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GéDéon
85 abonnés
513 critiques
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2,5
Publiée le 29 janvier 2023
Ce film, sorti en 1969, est une œuvre atypique compte tenu de sa mise en scène proche du documentaire historique. Le réalisateur François Truffaut y interprète le docteur Itard qui prend en charge un enfant sauvage (Jean-Pierre Cargol) découvert dans une forêt. Inspirée de faits réels survenus à la fin du XVIIIème siècle, cette histoire décrit le long protocole éducatif cherchant à « civiliser » le jeune garçon. La démonstration est à la fois sensible et bouleversante dans le sens où les progrès de socialisation de l’enfant sont ténus. Bref, une œuvre froide dotée d’un regard scientifique saisissant.
Bien que le film ait mal vieilli avec les prises de vue très déroutantes il en reste tout de même un très bon film. Ce médecin s’est donné une mission, socialiser et éduquer un enfant sauvage trouvé dans l’Aveyron et âgé d’environ 11 ans. Il est persuadé que l’enfant est sauvage car il n’a jamais côtoyé d’humains ni appris à parler et encore moins à lire et écrire. En 9 mois seulement l’enfant fait des progrès considérables. Les comédiens sont très convaincants dans leurs rôles mais c’est surtout le jeu du jeune comédien jouant l’enfant sauvage qui est à retenir.
Un film merveilleux sur les pouvoirs de l'éducation, sur la nature même de l'homme. Dit comme cela, ça impressionne, or le film est d'une grande simplicité. Un côté rêche qui peut rebuter, pourtant c'est aussi son mérite, en toute logique. L'un des meilleurs Truffaut.
Un des films les moins connus de François Truffaut. Enfin, un de ceux qui revient le moins souvent lorsque l'on évoque la filmographie du cinéaste. Et un de ceux que j'ai le plus aimés. Et pourtant, je ne cautionne pas que l'on capture ces gens sauvages pour les civiliser. Non. Ils sont faits pour vivre dans la nature. C'est là qu'est leur monde, c'est là qu'ils se sentent heureux. C'est là qu'ils doivent vivre. Malgré ça, j'ai beaucoup aimé ce film. Tourné dans un noir et blanc lui donnant un cachet supplémentaire. J'ai beau ne pas aimer la pratique qui nous est ici montrée, j'ai bien aimé le film. Sans être en mesure e dire pourquoi. Tout ne trouve pas forcément une explication.
Hyper intéressant c'est plus un essai cinématographique qu'un film pour moi. Le fond est passionnant par contre je n'ai pas compris le choix du noir et blanc. Pas d'une grande mise en scène, le gamin qui joue Victor, l'enfant sauvage, joue par contre de façon super crédible.
c'est un film des plus complexes à critiquer car il appartient à son époque . en essayant de garder un pdv indulgent , le film malgré son postulat simple et sa mise en scène que l'on peut qualifier de minimaliste la performance et la sensibilité ressentie entre l'enfant sauvage et le monde extérieur en fait un film des plus intéressants à analyser sur un point de vue plus philosophique. il nous fait réfléchir la dessus tout en livrant un film en tant que tel touchant et attachant. cependant , je trouve que François Truffaut ne joue pas spécialement bien car je le sens hermétique , comme si il ne montrait pas ses sentiments et puis la fin me fait penser à un goût amer d'inachevé. un film que seuls les passionnés de cinéma / philo / science de l'humain pourront apprécier à sa juste valeur mais un bon film a regarder aujourd'hui avec la dose de recul nécessaire.
septiemeartetdemi.com - Ce film est parfois considéré comme l'œuvre majeure de Truffaut, où il retrace la partie la plus fameuse de la vie de Victor alias l'enfant sauvage de l'Aveyron. Il ne m'a pas - mais alors pas du tout - marqué comme tel.
Avec tout le respect dû aux textes scientifiques assez vieillots et sublimement écrits émaillant l'histoire (sont-ce ceux du véritable professeur Itard ?) ainsi que pour la musique très Nouvelle Vague dans son emploi, le film est pensé comme une liste des moments les plus forts dans l'éducation du garçon, sans cohérence ni suite logique. Le réalisateur a voulu presser le temps pour placer le plus possible d'iceux avec un lent doigté, mais il en résulte que le début est bâclé, la fin inexistante, et qu'au milieu il avoue presque un manque d'inspiration dans les transitions en utilisant à outrance la réduction circulaire du champ, dissimulant à peine que la scène suivante fait un bond scénaristique.
Cela tient au montage, qu'on peut aussi blâmer dans sa paresse à éviter certains raccords à grands coups de Skotch. Et puis le ton de voix monotone de Truffaut, s'il convient bien à la voix off, va avec son incapacité d'être convaincant en tant qu'acteur, malgré tous ses efforts pour camper un personnage du reste charmant. Non vraiment, son expertise ne se fait sentir que dans le tournage des plans champêtres.
