Une cinquantaine d'années après sa sortie, on considèrera que souvent le scénario tire un peu trop sur la corde, ou en d'autres terme en fait trop sur la malchance du personnage, à tel point que certaines scènes s'avèrent grotesques, mais l'ensemble reste divertissant et Pierre Richard est parfait pour ce rôle auquel le cinéma l'a souvent cantonné.
Le film débute par la rencontre d’Alfred (Pierre Richard), architecte malchanceux et d’Agathe (Anny DUPEREY), speakerine dépressive, lors de leur suicide mutuel par noyade dans un canal à Paris et se poursuit par une caricature des jeux télévisés type « Intervilles » (1ères diffusions à l’O.R.T.F. de 1962 à 1973) où Pierre Mondy et Anny Duperey évoquent Guy Lux (1919-2003) et Simone Garnier (1931- ). Malheureusement, le film a mal vieilli (1,3 million d’entrées à sa sortie), étant très en dessous du « Distrait », réalisé 2 ans auparavant. La mayonnaise ne prend pas et on ne rit pas ! Un film typique de l’humour des années 1970’ où régnaient Claude Zidi (avec Les Charlots) et Robert Lamoureux (avec la septième compagnie).
Ce film est un peu dans l'esprit des oeuvres de Pierre Étaix mais fort inégal. La première moitié est très riche en idée de gags et de mise en scène (vraiment très bien réalisé étonnement), par contre la seconde manque clairement de rythme et de qualité comique. Dommage, Pierre Richard aurait gagné a raccourcir la durée.
Pierre Richard est toujours marrant la il joue un mal chanceux, 1ère partie est la plus marrante avec ces malheurs...Là seconde partie qui se passe dans un jeu télévisé avec Pierre Mondy en présentateur véreux est assez longue et lente, même par moments lourde de clichés..Le film a vieillit..Donc juste pour les fans de Pierre Richard!!
Dans un rôle qui n'est pas sans rappeler celui de son premier film tourné l'année précédente, bien qu'Alfred soit ici plus maladroit que distrait, Pierre Richard multiplie les pitreries dans lesquelles on trouve tout autant de la poésie, de la candeur et une certaine puérilité. C'est l'ambivalence de la comédie que d'être aternativement imaginatif et maladroit dans la cocasserie. Le scénario fourmille d'idées et de gags mais c'est dans la mise en scène que Pierre Richard se montre le moins inspiré ou habile. Cette profusion d'effets comiques relève davantage du film à sketches que de la comédie élaborée. A l'instar du microcosme publicitaire croqué dans "Le distrait", le milieu de la télévision, et plus particulièrement celui des jeux télévisés, semble être un cadre anecdotique plus que l'objet d'une satire incisive qui aurait structuré plus efficacement le sujet. Quoiqu'il en soit, Pierre Richard et ses partenaires -parmi lesquels Pierre Mondy dans un rôle franchouillard et mesquin à la de Funès- sont souvent amusants et les deux parties du film (la rencontre avec son alter ego féminin Anny Duperey, puis l'improbalespoiler: jeu "Paris contre province" ) caractérisent un cinéma populaire et ludique.
C'est un des rares films français mémorables de ces années dont je me souvient. Pierre Richard apparaissait pour la première fois sur l'écran et tout le monde s'esclaffait. Formule qu'il a répété avec pus ou moins de succès les années suivantes. A la maison, on surnomma Pierre Richard pendant des années 'Alfred' en se marrant. C'et rare que le cinéma français d'aujourd hui nous apporte autant de joie.
Une comédie burlesque à ne pas rater. Pierre Richard s'en donne à coeur joie dans le rôle du malchanceux qui lui collera à la peau toute sa carrière. Si on enlève la trilogie des Françis Veber (La Chèvre, Les Compères, Les Fugitifs), La Moutarde me monte au nez ou Le Grand Blond, les Malheurs d'Alfred se place dans les meilleurs films de Pierrot Lunaire
Même si le scénario et l'histoire sont très pauvres et que le film vieillit mal, on passe un agréable moment devant ce film. Pierre Richard a dû bien y travailler pour être à la fois acteur et réalisateur. Quant à la musique, elle sauve beaucoup le film car elle est très belle et colle bien avec le film.
Une grande comédie quasi surréaliste servie par des acteurs de second plan (Mario David, Francis Lax, Robert Dalban, Marco Perrin...) qui pour certains deviendront des vedettes comme Pierre Mondy, Jean Carmet et l'émouvante Annie Duperrey. Sur un scénario du génial Topor accompagné d'Yves Robert. Pisse froid s'abstenir.