Je suis peut-être passée à côté mais pour moi trop de paroles dans un sujet pas intéressant. La mise en scène peut-être originale pour l'époque (spoiler: narratrice s'exprime face caméra pour introduire les personnages ) mais le reste trop lent ! 2,5/5
Un film terriblement ennuyeux, une image digne d'une série B, un jeu d'acteur parfaitement superficiel et une absence totale de scénario, le génie m'a échappé...
Pour beaucoup, la carrière de Gérard Depardieu s’arrête au mitan des années 1990 juste avant qu’il ne se mette à tourner plus vite que son ombre dans près de 100 films en 25 ans sans compter les téléfilms, séries et même documentaires culinaires. En de rares occasions, il paraît concerné par les rôles qu’il semble accepter sans vraiment se soucier de ce qu’ils véhiculeront comme contenu. Inutile de tenter de chercher une raison à ce choix à travers les très rares interviews désabusées que donne encore celui qui fut le plus grand acteur du cinéma français pendant près de vingt ans. En 1983, il est au sommet de sa forme quand il collabore une deuxième fois avec François Truffaut pour « La femme d’à côté », drame déchirant que l’on peut accoler pour sa noirceur à « La peau douce » (1964) au sein de la filmographie de celui qui fut l’un des pères de la Nouvelle Vague. Le scénario que Truffaut écrit comme toujours avec Suzanne Schiffman nous parle de l’amour toxique, celui qui consume parfois jusqu’à la mort ceux qui sont un jour tombés dans ses rêts. Deux êtres vivent une passion violente qui ne laisse aucune place au compromis, chacun cherchant chez l’autre quelque chose qui lui est inaccessible. La rupture brutale est souvent le terme de cet amour sans issue faute de pouvoir subir aucune évolution ou entrevoir une quelconque remise en question. Mais parfois l’un des deux au caractère névrotique envahissant ne parvient pas à renoncer et alors le drame peut être en vue. C’est du besoin de se faire mal face à celui qui a réussi à en réchapper dont Mathilde (Fanny Ardant) est atteinte qui vient des années plus tard s’installer près de Bernard (Gérard Depardieu) qui a patiemment construit une autre vie. Le feu couve sous les braises et la machine infernale se remet en route pour finir par s’emballer. Avec le style qui est le sien, curieux mélange d’intimité profonde du récit et de froideur de la mise en scène , Truffaut expose un compte à rebours inéluctable commencé dès que Mathilde a posé ses valises dans la petite maison qu’elle a loué avec son mari (Henri Garcin) dans cette vallée endormie de l’Isère . Le spectateur assiste, fasciné et impuissant comme tous les protagonistes, à la triste fin de cet amour qui n’aurait jamais dû se réveiller comme le chantait Jacques Brel dans « Ne me quitte pas ». Gérard Depardieu et Fanny Ardant sont bien évidemment pour beaucoup dans la réussite de ce drame déchirant qui sera l’avant-dernier du grand réalisateur qu’était François Truffaut, malheureusement un peu oublié aujourd’hui.
Un petit hameau de campagne, un jeune couple avec enfant dont le mari est joué par Gérard Depardieu voie emménager dans la maison « juste à côté » un couple sans enfant dont la femme est jouée par Fanny Ardant. Ces deux-là était amant 8 ans plus tôt, par le fait du hasard ils se retrouvent nez à nez ; c’est le cas de le dire lorsque les fenêtres donnent sur celles de son voisin. Ils se sont aimés, adorés, détestés, séparés dans la douleur (on le comprendra plus tard) ; aujourd’hui posés dans leurs vies respectives, les retrouvailles ne vont-elles pas provoquées les mêmes effets. La description d’une passion dévorante par François Truffaut est juste et on apprécie toute cette première partie dans laquelle on comprend l’impact d’un grand amour dont on a du mal de se défaire. Mais qu’en faire par la suite ? Et c’est là que le film s’affadit, le scénario ne parvient pas à nous emmener dans un rebond narratif que l’on attend avec impatience. L’histoire parallèle avec la narratrice en devient quasiment plus interessante que l’intrigue principale ; regard caméra, voix off, on est dans du Truffaut pur jus. Et je ne suis pas un grand fan de toute sa filmo ; donc je reste sur la réserve. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Motivé depuis déjà longtemps par l’envie de tourner cette histoire d’amour passionnelle entre deux anciens amants, François Truffaut a trouvé dans Gérard Depardieu et Fanny Ardant (alors une jeune actrice issue de la télé que le réalisateur venait d’épouser) le couple idéal pour donner vie à ses personnages tourmentés. Au cœur des jolis décors filmés dans la campagne grenobloise, l’évolution des relations qu’entretiennent ses deux voisins dans le dos de leur époux respectifs vire avec finesse vers cette folie autodestructrice qui donne leur force à de telles tragédies romantiques. Le recul que nous apporte la narration passant par le récit fait par Madame Jouve (un magnifique second rôle offert à Veronique Silver) assure une justesse et une absence de jugement moral à vue de ce drame humain mis en scène avec soin.
