Derniers Avis : As bestas - Page 8

Curieux film que ce As Bestas qu'on n'avait pas vu venir. Soyons clairs dès le départ, c'est l'un des très bons films de 2022 à voir absolument.

Marina Foïs et Denis Ménochet sont brillants et prouvent à quel point le cinéma français a de la chance de les avoir, même si ils jouent dans un film espagnol en espagnol !

Rodrigo Sorogoyen avait marqué les esprits avec El Reino, film sur un politicien corrompu lâché par ses pairs et embarqué dans un cercle destructeur sans fin. C'est un nouveau coup de maitre que ce "As bestas" qui traite d'un sujet rare, le racisme des autochtones d'une campagne reculée, pétrie d'identitarisme, envers des "étrangers".

Le réalisateur utilise son histoire pour en fait tourner deux films en un.

Le premier s'intéresse à ce couple confronté à la violence verbale de voisins qui souhaitent qu'ils partent et les harcèlent au quotidien dans une spirale dont on ne connait pas ni la fin ni la forme qu'elle prendra. Face à cet état de fait qu'ils subissent les deux français venus refaire leur seconde partie de vie restent forts, unis entre eux et ne veulent pas abandonner leur rêve, celui de devenir agriculteurs ainsi que les économies d'une vie qu'ils y ont investi. Ce premier film a des accents de thriller et l'angoisse est portée à son comble dans plusieurs scènes choc vraiment marquantes. L'aspect homme fort et brut de Denis Ménochet est alors essentiel face à cette adversité injuste qu'on ne comprend pas.

Et puis le réalisateur fait s'exprimer cette fratrie d'espagnols joués par https://www.lecinedublanclapin.com/post/as-bestas

Une belle claque cinématographique que ce thriller rural espagnol. Souvent déçue par les films multi-recompensés et/ou comptant moultes critiques dithyrambiques car trop d’attentes de mon côté et car je les trouve parfois surcôtés. Mais là , j’ai été littéralement happée. La réal donne à ce film un air de western sur fond de lutte des classes entre bobo-ecolos et prolétaires galiciens. C’est hard, la tension est palpable à chaque instant et on sort de là groggy. Le jeu des acteurs est impeccable, en tête Denis Menochet et Marina Foïs.

Sorogoyen pose sa caméra... et cela lui va très bien ! Dès l'ouverture du film, le très grand Luis Zahera s'impose à tout son auditoire et annonce ainsi ce qui va suivre. La tension est présente à chaque un instant du film, dans ses dialogues, ses regards et ses silences. On peut distinguer deux parties dans le film et la deuxième peut être moins impactante. Il reste que le film dans son ensemble est une grande réussite.

Une très belle surprise. Le cinéma français est encore capable de belles choses quand il s'éloigne de ses habituelles histoires de psychodrames familiaux dans la bourgeoisie. On a là un thriller en Galicie, une tension froide qui s'installe dès le début. De grands acteurs. Et une leçon de vie. J'en suis sorti en me disant que ce serait presque une revisite moderne de Jean de Florette

Ce que j'ai aimé : tout simplement l'histoire, le contexte, atemporel finalement. Je pense à mes parents, soixantehuitards qui se sont installés dans la France profonde pour elever des chevres. Les voisins ne les ont pas accueillis à bras ouverts, loin s'en faut, les fusils de chasse à portée de main.
Les sachants contre les ignorants. Les fantasmes du retour à la terre contre la réalité des paysans du cru. Les natifs contre les citadins.
L'ambiance est pesante et une fin heureuse n'est pas permise, on en sûr.
De beaux moments, d'échanges naturels, justes et sincères (scène de la mère et sa fille dans la cuisine par exemple).
Ce que j'aime moins : la bande son m'a particulièrement agacée, à trop vouloir créer le suspens elle devient trop présente pas assez fine. Le choix de scènes courtes qui se succèdent sans rien à voir avec la precedente ni la suivante, ou si peu (avec le fondu au noir) ne me plaît pas non plus outre mesure. Personnellement je trouve que ça ne permet pas de fluidité. De fait, surtout le début, apparait haché. Les idées se succèdent presque comme si on avait peur de couper ou de ne pas exploiter l'entièreté des images tournées (cf, Antoine qui se baigner cul nu, 30 sec .... et ?).
Mais au final, on est quand bel et bien bluffé par la justesse du propos.

Les lobbys savent très bien où ils mettent les pieds lorsqu'il s'agit d'implanter des projets d'une telle envergure. C'est comme une guerre, les morts ne comptent pas.

Film réalisé au couteau avec comme à son habitude un Denis Menochet magistral, on en dira pas tant que Foïs. Malheureusement les thèmes abordés sont peu originaux et jonglent avec un aspect thriller très lambda qui prend le dessus au profit de deux frères tarés et du sort réservé au personnage principal terriblement frustrant voire peu crédible. S'ensuit une dernière partie longue et ennuyeuse qui enfonce le clou et nous laisse sur notre faim.

