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    As bestas
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    456 critiques spectateurs

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    Sysy D.
    Sysy D.

    8 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2022
    As bestas signifie EN GALICIEN et non en espagnol ou castillan les bêtes.

    Olga et Antoine, couple de français sont venus s'installer en Galice où ils vivent de la culture de légumes selon le rythme des saisons et de la terre, sans engrais ni autres outils de l'agriculture intensive et retape des maisons laissées à l'abandon dans l'espoir de faire revenir des gens pour repeupler cette Galice désertée. Une société norvégienne a proposé aux habitants de leur village d'installer des éoliennes, installation qui donnera lieu à une compensation financière. Antoine s'oppose à ce contrat en refusant de le signer et en réussissant à convaincre 3 autres habitants du village. 3 contre, 6 pour. Statu quo, les éoliennes se font attendre. Sauf que la position affirme d'El Francès, Antoine, a attisé et fait ressortir la colère et la haine des 6 pour notamment des frères Xan et Loren. Une guerre de voisinage s'enclenche.

    Comme dans la lignée de ses films précédents (notamment El reino et Que Dios nos perdone) R. Sorogoyen nous plonge dans une atmosphère de thriller avec une pression et un suspens qui monte lentement mais sûrement. Par ailleurs, en fixant son histoire en Galice, cette région souvent qualifiée la plus pauvre d'Espagne et la plus reculée (lire les œuvres de R. de Castro, grande figure littéraire galicienne), avec ses villages, ses habitants installés depuis des lustres et sa désertification, ses paysages de petites montagnes, sa langue et culture (comme les Basques ou les Catalans, la Galice est une culture à part entière, tellement à part entière que jusqu'au milieu du XIXème siècle existait au sein du royaume d'Espagne une royauté de Galice), il livre une ambiance inquiétante, poisseuse, difficile. Du coup, la discorde sérieuse de voisinage, base du scénario, est vraiment bien revisitée, remaniée. Il y a une recherche de réalisme, de détails, de subtilité dans la réalisation, les décors, l'histoire. Le fait de tourner en grande partie en galicien (langue parlée notamment entre les 2 frères) apporte un réel souci d'ancrage dans la région.

    Mais, mais personnellement connaissant très bien la Galice du côté espagnol (d'ailleurs j'ai reconnu pas mal d'endroits filmés dans le film) et du côté portugais (la frontière luso-espagnol d'où est originaire ma famille) il y a des trucs, des choses qui m'ont gêné voire déplu.

    Les maisons et les décors correspondent bien à la réalité de la région. Mais la Galice a pas mal bénéficié des subventions européennes et beaucoup de Galicien.nes ont pu moderniser leurs villages et par la même leurs habitats. Le café où les protagonistes se rendent est franchement exagéré dans son aménagement et décor. Ensuite, l'histoire des éoliennes a été effectivement source de débats et de discussions dans cette région. Et ce n'est pas fini. Cependant, le film ne montre pas suffisamment ces discussions, les pour et les contre. On peut déplorer l'installation de ces engins mais il faut mettre plus que les compensations financières distribuées aux habitants sur la table. Il y aussi tout l'aspect d'approvisionnement en électricité dans la région, source de continuité de modernisation. On a l'impression que Xan et Loren veulent ses éoliennes que pour l'argent pour améliorer leurs conditions.

    L'interprétation : perso' je n'aime pas M. Foïs, je la trouve arrogante, manquant d'humilité et très bobo. Elle tourne en rond dans son jeu. Et inintéressante à mes yeux. Mais là pour le coup, sa personnalité insupportable et sa suffisance ont bien servi son personnage de citadine qui joue aux Marie-Antoinette modernes. Impeccable dans le rôle. D. Menochet est bien mais la transmission de sa soi-disante affection de la région n'est pas bien jouée. spoiler: Et d'ailleurs lors de la confrontation avec Xan au sujet des éoliennes, du village et de la région, il est très, très en-dessous de l'acteur espagnol qui lui répond que lui il vit là depuis 52 ans, sa mère 73 et que Antoine est arrivé du jour au lendemain.

