Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,0
Publiée le 14 mai 2007
La Martinique sous Vichy, des résistants en fuite, un américain blasé mais en manque d'argent... Hawks, grand romantique, nous emmène en musique et en baisers dans cette brillante intrigue d'apparence très classique, mais moins légère qu'il ne le laisse paraître en premier lieu. C'est imparable.
"Le Port de l'angoisse" est adapté par le duo Jules Furthman et William Faulkner, deux fidèles du réalisateur et en tire un film d'aventure qui ne sera pas sans rappeler malgré tout un certain "Casablanca" (1942) de Michael Curtiz avec son cabaret, la France Libre, le héros cynique avec un gros coeur... etc... Associé au succès lors de sa sortie Hawks (qui façonne Lauren Bacall comme sa star) se lance aussitôt dans un second film avec la même équipe, ce sera un autre chef d'oeuvre avec "Le Grand Sommeil" (1946)...
Un film assez similaire à Casablanca, avec un couple dont la destinée se croise avec la seconde guerre mondiale. Mais le film de Hawks se fait moins bavard et plus prenant que celui de Curtiz. La mise en scène est très maîtrisée et embarque le spectateur sur les eaux des Caraïbes dès les premières images. Le couple Bacall-Bogart (qui se forma sur ce tournage, avant d'être à la ville comme à l'écran) est mythique. Un très bon film.
Le Port de l'angoisse possède de nombreuses qualités. En premier lieu, la qualité indubitable de son interprétation et de ses personnages fort bien croqués, élevés à la gloire d'une vision historique de la colonisation française en Martinique juste et remarquablement mise en scène. Sans oublier, puisqu'ils furent la lumière de cette histoire, ce formidable couple romantique composé du grand Humphrey Bogart et de son équivoque Lauren Bacall, tous les deux éblouissants. L'intrigue, elle, sonne pourtant à ses débuts tout à fait bateau. Mais les comédiens emportent finalement le tout, enivre le grand écran par son dépaysement et son talent pour la comédie. Walter Brennan y participe avec virtuose en alcoolique achevé par la vie, largement dominé par une amitié délirante entre son personnage et celui de Bogart. Mais alors que le long-métrage trouve rapidement son rythme et sa légèreté, emerge soudain un drame historique, celui de la Résistance. Le propos, sans prendre à première vue un parti, brille surtout pour sa modestie et sa finesse d'analyse. Le Port de l'angoisse est un film libre qui par la sagesse de sa réalisation dénonce secrètement comme par le personnage symbolique du résistant la maladie de la guerre, où l'homme tant touché ne demande qu'à la quitter. Une envie de vivre pour une volonté forte de rêver d'ailleurs, l'amour emporte sur la guerre et la folie humaine. Message d'espoir pour un film qui n'a jamais la prétention de dénoncer plus haut qu'il ne peut en dire, suggérer dès lors la plus belle des armes. Et le combat d'Howard Hawks se forge avec force et humour, pour une grande aventure. Un incontournable.
Une pépite ce film qui tient bien sûr du talent du réalisateur mais aussi de circonstances favorables dans lesquelles il a été réalisé, les rapports entre H.Bogart et L.Bacal par exemple et certaines situations, la giffle que Bogart applique à son ami, profondément affecté, et son sourire quand il comprend que c'est pour lui sauver la vie. Magnifique.
Un scénario mal maîtrisé, des éléments de l'histoire laissé en plan, un personnage secondaire inutile et débile (Walter Bernam), une musique moche. Bref c'est du Hawks
Malgré son statut et le fait qu’il fit entrer le couple Lauren Bacall-Humphrey Bogart dans la légende aussi bien sur le plan cinématographique que privé, « le Port de l’Angoisse » ne m’a pas enthousiasmé pour autant. Cette réprobation vient assurément d’un scénario qui a du mal à démarrer et ne parvient jamais véritablement à décoller. Par contre, la mise en scène d’Howard Hawks est bonne, soutenue par une photographie noir-blanc éclatante.
Une perle dans un océan cinématographique, pas une réplique de trop, pas un geste de trop, le couple mythique entre en scène, le voile se lève et la magie opère. On retrouve les habitués de Hawks, personnage attachant, faible et toujours attendrissant, l'homme viril avec une ligne de conduite irréprochable, la femme fatale, Bacall dit Slim comme le surnom de la femme de Hawks dans la vie. Une vrai leçon de cinéma de la grande époque, un Classique a ne pas manquer sous aucun prétexte.
