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chrischambers86
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3,5
Publiée le 5 juillet 2024
L'histoire se dèroule dans une communautè de Noirs et d'immigrès des seventies, à Dètroit! On y voit les mèsaventures de trois gars de la classe ouvrière auxquels on peut facilement s'identifier! Les voitures n'attendent pas dans cette usine et le seul petit plaisir de Jerry, Smokey et Zeke est d'enfiler quelques bières au pub d'à côtè! Pour "Blue Collar" (1978), Schrader s'entoure d'un trio remarquable : Harvey Keitel, Yaphet Kotto et Richard Pryor (surtout), endettès et vaincus, sous la coupe du syndicat et du système! La majoritè des cinèphiles dècouvre le film lors de son passage à la tèlè! Sujet brûlant, tournage très tendu entre les acteurs, la critique accueille pourtant ce premier long-mètrage de Paul Schrader très favorablement! Bien construit et impressionnant de rèalisme, "Blue Collar" plaira à ceux qui cherchent une oeuvre sociale forte! Mais le film cache ici une rèalitè omniprèsente aux Etats-Unis : la corruption! Dans ce qu'elle a de plus rèvoltante, sur une bande son immersive du grand Jack Nitzsche! Une rèussite...
Première réalisation de Paul Schrader, scénariste de plusieurs films de Scorsese ( dont " Taxi driver") qui collabora aussi avec Pollack " Yakuza" et De Palma " obsession", il faut bien dire que c'est une sacrée réussite.
Film social ( il comporte certes un cambriolage, prétexte au basculement de l'intrigue), il est destiné avant tout à l'amateur de cinéma d'auteur.
Tirant sur le cinéma social européen ( certains films de Kenneth Loach, traitent des sujets voisins à celui abordé ici), dont Schrader a largement exprimé sa préférence sur le cinéma nord américain, c'est une chronique tragique des conditions d'existence des petits salariés.
Critique de la collusion entre le patronat et les syndicats, c'est finalement un regard sans espoir, pour les plus exploités que brosse le realisateur.
Chaque spectateur, selon son expérience déterminera s'il est aussi lucide, car c'est finalement ce qui compte.
Filmé presque exclusivement en intérieur et accentuant ainsi le sentiment d'enfermement que ressent le spectateur, " blue collar" est un film à connaître, même si sa diffusion en salles est restée très confidentielle après sa sortie officielle en 1978 ou il avait d'ailleurs recueilli un très bon assentiment critique.
La distribution est remarquable et trouve des résonances avec le style d'interprétation qu'on rencontre chez Scorcese. Harvey Keitel occupe un des premiers rôles avec Richard Pryor et Yaphet Soto ( américain d'origine camerounaise par son père, qui interpreta un rôle resté dans les mémoires dans "Alien" ).
Pour la petite histoire, le chanteur Bruce Springsteen et Spike Lee , le considèrent comme une des meilleures réalisations de l'histoire du cinéma nord américain.
Les américains moyens ouvriers populaires cols bleus, sont joués par de très bons acteurs, des protagonistes employés salariés à la chaîne assemblage automobile, font la fête soirée arrosée puis réagissent, avec la bouche en bois. Mieux vaut tard que jamais à s’opposer à ce synopsis, au risque de s’attirer des ennuis et le courroux du comité hygiène sanitaire sécurité des conditions de travail, the Union fait trembler les pièces détachées de l'usine, prêt pour la vente commerciale concession locative occasionnellement, à eux trois le combat dans ce film narrant la fin des années 70.
Une jolie surprise. Je m'attendais à du Nouvel Hollywood orienté vers la critique sociale avec une fin optimiste, une sorte de Norma Rae revisité à la sauce buddy movie. Mais le film prend des détours assez inattendus et flirte vaguement avec le thriller paranoïaque, autre grande tendance du Nouvel Hollywood. A l'arrivée, le scénario est plus pessimiste que prévu et ne porte pas tout à fait l'idée qu'on s'attendait à le voir porter. C'est ce qui le rend plus efficace: comme ses personnages, on s'installe de manière insouciante dans cette amitié entre ouvriers, sans mesurer l'ampleur les mécanismes à l'oeuvre à l'arrière-plan. A voir!
Les années 70, l' amérique ouvrière, l'industrie automobile et ses syndicats véreux, l'ambiance est plantée. Ajoutez à ça trois ouvriers aux caractères et aux histoires différentes qui décident de se payer sur la bête et vous avez un petit film social finalement pas si courant que cela pour l'époque. Un film plutôt réussi si on aime le genre par contre il donne parfois l'impression qu'il y erreur dans la distribution des rôles. Au début Richard Pryor passe trop pour un gueulard sans envergure un peu idiot et Harvey Keitel semble un peu trop solide.
