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    Conférence
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    2,7
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    6 critiques spectateurs

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    Sosa
    Sosa

    9 abonnés 370 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 février 2022
    J'aurais du me douter que le film serait chiant à mourir dès les premières minutes où l'on voit une femme passer l'aspirateur et cela pendant bien 5 longue minutes.
    Le thème ,attenta de 2002 tchechene dans un théâtre de Moscou est très intéressant mais bon clairement autant regarder un documentaire.
    2h10 de souffrance, en plus j'avais faim.
    Bon j'ai eu une demi émotion à la fin.
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 janvier 2022
    En octobre 2002, une attaque terroriste fomentée par un commando tchétchène dans un grand théâtre de Moscou s'est soldée par la mort de tous les assaillants et d'une centaine d'otages. Dix sept ans plus tard, une ancienne otage, Natalia, qui a pris le voile dans un monastère orthodoxe, revient à Moscou pour organiser une cérémonie commémorative. Son retour rouvre dans sa famille, auprès de sa fille, qui fut, elle aussi, otage, des blessures non cicatrisées.

    Ivan I. Tverdovsky fait partie de cette nouvelle vague de réalisateurs russes dont la puissance des oeuvres balaie tout sur leur chemin. Il appartient à la même famille que Zviaguintsev ("Leviathan", "Elena", "Faute d'amour"), Balagov ("Une grande fille", "Tesnota"), Bykov ("L'Idiot !", "Factory"), Loznitsa ("Une femme douce"), Khlebnikov ("Arythmie")… La liste est longue de ces films russes qui nous laissent hébétés, pantois. Ces œuvres ont en commun de filmer à l’os, sans concession, une société dure à l’homme, violente, égoïste et les fragiles îlots de résistance que lui opposent quelques individus esseulés et leurs moyens dérisoires : leur courage, leur intégrité, leur amour…

    Réalisé à vingt-six ans à peine, le premier long de Tverdovsky m'avait laissé une marque durable. "Classe à part" racontait la lente descente aux affaires d'une adolescente atteinte de myopathie placée dans un institut spécialisé, un sujet qui fait écho à la polémique zemmourienne du week-end. Tverdovsky a réalisé ensuite deux films en 2016 et 2018 qui ont fait l'objet d'une diffusion confidentielle et que je n'ai pas vus. Le voici de retour avec son quatrième long métrage aux frontières de la fiction et du documentaire.

    "Conférence" joue en effet sur ces deux tableaux. D'un côté, il nous raconte les faits, par la bouche des anciens otages, réunis l'espace d'une soirée dans la salle du théâtre où s'est déroulé le drame. De l'autre, à travers le personnage de Natalia, de sa sœur, de sa fille, de son mari désormais grabataire, il illustre les fractures familiales que le drame a ouvertes et qui ne se sont jamais refermées. Un troisième sujet est ébauché mais tourne court : une sorte de répétition générale du drame de 2002 revécu dix-sept ans plus tard par quelques uns de ses protagonistes face à une bureaucratie tatillonne qui veut les expulser du théâtre.

    Le résultat est moins réussi que je ne l'escomptais. La figure hiératique de la moniale photographiée sur l'affiche, les quelques extraits visibles dans la bande-annonce me laissaient espérer un film sec et poignant, du niveau de ceux que j'ai cités plus haut. Certes "Conference" contient quelques scènes impressionnantes. Notamment la dernière. Mais le film, trop long, aurait pu sans dommage être amputé d'un quart. Et, plus grave, le silence gardé sur la polémique qu'ont fait naître les moyens disproportionnés utilisés par les forces spéciales russes pour déloger les terroristes (en utilisant un gaz neurotoxique qui tua beaucoup d'otages) laisse un malaise.
    mem94mem
    mem94mem

    119 abonnés 577 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 janvier 2022
    Rien ne marche dans le film. Casting aléatoire, actrices et acteurs peu convaincants, ils sont obligés de décliner de vive voix le sentiment exprimés tellement c'est raté, reconstitution parodique qui ne marche pas, qui ne transmet rien et qui ennuie furieusement. En outre, l'absence de rappel de mise en contexte et de rappel historique, nuit considérablement à la crédibilité de ce témoignage. Le premier plan fixe interminable nous prévient : vous spectateur, vous allez souffrir et passer un mauvais moment.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    365 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 janvier 2022
    17 ans après la prise d’otages du théâtre Dubrovka, l'une des tragédies majeures du 21ème siècle dans l'histoire de la Russie, Natalia, revient à Moscou pour organiser une soirée commémorative pour les familles des victimes de l'attentat d'octobre 2002. Pourquoi s’est-elle retirée dans un monastère depuis si longtemps ? Pourquoi sa fille la rejette-t-elle ? Quel est le but de sa démarche ?