    L'interprétation tient surtout aux acteurs espagnols, dont beaucoup s'expriment dans un galicien nickel.

    Dans l'ensemble c'est un bon film. D'aucuns regrettent une seconde partie plus mollassonne, moins oppressante. Peut-être personnellement mais je trouve qu'il y a un équilibre entre les deux. Thriller à voir.
    Jean-Marc P.
    Jean-Marc P.

    32 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 juillet 2022
    Un thriller psychologique tendu tout du long, une mise en scène sèche et une interprétation habitée classent cette oeuvre dans la catégorie des grands films marquants. Le racisme auquel est confronté la famille française renvoie à l'insécurité culturelle de locaux dont une scène fait entendre le point de vue.
    marietheking
    marietheking

    9 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 juillet 2022
    Thriller lent qui prend son temps pour faire monter une pression dont il est difficile de revenir, même quand la lumière est revenue dans la salle. On est sans cesse tiraillé car le film nous fait comprendre tous les points de vue en même temps, ce qui rend la tension encore plus impossible à résoudre. L'enchaînement fatal est irrémédiable, on ne voit pas ce qui pourrait l'arrêter. Magistral.
    Steadyllic
    Steadyllic

    20 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juillet 2022
    Un film déroutant, subtil, angoissant, d'un talent d'écriture et de réalisation habituel à Sorogoyen, mais sans aucun manichéisme. Cette réflexion sur la xénophobie (qu'on pourrait réduire à tort au "on est chez nous" de nos fachos cocardiers) évite les clichés. Les deux méchants sont magistralement interprétés par Luis Zahera et Diego Anido et l'on comprend presque leur frustration rustre devant un néo rural écolo magistralement interprété par le magistral Denis Ménochet qui se hisse au rang de Depardieu. Sa femme Marina Foïs est aussi fascinante, surtout dans la seconde partie après une ellipse subtilement insérée au scénario.
    Il s'agit là d'un très grand cinéma qui entretient un suspense rural étonnant, avec un rapport charnel avec la nature, ses paysages, ses animaux. La menace et l'angoisse sourde d'une hostilité qui va grandissant se distillent par petites touches parfois dans de longs plans séquences hypnotiques. Dans la seconde partie, Marina Foïs se déchire avec sa fille, et tout est vrai, authentique, poignant.
    Ma seule réserve concerne la photo que je trouve parfois trop enterrée dans la pénombre. J'adore les clairs obscurs, mais là, j'aurais voulu mieux apprécier le jeu de Ménochet sur son visage, tant il est éblouissant. Ce comédien que je viens aussi d'apprécier dans un tout autre registre dans Peter Von Kant où il survole le ridicule avec génie est vraiment une révélation.
    Certains trouveront le film un peu long, moi pas du tout. Marina Foïs porte à bout de bras la seconde partie, farouchement et avec un talent tout dans la retenue. Vraiment du bon cinéma qui nous change des comédies françaises indigestes qui envahissent nos écrans.
    CinÉmotion
    CinÉmotion