Réalisé par François Truffaut et adapté d'une histoire vraie, ce film datant de 1970 n'est vraiment pas mal. Il nous présente l'histoire de Victor de l'Aveyron qui a été "capturé" dans la forêt à 12 ans et ensuite placé chez un docteur pour lui apprendre la civilisation et l'éducation. On se rend compte alors qu'un enfant n'ayant reçu aucune éducation ni aucune culture a beaucoup de mal à s'intégrer dans notre société, que ce soit pour parler, écouter, s'habiller, manger, écrire etc. Le film est bien rythmé car il ne perd pas de temps, il démarre directement avec la capture de Victor puis on suit son évolution et toutes les scènes où le docteur Itard essaye de parfaire son éducation sont très intéressantes et engendrent par le fait des questions philosophiques très intéressantes. Du côté des acteurs, nous avons Jean-Pierre Cargol, François Truffaut et Françoise Seigner qui jouent très bien. "L'Enfant Sauvage" est donc un film très intéressant qui est au moins à voir une fois.
Quand François Truffaut fait du Truffaut en interprétant du Truffaut, c'est le combo qui ne passe pas. Le film n'a de sauvage que le titre. L'enfant est une amusante récréation pour le cinéaste français qui ose pour la première fois s'octroyer le premier rôle. On va dire expérience sabordée par un sujet à l'extrême limite du ridicule. De toute façon, Truffaut qui ne raconte pas l'amour n'est pas un bon Truffaut.
Etant pleinement réconcilié avec Francois Truffaut, me voila à regardé un film qui en premier lieu ne m'attire pas tellement ... L'austérité à laquelle je m'attendais ne se présenta pas, au contraire c'est bien sa chaleur qui m'a conquis ! La tendresse du professeur est contagieuse, on est pris par ce jeune garçon dont l'histoire est déchirante. Ce long métrage m'a rappelé au souvenir important d'Éléphant Man, mon émotion est similaire. Une oeuvre douce sur la violence de ce monde, sur l'éveil d'une conscience et la difficulté du savoir.
Sur un thème difficile, Truffaut nous fait ici une démonstration de cinéma, rien de trop, que des petites touches. Ce film est l'œuvre d'un auteur hypersensible qui a l'intelligence de ne jamais tomber dans la sensiblerie, de choisir le plan qu'il faut et le faire durer le temps qu'il faut, du grand art. C'est beau, c'est intelligent, ça fait réfléchir et on en redemande. Merci Monsieur Truffaut !
Un film instruction, réaliste et d'un style aujourd'hui surprenant ! Le docteur n'est pas très bien interprété mais c'est la cas pour le jeune Victor. Un film intéressant et original.
La façon dont François Truffaut s’est réapproprié un fait divers survenu deux siècles plus tôt a servi de support à un film humaniste traitant d’éternelle question philosophique de la façon on apprend à devenir humain (annonciateur de ce que sera, dix ans plus tard, l’Elephant-man de David Lynch). A l’époque de la France des lumières, la façon dont le médecin idéaliste incarné par Truffaut en personne enseigne à un enfant d’une douzaine d’année retrouvé dans la forêt où il a grandi à l’écart de la civilisation est particulièrement bien écrite. Evitant tout sentimentalisme maladroit, la mise en scène très académique insiste sur la progression des sens de cet enfant ainsi que sur l’évolution des rapports entre l’élève et le maitre qui devient très émouvante lorsqu’elle tourne au lien paternel alors que l’enfant, renommé Victor, finit par préférer rester à côté que retourner à la liberté.
François Truffaut mène un questionnement sur la nature de l'homme dans "L'Enfant sauvage", beau film anthropologique basé sur l'histoire de Victor de l'Aveyron. Il est vrai que ce récit est un terreau idéal pour développer ce type de raisonnements, mais le cinéaste choisit de montrer plutôt que d'expliquer. Les séances avec l'enfant sont belles parce qu'elles dévoilent la façon dont se développe l'esprit humain : Victor apprend les sentiments, une ébauche de langage, quelques réflexes, mais surtout l'affection. Une sorte de relation père-fils se crée entre Jean Itard et le garçon, et il est touchant de voir un semblant de gratitude dans les yeux de ce dernier en même temps que de constater les inquiétudes du médecin après la disparition de son élève. Le dernier plan est significatif de l'ampleur du parcours de Victor, animal sauvage ayant fait l'apprentissage de l'humanité grâce à l'amour des autres.
Intéressant ... Tout de même, un peu le sentiment que François Truffaut se repose sur le choix de son thème (forcément intrigant) et sur son aisance naturelle de mise en scène.