Ce film, réalisé par François Truffaut et sorti en 1981, est une nouvelle bonne surprise ! Je profite bien évidemment de la mise à disposition de la plupart des films du réalisateur sur Netflix pour compléter les films que je n'avais pas encore vu et je dois dire que jusqu'à maintenant, je suis toujours agréablement surpris. C'est donc ici l'histoire de deux anciens amants qui se retrouvent voisin de manière fortuite. Bien évidemment, l'histoire ne s'arrête pas à ça mais va bien plus loin dans le côté psychologique des personnages. Sans en être spécialement passionnant pour autant, le film souffrant à mon goût de trop de scènes assez longues, le film arrive tout de même à captiver son spectateur du début à la fin car nous voulons avoir le fin mot de l'histoire, tout simplement. Ce n'est pas un thriller qui nous scotche à notre siège mais il arrive à développer une ambiance assez énigmatique pour nous absorber. L'ambiance est effectivement assez étrange, il règne tout le long du film un climat presque oppressant qui pèse sur les personnages autant que sur le spectateur. La fin est quant à elle assez surprenante car la trame n'est pas vraiment prévisible mais laisse vraiment place à la surprise et au suspense. Nous retrouvons comme dans beaucoup de films de Truffaut, les thèmes de l'amour compris et incompris, le désir et bien-sûr celui de l'érotisme plus ou moins appuyé en fonction des films. En ce qui concerne les acteurs, nous avons Fanny Ardant, alors révélée par ce film, Gérard Depardieu, Véronique Silver etc. qui jouent très bien. "La Femme d'à côté" n'est donc pas le meilleur du réalisateur mais reste en tout cas très bon !
Sur le papier une histoire de roman-photo où Mathilde mariée à Philippe retrouve Bernard qu'elle a toujours dans la peau. Truffaut a inventé cette histoire pour mettre en valeur Fanny Ardant, qu'il filme passionnément, dans un premier grand rôle qui lui donne beaucoup de matière. Qu'on aime ou non l'actrice, on ne peut dénier son talent à prendre le personnage à bras le corps, on ne voit qu'elle, on la respire, on est au coeur de ses souffrances, de sa déchéance, et au bout du compte, de sa folie. Son amour inconditionnel est aussi destructeur que celui d'Isabelle Adjani dans Adèle H, une femme si amoureuse, qu'elle en devient effrayante, à faire fuir l'objet de son amour. Truffaut avait une maitrise scientifique du rythme, ses films démarrent, s'envolent et atterrissent sans qu'on n'ait vu passer le temps. Il filme les histoires d'amour comme des films d'action, en des plans séquences dynamiques (à la Raoul Walsh) qui doivent servir d'exemple aux jeunes générations de cinéastes. Georges Delerue fait du Herrmann en restant lui-même, dans un final très Hitchcockien.
Deux grands acteurs réunis dans un film de Truffaut, ça vaut le détour même si j'ai beaucoup de mal avec Fanny Ardant, parce qu'elle surjoue à mort. Gérard Depardieu est comme toujours irréprochable.
Chef d'oeuvre de François Truffaut, La femme d'à côté est un cri d'amour aux femmes et au cinéma diaboliquement mis en scène. En effet, Truffaut fait de ce qui pourrait n'être qu'un simple triangle amoureux (ou plutôt quadrilatère) un tableau des passions humaines où l'amour et la mort se mêlent - de là à ranger La femme d'à côté aux côtés de Vertigo il n'y a qu'un pas, que je franchis avec joie ! Pour illustrer ces passions, rien de tel qu'un Depardieu déchaîné ou les yeux de braise de Fanny Ardant. Sublime.
L’histoire tragique de Tristan et Iseult raconte que deux arbres surgissent de leur tombe et s’entrelacent de façon indestructible. S’ils venaient à être coupés, ils jailliraient plus vivants encore… Mais personne a imaginé de suite ? Si, François Truffaut qui ose filmer l’amour destructeur, un thème qui lui est cher.
Basé sur un hasard quasi improbable, deux vieux amants qui se retrouvent voisins du jour au lendemain, La Femme d’à côté met en scène la passion, qui bien des années plus tard se ravive d’elle-même. Si leur philtre d’amour a déjà été englouti dans leur sombre passé, il vit toujours dans leurs veines.
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En 1981, François Truffaut réalise une comédie dramatique dans laquelle on passe progressivement de l’ordinaire à la folie. L’ordinaire avec un couple installé qui découvre ses nouveaux voisins. La folie avec cette relation amoureuse ancienne qui ressurgit. Les deux acteurs principaux sont excellents. D’une part, Fanny Ardant en femme envoutante et fragile, mais surtout Gérard Depardieu dans un rôle moins tourbillonnant que d’habitude mais tout aussi imposant. Le thème de la passion à l’extrême a rarement été aussi bien filmé. Bref, une œuvre majeure.
Sublime film de francois truffaut ! Sur la passion à l' etat pur...avec un couple de cinema parfait, Fanny Ardant dans son premier vrai role creve l 'écran et nous emporte dans sa passion destructrice...face à elle un touchant Gérard Depardieu. La morale du film " Ni avec toi, ni sans toi..." A voir et revoir !
Un film déchirant sur la violence des sentiments amoureux et sur la déchéance et la douleur dans lesquelles ils peuvent amener des amants. Cependant le jeu des acteurs est parfois trop maniéré, les effets musicaux trop appuyés.