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Attigus R. Rosh
202 abonnés
2 519 critiques
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4,0
Publiée le 4 avril 2021
La Femme d'à côté est un bon film de la part de François Truffaud, toujours impeccable dans sa réalisation. Le film est aidée par deux très bons acteurs (Gérard Depardieu et Fanny Ardant). L'histoire est assez riche, pour voir qu'elle reprend la thématique très classiques des relations adultérines entre deux couples. Mais cela n'empêche pas l'intrigue d'être bien écrites et d'offrir une évolution des personnages et un dénouement très convaincant. Ce n'est peut-être pas le plus connu des longs-métrages de la filmographie de François Truffaud (Les Quatre-Cents Coups, Le Dernier Métro ou La Nuit Américaine ont sans doute plus de notoriété), mais ça reste un vrai classique à regarder du cinéaste.
Des cadrages impeccables, une narration originale pour un amour passionnel et destructeur d’autant plus compliqué que la femme est un monstre d’égoïsme. Une grande absente : l’émotion.
Film de bonne facture avec un truc qui m'a marqué. La façon de parlé de Fanny Ardant est insupportable, j'exagère par ce que ça m'a marqué. Il y a un style dans ses manières très bourgeoises. Après je trouve ça très vieillit à l'heure d’aujourd’hui. Du reste c'est sympa comme tout. C'est quand même un peu long. Et je suis certains que l'on aurait pue raccourcir un peu plus en supprimant les répétitions qui j'imagine amène des relations plus riches mais qui n'ont rien de bouleversante. Gérard Depardieu est ici simple sans trop de relief. Mais c'est au service de l'histoire et du film Et en cela l'histoire est sympa.
Ce drame romantique de Truffaut reste encore un classique du cinéma de la Nouvelle Vague. Fanny Ardant et Gérard Depardieu jouent des amants d'un amour toxique et dévastateur, qui leur coûtera tout. D'un côté Depardieu parfois violent et d'un autre Ardant malheureuse. La réalisation de Truffaut reste académique mais excellente, aidée par une BO somptueuse. Le film est marqué par quelques moments légers mais sont comblés par des scènes fortes comme la scène des téléphones en simultané ou la dispute au terrain de tennis qui prouve encore une fois le talent des acteurs et du réalisateur qui suit de manière neutre un amour violent. En parallèle de cet amour, les amants mènent leur vie conjugale peu passionnante, l'un va être une deuxième fois père avec une femme qu'il n'aime pas et qui parfois l'insupporte et l'autre reste avec un homme qui ne lui correspond pas, ces relations complexes et à la fois quotidiennes définissent finalement l'amour par Truffaut. Mais la femme d'à côté reste quand même un drame à part entière puisque cet amour impossible est fondé comme une tragédie, on se doute de la fin et pourtant on est attiré par la difficulté des personnages d'être eux même envers leurs proches. On note aussi le personnage de la directrice des terrains de tennis qui est la preuve même que ce type de relation fini mal, ce qui n'empêche pas les protagonistes de chuter dans cette liaison venimeuse. Ce film du maître de la Nouvelle Vague reste donc culte et fait toujours plaisir à voir malgré quelques simplicités.
Très bon film sur une histoire d'amour impossible entre un homme et une femme qui sont marié respectivement et qui se sont connu il y a des années de celà. C'est un film simple que se soit dans sa naration ou dans la technique. Peu de plan originale. L'interprétation est bonne comme a leur habitude pour depardieu et fanny ardant.
4 708 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 20 février 2021
Le jeu des acteurs Gérard Depardieu et Fanny Ardant semble médiocre. Le scénario et les lignes que les personnages de l'histoire disent sont parfois trop poétiques ce qui crée une performance d'acteurs artificielles et médiocres. L'histoire elle-même aurait pu être plus intéressante. La Femme d'à côté n'a rien fait pour moi. C'est une romance générique avec des personnages fades qui ne font que passer. La fin n'a pas été méritée et le film m'a juste ennuyé...
