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Stéphane D
119 abonnés
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3,5
Publiée le 11 juin 2019
Le film prend son temps pour exposer les 3 parties : avant/pendant/après la guerre pour ces amis dont certains vont partir au Vietnam et en revenir changés. C'est complet, rempli de bons acteurs et l'image du Blu-Ray est impeccable (le son accusant plus son âge comme d'habitude). Avec les critères d'aujourd'hui, ça manque néanmoins de rythme et aurait gagné à tenir en un montage de 2h à mon goût.
Le meilleur film sur la guerre du Vietnam. Un odyssée magistrale qui prend le guerre comme point central, sans jamais s'attarder sur le fait en lui même. Un chef d'oeuvre qui raconte la vie d'hommes ordinaires, passant de leur quotidien à un chaos sans nom. Éblouissant de justesse, cette fresque en plusieurs étapes, s'attarde sur les moment clefs avec une fascinante décortication. Tout est millimétré afin de garder l'essence même d'une peur a venir. Puis arrive la mort, lente et douloureuse, la folie aussi, avec des scènes d'une horreur sans nom, percutantes et étouffantes. De Niro et Walken rendent hommages à la perfection, à l'une des plus grande souffrance du peuple Américain. Cimino nous transporte, nous indigne, nous éblouît. La scène de la roulette russe restera à jamais celle de tout un film, un passage que l'on ne peut oublier, un cinéma que l'on ne peut effacer. "It’s gonna be all right, Nickie, go ahead. Shoot. Shoot, Nickie."
Un film tellement magnifique. Une vraie histoire, superbement bien interprété et superbement bien dirigé. Un chef d’œuvre gigantesque. Un long film, plus de trois heures, intéressant et rare.
Un grand et magnifique moment de cinéma et de vie qui ne se révèle pas non plus être le chef-duvre auquel je m'attendais mais Voyage au bout de l'enfer reste indéniablement un film puissant et marquant porté par des acteurs fabuleux et plus particulièrement Robert de Niro et Christopher Walken. La séquence de la roulette russe (en prison et à la fin) sont les instants clés de cette histoire humaine. Je trouve que Cimino a fait durer trop longtemps la partie précèdent le Vietnam, c'est une sorte de longue introduction mais Voyage au bout de l'enfer n'est jamais ennuyeux. Je pensais adorer ce film mais disons que je l'ai beaucoup aimé.
Comme la plupart qui ont mis 3 étoiles, la longueur trop poussée et quasi-inutile du début, réduise la qualité du chef-d'oeuvre qui est les 15 minutes intenses de la prison vietnamienne avec leur jeux sorbides. L'une des plus belle scênes du cinéma. Les conséquences psycologiques sont également horrible. Dommage que l'on rentre tard dans le vif du sujet.
Après une description longue et détaillée du quotidien d'une bande de copains, Cimino plonge sans transition le spectateur et nos héros dans l'enfer du Vietnam, guerre qui les marquera pronfondément. Ce film coup de poing vaut surtout pour sa séquence culte de duel à la roulette russe dans un camp de prisonniers, et peut être qualifié de référence en matière d'évocation du traumatisme des vétérans, avec les excellents Robert De Niro et Christopher Walken en soldats dévastés. Cependant, "The Deer hunter" demeure un peu trop surestimé par certains, car la première partie aurait pu être écourtée par le réalisateur. Enfin, du tout bon quand même.
