On parle souvent de "Voyage au bout de l'enfer" comme du premier film qui a retranscrit le traumatisme américain dû à la guerre du Vietnam autour de personnages issus de la middle-class profonde, et ceci de manière réaliste. Réaliste, quel mot faible. Pour avoir connu et vécu pendant un mois chez des Américains qui ressemblent en tout point à ceux que l'on peut voir dans le film, le choc n'en a été que plus intense. "Voyage au bout de l'enfer" est un film qui prend littéralement aux tripes, dont on ne ressort pas indemne. Cimino réussit parfaitement à construire autour de gens simples une véritable dimension de profondeur humaine, et on est bien vite tirés par les sentiments quand l'une des scènes, peut-être même la scène la plus éprouvante que j'ai pu voir, arrive: le célèbrissime passage de la roulette russe, où tout changera, même dans les mentalités les plus fortes, constat qu'exploite de manière très poétique la musique lyrique de John Williams, qui retrace la nostalgie américaine d'un temps perdu... Le scénario est excellent aussi, il faut bien le dire, mais qu'aurait-été le film sans les tétanisantes interprétations de Robert de Niro, Meryl Streep, John Savage et surtout Christopher Walken? Et pour ce qui est de la mise en scène, Cimino a la caméra sûre. Bouleversant. Sans doute déjà un de mes films favoris.
Michael Cimino a su y faire avec ce film épique, culte, émouvant, violent... Oscarisé. Évidemment, il faut s'attendre à un film totalement psychologique et non pas à un film de guerre dans la pure tradition ce qui implique un raisonnement constant sur les faits qui se sont produits et non pas l'attente de scènes d'action rapides et violentes. Tout réside dans le récit de ses trois hommes qui partent à la guerre : on remarque un découpage simple mais efficace en trois partie d'une heure chacune (avant, pendant et après le Viêt-Nam), la première posant les bases de la vie de cette ville industrielle déprimante et obscure et de l'amour qu'ont les personnages pour cette dernière (la chasse, le bar, le fameux mariage emprunt de nostalgie puisque le départ à la guerre se fait le lendemain). La deuxième partie nous mène au cœur de l'action avec les premières scènes troublantes et devenues cultes de roulette russe : Violence directe, psychologique essentiellement. On voit également un parti pris certain à propos de cette guerre puisque, et c'est le cas de nombreux films sur le Viêt-Nam, le rôle du gouvernement américain est mis en cause. Mais le plus intéressant reste la troisième partie, les auteurs principaux prennent du recul et chacun suit une voie différente après la confrontation forcée à la guerre, un long moment de réflexion est privilégié par la mise en situation de ces derniers dans la vie quotidienne, comment reprendre des activités normales, comment aimer la future femme d'un ami encore au front, pourquoi être obligé de se murer dans un silence complet, pourquoi cacher les atrocités de la guerre (même à ses proches les plus intimes)? Bref autant de questions que les personnages ne cessent de se poser sans aucun dialogue : une prouesse. Parlons donc des acteurs, De Niro est magistral tout comme Walken qui rentrent au maximum dans leurs rôles jusqu'à vivre durant des semaines dans la jungle. John Savage est encore plus touchant puisqu'infirme, il nous montre bien que cet état peut rendre mortellement dépressif. Ainsi, trois cas nous sont montrés : De Niro (Michael) s'en tire sain et sauf, Walken (Nick) est touché psychologiquement et amnésique (puis plus tragique...), Savage (Steve) est amputé des deux jambes. Destins tragiques qui font comprendre à quel point ce film est dramatique. La transition entre les grands cris de joie du mariage et les pleurs plaintifs de Michael (scène finale de roulette russe mémorable) est brutale et expose deux mondes totalement opposés. Les rôles secondaires sont bien sûr à la hauteur avec tout d'abord l'attendrissante Meryl Streep dont 'Voyage au bout de l'enfer' est son premier vrai film, John Cazale (fiancé de M.Streep) alors atteint d'un cancer et qui mourra peu après a fin du tournage, George Dzundza et Chuck Aspegren viennent compléter l'affiche. La bande originale de la première partie fixe bien les instants de joie avec des morceaux comme 'Can't take my eyes off of you' de Frankie Valli ou les chants russes du mariage, n'oublions pas que le thème principal vient de John Williams, cependant la musique devient tout de suite plus absente après les scènes de guerre. La reconstitution est parfaite et l'on trouve Saïgon à feu et à sang, elle s'accompagne d'images d'archives judicieusement montées à des moments stratégiques. Bref, un film culte à voir sur le Viêt-Nam tellement bien raconté par des réalisateurs qui finalement s'engagent beaucoup dans le parti pris. D'ailleurs, l'hymne américain chanté à la fin émeut à coup sûr certes mais rappelle bien ce parti pris et pourquoi les héros ont besoin de se rattacher à une partie dans cette période de crise existentielle, pourquoi avoir envoyer des soldats si jeunes et surtout si nombreux dans la jungle pour une cause en laquelle ils ne croyez pas profondément? C'est plus l'incompréhension générale, l'abandon des responsabilités du gouvernement américain, la perte de valeurs essentielle qui sont en cause. C'est de ça que parle ce film. PS: Voyez les nombreuses anecdotes sur ce chef d'œuvre et la manière dont Cimino en parle dans des versions bonus de dvd ou dans des documentaires annexes.
