Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Arnie Grape
3 abonnés
3 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 16 février 2016
Vraiment très marrant, il y a un tas de gag qui sont très bien trouvés, le personnage principal est parfait. J'ai trouvé Prends l'oseille et tire toi encore mieux que Bananas, qui pourtant est déjà vraiment bien. Pour tous ceux qui aimes les comédies du début de carrière de Woody Allen, je vous conseille ce film, c'est celui que je préférés avec Guerre et Amour.
Véritable premier film en tant que réalisateur de Woody Allen (Lily la tigresse étant un remontage d'un autre film avec de nouvelles séquences et une bande-son complètement nouvelle), Prends l'oseille et tire-toi est une comédie burlesque très drôle. Allen utilise son expérience d'auteur de sketchs et l'influence qu'exerce sur lui les Marx brothers (la seule réelle inspiration comique dont il se réclame) pour offrir un film burlesque mélangeant personnages idiots et situations volontairement non crédiblesspoiler: (les scènes de hold-ups ratés sont mémorables par leur aspect absurde) . Outre le burlesque caractéristique de ses premières œuvres, Woody Allen fait preuve d'originalité également par sa structure narrative mélangeant récit conté en voix-off et interviews des proches du héros (notamment de ses parents grimés en Groucho Marx). Pour son véritable premier film en tant que réalisateur, Woody Allen signe donc une œuvre très drôle qui permet de rappeler à un public le voyant généralement comme un intellectuel son talent pour la pure comédie burlesque.
Escroc minable, Virgil enchaîne les passages en prisons et les coups foireux, régulièrement en cavale, il tente parfois d'échapper à sa condition notamment en se mariant, mais elle finit souvent par le rattraper.
Après avoir mis en scène et réarrangé What's Up, Tiger Lily?, film d'espionnage japonais auquel il a notamment réécrit les dialogues, Woody Allen réalise en 1969 son premier vrai film, Take the money and run. Débute alors une très longue série de films où il se met en scène dans le rôle d'un petit chétif maladroit et trouillard qui va souvent se retrouver au milieu de diverses embrouilles. Ici c'est Virgil, on le découvre d'abord enfant où il est traine déjà dans la rue à la recherche de cambriolages plus ou moins prolifiques puis adulte, où il ne s'arrêtera pas et enchaînera donc les passages en prisons.
Bien souvent, je n'ai aucun mal à adhérer aux films de Woody Allen lorsqu'il se met en scène dans la peau de ce genre de personnage et Take the money and run ne déroge aucunement à cette règle. La réussite vient bien évidemment de ce personnage et de l'humour, tout en restant dans un ton sérieux, Woody Allen enchaîne les situations jubilatoires et irrésistibles, oscillant entre farce et burlesque. À l'opposé de l'image du gangster, il place régulièrement Virgil en constant décalage avec les éléments qui l'entourent, et c'est un vrai régal ! Bien que ce soit parfois maladroit, c'est aussi ce qui donne un certain charme au film, typique de son époque de tournage et bien que ce côté-là ne soit pas encore vraiment abouti, il commence déjà à cacher ses obsessions et diverses thématiques personnelles derrière son humour.
Woody Allen déborde d'idées, souvent ingénieuses, telle la façon de réaliser son film comme un sérieux documentaire, témoignage à l'appui (dont celui de ses parents qui n'ont accepté qu'à condition de porter des masques de Groucho Marx). Toujours avec une certaine cohérence, il enchaine les situations irrésistibles à l'image des évasions, passages dans la fanfare ou encore diverses rencontres. Bien rythmé, il ne nous laisse aucun répit, n'hésitant pas à aller loin sans aucune retenue et enchainant les gags à toute vitesse tout en détournant les aspects traditionnels du film de gangsters (crime, évasion, cavale, la romance du prisonnier etc). Il trouve toujours le ton juste, n'étant jamais lourd bien au contraire.
Si What's Up, Tiger Lily? m'avait déçu, ce premier vrai film de Woody Allen permet à l'auteur de Annie Hall ou Match Point de pleinement prendre son envol et d'imposer sa marque de fabrique qui le suivra, souvent avec brio, durant plusieurs décennies.
Je ne suis pas fan de Woody Allen. Je ne suis pas fan de ses premiers films, je ne le suis pas non plus de ses derniers. Pourtant c’est toujours avec une sincère objectivité que je regarde chacune de ses productions. Aujourd’hui j’ai décidé de vous parler de son premier film, Prends l’oseille et tire toi sorti en 1969 (Il avait auparavant réalisé Lily la Tigresse (1966) mais ne l’a jamais revendiqué).
Prends l’oseille et tire toi, réalisé sous forme de faux documentaire, met en scène Virgil Starkwell (Woody Allen). Virgil est petit, timide et maladroit, mais Virgil a choisi de faire carrière dans le crime. Sa vie ne sera donc que mise en prison et évasion. Il tentera cependant d’échapper à sa condition en épousant Louise (Janet Margolin), une jeune blanchisseuse.
Dès ce premier film, Woody Allen introduit son personnage fétiche, à savoir un intellectuel névrosé, instable, nerveux, une espèce d’antihéros marginal, errant dans la société comme dans les méandres de sa pensée. Je préfère prévenir, je n’évoquerai pas la technique qui, même dans ses derniers films, n’est considérée qu’en second plan.
Excellente comédie au personnage entre ridicule et touchant, la forme de fausses interviews (reprise notamment dans casablanca driver) est très originale. Scénario parfait, riche en bons effets comiques.