Attention, spoilers. Voyage au bout de l'enfer n'est pas un film de guerre comme les autres. Déjà, parce qu'il est bien meilleur que la quasi totalité de film de guerre que j'ai pu voir, mais surtout parce qu'il préfère baser la grande majeur partie de son récit autre part que sur les champs de bataille. Car, c'est seulement 45 minutes en tout grosso modo qu'on verra nos héros en guerre au Vietnam, autant dire pas grand chose sur un film de 3h. Et c'est bien là que le film de Cimino trouve sa force. C'est qu'avant de nous montrer des personnages dans la guerre, il nous les présente avant tout comme des hommes, des amis, avec leur rêve, leur espoir, leur petite vie tranquille et quotidienne aux Etats-Unis, entre les amours, le travail, les parties de chasse, le pub, etc. Le film reposera beaucoup sur ces trois personnages (Walken, De Niro et Savage sont excellents) que l'on va suivre. Sans aucune transition (que c'est génial d'ailleurs, comment peut-on lire que le film est chiant ? Sérieusement) on retrouve les trois prisonniers et condamnés à jouer le jeu de la roulette russe (une des raisons pour lequel ce film est resté aussi célèbre). Ca aurait été trois personnages qu'on ne connaissait pas, on s'en serait foutu, mais après avoir été avec eux pendant 1h de temps dans leur vie, on tremble littéralement, y a des scènes que je n'osais pas regarder de peur d'entendre une détonation sortir du pistolet, c'est dire. J'ai tremblé avec ces personnages. Et puis ensuite on les voit après la guerre, avec trois profils complètement différents, trois horizons. Le film est un film merveilleux sur l'amitié, la scène où De Niro et Walken se retrouve est énorme (la scène où Streep et De Niro se retrouve est très émouvante aussi d'ailleurs), on voit toute la détresse des deux, l'impossibilité de retourner à une vie normale. Tout est résumé là dedans, la guerre est finie (quelqu'un prétendra plus tard que les américains l'ont gagné, De Niro ne répondra pas) mais pas dans leur tête, pas pour eux, ils ne peuvent pas faire comme si rien ne s'était passé. Une des scènes finales, où De Niro et Walken se retrouve à nouveau pour jouer à la roulette russe fait échos à une intervenue plus tôt mais il y a une toute autre connotation : la première allait donner la libération aux trois héros, la seconde viendra définitivement sceller le destin de deux d'entre eux. Cimino prend littéralement le spectateur au début, il les embarque avec ses personnages. J'étais avec eux tout du long, Cimino nous filme tout cela de façon magistrale, c'est une leçon de cinéma, c'est peut-être le plus grand film sur la guerre que j'ai vu à ce jour.
Pour un film sensé parler de la guerre du viêtnam, il n'y a pas beaucoup de scénes qui en parlent (quelques scénes sur le jeu de la roulette russe et c'est tout). De plus le film à bien du mal à démarrer, la scéne du mariage au début est trop trop trop longue. C'est interminable.
Il faut absolument maîtriser ses pulsions au sujet de ce film porté uniquement par deux séquences piliers une de joie l’autre de malheur nommées mariage et roulette russe dont la passerelle menant de l’une à l’autre est un air de piano apaisant les derniers débordements de cinq sidérurgistes buveurs et batailleurs.
L’œuvre est dangereuse et récupératrice, l’Asiatique est montré violent, joueur, putassier. Certaines scènes extrêmement efficaces n’alimentent la matière que d’une seule carte potentiellement endormie au fond de chacun de nous.
Une haine manichéenne sans frontières uniquement basée sur l’attribution d’un rôle de bon et de méchant antique loi de nos jeux d’enfants. Pour l’Américain le méchant c’est le viet, pour le Viet c’est l’inverse le tout avec la couleur rouge comme terrain de jeu.
Personne n’est parfait dans cette bourgade bâtie autour d’une architecture métallique d’intestin grêle fumant. Que ce soit dans ce stress évacué le soir à la bière en jouant au billard, de ces coups d’un père ivre mort pleuvant sur une fille qu’il ne reconnaît plus, de cette chaleureuse soirée de mariage ou tout dégénère subitement.
Ces hommes aux dérives toujours partantes sont entamés, déstructurés par le fil rouge de leurs existences, une dominance gravitationnelle envers le sacerdoce de toute une vie, l'usine.
Toute cette virilité de district accompagnée de quelques parcelles de tendresses est délocalisée loin de ses bases dans un contexte plus fort ou les composants d’une violence d’état sont réactualisés à l’extrême.