    179 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juillet 2022
    Film qui prend le temps de poser l'intrigue et ses personnages, avec une montée en crescendo dramatique jusqu'au climax et bascule de point de vue avec changement de personnage principal. Rodrigo Sorogoyen confirme son talent pour filmer, et mettre en avant avec force des duos d'acteurs/actrices. J'avais adoré Madre en ce sens.
    Denis Menochet et Marina Foïs sont vraiment excellent dans leurs rôles, avec une vraie profondeur de jeu, très intense. Il y a en plus un immense travail d'apprentissage de la langue espagnole, ce qui n'est jamais simple à jouer avec justesse quand on n'est pas bilingue. Là où leur performance est encore plus incroyable, c'est par la longueur des plans et des dialogues filmés souvent en plan séquence sur un seul cadre, les obligeant à tenir le ton et les intentions durant plusieurs longues minutes. Plusieurs scènes restent en tête à ce niveau spoiler: (la scène du bar avec le trio Antoine, Xan, Lorenzo et celle avec Olga et sa fille dans la cuisine, entre autres)
    , et sont d'ailleurs des scènes clés du film.
    j'ai adoré la façon dont est développé l'intrigue autour du couple, mettant dans un premier temps en avant Antoine, pour finir en changeant le point de vue avec ellipse sur le personnage de sa femme Olga.
    Le rythme est lent mais très bien mené par l'histoire qui m'a personnellement accaparé sans difficulté sans jamais me lâcher jusqu'au bout.
    J'espère vraiment que Marina Foïs sera récompensé un jour pour son travail. Elle sait choisir intelligemment ses rôles et les travaille avec grande minutie, et apparait de plus en plus magistrale dedans. Quand on vient de la comédie, c'est très difficile d'en sortir, et elle a réussit à le faire avec brio ! Elle mérite vraiment une récompense, qui viendra c'est sûr !!
    Film très bon, au climat anxiogène sur fond de cause écologique. A voir sans hésiter !
    Corbett
    Corbett

    31 abonnés 109 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 juillet 2022
    Un immense film, Rodrigo Sorogoyen au sommet et pourtant il était déjà allé très haut avec que dios nos perdone et El Reino.
    A mi chemin entre Délivrance et Chien de Paille, un thrilleur au suspens haletant qui ne vous lâche pas dès la 1ère minute.
    Julie
    Julie

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 juillet 2022
    Film exceptionnel d'une ambiance oppressante à commencer par la scène initiale de corps à corps du cheval harcelé par trois hommes qui se termine par un étouffement...
    Denis Menochet et Marina Foïs remarquables dans leurs interprétations respectives suivant ensemble un idéal et réagissant différemment au harcèlement de deux hyènes que sont les frères voisins.
    Un film à voir absolument et qui mérite d'être primé !
    Ip Man S
    Ip Man S

    7 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 juillet 2022
    Pas mal. On est tenu en haleine mais le film reste trop long à partir d'un moment et surtout je reste sur ma faim.
    Ufuk K
    Ufuk K

    518 abonnés 1 474 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juillet 2022
    "As bestas" présenté cette année au festival de Cannes (hors compétition), plébiscité par la critique est un thriller dramatique qui sort des sentiers battus En effet le réalisateur espagnol Rodrigo Sorogoyen réinvente le genre du thriller pour nous proposer un scénario original et envoutant , l'histoire décryptant la descente aux enfers d'un couple français aux prises avec les habitants d'un petit village de Galicie dans une tension qui monte crescendo et une histoire féministe aussi avec les supers prestations de Denis Ménochet et Marina Fois.
    Quentin
    Quentin

    4 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 juillet 2022
    Un film désagréable sur l’orgueil des hommes, les conflits ruraux, la dureté des intérêts divergents et les rêves brisés.

    Un drame psychologique parfois frappé de mollesses mais puissamment ancré dans la réalité.
    John Difool
    John Difool

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juillet 2022
    Excellent film! Une grande, très grande Marina Fois! La tension est palpable durant la première heure! La dernière heure un peu plus longuette, à l image de la vie de cette femme, dans l attente… Je crois que je me souviendrai pour un moment de ces scènes dans la cuisine, de ce conflit entre mère et fille, ce retour la brebis dans les bras ou la mère fait preuve de tellement de caractère, et cette discussion entre les deux mères « à la fin, il ne restera que nous », dans un monde où les hommes se battent comme des bêtes, pour leur terre, leur argent, leur identité et leurs rêves, il ne restera que les femmes!
    sam_eclate
    sam_eclate

    6 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 août 2022
    Mouais, désolé d'assombrir ce tableau idyllique mais je ne comprends pas l'engouement. On arrive jamais à avoir de réelle empathie envers ce couple qu'on a du mal à comprendre : pourquoi ils s'infligent cette vie au milieu de ces gens ? On ne voit jamais la joie qui ferait que ça vaille le coup, leur maison est un taudis .... Les paysages qu'on devine superbes ne sont jamais mis en valeur, tout est sombre et désespéré.
    Chris58640
    Chris58640