Film à voir ne serait ce que pour le côté "historique" de la lutte des ouvriers de la métallurgie confrontés aux syndicats contrôlés par la Mafia. C'est marrant de trouver Harvey Keitel dans ce rôle : j'étais tombé tout à fait par hasard sur ce film, il y a quelques dizaines d'années dans uns salle d'art et d'essais ! Super !
Pour sa première réalisation, le scénariste Paul Schrader nous plonge au cœur d'une usine d'automobiles à Detroit et nous fait partager le quotidien de trois ouvriers qui en ont marre de leur syndicat inactif et de leurs dettes. Ces trois hommes (composés de Richard Pryor, Harvey Keitel et Yaphet Kotto) décident alors de voler l'argent de leur syndicat mais se retrouvent rapidement pris dans un engrenage qu'ils ne peuvent maîtriser entièrement et qui les force à reconsidérer leurs opinions et la façon dont ils veulent s'en sortir. Pessimiste, "Blue Collar" brosse le portrait sans concessions d'un syndicat corrompu qui n'hésite pas à protéger ses intérêts avant celui de ses ouvriers, qui ne sont que les simples rouages d'une machine qui n'ont pas le droit de penser et d'agir par eux-mêmes. Ancré dans un contexte réaliste et un peu lent à démarrer, le film n'en est pas moins passionnant car il aborde avec justesse des problèmes encore d'actualité de nos jours. Mais les personnages (tous merveilleusement interprétés) et Schrader n'ont pas de solution, ils ne peuvent que faire un constat amer qui est loin de nous laisser indifférent.
Blue Collar est le premier long-métrage de Paul Schrader en tant que réalisateur, un film qui a une certaine réputation bien que méconnue mais malgré une bonne histoire et un casting de choix pour ma part cette comédie sociale ne m'a pas emballé. Un mélange de polar, d'humour, de comédie et de dénonciation de malversations syndicalistes et autres magouilles sans véritable enthousiasme et rythme de plus les personnages ne sont pas vraiment attachant (Harvey Keitel pleurniche qu'il ne peut pas payer un appareil dentaire à sa fille mais cela ne l'empêche pas d'aller à une soirée avec ses potes pour voir des putes et sniffer de la coke...).
Paul Schrader est surtout connu pour être le scénariste de « Taxi Driver » mais il est aussi le réalisateur d’une vingtaine de films souvent sous-estimés car jugés manichéens et portés à l’emphase gratuite. Cette minoration de l'œuvre de Schrader est sans doute injuste et ce premier film sorti en 1978 en apporte la plus belle des démonstrations. Comme Scorsese avant lui, Schrader fait appel à Harvey Keitel mais son trait d'audace et de génie a été de demander à Richard Pryor, comique reconnu de la communauté black, de changer complètement de registre pour incarner le rôle ingrat de Zeke Brown, ouvrier grande gueule qui après avoir entraîner ses copains d'atelier dans une hypothétique aventure de hold-up finit par retourner sa veste. La distribution est complétée par Yaphet Kotto solide acteur de second rôle. L'action se passe à Détroit capitale de l'automobile qui est encore à l'époque le symbole de la réussite industrielle américaine. Dans l'atelier des trois camarades d'usine on fabrique les taxis jaunes qui arpentent jour et nuit les rues de New York, sans doute un hommage de Schrader à "Taxi Driver" le film qui lui apporta la consécration. De manière très lucide et sans détour, Schrader démontre la complicité étroite entre le syndicat et le patronat pour empêcher l'ouvrier de conquérir son indépendance et par ricochet son autonomie de jugement. Zeke, Jerry et Smokey sont tous les trois prisonniers de la société de consommation qui les oblige à recourir en permanence au crédit qui les asservit au patron qui a dès lors les mains libres pour imposer sa loi au sein de l'usine. Un temps le fol espoir de piller le coffre fort du syndicat dans un acte tout à la fois mercantile et de rébellion renforcera l'unité du trio. Cette course à l'eldorado rappelle la soif de l'or qui avait gagné un autre trio perdant dans " Le trésor de la Sierra Madre" du grand John Huston (1948). Schrader lui aussi à la manœuvre pour son scénario partage le même pessimisme que Huston, comme s'il relevait presque du miracle pour les humbles de se sortir de la misère étant presque immédiatement gagnés par les fléaux de la jalousie, de la défiance puis de la trahison qui les ramènent immanquablement à leur condition misérable. Mais Schrader renonce à l'exotisme de la Sierra Madre pour étendre le propos au monde du travail qui est organisé pour que rien ne change vraiment dans l'échelle des rapport sociaux , battant en brèche le fameux adage qui veut que l'Oncle Sam donne à tout le monde la possibilité de devenir riche. Le constat est brutal et sans appel comme le compteur à l'entrée de la ville qui martèle dans l'esprit de chacun le fondement du capitalisme basé sur le rendement. "Blue Collar" plus fort que "Norma Rae" de Martin Ritt sorti un an plus tard résume en une heure trente l'histoire éternelle du déterminisme social. La musique du regretté Jack Nitzche accompagne l'odyssée de ces trois soldats du capitalisme qui se sont crus un court moment les robins des bois qui allaient réveiller les consciences endormies avant que le système ne les rattrape en semant le trouble après avoir acheté le plus vénal et supprimé le plus incontrôlable. La conclusion ne laisse guère plus d'espoir quand celui qui aura le courage d'aller jusqu'au bout sera honni par les siens. Les acteurs sont tous les trois parfaits avec une prime pour Richard Pryor qui moustache rasée sort complètement de son emploi traditionnel pour donner à Zeke Brown toute l'ambiguïté dont le système se repaît pour tuer dans l'œuf toute velléité subversive. Rien que pour ce film personne ne devrait pouvoir dire que la carrière de réalisateur de Paul Schrader aura été vaine.
