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TTNOUGAT
591 abonnés
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5,0
Publiée le 26 septembre 2009
Il y des films dont on ne se lasse pas tellement ils sont riches,profonds,durs,tendres et où il y a tellement de choses à découvrir qu'à chaque vision j'en sors émerveillé."To have and have not" est une sorte de miracle cinématographique fascinant.Il doit tout à Hawks, bien sur, mais Bogart et surtout Bacall, sorte de femme fatale à qui rien ni personne ne peut résister, y sont pour beaucoup.De nombreux films m'enchantent par le coté émotionnel profondément humain qui s'en dégage.Rien de tout cela ici,c'est de l'artifice mais quel artifice:du cinéma à l'état pur et comme les dialogues sont tout a fait à la hauteur du reste, tant ils déchirent les écorces apparentes des deux héros, cela débouche sur un film parfait.Il suffit de siffler et j'arrive,la boite d'allumettes qui voltige,la bouteille qui va et vient,les parfums qui flottent dans l'air,la musique de Hoagy Carmichael,l'élégance qui se vit et se revit à chaque vision,le gout du bonheur de vivre le présent qui se ressent en permanence.C'est du 5 étoiles pour l'éternité.
“L’angoisse”, effectivement… On se demande convulsivement ce qui a bien pu pousser un surdoué comme Hawks à adapter pour le cinéma cette nouvelle d’Hemingway qui de toute évidence ne tient pas la route (du rhum). On s’ennuie ferme devant cette vague histoire sans intérêt. Et puis, il y a Bogart et son style robotoïde insupportable, ses rares sourires en cul de poule. Dans Casablanca, Mister smoking-macho-man affublait en permanence Bergman d’un « Kid » particulièrement énervant. Ici, c’est le pompon : Bacall a droit non seulement à du « Kid », mais aussi à du « Junior » et surtout du « Slim »… Bacall quant à elle semble chérir l’expression « I can use… » (a drink, a match…). Un peu comme dans les mauvais John Ford, on trouve aussi dans le personnage de Eddy (Walter Brennan) un poivrot soi-disant attendrissant censé humaniser le héros dur à cuire qui l’a pris sous son aile. "En avoir ou pas" ? Hawks aurait dû en avoir moins...
Un film de Howard Hawks avec le trio Bogart/Bacall/Brennan c'est du bon hollywoodien. L'intrigue n'est pas le mieux que j'ai vu dans un film noir mais c'est prenant tout de même. Par contre deux ou trois scènes (notamment les chansons) ne font pas avancé le récit. Mais dans les dialogues c'est très bien écrit.
Le sommet du couple Bacall/bogart bien servi il est vrai, par l'un des plus grands réalisateurs de son temps : howard hawks dont on ne compte plus les chefs d'oeuvre. On retrouvera ce trio magistral dans une autre merveille , le grand sommeil d'après le livre de chandler.
Coup de foudre étincelant (4/4). Durant l'une des périodes les plus sombres de l'histoire de France, sur une île perdue aux confins de son empire colonial, un marin américain se retrouve embarqué presque malgré lui dans la lutte des résistants de la France libre contre le régime de Vichy. Même s'il a le mérite de situer l'action dans un cadre à la fois original, exotique et historiquement riche ainsi que d'avoir légué au film des dialogues d'une grande finesse, le scénario de cette oeuvre majeure du cinéma américain n'est, en soi, pas totalement renversant. Mais il est littéralement transfiguré par la maîtrise du réalisateur Howard Hawks qui a su en contrôler parfaitement le rythme et la fluidité et en exploiter à merveille tous les personnages, lieux et actions. Surtout, si ce film est remarquable, c'est d'abord parce qu'il met en scène un des duos amoureux les plus réussis des films que j'ai eu l'occasion de voir. Loin des poncifs de films à l'eau de rose et des mines convenues d'amants standardisés, Lauren Bacall en aventurière volontaire et séduisante et Humphrey Bogart en loup de mer indépendant se livrent à une parade nuptiale envoutante et captivante. La maturité et la sérénité d'Humphrey Bogart offrent un écrin parfaitement adapté à la détermination amoureuse insolente de Lauren Bacall qui a 19 ans fait une entrée remarquable dans l'histoire du cinéma. Poétique sans être lyrique, flamboyante sans prétention, pleine de retenue et de subtilité mais sans lourdeur ni longueur, leur idylle illumine le film qui trouve ici un équilibre rarement atteint au cinéma. Difficile de ne pas se laisser transporter par la beauté de ce couple magnifiée par un réalisation et une photographie parfaitement maitrisées.
