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🎬 RENGER 📼
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4,0
Publiée le 30 mars 2010
Avec L'Enfant sauvage (1969), François Truffaut réalise un film là où on ne l’attendait pas, sorte de Mowgli à la française. En 1798, un enfant sauvage est découvert en pleine forêt, recueillit par un médecin, il va tout tenter pour le sociabiliser et l’éduquer. L’histoire, originale et divertissante, se veut surtout drôle et bon enfant, porté tout au long par une voice over, on suit les (més)aventures de ces deux protagonistes, ponctuées d’innombrables situations marquantes et pleines de sentiments et de tendresses. La mise en scène rappelle les bons vieux films d’antan, Truffaut nous fait faire un magnifique bon dans le temps, efficace et plaisant tout au long.
En 1969, François Truffaut signe "L'Enfant Sauvage": un prémisse du "Elephant man" de Lynch. Malheureusement l'histoire de cet enfant sauvage est plate, sans action, sans saveur et mal dirigée. C'est un film qui comptabilise les longueurs sans jamais être bouleversant, sans jamais jouer avec nos émotions. Le film est sauvé par son enfant sauvage, alias Jean-Pierre Cargol qui signe ici un rôle puissant et par la musique de Antoine Duhamel. Le film peine à convaincre son spectateur qui ne reste que un homme passif de son propre ennui. Un échec pour un des maîtres du cinéma, bien loin, de son mémorable "les quatre cents coups" !
Probablement marquant lors de sa sortie,L'enfant sauvage reste et demeurera une oeuvre majeure de socialisation,grâce notemment au très bon soins de Francois Truffaut,omniprésent devant et derrière la caméra. Ne s'aventurant pas vers une intrigue pour le moins poussée,ce qui n'était surement pas son objectif primaire,la simplicité laisse place à la passion commune morale simplement abordée de manière émouvant et attachante.
Un film solide mais quand même un méli-mélo de bons sentiments, basé sur une histoire connue mais intéressante et peu souvent reprise. C'est à voir, bien sûr, c'est réalisé par Truffaut.
L'enfant Sauvage est un petit bijou de cinéma, d'une simplicité émouvante mais captivante, ou l'on suit la périeuse tentative d'éducation d'un enfant trouvé dans les bois a l'aube du 19eme siècle. Remarquablement filmée et jouée, nottament par Jean-Pierre CARGOL qui incarne le jeune Victor enfant sauvage, ce film ne déçoit que par sa durée : 1h30 de bonheur qui file a toute allure. Un magnifique film qui met en lumière les rouages si complexement simples de notre éducation d'homme, qui fonde notre consience du monde. Une perle a découvrir de toute urgence.
Pas vu depuis 35 ans environ, l'enfant sauvage est encore meilleur que le souvenir que j'en avais - souvenir d'enfant au demeurant. Le scénario, tourné autour des premiers pas de l'enfant dans le monde des humains civilisés ou socialisés et de la tentative d'Itard/Truffaut d'en faire un homme est d'une très grande justesse de ton : l'humanité de l'enfant ne se résume pas à sa capacité (ou non, en l'occurrence, non) à parler, à se vêtir, à se comporter en homme du XVIIIème siècle - mais simplement à avoir des rapports d'humanité avec les autres hommes. Et c'est ce qu'obtient Itard. Tout ceci est montré avec beaucoup de finesse et de délicatesse - le jeune acteur étant exceptionnel. Mais Truffaut n'est pas mal non plus et on se prend à regretter qu'il ne se soit pas mis en scène plus souvent. Le noir et blanc donne une plus grande force à l'ensemble - gommant la reconstitution historique et évitant que n'apparaisse un côté trop "léché" typique des films "d'époque". Un noir et blanc dont Truffaut était d'ailleurs un grand utilisateur, avec talent (pour Les 400 coups ou Vivement dimanche). Un bijou, qui confirme que Truffaut était un plus grand cinéaste que certains de ses films ne le laissent paraître.
