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Aubert T.
118 abonnés
133 critiques
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4,0
Publiée le 24 juillet 2022
Il n'y a rien à redire à ce film : mise en scène admirable, jeu des acteurs au cordeau (Foïs est épatante, Menochet étonnant), scénario haletant qui sait faire la balance entre les ploucs, certains demeurés et cupides, d'autres chaleureux et ouverts. Ce film est irréprochable.
Le film est exceptionnel (mise en scène, scénario, dialogues...) jusqu'à "l'irréparable" comme l'indique le pitch (et pour ne pas divulgâcher), ensuite la psychologie des personnages de ce thriller se trouble de façon incompréhensible. C'est dommage.
Vraiment nul, à la fois très ennuyant et à vous rendre dépressif. Très très lent, des dialogues sans intérêt, et surtout on a juste droit à un personnage discriminé qui se plaint passivement du sort que lui réservent les autres habitants du village. On a espoir qu'enfin il se révolte, mais non, il enrage, il filme mais ne fait rien, spoiler: la scène de la voiture dans la nuit étant à cet égard le summum de la passivité .
Film noir dans lequel je me suis plongée sans relâche ! Marina Fois et Denis Menochet sont fantastiques dans leur rôle respectif j'ai été scotchée par cette intrigue sombre réalisée avec brio . Les 2h20, la VO qui me faisaient un peu " peur" n'ont aucunement gâché ma séance. Très bon film à ne pas laisser passer .
J'avais vu les très bons El Reino et Que Dios No Perdone. As Bestas est au même niveau pour ce qui concerne de la tension qui habite le film. La lenteur, voulue, alimente le caractère rustique du film. Et chaque acteur et actrice réalise une prestation au cordeau, éclaire à sa façon une lecture et une compréhension différente de l'histoire. Du grand art.
Un thriller poisseux, âpre, ou la tension est permanente, générant un malaise permanent, même lors de scènes élégiaques. Il y a tous les thèmes dans ce film : l'amour, la haine, le ressentiment, la jalousie, l'humiliation. L'ambiance sonore et visuelle est à l'unisson : lumineuse et sombre à la fois. Mention spéciale aux acteurs, complètement habités par leur rôle. Scène extraordinaire entre la mère et la fille, tournée en un seul plan, elle doit bien faire 6 minutes !
Un film à voir absolument ! Premièrement ce film a une âme ! Une odeur ! Loin d'une odeur de paillette c'est l'odeur des âmes de nos campagnes qui émerge ! Et que dire des dialogues j'ai rarement vu des dialogues si bien écrit et une salle de cinéma remplie aussi silencieuse lors de dialogue haletants durant parfois quasiment 10 minutes. Un film qui nous pousse à nous interroger sur la ruralite parfois trop oublier au profit des banlieues mais aussi sur notre rapport à l'autre !
Seul bémol je trouve la deuxième partie du film après L'événement marquant un peu moins riche en moment épic
Ad Bestas est une réussite, un drame psychologique plus qu'un thriller à mon sens, où l'angoisse va crescendo, d'abord suggérée pas de petits détails, avant d'envahir réellement toute l'histoire. Les acteurs sont tous impressionnants, et la mise en scène, à travers notamment ses plans-séquence, remarquable. Il s'agit d'un huis clos en pleine nature, qui aurait peut-être simplement pu, en conservant la même durée (2h15 quand même), bénéficier d'un dénouement plus détaillé. spoiler: (car si le spectateur avait bien compris que la caméra enfouie jouerait un rôle-clé, on aimerait savoir comment sont arrêtés les deux frères et s'ils avouent ou pas. En ce sens, l'énigme policière n'est pas pleinement résolue mais ce n'est à l'évidence pas le propos principal du scénario)
Un film prenant, d'une belle intensité. C'est remarquablement interprété. Le propos prête à une réflexion des plus intelligente et complexe sur les questions de l'immigration, de l'appartenance à un territoire.
Antoine et Olga, un couple de français installé depuis quelques temps dans un petit village de Galice (Espagne) et y possédant une ferme, font face à hostilité croissante de leurs voisins suite à leur opposition à l'installation d'éoliennes dans la région.
Entre le drame intimiste et le thriller rural, le réalisateur Rodrigo Sorogoyen (Que Dios Nos Perdone, El Reino) nous dresse le face-à-face, dans une arène montagnarde et métaphorique, d'un couple et d'une fratrie qui ne s'écoutent pas, ne se comprennent pas.
Dans un village abandonné par beaucoup, les uns croient en l'avenir en entreprenant de reconstruire les nombreuses maisons en ruines, alors que les autres savent déjà que tout est perdu et que leur seule issue pour sortir de cette misère dans laquelle ils vivent depuis trop longtemps est l'installation de ces éoliennes.
Une profonde divergence d'opinions où aucun des camps ne veut céder face à l'autre, et une montée des tensions qui va inexorablement mener au pire.
Présenté au dernier Festival de Cannes, ce «As Bestas» est une histoire d'obstination et d'incommunication, une histoire de valeurs et de quête.
Une œuvre pesante et tragique, mais évitant le piège du misérabilisme, qui traite de la perception de l'autre et de jusqu'où celui-ci est prêt à aller pour défendre sa position et prendre le dessus. Ou comment espoir et désespoir étaient condamnés à ne jamais s'entendre. 7,5/10.
Denis Ménochet allié à un réalisateur si doué donne un film dont on se souviendra longtemps. Mention spéciale à Marina Foïs qui avec les années améliore de plus en plus son jeu d'actrice.
Un film qui fait penser à certains réalisateurs turcs ( Bilge Ceylan, entre autre) par une atmosphère très prégnante et une mise en scène lente et orchestrée...La musique est un des grands acteurs du film, puissante volcanique, possessive, elle donne le "la" aux scènes , (qui sont souvent des règlements de compte), et invite le spectateur à un partage d'émotions souvent profondes.... Il faut saluer la performance et la direction d'acteurs ( Le français ( Denis Menochet et les voisins diaboliques ( Luis Zahera accompagné de Diego Anido)) ...Performance aussi de la photographie dans des tons volontairement sombres, qui ajoutent à la violence ( elle existe autant moralement que physiquement) du conflit...Un film bilingue qu'il faut voir en V.O je pense pour mieux gouter l'opposition des voisins...triste voisinage, qui donne à réfléchir avant de s'installer dans un pays, si l'envie vous en prend.... Hommage aussi à Marina Fois, qui occupe la fin du film, et qui montre beaucoup de caractère dans l'adversité....Car c'est un film d'adversité, de résilience et de deuil......Notons aussi le rôle de Marie Colomb, la fille du couple qui propose quelques bons dialogues avec sa mère.....On peut qualifier par son tempérament le film "d'espagnol" 'certains dialogues peuvent choquer, et l'atmosphère est indéniablement "sauvage", C'est un réalisateur que j'ai pu apprécié dans deux de ses précédents films (El reino, et Madre, dans d'autres registres) Un réalisateur qui gagne ici quelques lettres de noblesse....Du beau cinéma en définitive, que je conseille chaleureusement, même si les émotions peuvent être difficiles....