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titusdu59
71 abonnés
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3,0
Publiée le 12 juin 2010
Inspiré de la véridique histoire de la deuxième fille de Victor Hugo, "Adèle H", grâce à un scénario prenant, tient le spectateur de bout en bout. Mais le principal atout de ce film, c'est la mise en scène de Truffaut, extrêmement sobre et soignée. Toutefois, malgré ces qualités, ce film laisse amer: les interprétations des deux personnages principaux sont très moyennes, particulièrement celle d'Adjani, à la fois inégale et prétentieuse. Quel dommage!
Avec cette histoire d'obsession amoureuse, Truffaut revient aux sombres racines du romantisme, celui de l'absolutisme mortifère des passions. Le récit de cette tragédie inéluctable évite cependant le pathos et l'assèchement grâce à la présence lumineuse d'Isabelle Adjani, peut-être dans son meilleur rôle, qui donne une incandescence rare au personnage d'Adèle H. Truffaut est visiblement aimanté par son actrice et le film se perd merveilleusement dans cette fascination. On oublie alors ses quelques faiblesses (la voix off sentencieuse, le rythme un peu trop lâche...), pour se laisser subjuguer par ce diamant noir.
Un des meilleurs films de Truffaut en très grande partie grâce au talent d'Isabelle Adjanir emportée par la folie amoureuse d'Adele Hugo. Un film qui confirme le goût de Truffaut pour la littérature, la mélancolie et les sentiments amoureux tourmentés. Un film sur un unique amour et sur la folie qu'elle entraine chez une fille qui s'y réfugie pour échapper au deuil d'une soeur préférée et à un père qui par son immensité l'étouffe. Une femme qui rêve d'être aimé mais qui n'y parvient pas.
Ça mérite peut-être deux étoiles ("pas terrible"), mais je mets une demi-étoile pour ramener la note absurdement élevée de ce médiocre roman photo à un niveau raisonnable. Dans ses programmes télévisés, Télérama met triple T parce que Truffaut, le Nouvel Obs met un triple cœur parce que Truffaut et on pourrait allonger la liste. Si l’idée de la critique est de prescrire ce qu’il convient d’aimer pour faire partie du club très snob des cinéphiles de haut vol, très bien. Mais si l’idée de la critique est de renseigner le lecteur sur la qualité de ce qu’il va voir, c’est une autre paire de manche. L’Histoire d’Adèle H. est en réalité un honnête téléfilm qui déroule son histoire de manière très monolithique, très manichéenne, sans aucune surprise et sans permettre au spectateur la plus élémentaire empathie tant les personnages de carton pâte sont stéréotypés et comme vus de l’extérieur. On attend d’une œuvre d’art qu’elle mette un minimum en scène les ambiguïtés de la vie. Ici, il n’en est pas question. La vision simplette qui nous est assenée est que l’amour est 1) soit sublime 2) soit pathologique, et en l’occurrence, l’auteur développe l’option N°2 sans un pet de nuance. On dirait qu’il ne lui est jamais venu à l’esprit que l’amour pouvait être à la fois sublime et pathologique tout comme la lumière est à la fois onde et corpuscule. On dirait qu’il n’a jamais lu ni Racine, ni Benjamin Constant, ni Flaubert, ni aucun des grands textes de la littérature française. Si ce machin n’avait pas été signé Truffaut, il y a gros à parier que Télérama n’aurait même pas pensé à mettre un seul T ni le Nouvel Obs un seul cœur. Il se serait même sans doute retrouvé avec un as de pique.
« L'histoire d'Adèle H » est celle de la seconde fillle de Victor Hugo, traversant l'océan pour rejoindre un homme qu'elle aime et qu'elle indiffère. C'est l'histoire d'une obsession, d'une idée fixe qui conduit une jeune femme à la folie. Truffaut disait qu'après avoir fait des histoires d'amour à deux et à trois personnages, il souhaitait en faire une à un personnage. De fait, ici, tout tourne autour d'Adèle; après quelques secondes de film, apparaît son visage blanc (le visage porcelaine d'Adjani), dont l'on suivra les émois pendant une heure trente. Les personnages secondaires sont réduits au minimum, sans être bâclés (qu'on pense à la logeuse et au libraire). Les plans sont resserrés autour d'Adèle, l'usage du gros plan est très fréquent. Point ici de cadres larges ou de panoramiques qui feraient apparaître le brillant d'une reconstitution, comme c'est souvent le cas dans les films historiques. Rien ne compte que le devenir d'Adèle, aussi Truffaut s'est-il efforcé de réduire au minimum les éléments contextuels, non indispensables à la narration, en accord avec son credo selon lequel un des risques du cinéma, et surtout du cinéma en couleur est le trop plein d'informations. « L'histoire d'Adèle H » est ainsi un film stylisé, ayant pour objet une femme qui elle-même ritualise sa vie: passages à la banque, passages à la librairie, petit autel voué à l'homme qu'elle aime (comme plus tard dans « La Chambre verte ») et surtout, écriture (on possède six mille pages du « Journal » d'Adèle). Irradié par la présence invisible du vieil Hugo, le film manifeste à nouveau l'amour de son auteur pour les lettres. La progression narrative repose donc sur la répétition; comme l'écrivait Truffaut: « Au lieu que l'émotion naisse de la surprise je voudrais qu'elle se dégage de la répétition ». Au fil des variations dans la répétition, se dessine le destin tragique d'Adèle. Isabelle Adjani a vingt ans, elle est magnifique, et trouve ici un des plus beaux rôles de sa carrière.
La descente d' une pauvre âme passionnée vers son trait le plus noir, la folie plus que l' amour! Une jeune femme aux tendances érotomane qui fera de l' amour son maître, interprétée par une Adjani au sommet de son art et de sa beauté!! Pathétique.
C'est certes un bon film, mais le déroulement de l'histoire est un peu trop monotone à mon goût. Isabelle Adjani dans le rôle de la fille de Victor Hugo tient vraiment bien sa place.
Film dont tout le monde connait l'histoire : Adèle Hugo, fille de l'écrivain et homme politique pousuit un jeune officier anglais dont elle est tombée amoureuse jusqu'en Acadie. Sa passion la rendra folle. J'ai jamais été un fan de Truffaut et ça se confirme. C'est très mal filmé, la photo n'est pas belle, les décors minimalistes au possible, minables. La reconstitution, pas mieux. Quant aux acteurs, comme souvent chez Truffaut, ils déclament, c'est emphasé, surtout la 1ère partie du film. Quand même moins grave qu'écouter JP Léaud en Antoine Doisnel. Bref il reste l'intérêt historique et le pathétique de l'histoire.
L'histoire d'Adèle, amoureuse éplorée, qui idolâtre un homme qui ne l'aime pas, rêve sa vie, traumatisée par la mort de sa sœur, n'intéresse pas beaucoup. Adjani joue la folie magistralement.
J'ai aimé, ce n'est pas non plus un film incroyable, ça a permit de me pencher sur cette histoire méconnue, que j'ai du coup aimé explorer de mon côté...