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    La Princesse errante
    Note moyenne
    3,4
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    9 critiques spectateurs

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    100 abonnés 1 955 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 novembre 2022
    Quatrième film de Kinuyo Tanaka.

    Une période de l’histoire du Japon que j’ignorai. De toutes façons, j’ignore pratiquement tout de la grande Histoire du Japon !
    Premier film en couleur de la réalisatrice et en costumes.
    La jeune Ryuko qui se rêvait artiste peintre va devenir l’épouse du frère de l’Empereur de Mandchourie.

    Kinuyo Tanaka nous dit que Ryuko a le pouvoir de refuser la proposition de mariage.
    Elément d’importance mais a-t-elle vraiment le choix même si la réalisatrice nous invite à voir Ryuko prendre le temps de la réflexion ?
    Il y a un côté rassurant, elle peut refuser, son père qui a ses entrées dans les arcanes du pouvoir japonais ne semble pas la forcer.
    Son mariage permettrait d’asseoir le Japon en territoire chinois. Elle serait le trait d’union entre un Japon occupant et une partie de la Chine occupée.
    Ryuko va donc sacrifier ses rêves pour son pays.
    Un pays duquel elle va s’éloigner puisqu’elle se doit de vivre en Mandchourie.

    Kinuyo Tanaka nous offre un autre portrait de femme japonaise. Son point de vue est naturellement japonais. Et c’est tout naturellement qu’elle va s’attacher à nous conter l’odyssée de cette princesse déchue obligée de fuir une guerre civile avec la rébellion chinoise, d’une part, et une deuxième guerre mondiale avec l’occupation des Russes, d’autre part.
    Ainsi, la réalisatrice s’attarde sur cette femme courageuse qui souffre avec sa petite fille dans ses bras pour rejoindre son pays natal.
    Il est nulle question d’évoquer les habitants de la Mandchourie malmenés par l’armée japonaise.

    Par contre, Kinuyo Tanaka nous gratifie d’une petite séquence où un militaire japonais rabroue la princesse en l’invitant à retourner dans son foyer pendant qu’il passe en revue la délégation japonaise. A travers son attitude, le militaire déconsidère Ryuko, à ses yeux, elle n’est plus citoyenne japonaise mais chinoise, par conséquent elle n’a plus sa place au sein des instances japonaises.
    La considérerait-il comme une ennemie ?
    Ryuko ne réplique pas, elle baisse le regard devant la remontrance cruelle de ce militaire japonais.

    La réalisatrice qui s’est attardée à dépeindre un mariage paisible avec le frère de l’Empereur et l’errance, évacue trop rapidement l’existence d’Eisen au Japon.
    Très subrepticement, elle nous dit que la fille de Ryuko n’a jamais su s’intégrer dans la société japonaise d’après-guerre.
    Il aurait été intéressant de se pencher sur cet autre portrait de jeune femme fauchée en pleine adolescence.

    Comparé aux trois films précédents, en noirs et blancs et intimistes, cette « Princesse errante » malgré la couleur, les grands espaces, son aspect épique, me paraît un ton en-dessous.
    Cependant instructif.
    J’en reste à « Maternité éternelle », « Lettre d’amour » et « La lune s’est levée ».
    Brol le chat
    Brol le chat

    10 abonnés 151 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 avril 2022
    Première incursion de la réalisatrice dans une fresque historique. Dans un récit plus classique, Tanaka prend le temps de brosser de beaux portraits de femme, celui de Ryuko et de l'impératrice.
    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2022
    Passionnante épopée se déroulant entre le Japon et la Chine, pendant des heures sombres peu connues des spectateurs occidentaux. La mise en scène est soignée, parfois d'un lyrisme émouvant, et le portrait de cette princesse expatriée, tout entière dédiée à son époux et à sa famille d'adoption, est magnifique. Machiko Kyô livre une interprétation magistrale.
    dlvfsykd
    dlvfsykd

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 mars 2022
    Rarement vu un tel navet ! Tout est faux, maladroit, figé...
    Qu'on ne vienne pas comparer ça à Naruse ou à Ozu !
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 mars 2022
    Une véritable épopée mélodramatique avec en fond cette guerre Chine-Japon.
    Une superbe image qui contraste avec la douleur et la violence du sujet.
    Et une fin presque hollywoodienne je trouve.
    Un film prenant.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    160 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2022
    Alors que la rétrospective Kinuyo Tanaka attire toujours plus de spectateurs (et ce n’est que justice !), je ne peux m’empêcher d’écrire une critique sur le deuxième long métrage de la cinéaste japonaise que j’ai vu, tellement il m’a plu.

    A l’image d’un Akira Kurosawa, Tanaka aime construire ses films autour d’une ou plusieurs problématiques clés, qui cristallisent les tensions dans la vie des personnages et au sein de leur société contemporaine. Ainsi, « La Princesse errante » est un long métrage qui porte sur le récit autobiographique d’Hiro Saga, dame de la noblesse japonaise, lointaine parente de l’empereur du Japon, qui se voit épouser Pujie, le frère de Puyi, dernier empereur de Chine, devenu empereur du Mandchoukouo en 1934.

    Pujie choisit sa femme sur photo, et celle-ci n’est pas franchement partante pour ce mariage arrangé, mais elle se plie à la volonté de sa famille, car les enjeux sont conséquents : c’est un moyen d’unir les cours impériales du Japon et du Mandchoukouo. La chance de la princesse Hiro, c’est que ce mariage se révèlera heureux ! Pujie est un époux tendre et attentionné, et il deviendra un père aimant, alors qu’il est régulièrement requis pour assister son frère dans la gestion de l’empire sino-japonais.