je prefere le titre original,to have or have not(en avoir ou pas,qui tout a fait approprié,par ce que le scenario repose essentiellement sur ce dilemne.domage que c'est messieurs(qui sont ils au juste)pour se permettre se genre de choses,certainement pas des cinephiles.en tout cas to have or have not est agreable a voir,surtout pour la plantureuse lauren,et une partie de l'histoire de france sous vichy qui nous raffraichie la memoire,et nous montre au combien etait pourri les politiques francais et leur systeme judiciaire,deja a cette epoque!
Un film assez similaire à Casablanca, avec un couple dont la destinée se croise avec la seconde guerre mondiale. Mais le film de Hawks se fait moins bavard et plus prenant que celui de Curtiz. La mise en scène est très maîtrisée et embarque le spectateur sur les eaux des Caraïbes dès les premières images. Le couple Bacall-Bogart (qui se forma sur ce tournage, avant d'être à la ville comme à l'écran) est mythique. Un très bon film.
Le Port de L'Angoisse est l'un des nombreux chefs d'oeuvres des années 40. L'histoire se déroule en 1942, en Martinique. Harry Morgan - Humphrey Bogart - est propriétaire d'un yacht, il doit aider le patron d'un hôtel - Marcel Dalio - à faire rentrer clandestinement un chef de la résistance. D'abord réticent, Harry acceptera car il a un grand besoin d'argent. En effet, il vient de rencontrer une jeune et belle femme Marie - Lauren Bacall - dont il est tombé amoureux, les deux voudront rejoindre l'Amérique. Pour l'aider a cette tache il sera épauler de son ami Eddy - Walter Brennan. La mise en scène d'Howard Hawks est vraiment excellente, alors que la photographie en noir et blanc de Sid Hickox rapporte un vrai plus supplémentaire au film. A noter également la belle partition musicale du duo Max Steiner - Franz Waxman. Mais bon, ce sont bel et bien les acteurs qui font de ce film une oeuvre mythique. D'abord, le duo Bogart - Bacall fonctionne à merveille, tandis que Walter Brennan dans le rôle de l'ivrogne est vraiment drôle et génial. Marcel Dalio campe un patron d'hôtel vraiment à la hauteur. Voilà en tous les cas un des films majeurs du cinéma américain et qui regorge de scènes cultes. Voilà donc un long métrage que tous le monde se doit de posseder, c'est un film vraiment admirable et qui mérite largement son statut de classique. Une oeuvre a voir et a revoir à volonter.
Le Port de l'angoisse possède de nombreuses qualités. En premier lieu, la qualité indubitable de son interprétation et de ses personnages fort bien croqués, élevés à la gloire d'une vision historique de la colonisation française en Martinique juste et remarquablement mise en scène. Sans oublier, puisqu'ils furent la lumière de cette histoire, ce formidable couple romantique composé du grand Humphrey Bogart et de son équivoque Lauren Bacall, tous les deux éblouissants. L'intrigue, elle, sonne pourtant à ses débuts tout à fait bateau. Mais les comédiens emportent finalement le tout, enivre le grand écran par son dépaysement et son talent pour la comédie. Walter Brennan y participe avec virtuose en alcoolique achevé par la vie, largement dominé par une amitié délirante entre son personnage et celui de Bogart. Mais alors que le long-métrage trouve rapidement son rythme et sa légèreté, emerge soudain un drame historique, celui de la Résistance. Le propos, sans prendre à première vue un parti, brille surtout pour sa modestie et sa finesse d'analyse. Le Port de l'angoisse est un film libre qui par la sagesse de sa réalisation dénonce secrètement comme par le personnage symbolique du résistant la maladie de la guerre, où l'homme tant touché ne demande qu'à la quitter. Une envie de vivre pour une volonté forte de rêver d'ailleurs, l'amour emporte sur la guerre et la folie humaine. Message d'espoir pour un film qui n'a jamais la prétention de dénoncer plus haut qu'il ne peut en dire, suggérer dès lors la plus belle des armes. Et le combat d'Howard Hawks se forge avec force et humour, pour une grande aventure. Un incontournable.