Un film émouvant, la première partie qui au début nous parait ennuyante se révèle en fait à la fin être une des plus belles heures de cinéma jamais tourné. De plus le film dépeint avec intelligence une puissante histoire d'amitié des plus touchantes.
Un film magistral. Un témoignage poignant de l'horreur qu'a été cette guerre. L'attention du spectateur est centrée sur les hommes, principaux coupables et victimes dans l'histoire, plutôt que sur des effets spéciaux et autres artifices. Des scènes longues et puissantes, un décor qui fait ressortir la souffrance de l'humain, et c'est là un film d'une grande profondeur que nous livre Michael Cimino.
"Voyage au bout de l'enfer" fait partie de ces quelques chefs-d'oeuvres sur la guerre du Vietnam, qui apportent une vision très critique sur le conflit, et en particulier sur le traumatisme qu'il a pu provoquer chez les GI's. Ici, la manière de le traiter est originale, puisque l'on s'attarde sur une communauté lituanienne de Pennsylvannie. La première partie du film se déroulant aux Etats-Unis peut sembler longue, mais elle permet de planter le décor du film et de mettre en avant le quotidien et la manière de vivre de ces ouvriers. Quant à la partie se déroulant au Vietnam, elle est tout simplement magistrale, forte en intensité, montrant à quel point le conflit vietnamien a pu faire perdre la raison aux soldats y ayant participé.
Même si c'est pas mon genre de film, je lui reconnais de nombreuses qualités (les personnages profonds et attachants, les acteurs, le scénario, la mise en scène, ect). L'ambiance est vraiment particulière quand on compare aux autres films du même genre, je l'ai trouvé beaucoup plus dure parce que la psychologie des soldats est mise en avant. Bref, 'Voyage au bout de l'enfer' est un long-métrage très sombre sur plusieurs aspects... mais ça reste un des meilleurs films sur la guerre du Vietnam !
L'histoire d'une bande de copains, avec leurs rêves, leurs projets, leurs passions, tout ça parti en fumée le jour où on leur met un fusil entre les mains pour qu'ils aillent combattre des hommes qu'ils ne connaissent pas, dans une terre hostile, déchirée par une guerre qu'ils ne comprennent pas. La destruction de leur innocence à jamais évanouie, dépeinte de façon terrible et réaliste par un Michael Cimino au sommet de son art.
la plus belle scène est sans doute le face a face entre ce soldat et la bande d amis pendant la scène du mariage ce soldat qui a vu les horreurs de la guerre et qui se moque un peu de la crédulité de ces jeunes qui ne savent pas ce qui les attend la guerre encore plus dure que tout ce que l on peut imaginer
Un très bon film sur les dégâts de la guerre de Vietnam qui nous prouve que ces vraiment un moments très dur, le scenario est très réussi on n'y voit presque aucun défaut a pars que la 1ere partit avant la guerre est assez longue et peux intéressant on s'ennuie un peux, puis on n'arrive a la 2eme partie pendant la guerre qui est très courte mais tout simplement réussi et efficace certaines scènes sont vraiment dure on n'y voit une tension palpable et on arrive a la dernière partie après la guerre et la ces une claque le réalisateur connait et maitrise parfaitement le sujet, des scènes dur de l'émotion de ce coté pas grand chose a dire ces la partie la plus intéressante, je vous conseille ce film qui est une œuvre magnifique un film intense qui mérite d’être vue, de plus les personnages sont très bien interprété par nos acteurs fétiche comme Robert de Niro tous simplement magistral qui nous prouve bien que des le débuts ils ont un grand potentiel.
Un grand classique qui a pour seul défaut une longueur inutile, certaines scènes anodines à rallonge auraient pu être considérablement abrégées, même si elles visent à immerger le spectateur et donner du corps à ce qui se passera ensuite. La thématique du film, c'est la roulette russe, il ne s'agit pas du Vietnam, c'est comme ça qu'il faut l'apprécier. Et c'est quelque chose de véritablement maîtrisé, on ressent de la force dans chacune de ces scènes où le passé pèse de tout son poids pour contraindre à vivre cet enjeu aux conséquences lourdes et montrées. On appréciera cette impression d'être enfermé à l'extérieur du film tout en étant particulièrement impliqué, pour assister à une histoire proposée brute, doublée d'une grande profondeur psychologique (en particulier cette gène incroyable entre vétérans ayant pourtant vécu le pire ensemble, et ne pouvant que mimer ce qu'il ne sont plus auprès de leurs proches, pour continuer à vivre un semblant de normalité). On regrette encore la traduction Française du titre.
Michael Cimino réalise là un film poignant servit par deux acteurs sensationnels: De Niro est égal à lui-même, c’est-à-dire tout bonnement excellent et Christopher Walken mérite amplement son oscar tant son interprétation est bouleversante. Le film ne traite pas tant de la guerre du Vietnam en elle-même que les conséquences désastreuses notamment psychologiques qu’elle a occasionnée. La première partie que certains trouverons un peu longue nous permet de nous familiariser avec les personnages et accentue le contraste saisissant entre l’avant et l’après-guerre. Cette descente aux enfers nous prend aux tripes ! L’inoubliable scène de la roulette russe entre De Niro et Walken au Vietnam restera l’un des plus grands moments de l’histoire du cinéma.