Un film de Howard Hawks avec le trio Bogart/Bacall/Brennan c'est du bon hollywoodien. L'intrigue n'est pas le mieux que j'ai vu dans un film noir mais c'est prenant tout de même. Par contre deux ou trois scènes (notamment les chansons) ne font pas avancé le récit. Mais dans les dialogues c'est très bien écrit.
Sans être un chef-d’œuvre, le Port de l'Angoisse est un bon drame, avec des acteurs très impliqués, évoquant avec subtilité et précision les temps troubles qui ont suivi les premières semaines de la guerre. Des personnages en perdition qui se cherchent un port d'attache ou un idéal (c'est selon) dans un cadre un peu irréel, mais avec la menace d'un danger qui plane autour d'eux: voilà la substance de ce film, dont le style un peu suranné fait qu'il a sans doute un peu perdu de sa force évocatrice, même si la débutante Lauren Bacall imprime la rétine comme personne.
Superbe ! Ce polar de l'immédiate après-guerre garde une beauté envoûtante, grâce à un noir et blanc renforçant l'atemporalité de l'oeuvre. Humphrey Bogart est charismatique comme jamais, Lauren Bacall superbe. L'intrigue est très prenante, de bout en bout, jusqu'à un final très réussi. L'histoire d'amour ne plombe pas le récit autant que dans "Casablanca", à mon sens. Un grand classique indispensable pour les cinéphiles.
Le sommet du couple Bacall/bogart bien servi il est vrai, par l'un des plus grands réalisateurs de son temps : howard hawks dont on ne compte plus les chefs d'oeuvre. On retrouvera ce trio magistral dans une autre merveille , le grand sommeil d'après le livre de chandler.
Une alchimie entre Lauren Bacall et Humphrey Bogart qui dépasse clairement les limites de l'écran, deux présences hors normes. Au delà d'un classique film de guerre et de l'idée de l'engagement moral dans la Résistance ou dans n'importe quel conflit armé, l'une des plus grandes histoires d'amour à mon avis jamais écrite au cinéma. Grandiose classique.
Merveilleuse, sublime et envoûtante Lauren Bacall qui, pour sa première apparition à l'écran et sa rencontre artistique et amoureuse avec Humphrey Bogart dans ce film mythique de Howard Hawks, crève l'écran. L'érotisme et la sensualité qui se dégagent de son personnage sont orchestrés avec un succès total. Sur un scénario de William Faulkner, d'après un roman d'Ernest Hemingway, ce long-métrage qui se déroule en Martinique pendant le Seconde Guerre mondiale trouve un subtil équilibre entre film d'amour et d'action. Une réussite totale.
Le Port de l'Angoisse partage beaucoup de points communs avec Casablanca, sorti deux ans plus tôt. Le contexte de l'histoire est le même (la France sous le régime de Vichy) et les deux films partagent le thème de la résistance. On retrouve également comme acteur principal Humphrey Bogart dans le même rôle d'homme froid ayant un bon fond. Toutefois l'oeuvre de Hawks ne possède ni le grandiose ni la portée des scènes de l'oeuvre de Curtiz. Dans l'ensemble l'intrigue est assez plate, on ne ressent pas les enjeux des résistants dont on sait au final peu de chose. Les hommes de la Gestapo auraient pu paraître dangereux mais il sont montrés sous un angle légèrement comique, brisant ainsi la menace qu'il représentent. Le réel intérêt du film repose sur le couple Bogart/Bacall. Leur idylle n'a en soit rien d'extraordinaire, mais il faut les voir s'envoyer des répliques du tac au tac ! Ces échanges verbaux sont fait avec beaucoup de désinvolture, comme si tout cela n'était qu'un jeu pour eux. Et puis Bacall crève l'écran dans ce rôle de femme fatale ! Le Port de l'Angoisse est un film correct mais qui n'a rien de flamboyant dans son déroulement, c'est peut-être pour cela qu'Hemingway était réticent à l'adaptation de ce qu'il considère comme son pire roman.