Il y a des films qui sont le cinéma à eux tout seuls. "Le port de l'angoisse" en fait partie. Mise en scène superbe, acteurs géniaux et intrigue prenante. Un monument. Et vous, avez-vous déjà été piqué par une abeille morte ?
Howard Hawks, reconnu par la postérité comme un des plus illustres cinéastes américains, réussit dans nombre de ses films l’exploit de développer à travers les codes d’un genre, les accointances d’un groupe de personnes. Dans «To have and have not» (USA, 1945), une de ses plus célèbres réalisations pour le fameux couple qu’il formât (Bogart-Bacall), Hawks réussit en empruntant les codes du thriller de guerre à déployer les intrigues intimes. Ce n’est pas tout à fait le rapport grand Histoire-petite histoire qu’il applique à son œuvre. Dans ce type de plan narratif, les échelles d’histoire dialoguent sans jamais profondément communier. «The Longest Day» est le parangon idéal de ce dialogue distant ; en accumulant les petites histoires d’hommes, les trois réalisateurs ne permettent pas aux émotions de chacun de se lier aux évènements du monde. «To have and have not» se déroule au cours de la seconde guerre mondiale alors que Vichy et les nazis tiennent une grande partie de la France sous leurs jougs. En Martinique où une police française veille au respect du gouvernement de Pétain, Harry Morgan (Bogart) loue son bateau pour emmener pêcher ses clients. Sa modestie rustre mais non moins élégante en fait un marin apprécié sur le port. La rencontre des échelles d’histoire s’accomplit lorsque Morgan se voit demandé par un ami français (Marcel Dalio) de venir en aide à la Résistance. Au cours de cette mission aux incidences internationales, dont l’implication politique fera longuement hésiter Morgan, des amitiés se lieront ainsi que des idylles et des jalousies. L’Histoire implique les histoires, et les espaces chez Hawks se rendent propices aux sentiments que les intrigues nouent entre les protagonistes. La contigüité de certains lieux invitent aux rapprochements des cœurs tandis que les étendus des eaux se révèlent prompts à la discorde. Les circonstances de temps (l’Histoire) et de lieux (la configuration des espaces) dictent les comportements.
Le Port de l'angoisse, Hawks, Bogart, Bacall, Hemingway, Faulkner, tout cela est bien impressionnant mais le résultat fait peine à voir. Déjà, les décors dignes de "au théatre ce soir" pour un film d'aventures se passant en Martinique avec des scènes en haute mer n'aident pas à prendre cette histoire très au sérieux pour le moins. Le film me fait penser justement à du "boulevard", des portes qui claquent, des bons mots, un vaudeville avec en toile de fond la seconde guerre mondiale. Tout est feint comme dans le mauvais hollywood, scénario indigent, faux suspense, simplification de l'Histoire, exotisme facile, méchants de pacotille, je ne sauverai que l'apparition (bien qu'improbable) et la partition (avec de bons dialogues) de lauren bacall et quelques morceaux de musique. Les grands classiques sont indémodables, pas ce film qui ne doit sa renomée qu'au couple Bogart Bacall.
Le rythme est irrégulier et Humphrey Bogart est assez inexpressif. Les seconds rôles sont efficaces, en particulier le casting féminin. Parabole sur les positions neutres des USA avant leur entrée dans la 2nde guerre mondiale, le film expose une histoire originale souvent intéressante et pleine de bons sentiments.
Un loup de mer est engagé contre son gré dans la Résistance à la Martinique, nous sommes en 1942. Sur cette courte trame, Howard Hawks (Rio Bravo - 1959) va nous emmener au cœur d’un thriller alliant à la fois, le suspens, l’aventure et le romantisme sur fond de guerre. De tels ingrédients, maniés par un réalisateur hors pair, font de ce film un chef d’œuvre. Grâce à son histoire et surtout, son acteur principal : Humphrey Bogart (que l’on a pu voir en tête d’affiche quelques années plus tôt dans le cultissime Casablanca - 1942), au côté de la sulfureuse Lauren Bacall (Dogville - 2003) qui obtient là son tout premier rôle au cinéma ! Le Port de l'Angoisse (1945) est une véritable réussite en soi, que ce soit au niveau des trucages lors des séquences en mer ou ne serait ce que pour sa mise en scène.