    C’est une réalisation du Russe Ivan I. Tverdovsky dont les trois précédents films avaient reçu des accueils positifs notamment son premier, Classe à part en 2015. Il en a écrit le scénario.



    Conférence va donc avoir comme contexte l’attentat du théâtre Dubrovka, ou plutôt une cérémonie commémorative pour les victimes. Pour ceux ne connaissant pas cet événement dramatique, il s’est déroulé à Moscou du 23 au 26 octobre 2002. Une quarantaine de terroristes tchétchènes avaient pris en otage 912 personnes durant un spectacle. Au matin du quatrième jour de la prise d’otages, les forces spéciales russes donnent l'assaut et tuent les terroristes. 128 otages périssent au cours de cet événement. Beaucoup de questionnements ont été faits autour du rôle du Kremlin dans ce massacre. Le gaz utilisé avant l’assaut était du kolokol-1. Celui-ci est responsable de 123 morts d’otages, les terroristes en ayant tué 5.

    C’est dans la mémoire de ce drame que va se dérouler le film. Natalia souhaite plus que tout pouvoir faire cet hommage afin que chacun puisse échanger. Le début est un peu pesant, à l’image du passage de l’aspirateur en introduction. Pour la personne ne se rappelant pas cette attaque, la mise en contexte va être compliquée. Il n’y a pas d’image d’archives pour se mettre dedans. Finalement, une fois qu’on rentre dans le dur, l’intérêt commence à monter en flèche.

    L’émotion a donc du mal à passer au début. Il est dur de comprendre la douleur des victimes quand on ne saisit pas ce qui est arrivé. Il faut le témoignage des survivants pour se rendre compte de l’horreur. Les premiers vont servir à réveiller l’attention puis, plus la parole se délie, plus l’émotion va nous envahir. On mesure chaque parole et la douleur qu’elles portent. Les faits relatés sont véridiques, mais le réalisateur a préféré faire appel à des acteurs pour garder une distance. En parallèle, l’histoire de Natalia va presque être anecdotique pendant une bonne partie du film, car on ne sait finalement pas grand-chose d’elle. Cependant, quand la vérité sur cette protagoniste principale de Conférence ressort, c’est un véritable choc émotionnel.



    Ivan I. Tverdovsky va montrer les différentes manières de surmonter ce genre d’événements. Certains, comme la fille de Natalia, vont avoir une rage en eux qui ne s’éteint jamais et d’autres, comme Natalia, ont un poids sur le cœur leur rongeant la vie. Il est important de voir qu’échanger l'expérience douloureuse est une thérapie nécessaire pour avancer. Celui qui ne parle pas emmagasine ses sentiments négatifs. Conférence veut aussi poser la question du devoir de mémoire. En effet, il y a comme une chape de plomb autour de cet événement. Le pays veut oublier et faire comme si cela n’avait jamais existé, mais ce n’est pas aussi simple.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    382 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 novembre 2021
    Ce film très émouvant et bien réalisé raconte l’organisation d’une commémoration de l’attentat terroriste tchéchène dans un théâtre de Moscou en 2002 qui avait fait 110 victimes. Au-delà de cela, le réalisateur relate le drame humain et familial que traverse l’organisatrice de cet évènement.
    Dans ce film, le réalisateur a parfaitement su imbriquer cet évènement commémoratif avec les problèmes personnels et familiaux de l’organisatrice de cette commémoration. Le film pose aussi la question de commémorer ou pas et défend le devoir de mémoire.

    Bernard CORIC
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 novembre 2021
    17 ans après la terrible tragédie, une religieuse se rend à Moscou à la soirée organisée en mémoire des victimes de l'assaut terroriste survenu entre le 23 et le 26 octobre 2002 au théâtre de la Doubrovka. Ivan I. Tverdovsky s'est attaché dans son cinéma à plusieurs cas d'individus en marge de la société (Classe à part, Zoologie, L'insensible). La conférence est d'une autre ampleur, la plus grande partie se déroulant lors d'une soirée où des survivants viennent témoigner du déroulement de la prise d'otages de 2002 à l'issue de laquelle périrent 170 personnes. Le lieu de commémoration est un théâtre avec des mannequins figurant les disparus ou les terroristes. Malgré des efforts pour varier la mise en scène, l'émotion n'est pas aussi dense que prévue. La reconstitution en paroles est interminable et lugubre, très théâtrale, ne réussissant pas à montrer véritablement le choc post-traumatique et la façon dont chacun des "témoins" a pu se reconstruire. Plus intéressant mais moins développé est le personnage de la religieuse qui vit depuis des années une forme de culpabilité, selon des circonstances dont la révélation ne vient que très tard. Le devoir de mémoire, oublié en Russie, pour des raisons politiques, est ici au cœur d'un film dont l'impact aurait été bien plus fort en resserrant le montage.
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