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Un visiteur
4,0
Publiée le 17 décembre 2007
Film d'un certain interêt sociologique voire même psychologique inspiré de faits réels (sans oublier que ça reste une fiction tout de même). Qu'est ce qui fait de nous des hommes et non des animaux? Que nous apporte la socialisation...ect... Après, on adhère où non à la théorie mais ça, c'est une autre histoire.
Pari réussi que cette adapatation d'un fait réel, la découverte du sauvage de l'Aveyron et sa prise en charge par le Docteur Itard. Truffaut s'est appuyé sur le « Mémoire sur Victor de l'Aveyron » d'Itard et sur des documents contemporains ayant trait à l'éducation. Jamais pourtant l'oeuvre ne prend un aspect documentaire; comme pour chacun de ses films, fidèle à son désir de produire des fictions, Truffaut s'attache à construire des personnages et une progression narrative que nos sentiments doivent accompagner -c'est entièrement réussi. Passé le « prologue » du film (la découverte de Victor, son arrivée à Paris), la tension narrative repose toute entière sur les progrès accomplis par Victor et l'évolution de sa relation avec Itard -et pourrait-on dire avec l'humanité en général, car il s'agit bien de cela ici. Le cas de Victor est l'occasion d'interroger les distinctions nature/culture, animalité/humanité. Itard se demande parfois s'il n'aurait pas mieux vallu laisser l'enfant dans son « état d'innocence naturelle et heureuse ». Néanmoins, sa foi en les vertus de la culture (communication, sentiments, moralité) lui font s'acharner à l'éducation de Victor. Et si celui-ci n'en viendra pas à parler, il connaîtra les pleurs, les sentiments d'attachement, reconnaîtra des signes figurés et écrits, et semblera posséder le sentiment de justice. En cette figure du Docteur Itard, que Truffaut a décidé d'interpréter lui-même, nous reconnaissons son propre amour de l'humain, de la culture et des mots. Le superbe français du dix-huitième siècle utilisé pour le film le confirme encore s'il était besoin. À l'heure où certains dégoisaient sur l'incommunicabilité, Truffaut écrivait un manifeste simple sur la possibilité de la communication et de la compréhension mutuelle, ne serait-ce que par un regard. Les sentiments qui nous attachent aux personnages sont ici soutenus et élevés par la conscience qu'un humaniste veut nous faire prendre de la grandeur de ce qui est humain.
Film très intéressant philosophiquement parlant : étant étudiante en section littéraire, ce film aide à comprendre ce qui concerne la nature de l'homme, l'éducation, etc... Je l'ai vu deux fois, et je ne m'en suis pas lassé !
Truffaut nous offre un intéressant récit plein de tendresse. Les progrès de l'éducation du dit sauvage sont à maints moments émouvants. Un bon film bien joué et pertinent d'un point de vue sociologique. A l'image du docteur itard, on commence à s'attacher à ce cher Victor.
Un film fidèle aux écrits relatifs à l'histoire réelle de ce jeune garçon et du médecin qui l'a pris en charge. Une des premières observations de la nécessité de l'éducation dans la construction de l'individu social. Ce thème de l'éducation et de l'enfance cher à Truffaut et si bien maîtrisé. Intéressant aussi, quelques années après. l'interview du jeune acteur, il s'agit d'un gitan qui avait été choisi un peu par hasard lors d'une rencontre avec le cinéaste. Il racontait la difficulté mais aussi l'exaltation de découvrir le cinéma pour un gamin habitué à sa vie de bohème, la gêne et les difficultés quand il fallait tourner nu dans le froid, la bienveillance de Truffaut ... Il n'a, contrairement à Jean-Pierre léaud, pas poursuivi sa carrière ....... le casting des enfants était aussi un des grands talents de Truffaut .....
Un film solide mais quand même un méli-mélo de bons sentiments, basé sur une histoire connue mais intéressante et peu souvent reprise. C'est à voir, bien sûr, c'est réalisé par Truffaut.
Cette histoire vraie est absolument passionnante, à la vue d'un point de vue des sciences cognitives et de l'anthropologie. La mise en scène est assez particulière car elle mêle des éléments du cinéma classique français (le noir et blanc, l'ouverture/fermeture à l'iris) avec des particularités plus spécifiques à son époque (une finesse que n'aurait peut-être pas pu le cinéma classique, une fin assez brusque,...).
Film intéressant au global, mais mon Dieu, qu'est-ce que Truffaut - que j'admire par ailleurs- joue faux, il aurait dû rester derrière la caméra comme il sait si bien le faire !!!
Truffaut nous offre avec "L'Enfant sauvage" une œuvre poignante et profonde. Le film, traitant de l'humanité et de l'éducation, est une réflexion intense sur la nature humaine. La performance des acteurs, particulièrement celle de l'enfant, est remarquable. Un film émouvant qui ne laisse pas indifférent !
Truffaut nous livre un récit étonnant teinté d'une grande tendresse. Son interprétation impeccable du Dr Itard et le jeu non moins surprenant de Jean-Pierre Cargol nous font prendre part au jeu de l'education du "sauvage" et l'on s'émerveille d'assister tout au long du film a son évolution. Seul bemol, la trop courte durée du film, on reste un petit peu sur sa faim à mon goût.
J'ai trouvé que ce film était présenté un peu comme un documentaire. Si vous êtes intéressé par la psychologie, ce film est très intéressant à regarder. Ce qu'étudie le docteur, je pense que c'est assez réaliste d'après mes connaissances en psychologie. Le jeu du jeune comédien Jean-Pierre Cargol est vraiment très bien performé! Ce personnage adopte très bien les comportements d'un enfant ayant grandit en l'absence d'un père et d'une mère ou d'un éducateur. À conseiller aux étudiants en psychologie!