Pour beaucoup, la carrière de Gérard Depardieu s’arrête au mitan des années 1990 juste avant qu’il ne se mette à tourner plus vite que son ombre dans près de 100 films en 25 ans sans compter les téléfilms, séries et même documentaires culinaires. En de rares occasions, il paraît concerné par les rôles qu’il semble accepter sans vraiment se soucier de ce qu’ils véhiculeront comme contenu. Inutile de tenter de chercher une raison à ce choix à travers les très rares interviews désabusées que donne encore celui qui fut le plus grand acteur du cinéma français pendant près de vingt ans. En 1983, il est au sommet de sa forme quand il collabore une deuxième fois avec François Truffaut pour « La femme d’à côté », drame déchirant que l’on peut accoler pour sa noirceur à « La peau douce » (1964) au sein de la filmographie de celui qui fut l’un des pères de la Nouvelle Vague. Le scénario que Truffaut écrit comme toujours avec Suzanne Schiffman nous parle de l’amour toxique, celui qui consume parfois jusqu’à la mort ceux qui sont un jour tombés dans ses rêts. Deux êtres vivent une passion violente qui ne laisse aucune place au compromis, chacun cherchant chez l’autre quelque chose qui lui est inaccessible. La rupture brutale est souvent le terme de cet amour sans issue faute de pouvoir subir aucune évolution ou entrevoir une quelconque remise en question. Mais parfois l’un des deux au caractère névrotique envahissant ne parvient pas à renoncer et alors le drame peut être en vue. C’est du besoin de se faire mal face à celui qui a réussi à en réchapper dont Mathilde (Fanny Ardant) est atteinte qui vient des années plus tard s’installer près de Bernard (Gérard Depardieu) qui a patiemment construit une autre vie. Le feu couve sous les braises et la machine infernale se remet en route pour finir par s’emballer. Avec le style qui est le sien, curieux mélange d’intimité profonde du récit et de froideur de la mise en scène , Truffaut expose un compte à rebours inéluctable commencé dès que Mathilde a posé ses valises dans la petite maison qu’elle a loué avec son mari (Henri Garcin) dans cette vallée endormie de l’Isère . Le spectateur assiste, fasciné et impuissant comme tous les protagonistes, à la triste fin de cet amour qui n’aurait jamais dû se réveiller comme le chantait Jacques Brel dans « Ne me quitte pas ». Gérard Depardieu et Fanny Ardant sont bien évidemment pour beaucoup dans la réussite de ce drame déchirant qui sera l’avant-dernier du grand réalisateur qu’était François Truffaut, malheureusement un peu oublié aujourd’hui.
La femme d'à côté est un des meilleurs films de François Truffault. L'histoire rondement menée ainsi que la mise en scène très âpre et élégante maintient le spectateur dans un état de tension permanente. Cette tension va de pair avec l'acmé de la passion amoureuse. Car la thématique du film porte sur la passion que se porte deux êtres. Une folie amoureuse très bien rendue et portée par les jeux des acteurs de toute beauté. Depardieu, dans sa meilleure période, joue avec une étonnante mesure et donne à son personnage une étonnante fragilité qui passe de la totale impuissance à gérer ses affects jusqu'à l'explosion. Fanny Ardant campe une femme mystérieuse, une vraie femme fatale sortie des grands films noirs américains. Curieux aussi que le feuilleton qui l'a fit connaître s'appelât Les femmes de la côte, presque éponyme du film de Truffault. Henri Garcin est à son aise, faussement passif, de même que la trop tôt disparue Michèle Baumgartner, belle et aimante. Quant à Véronique Silver, son personnage est d'une grande force, fil rouge d'humanité observatrice. Un rôle qu'elle retrouvera dans Les Passagers (Jean-Claude Guiguet, 1998). Si le récit est construit d'une façon remarquable, la mise en scène n'est pas en reste. La gestion des plans est remarquable et la caméra sait au mieux capter la tension émotionnelle. Le film regorge de passages anodins, de nature accidentelles, qui vont accroître la tension (un incendie, un accident, des portes qui claquent, des vêtements qui se décrochent, des chats...) Saluons aussi la musique du film qui allie beauté romanesque et suspens. Georges Delerue a effectué un grand travail et le cinéaste son plus grand film romanesque.
En 1981, François Truffaut réalise une comédie dramatique dans laquelle on passe progressivement de l’ordinaire à la folie. L’ordinaire avec un couple installé qui découvre ses nouveaux voisins. La folie avec cette relation amoureuse ancienne qui ressurgit. Les deux acteurs principaux sont excellents. D’une part, Fanny Ardant en femme envoutante et fragile, mais surtout Gérard Depardieu dans un rôle moins tourbillonnant que d’habitude mais tout aussi imposant. Le thème de la passion à l’extrême a rarement été aussi bien filmé. Bref, une œuvre majeure.
Bernard mène une vie tranquille, dans une maison de campagne avec sa petite famille. Jusqu'à l'arrivée d'un nouveau voisin, dont la femme n'est autre qu'une ex de Bernard, avec qui il a eu une liaison tumultueuse des années auparavant. La réunion des deux anciens amants sera compliquée... Il est un peu difficile de rentrer dans "La Femme d'à côté", le film se centrant surtout sur la passion adultérine dans des couples bourgeois et pépères. Sans compter que Gérard Depardieu a tendance à exagérer lorsqu'il joue le mari posé qui cache un homme qui ne demande en fait qu'à exploser. De plus, François Truffaut a cherché à placer son intrigue dans une sorte d'environnement irréel, où les protagonistes semblent osciller entre leurs maisons proprettes, ou un terrain de tennis qui semble au milieu de nulle part, avec en fond des emplois originaux (contrôleur aérien pour l'un, moniteur de gros bateau pour l'autre !). Un choix intéressant et original, mais qui n'aide pas à nous faire adhérer à cette histoire, au pitch par ailleurs tiré par les cheveux (le côté improbable de la situation ne sera jamais expliqué). Néanmoins, "La Femme d'à côté" reste un beau film, avec une mise en scène subtile qui bouscule quelques conventions (l'introduction notamment). Et Fanny Ardant est excellente dans le rôle titre, une femme qui pense simplement recréer des liens et va déchaîner un tourbillon de passion.