Chez soi on tire le chevreuil, on se rudoie. Ailleurs la barre est haute on tient toujours une arme mais cette fois-ci braqué contre soi.
Emotionnellement ce film malgré sa longueur détient quelques minutes de lumière offertes loin de sa forteresse de comportements simplistes. L’homme devient digne de ce nom quand il est confronté à une violence insoutenable.
Il se transcende, soutient son frère d’infortune au bord de la syncope pistolet collé à la tempe en lui imposant la force d’une auto destruction que l’on espère reportée.
Ces hommes déconnectés le temps d’une guerre de la chasse et de la canette subissent de plein fouet l’emprise d’un feu bien plus nourrie que celui subit sur leurs lieux de travail.
Ce déracinement offrant rats, gifles, tripots et eaux jusqu’au cou incrémente une nouvelle vision des choses, l’homme prend conscience du véritable sens de son éxistence dans un contexte ou elle ne vaut plus rien.
" Ce film n'est pas un film à thèse, ce n'est pas un film contre la guerre du Vietnam, c'est un film sur les gens", voilà en quelques mots ce qu'a dit Michael Cimino en venant le présenter lui même, dans la salle de projection, lors du festival Lumière 2013 à Lyon. Quand on a entendu cela de la bouche même du metteur en scène, on regarde ce film différemment, avec un regard autre que celui que j'avais eu lors de sa sortie à la fin des années 70. Et d'ajouter "que la guerre aurait pu être n'importe laquelle, guerre de sécession, première ou deuxième guerre mondiale, ou même guerre d'Algérie". La force du scénario, la puissance des images, le réalisme des scènes prennent du coup un autre relief. Le film est donc un film sur l'amitié, pas une amitié béate, non, une amitié faite de beuverie, de chasse, de fêtes, de raillerie, de concurrence envers les filles, de petites jalousies aussi,la vie d'une petite communauté en partie descendants d'immigrés russes, et montre comment la guerre révèle les caractères et transforme les gens, une guerre violente, inhumaine. Outre l'enchaînement brutal de scènes de vie différentes : usine, chasse, mariage, guerre, hôpital, tripot, ce qui donne sa force à ce film, c'est la façon de filmer : soit au milieu des gens (mariage), soit dans une nature sublime (chasse au cerf), soit dans des huis clos : scènes de roulettes russe. les acteurs sont plus que crédibles. Un très grand film donc, qui ne peut délivrer toute son éblouissante emprise sur le spectateur que sur grand écran, dans une très grande salle.
L'un des meilleurs films traitant de la guerre du Vietnam, très largement au-dessus d'un "Full Metal Jacket" par exemple. Film de 3h qui donne l'impression de durer 30 minutes tellement on est prit aux tripes et on ressent le film. On distingue très clairement 3 parties. La première présente cette bande de 5 potes, tout d'abord à leur travail et ensuite lors du mariage d'un de la bande, Steven (John Savage). On se familiarise avec chacun d'eux, tout en sachant que le destin de certains va bientôt basculer dans un cauchemard indescriptible. C'est ce qui nous amène à la seconde partie, lorsque Michael (De Niro), Nick (Walken) et Steven sont fais prisonniers dans un camp vietcong. C'est lors de cette séquence là que nous pouvons assister à l'une des séquences les plus extraordinaires du Cinema : la "partie" de roulette russe entre Robert De Niro et Christopher Walken. On sent la tension monter en eux, d'autant plus qu'ils se prennent réellement les gifles (pour le coup, là ce n'est pas du cinoche !!). Extraordinaire ! Enfin arrive la troisième et dernière partie du film ou Michael rentre chez lui aux Etats-Unis. On perçoit un homme choqué, meurtri, abasourdi par tout ce qu'il a pu voir et endurer la-bas. La scène de son retour où il passe devant SA fête sans s'arrêter pour aller s'isoler et pleurer seul dans un motel miteux est tout simplement incroyable. Choquante aussi la scène finale ou l'on peut voir De Niro essayant de ramener Walken à la réalité et le décider de rentrer aux USA le plus vite possible. Saisissant. Walken est complètement lobotomisé, drogué et absorbé par la roulette russe. C'est cette dernière qui l'a rendu complètement fou et qui d'ailleurs va finir par l'achever. Meryl Streep apporte une touche de légèreté tout au long du film. Ceci étant encore plus marquant quand on sait qu'elle a choisi de faire partie de cette aventure dans le but d'accompagner son compagnon d'alors, John Cazale, alors en fin de vie (il ne verra d'ailleurs pas le film lors de sa sortie en salle).
