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Kurosawa
583 abonnés
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4,5
Publiée le 17 mars 2016
Robert Bresson opère deux tours de force magistraux dans son dernier film, le premier est de connoter l'argent négativement - contrairement à ce que font la plupart des films - le second est de ne pas faire de ce dernier l'objet principal. Car l'argent est un prétexte, une rampe de lancement pour une réflexion sur la condition humaine et son absurdité. Partir d'une histoire dérisoire d'un billet de 500 francs pour filmer une descente aux enfers d'un point de vue social, familial et surtout humain, c'est l'entreprise de Bresson, qui refuse l'empathie pour son protagoniste en usant d'un montage précis et d'une mise en scène épurée, où chaque plan suppose une idée qui aboutira plus loin ou décrit l'action - aussi cruelle soit-elle - avec la plus grande objectivité. Cette neutralité adoptée par la caméra devant les faits est aussi celle des personnages, dont la diction si particulière n'exprime aucun sentiment. La voix fait ressortir un contenu mais celui-ci ne prend pas de forme, il ne dit pas la colère, la tristesse ou la résignation; il n'y a que les actes qui comptent chez Bresson et eux n'ont pas besoin d'intonation pour se faire comprendre. Cette absence de nuance aurait pu être un reproche fait au cinéaste si ce dernier se comportait en tyran en manipulant ses personnages comme il l’entendrait, mais elle est plutôt un moyen de réfléchir sur la fragilité de notre existence, d'affirmer qu'elle ne tient qu'à un fil; la froideur de la justice face à la détresse d'Yvon (Christian Patey) qui s'enferme dans un cercle vicieux où le besoin d'argent se fait toujours plus fort, ce même argent qui l'avait injustement poussé dans ce terrible engrenage, est une démonstration d'une vie brisée par un "presque rien", un simple faux billet intelligemment illustré par l'affiche en torchon sanglant que tous se disputent et qui enclenche inéluctablement la mort. "L'Argent" est donc un grand film qui relativise la banalité du quotidien en la faisant s'écrouler par un événement futile et aussi un geste de mise en scène puissant et rigoureux.
Une oeuvre puissante, une interprétation magistrale, des dialogues piquants... non, je déconne. En fait, la direction d'acteurs est horrible ; même si on a l'habitude du ton monocorde des interprètes de Robert Bresson on a plus l'impression ici d'avoir affaire à des zombis qu'à des êtres humains. Quand aux dialogues, ils atteignent la hauteur maximale sur l'échelle de la platitude. C'est bête tout ça avec la thématique dégagée par le film, à savoir le pouvoir corrupteur de l'argent et l'anéantissement des valeurs morales qui en découle, il y avait vraiment de quoi faire une oeuvre puissante. On peut mentionner tout de même quelques bonnes idées de mise en scène à l'instar du double meurtre juste suggéré par le sang se mêlant à l'eau lorsque le protagoniste se lave les mains. Un film qui possède le style très personnel de Bresson mais qui est totalement exempt d'âme.
L'argent se froisse, l'argent se plie, dans les recoins des poches et des sacs à main, il crie. "non, non" "oui, oui". On roule les billets machinalement sans vraiment y croire, l'arnaque, tapit dans un coin sombre d'un coffre vide, attend. Les lignes de texte sont comme ces chiffres que l'on frappe que l'on imprime, à chaud sur les feuilles vertes et grises, 200, 500, pourquoi pas 1000, on recommence. Le pauvre type ère, la bouille ahurie, l'échine courbée, l'alarme sonne, on a été volé. Combien, pour la liberté?
Un film à voir absolument tellement il est nul !!! Regardez le film pour ses curiosités : De la première a la dernière minute, il y a une pause de 2 à 3 secondes entre chaque phrase (donc les dialogues sont TRES longs). Les dialogues sont dignes d’AB Production (Helen et les garçons) : -"Monsieur vous irez en prison pendant 3 ans" -"Ha bon !". La cascade est superbe : L’un des deux véhicules change de modèle et de couleur entre 2 plans. L’histoire : On a l’impression qu’elle est racontée par un enfant de 10 ans avec une vision naïve et décalée. REGARDEZ ce film car si vous avez 1 heure et demi à perdre ca vous fera peut être rire.
L’Argent présentait des thématiques intéressantes, l’argent et son impact, la corruption, le cercle vicieux du crime et aurait pu être intéressant. A la place on a un film d’une grande nullité où l’ennui remplace l’excitation, la scène la plus accrochant du film étant le passage d’une voiture de police à la sirène allumée, et le pire c’est que je ne caricature même pas. Le jeu d’acteurs et catastrophique mais les dialogues arrivent à faire encore pire, atteignant le zéro absolu de la platitude. On est dans un monde totalement apathique ou les gens regardent dans le vide et se disent des phrases sur un ton monocorde sans que l’intrigue ne parvienne une seconde à nous captiver. L’Argent est un film à éviter.