Loin d'etre un grand amateur de Woody Allen et de ses films a blabla incessants. Je dois reconnaitre que celui ci s'en sort pas mal. Quelques gags jubilatoires.
Mon dieu que tout ceci a vieilli . Ici Woody Allen débutant nous présente une succession de gags plus ou moins appuyés qui une fois sur deux tombent à plat. Malgré tout on passe un bon moment à suivre les déboires de ce raté devenu la honte de ses parents grâce à la voix off qui ajoute une distance renforçant l’effet comique des situations. Woody Allen est visiblement inspiré à l’époque par le comique basé sur l’absurde des Marx et de Mel Brooks dont on sait qu’il a aujourd’hui moins d’adeptes. Par la suite il préférera un comique beaucoup plus axé sur la psychologie des personnages dans lequel il est beaucoup plus à l’aise. A noter que Janet Margolin est à croquer.
Premier vrai film de Woody Allen (si l'on excepte Lily la Tigresse), ce film est intéressant en ce qu'on y découvre déjà un certain nombre de marqueurs alléniens: le décalage du personnage principal, le goût pour l'absurde,la relation ambivalente à la judéité, l'amour, et bien sûr le talent pour les répliques ou les aphorismes qui tuent. Et pourtant, le film ne m'a pas vraiment plu, pour deux raisons - on sent dans ce film une forte influence de Charlie Chaplin (univers de la pauvreté, gags visuels parfois absurde, comme l'épiode avec le petit morceau de viande plié en quatre). C'est un humour auquel je suis peu sensible. - le délicat équilibre entre humour et émotion, si essentiel dans les films d'Allen, ne marche pas bien ici. Après qu'Allen nous a ému avec la très poétique partie de la rencontre amoureuse et de l'histoire d'amour, il est consternant de voir le personnage partir et repartir dans ses stupides tentatives de hold-up plutot que d'essayer d'être heureux avec sa gentille compagne.
A réserver aux aficionados et aux amateurs de burlesque.
Un film qui se laisse regarder un dimanche pluvieux, qui a peut-être fait rire l'américain moyen à une époque mais totalement dépassé à l'heure actuelle....
Amusant, mais totalement inutile. Woody Allen, une fois de plus, s'engage dangereusement dans le superflu commercial, qui essaye de nous faire croire que le simple fait qu'un film soit drôle -où qu'il inclut ledit personnage dans son casting- suffit à le rendre indispensable. Or, "Take the money and run" n'est au demeurant qu'une étrange comédie qui passe se temps à se moquer d'un imbécile, pour la seule raison qu'il est un imbécile. On rit jaune de tant d'oubli de charité, on feint l'extase, et on passe vite à autre chose.
(Très) Drôle et parfois touchant, ce film à la croisée des genres (docu-autobiographie-fiction etc.) reflète à merveille le beau cinéma américain de la fin des années 60 et des années 70. Une des répliques cultes :spoiler: "Cette fille [que le héros, qui vit de petits larcins, venait de rencontrer] était merveilleuse. Au bout de 15 minutes, je voulais l'épouser. Après 30 minutes, je renonçais à lui volais son sac"
Un film qui a énormément vieillit,mais c'est une bonne comédie policière assez sympathique avec plein d'idées comme le savon en forme de pistolet. C'est un film drôle et plein de malice,écrit avec intelligence par Woody Allen.
Incroyable ! Le second long métrage de la carrière de Woody Allen, après "Lily la tigresse", est tout simplement un chef d’œuvre et l'un des meilleurs film que j'ai pu voir du réalisateur (il faut dire qu'il y en a eu tellement). Une comédie absolument tordante, qui raconte la vie de Virgil Starkwell. Allen flirte entre absurdité et satire de la société mais avec toujours une justesse et un détachement impressionnant dans le texte. On ne s'ennuie pas une seule seconde et mieux que ça, on rigole tout au long du film. Le scénario est parfait, complètement décalé et les acteurs accompagné d'une BO parfaitement en accord avec le sujet et l'action du film, en particulier Woody Allen évidemment, sont excellents. Le seul reproche qu'on pourrait faire, mais qui n'a rien à voir avec le film en lui-même, est la voix de Woody Allen en VF absolument exécrable !
Un des tous premiers films de Allen, dans une comédie à part entière transformée en faux documentaire sur la vie d'un voyou de rue découvrant l'amour. Le style de Allen est difficile à reconnaître ici : on a beaucoup d'humour visuel et verbal ; le comique romantique que l'on connaît du réalisateur est à ses débuts. Un film d'auteur assez drôle, surprenant pour un Allen avec un titre au style comédie franchouillarde, mais qui n'est pas notable dans sa filmographie.
Un film qui passe aussi vite que celui-ci (objectivement court, je sais!) voilà qui est bon signe; et en effet, du début à la fin, on ne s'ennuie ni ne laissons reposer les zygomatiques. Le rire est franc et omniprésent même si certains gags sont moins drôles que d'autres - il y en a tant! Ce comique de situation recèle déjà la grande liberté de ton, de moyens que Woody Allen utilisera par la suite pour faire de son propos un délicat plaisir, traitant avec humour, désinvolture ou par l'absurde d'importants problèmes tels que le couple, la femme, le doute, l'insuccès... Le maigrichon et finalement pitoyable héros de cette fable à sketches a su se doter d'une superbe femme qui en est assez curieusement indéfiniment amoureuse. Le film a bien sûr pris un peu de rides mais le côté rétro qui en émane est une touche supplémentaire à cette curieuse mais indiscutable poésie qui est attachée à ce réalisateur et acteur inclassable.