Je ne suis d'ordinaire pas un fana des films qui se suffisent à eux-mêmes et ne laissent aucune trace après qu'on les a découverts, mais faut bien avouer que celui-ci est d'une efficacité assez redoutable.
Une histoire à la croisée des chemins entre Enquête exclusive et Faites entrer l'accusé, où des voisins se foutent sur la gueule, une "escalade de la violence dans un petit village de Galice", comme le dirait si bien Bernard de la Villardière. Faut rien espérer de plus du film, mais celui-ci, et ça me plaît, a l'humilité de ne pas se prétendre être autre chose qu'un thriller efficace (et putain, il l'est !).
As Bestas a ainsi l'aspect d'un bon éclair au chocolat chopé dans une boulangerie sûre : on sait quel goût ça va avoir, mais on n'est jamais déçu. Et c'est sûrement dans le paradoxe de cette sécurité qu'il offre au spectateur, qui en a pour son argent, mêlée à l'inconfort dans lequel plonge malgré tout le tortueux récit, qu'on trouve notre bonheur dans As Bestas. Un agréable cauchemar éveillé, disons.

Dans l’ensemble, c’est un excellent huis clos rural, hyper crédible, avec une atmosphère lente et oppressante. Tous les acteurs jouent impeccablement bien. J’ai bien aimé la première partie du film jusqu’au tournant inattendu qui survient, à mon sens, beaucoup trop tôt. En effet, j’ai moins apprécié la seconde partie du film en raison de sa longueur, parce qu’elle se concentre davantage sur la relation mère-fille que sur la découverte des évènements qui ont mené au drame (que l’on connaît déjà dès la première heure du film), comme si le réalisateur avait cherché à étirer le film à son maximum afin qu’il dure 2 heures 17.. Sinon, c’est un film de grande qualité que je recommande vivement !

Ça fessait longtemps que je ne voyais pas un aussi bon film. Ne faites pas attention aux critiques avec 0 étoiles qui disent que c'est long. As Bestas est un film qui fait réfléchir, toutes les scènes ont été minutieusement pensées pour nous transmettre un message puissant. Des plans magnifiques, des acteurs talentueux et une narration (basée sur une histoire réelle) incroyable. C'est tout simplement une œuvre d'art.
Merci

Foncé.
Y avait longtemps que je n'avais pas découvert une pépite pareille.

Le film vous transporte dans un astucieux mélange d'angoisse et de tension.
Un véritable choc entre deux mondes où tout oppose. La difficulté de se comprendre n'a jamais été aussi forte, malgré l'espagnol quasi impeccable de Menochet. Une opposition culturelle, mépris de classe, xénophobie et l'égoïsme fait tomber le film dans une spirale infernale de la violence. Une parfaite opposition avec la tranquillité du village et le calme des montagnes. Le film vous fera retenir votre souffle durant toutes la séance et vous fera poser des questions sur l'Homme.... est-il une Bête ?

" As Bestas", "les bêtes" en portugais et "comme des bêtes" en espagnol. Si la scène d'ouverture se caractérise par une puissance visuelle impressionnante, elle préfigure, annonciatrice, le drame en forme de tragédie moderne à venir.
Le réalisateur signe ici un film d'une force brute jusqu’au-boutiste, en situant l'action dans un petit village abandonné, en ruines, encore peuplé par quelques familles rurales pauvres et frustrées.
Alors quand débarque un couple de français ( le couple Marina Foïs/ Denis Ménochet, tous deux impeccables) plutôt lettré, aisé, écologiste avec la volonté de cultiver le biologique et de refuser de signer pour la construction d''éoliennes qui aurait été source d'argent pour les villageois, la haine se focalise sur eux. La tension sourde devient violence et on a l'impression que l'étau va se resserrer jusqu'à l'étranglement. Un excellent métrage à ne pas manquer.

Chef d'œuvre au titre explicite !
Dès la scène d'ouverture, nous sommes confrontés à une bestialité autant perturbante que fascinante : le genre de scène insoutenable à regarder mais qui nous scotche pourtant à notre fauteuil, tant elle est fascinante.
L'intrigue nous amène loin des villes, dans un village reculé d'Espagne où les hommes vivent du travail de leurs mains et où la Nature omniprésente est représentée dans ce qu'elle a de plus beau, de plus épuré et de plus impitoyable.
La première partie du film est un thriller implacable entre deux hommes qui s'affrontent parce qu'ils ne se comprennent pas. La tension et la violence montent progressivement, jusqu'au point de non retour. C'est magistralement interprété par Denis Menochet et Luis Zahera.
La deuxième partie, plus clémente pour nos nerfs, révèle le personnage féminin, Olga, incarnée par Marina Foïs. Envers et contre tous, elle se bat pour établir la vérité, sans désir de vengeance. Cette quête de justice, par amour pour son mari, est sublime et pourrait être résumée par le verset suivant :
"Amour et vérité se rencontrent,
Justice et Paix s'embrassent
La vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice"

Mon Instagram : @benevaaucine

Un magnifique thriller avec en toile de fond une lutte de classes et des cultures merveilleusement orchestrées. Je recommande ++++

Thriller haletant ! j'ai vraiment adoré ce film et je suis vraiment rentré dans cette histoire qui ne nous lache plus. jeu d'acteurs crédible et juste, Denis Menochet grandiose