Partant d'un postulat simple (et d'une histoire vraie), François Truffaut nous offre pourtant une histoire poignante de bout en bout, son talent semblant exploser à chaque instant du film. Car hormis une superbe photographie, comment ne pas se passionner pour ce récit certes narré de manière fort classique mais ô combien brillante. C'est justement cette simplicité, cette sobriété qui nous permet de rendre captivant ce récit, Truffaut évitant génialement tout pathos ou excès d'émotion mal plaçé. Bien au contraire, il nous laisse avec ce réalisme presque poétique, l'évolution de l'enfant se faisant d'une formidable justesse, chaque jeu, chaque étape, chaque progrès s'avérant être un inoubliable moment de cinéma. S'appuyant qui plus est sur une voix-off fort judicieusement utilisée et permettant une compréhension parfaite du développement, "L'Enfant sauvage" s'avère être un véritable sommet que même la prestation très insuffisante de François Truffaut n'arrive au final pas à gacher. Splendide.
Quand Truffaut fait l’acteur, il choisit toujours un rôle effacé, monomaniaque et uniquement caractérisé par son travail ou son but : il ne vit que pour rendre hommage aux morts dans La chambre verte, il est un réalisateur toujours en action dans La nuit américaine, un savant qui se consacre imperturbablement à sa recherche dans L’enfant sauvage. A ses côtés, l’enfant (Jean-Pierre Cargol) qui joue le jeune Victor est impressionnant de vérité et de naturel. L’enfance et le langage, deux thèmes chers à Truffaut. L'enfant sauvage rend un bel hommage à l’Homme, animal social et doté de parole. A la différence de l’animal sauvage, l’être humain manie les lettres, exprime des sentiments (les premières larmes), ne vit pas seulement pour manger et boire et possède une conscience morale de la justice. Pour exprimer ce passage de la vie purement instinctive à celle d’un être raisonné, Truffaut retranscrit avec tendresse les premières expériences de la vie. Comme pour souligner cette simplicité, cette découverte du monde, le style visuel retourne aux origines du cinéma : noir et blanc, fermetures d’iris, économie de moyens. On est bien loin de la recherche compulsive d’originalité et de nouveauté de La mariée était en noir ou du style coloré de Fahrenheit 451. L'enfant sauvage est une oeuvre poétique et littéraire, simple et belle. Sur des airs de Vivaldi, le film, d'une courte durée, a le temps de nous charmer et de nous convaincre.
Un des meilleurs films de François TRUFFAUT avec Les 400 coups et L'argent de poche. Il a eu raison de le tourner en noir et blanc ce qui lui donne un aspect esthéthique qu'il n'aurait pas eu en couleur. Lui-même interprête ITTARD, le psychiatre- à l'époque, on disait aliéniste- avec bon sens et humanité. Ainsi, il gardera Victor chez lui et l'élévera comme son propre enfant au lieu de l'envoyer à l'asile, lui permettant d'être aimé et traité comme tout autre enfant dans une famille normale. Les acteurs adultes jouent très bien leurs rôles mais le plus extraordinaire est le petit Jean-Pierre CARGOL, petit Gitan déniché dans les rues de Montpellier qui interprête de façon émouvante sans être larmoyante Victor. Pourtant, ça ne devait pas être un rôle facile et c'était son premier film mais, malgré cela, il a crevé l'écran et tourné au moins un autre film après. Ce film, je l'ai enregistré en DVD et je vous conseille de l'acheter s'il existe dans le commerce. Je me souviens de l'avoir vu dans un cinéma d'Art et d'Essai quelques années après sa sortie et il m'avait alors à l'époque beaucoup touché et secoué. Vous aussi sans aucun doute ? Quoi qu'il en soit, j'ai et j'aurai toujours plaisir à le revoir une fois de temps en temps et je lui décerne les 4 étoiles qu'il mérite. C'est vraiment une oeuvre d'art qu'il convient de découvrir et de partager avec vôtre famille et vos amis. Faites-le ! vous ne le regretterez pas, bien au contraire !
Rendre sociable un homme coupé du monde civilisé depuis des années, c'est le passionnant thème de Victor, l'enfant sauvage de l'Aveyron. Ce sujet avait également été traité par Werner Herzog dans son admirable " Enigme de Kaspar Hauser". Ici, l'enfant sauvage recueilli dans une forêt de l'Aveyron va être l'objet d'une éducation et, mieux encore, d'un apprentissage des sens et de l'émotion, comme le souhaite le Docteur Itard (joué sobrement, comme dans la "Chambre Verte", par le réalisateur lui-même). Sans jamais être documentaire, ni pédagogique, François Truffaut traite finement et sensiblement son sujet, dans un beau noir et blanc à la facture très classique. Le cinéaste n'en tire jamais aucune conclusion puisque le mystère reste entier quant à l'apprentissage définitif de Victor. Le jeune acteur est une des grandes trouvailles du film.