Un fils de famille aisée paye un commerçant volontairement avec un faux billet de 500 francs. Le commerçant se débarrasse du billet auprès d’un employé, livreur de fuel. C’est le début d’un engrenage qui mènera ce jeune homme de la prison au meurtre. Film dont le propos pourrait donner lieu à un film intéressant : Dans un monde corrompu, l'argent omniprésent impose sa loi et règle les comportements humains en profitant aux plus malhonnêtes. Mais le style Bresson rend la chose d’un ennui mortel : maniérisme des cadrages, affectation des dialogues, diction monocorde, acteurs non professionnels au jeu stéréotypé, omniprésence inutile en bande son de bruits de rues bruyantes, décors d’une pauvreté affligeante (le tribunal, la prison). Cinéma conceptuel, film prétentieux, sifflé à Cannes -en obtenant le Grand Prix du cinéma de création (!!)-, on comprend pourquoi …
Déjà que la réalisation de Bresson n'est pas d'une grande légéreté le recrutement probable des acteurs dans la jeunesse catholique intégriste n'arrange pas les choses, surtout quand il s'agit de camper un chauffeur livreur.
C'est peut-être l'un de ses films que j'aime le moins, déjà la couleur et Bresson ça me choque, ça ne va pas trop avec son style de l'épure que j'adore, et l'histoire je l'ai trouvé moins belle et pure que dans pickpocket par exemple, ça reste un beau film, avec des belles idées, des beaux passages, mais ça ne m'a pas parlé outre mesure, et une chose rare pour un Bresson je me suis un peu ennuyé, j'ai pas trouvé ça toujours très juste, ça manquait d'une vérité profonde qui animait les autres films de Bresson. Mais ça reste un bon film.
un des pires films que j'ai vu car en plus d'être nullissime et ennuyeux, il est prétentieux... C'est aussi mal réalisé qu'une série B destiné à la vidéo ou au cable (enfin, que les mauvaises séries B je voulais dire par là), comme par exemple ses gros plans sur les poignées de portes à répétition aussi lourd que les plans sur le couteau dans les séries B les moins inspirées, sauf que ça a la prétention en plus, ce qui fait que ça devient très vite plus que juste ennuyeux mais énervant. Le maniérisme du tout est vraiment difficile à suporter. Pourquoi ce film est acclamé par certains??? pur snobisme ou vrai intérêt, je ne sais pas?
En dépit d'un manièrisme latent R.Bresson traite son sujet avec grâce, ne passant pas à coté du crucial... On se laisse porter malgré nous par cette histoire d'engrenage.
Si vous êtes en pleine recherche sur l'oeuvre de Robert Bresson, "Pickpocket" est LE film qu'il faut voir, que dis-je, admirer... Mais "L'argent", applaudi par beaucoup, est d'un ennui monstrueux et ce qui est le plus agaçant, ce sont les dialogues que récitent les "acteurs"... Ils ne jouent pas, ils récitent leur texte comme le ferait Robocop... Et forçément, la crédibilité de l'histoire s'effondre au fil des évènements... Alors, Grand prix à Cannes ou pas, "L'argent" ressemble à film où tout est prévu à l'avance où aucune émotion n'est présente...
autant j'ai adoré pickpoket,autant ce film est une vrai DAUBE,si vous aimé bresson ,passez votre chemin,aucun interet,comme quoi,meme les "meilleurs" ont leurs faiblesses...
Un film d'une nullité extraordinairement et incroyablement nulle!!! A tel point que je préfère encore regarder "turkish star wars" (au moins on peut rire de sa nullité). Un des atouts majeur de ce film: les acteurs ne jouent pas! Ils agissent et parlent comme des robots! Quelle que soit la situation dans laquelle ils se trouvent, ils ont toujours la même expression!!! Un des films les plus amorphes qui soit!! C'est donc pour cette raison que ce film restera dans ma mémoire. Pour être plus précis et moins taquin, je dirais que ce film à sans doute un intérêt philosophique, cependant j'aime le cinéma pour ses qualités artistiques (écriture, image, mouvement, montage et son). Ne considérant pas la philosophie comme un art (il n'a pour moi que le but de faire évoluer les pensées), ce film n'a strictement aucun intérêt excepté son originalité de médiocrité.
je ne m'attarderai pas sur les théories de Bresson sur le cinématographe ni sur sa volonté d'imposé un "jeu" d'acteur anti théâtrale pour dire que je suis fan de son style, qui impose volontairement une distance entre le spectateur et l'acteur de part son jeu sans émotion, qui évite ainsi d'empêcher le spectateur de réfléchir en le faisant sombrer dans l'apathie tellement recherchée par Hollywood. ici le film fait réfléchir et en devient dés lors plus lourd de sens. Par ailleur, Bresson démontre une fois de plus qu'il n'y a pas besoin de tout filmer et de tout montrer, et que des gros plans sur des objets racontent souvent plus de chose que des gros plans sur les visages de ces acteurs.