Oeuvre grandiose et magnifique abordant plus particulièrement le côté psychologique de la guerre, plus que le côté destructeur de celle-ci en terme de perte humaines. Chef d'oeuvre signé d'un réalisateur injustement laissé de côté par l'industrie du Cinema. En tout cas sur ce thème de la guerre du Vietnam, il a démontré qu'il était bien au-dessus d'un Kubrick (que j'adore !) ou d'un Coppola. Oliver Stone l'ayant aussi traiter avec "Platoon" en 1987, et a réussi lui aussi à produire un Chef d'Oeuvre.
Film qui m'a beaucoup déçu. Des hommes qui boivent, fument, dansent comme des idiots, pissent. La première heure est beaucoup trop longue. A t-on besoin de voir ce mariage pendant si longtemps. On s'ennuie vite.
De plus, on ne s'attache pas aux personnages. C'est même l'inverse d'ailleurs ils sont plutôt vulgaires et rebutants.
Ensuite vient le moment des scènes au vietnam. Réalistes, bien pensées, bien filmées. C'est pourquoi je mets 2 étoiles. C'est là qu'on trouve un intérêt au film.
A voir pourquoi pas une fois mais sauter les trois quarts de la première heure parfaitement superflus.
« spoiler: Cela arrive chaque mois de Saigon. Je ne comprends pas... Cet endroit va tomber d'un jour à l'autre. »
De la fin d'une spoiler: journée de travail à une cérémonie de mariage dans une communauté de métallurgistes slaves-américains en Pennsylvanie, puis à une partie de chasse en montagne , Michael Cimino présente ses personnages, avant que spoiler: le trio principal ne soit envoyé au Vietnam .
Les trois métallurgistes enrôlés dans les forces armées sont incarnés par Robert De Niro, Christopher Walken et John Savage. Meryl Streep et George Dzundza interprètent des seconds rôles, et John Cazale joue son dernier rôle.
Les plans sont spoiler: plus longs, et les coupes lentes plus fréquentes, lors du premier acte. Avant d'accélérer lors des deuxièmes et troisièmes actes de ce voyage au bout de l’enfer, pour mieux cerner et souligner les horreurs de la guerre, et leur impact physique et psychologique sur ces trois soldats. En particulier, l’écart entre les personnes ayant subi un traumatisme et celles qui ont continué à mener une vie normale .
Car, ces trois hommes spoiler: souffrent tous de troubles du stress post-traumatique (TSPT), l'un d'entre eux a perdu ses deux jambes et le troisième est décédé lors de la Chute de Saigon, avant d'être ramené chez lui pour être enterré dans sa petite ville industrielle natale .
Une œuvre cinématographique essentielle, qui a remporté cinq Oscars dans les catégories majeures.
Certainement le premier film de guerre sans guerre... J'ai été très surpris par ce film, ne sachant pas trop à quoi m'attendre, quand après plus d'une heure de film: toujours pas de Vietnam. Le film est long et ennuyeux, mais en même temps complètement hypnotique. L'interprétation (christopher walken en tête) est exceptionnelle, certaines images sont choc et le réflexion sur la condition ouvrière est belle. Avec un peu de recul, la première heure du film prend toute son ampleur, mais c'est définitivement trop long pour parler de chef d'oeuvre.