J'ai été parfaitement capté par ce premier film de Schrader!! Les dialogues sont drôles et pertinents. Bravo aux acteurs qui sont hyper crédibles chacun dans leur rôle de prolo du nord USA. Les variations affectives sont parfaitement amenées, on se marre et on est touché. En plus de cela le message politique, ou tout du moins le témoignage, qu'ils tentent de faire passer dans ce film est loin d'être naïf ou niai, bien au contraire... je n'en dis pas plus. La musique de Jack Nietzche est entêtante au possible et renvoie bien au working-songs ou prison-songs du début des années 1900. Un bon film social proche des films anglais des années 80 mais avec un humour et une construction plus américaine qui fonctionne bien. Il y a du coeur dans ce film et surtout il ouvre le cinéma sur le monde. Je ne parlerai pas du contenue esthétique du film ce n'est pas ce qui m'a intéressé ici. En tout les cas un film plein d'intelligence, de sincérité, très bien joué, touchant, marrant, humble et engagé. tout ce qu'on peu attendre d'un film américain du divertissement et même plus.
Le regretté Richard Pryor vole la vedette à ses partenaires ; parfait dans un registre qui lui était totalement inhabituel. L'autre grande qualité du film c'est que Paul Schrader évite tout manichéisme. Si le syndicat a le dessus, c'est que ce sont eux qui ont le pouvoir ; mais à leur niveau les trois ouvriers d'usine représentés ne sont pas non plus des enfants de choeur même s'ils ont des motifs légitimes d'agir. Le fait que le déroulement de l'intrigue soit parfois un peu naïf empêche d'adhérer pleinement à ce film qui pourtant mérite un détour pour ne serait-ce entrevoir l'atmosphère des grandes usines automobiles américaines.
Brillant scénariste à qui on doit des chef d'oeuvres comme "Taxi driver" ou "Obsession", Paul Schrader passe à la réalisation avec ce portrait au vitriol du syndicalisme américain dans une usine automobile. Un portrait bien peu glorieux de l'état des syndicats américain. Pas étonnant que les grands constructeurs automobiles américains refusèrent le tournage dans leurs usines. C'est la petite usine des taxis Checker qui accepta courageusement de mettre leur chaine de fabrication à disposition du film. Malgré le temps, le film n'a rien perdu de sa poigne, ce qui est le signe d'un grand film. Un film qui pourtant fut un échec commercial à sa sortie. Le film syndical tiendra sa revanche l'année suivante avec "Norma Rae" de Martin Ritt (1979) qui en sera le contre-point. Un film servit par un trio d'acteurs de première classe Harvey Keitel, Yaphet Kotto et Richard Pryor, mais le tournage fut très houleux, poussant Paul Schrader à une crise de nerfs qui l'éloignera du cinéma quelques temps. Principalement en raison des excès (de substances) de Richard Pryor qui loin de ses rôles habituels de comique, eu des altercations avec ses partenaires et Paul Schrader lui-même.
Dénonciation peut-être un peu naïve des malversations aux seins des syndicats, "blue collar" reste cependant intéressant, grâce aux trio d'acteurs principalement.
Premier film de Paul Schrader, étonnant film social produit par un grand studio (Universal en l’occurrence). « Blue Collar » se sert d’un alibi vaguement policier pour dépeindre le quotidien et les difficultés des ouvriers d’une usine automobile de Detroit. Le film insiste également sur le degré élevé de la corruption au sein des syndicats. La morale de l’histoire de nos trois braqueurs amateurs, prône la solidarité plutôt que la division face aux diverses pressions du monde capitaliste, même si la fin reste fataliste sur ce sujet. La mise en scène de Schrader impressionne par sa maîtrise pour un premier film, sachant que Richard Pryor ne fut pas de tout repos à diriger.