Ce film, réalisé par François Truffaut et sorti en 1981, est une nouvelle bonne surprise ! Je profite bien évidemment de la mise à disposition de la plupart des films du réalisateur sur Netflix pour compléter les films que je n'avais pas encore vu et je dois dire que jusqu'à maintenant, je suis toujours agréablement surpris. C'est donc ici l'histoire de deux anciens amants qui se retrouvent voisin de manière fortuite. Bien évidemment, l'histoire ne s'arrête pas à ça mais va bien plus loin dans le côté psychologique des personnages. Sans en être spécialement passionnant pour autant, le film souffrant à mon goût de trop de scènes assez longues, le film arrive tout de même à captiver son spectateur du début à la fin car nous voulons avoir le fin mot de l'histoire, tout simplement. Ce n'est pas un thriller qui nous scotche à notre siège mais il arrive à développer une ambiance assez énigmatique pour nous absorber. L'ambiance est effectivement assez étrange, il règne tout le long du film un climat presque oppressant qui pèse sur les personnages autant que sur le spectateur. La fin est quant à elle assez surprenante car la trame n'est pas vraiment prévisible mais laisse vraiment place à la surprise et au suspense. Nous retrouvons comme dans beaucoup de films de Truffaut, les thèmes de l'amour compris et incompris, le désir et bien-sûr celui de l'érotisme plus ou moins appuyé en fonction des films. En ce qui concerne les acteurs, nous avons Fanny Ardant, alors révélée par ce film, Gérard Depardieu, Véronique Silver etc. qui jouent très bien. "La Femme d'à côté" n'est donc pas le meilleur du réalisateur mais reste en tout cas très bon !
Un très bon film. Pièce du patrimoine français. Point d'effets spéciaux ou autres artifices inutiles. L'essentiel est là pour nous scotcher : l'histoire, construite en toute cohérence sur le tissus qui lies les hommes entre eux, et les situations qui en découlent. Le talent du metteur en scène et des acteurs. Une belle œuvre.
Filmer la passion de manière dépassionnée et presque cérébrale, c'est risquer d'éteindre toute émotion pour le spectateur, mais c'est également prouver l'aspect inexplicable de ce sentiment puissant, destructeur. Si une brèche personnelle se fait jour dans la tragédie, alors le ressenti de ce couple devient perceptible, douloureusement. Une expérience à tenter, ne serait-ce que pour le fabuleux duo Depardieu/Ardant, si bien nommée...(au a près^^)
L'amour, François Truffaut n'a cessé de le filmer mais "La femme d'à côté" en dévoile une part de violence inédite dans l'oeuvre du cinéaste. Pourtant, cet amour fou par lequel étaient liés Bernard et Mathilde (Fanny Ardant et Gérard Depardieu au sommet de leur art) avait été temporairement brisé par la séparation des amants, et ce pendant des années avant que le hasard – le destin – ne finisse par les rapprocher. Sauf qu'ils sont désormais tous les deux mariés, une condition qui semble peser dans l'esprit de Mathilde alors que Bernard laisse exploser son tourment intérieur dans une scène brutale, premier virage amorcé vers une issue fatale. Truffaut ne joue pas sur un quelconque suspense – la fin est donnée dès l'ouverture – mais s'emploie alors à rendre compte d'une douleur insoutenable dont les deux personnages ne ressentent jamais la même intensité au même moment. Car quand Bernard comprend qu'il ne pourra jamais partir avec Mathilde, c'est elle qui tombe en dépression et qui s'identifie de plus en plus à l'histoire de la narratrice, Madame Odile Jouve. Cette dernière avait fait une tentative de suicide quand elle comprit qu'elle n'avait aucune chance de revoir l'homme qu'elle aimait et qui l'avait quittée : ce geste désespéré est à la hauteur de la force de la passion vécue, équivalence dont Mathilde va prendre la mesure. Que ce soit par des phrases lapidaires et explicites, de longues justifications ou au contraire des gestes et des réactions symboliques, "La femme d'à côté" est toujours d'une grande justesse dans sa mise en scène de cette histoire d'amour fou, synthétisée dans la réplique magnifique qui clôt le film : "ni avec toi ni sans toi".