    Mais, et c’est évidemment ce qui intéresse Tanaka, l’histoire va rattraper le couple princier. Ceux qui ont vu « Le Dernier Empereur » de Bernardo Bertolucci savent que la dynastie impériale du Mandchoukouo va se briser sur la vague du parti communiste chinois, dont la montée en puissance est inexorable.

    Sur la base de ce récit mouvementé, où la réalité dépasse la fiction, Kinuyo Tanaka nous offre un très beau long métrage. On y retrouve la célébrissime Machiko Kyô, qui porte le film quasiment à elle seule. Elle savait tout jouer : les princesses impériales comme les femmes du peuple. Et une fois de plus, elle sublime de sa présence un long métrage formellement très réussi.

    Comme à son habitude, Kinuyo Tanaka nous offre de très beaux cadrages et des séquences visuellement inspirées, même si le tout reste d'un grand classicisme. Mais pas un classicisme figé, nous ne sommes pas face à de l'académisme. Il s'agit plutôt d'une esthétique raffinée, subtile et délicate, commune aux grands films japonais de l'âge d'or.

    Surtout, ce qui dénote, c'est la grande attention de Tanaka à ses personnages et à leurs sentiments. Certains spectateurs contemporains lui reprochent parfois de ne pas davantage s'épancher sur le contexte historique de l'époque, mais justement, un exposé d'histoire serait lénifiant.

    Kinuyo Tanaka se concentre sur la destinée d'hommes et surtout de femmes, pris dans l'étau de l'Histoire. Et elle est aussi à l'aise dans le registre intime que dans les grandes scènes épiques, ce qui fait que ce long métrage est très touchant. Le résultat m'a conquis : voilà un beau film flamboyant et tragique, mais qui reste toujours digne, à l'image de ses personnages principaux. Une fresque magnifique, qui mérite d’être redécouverte, comme cette cinéaste si talentueuse.
    yves hypolite
    yves hypolite

    2 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 février 2022
    Reconnaissons déjà , que sans une connaissance de l'histoire de la Chine et de ses relations avec le Japon à cette période, on serait tenté de prendre parti pour cette pauvre princesse japonaise! Le film est vu du côté japonais : nulle part, il ne sera fait mention des massacres et des viols perpétrés par l'armée japonaise à l'encontre des populations chinoises. Si , effectivement, le régime communiste chinois a détruit des familles, et donc celle de la princesse en question, le film ne l'évoque en aucune façon, se concentrant sur le destin des classes privilégiées ( qui , selon moi, ont eu ce qu'elles méritaient, même si j'aurais été plus clément!) et minimise le sort des classes moyennes qui ont aussi été persécutées.
    Pascal
    Pascal

    163 abonnés 1 699 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 février 2022
    La sortie en salles des six films inedits réalisés par Kinuyo Tanaka donne la possibilité au grand public de voir le travail accompli derrière la caméra par la plus grande star féminine du cinéma japonais.Filmé en cinémascope couleur, c'est le premier film à gros budget réalisé Kinuyo Tanaka. Beaucoup plus connue comme actrice phare de l'empire du soleil levant, elle débuta dès ses 14 ans et atteint le statut de star à 19. Formée aux techniques de la réalisation par Mikio Naruse, elle devient la deuxième femme cinéaste du cinéma japonais. Tous les cinéastes ( sauf Mizoguchi) signeront une lettre de recommandation en sa faveur à destination des compagnies de production. Elle aura pourtant une carrière brève de six films. Peu citée dans les livres de synthèse du cinéma japonais, la carrière d'actrice de Tanaka a grandement occulté celle de réalisatrice. " la princesse errante" son quatrième film, dresse un portrait de femme au travers d'une chronique historique qui fait pendant à la dernière partie du "dernier empereur " réalisé presque deux décennies plus tard par Bertolucci. Le film de Tanaka porte ici à l'écran les mémoires de Hiro Saga, l'épouse japonaise du frère cadet de Pu Yi, Puje. Pu yi, dernier empereur de Chine utilisé comme dirigeant fantoche placé au pouvoir au Mandchoukouo ( nom donné à la Mandchourie territoire chinois annexé par les Japonais). La seconde guerre mondiale rebattra les cartes dans la région et l'arrivée des Russes signera la déchéance de notre héroïne. Pourtant son mariage arrangé en raison de ses nobles origines, lui permit au début de son union de trouver le bonheur avant que la grande Histoire ne s'en mêle. Si le film ne manque pas de rythme et est finalement intéressant, il faut bien avouer qu'on est tout de même un peu déçu par le résultat final. Ce n'est certainement pas le meilleur film de la réalisatrice, ni un chef-d'oeuvre. Toutefois les aficionados de l'âge d'or du cinéma japonais ne le manqueront pas.
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 février 2022
    Premier film en couleurs de Kinuyo Tanaka, tiré des mémoires de l'épouse du frère de l'empereur de Mandchourie. Une vie tumultueuse et marquée par une longue marche après la deuxième guerre mondiale. Plus que correctement réalisé, avec une maîtrise remarquable des scènes de foule et de combat, le film épouse un certain classicisme dans le récit de cette vie singulière, avec un penchant final pour le mélodrame. Trop linéaire et pas assez approfondi, hélas, avec des événements tragiques qui surviennent de manière inopinée spoiler: (la dépendance à l'opium de l'impératrice, la mort de la fille de l'héroïne ...).
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