme. Un très grand film d'un très grand réalisateur.
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