    211 abonnés 757 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 juillet 2022
    Rodrigo Sorogoyen confirme, avec « As Bestas », son statut de réalisateur surdoué du cinéma espagnol. Après « El Reino » et surtout « Que Dios nos Perdonne », il nous offre aujourd'hui avec « As Bestas » un drame rural, aux faux airs de western, qui nous maintient sous pression non stop pendant 2h20. On ne va pas tourner autour du pot, ce film est une grande réussite à tous les points de vue. Dans sa forme déjà, Sorogoyen filme ce drame au plus près, avec une musique efficace mais discrète qui a le bon goût de complètement s’effacer pendant les scènes de tensions extrême. Des scènes irrespirables, souvent silencieuses, à couper au couteau, où la violence est souvent sous-jacente, larvée, et qui vous clouent dans votre fauteuil, il y en a plusieurs et ce, dés le tout début du film. Au moment où l’intrigue commence, la haine est déjà bien enkystée chez les deux frères, les paroles sont lourdes, les silences aussi, les gestes peuvent déraper à tout moment. Et tout cela ne fera qu’aller crescendo, spoiler: jusqu’à une scène de violence bestiale très difficile à supporter.
    Cette façon de filmer les paysages, la dureté de la vie paysanne, le dénuement de ce village oublié par la modernité, les corps qui souffrent, tout cela concourent à l’ambiance de violence permanente qui imbibe le film, exactement comme un western, en fait. Le film est magnifiquement dialogué : certaines scènes de dialogue entre Antoine et Xan ou entre Olga et sa fille, très longues (et importantes), sont d’une intensité qui rajoute encore à la violence. En fait, dans son film, la violence est partout, il y a la vraie, mais aussi la violence verbale, la violence des sentiments, la violence psychologique. La scène d’ouverture avec les chevaux n’est pas anecdotique, elle donne le ton, spoiler: et surtout elle sonnera comme un air de « déjà vu » juste au moment où le film prends un virage.
    Sur 2h20 ; il y a 1h50 de fuite en avant jusqu’à un point d’orgue qu’on a vu venir de tellement loin, et les 40 dernières minutes sont d’une autre ordre, spoiler: après un saut de puce dans le temps
    . Magnifiquement filmé, superbement monté, le travail de Sorogoyen est impeccable. Et que dire de son casting, Denis Ménochet et Marina Foïs d’un côté et Luis Zahera et Diego Anido de l’autre, ils sont 4 à impressionner la pellicule comme rarement, spécialement les deux acteurs espagnols que je ne connaissais pas mais qui sont monstrueux, dans tous les sens du terme. Denis Ménochet est égal à lui-même, c'est-à-dire impérial. Mais dans la dernière partie du film, Marina Fois est juste bouleversante. Pour le dire simplement, je ne l’avais jamais vu aussi impressionnante au cinéma, à la TV ou nulle part ailleurs que pendant les 40 dernières minutes de « As Bestas », elle m’a scotché, comme les 3 autres comédiens exceptionnels que j’ai cités. Le scénario, qui prend la forme d’une sorte de spirale infernale faite de vexations, de coups tordus, de menaces, de représailles, d’intimidations qui mènent inexorablement vers le drame. spoiler: Pas besoin d’en dire trop, on sait très vite que le sang va couler, juste on se demande qui va tuer qui, comme si c’était inévitable.
    Ce que le scénario montre bien, c’est que la colère née du refus de la signature (pour l’installation des éoliennes) n’est que le prétexte à l’expression du racisme et de la lutte des classes. Antoine et Olga cochent toutes les cases, ils ont des économies, ils sont instruits, ils font du bio, ils sont étrangers. Sans les éoliennes et l’argent qui va avec, le conflit aurait quand même éclaté et la violence aurait quand même eu le dernier mot, il y a trop d’antagonismes. Le couple français semble s’y prendre comme il faut pour s’intégrer mais ce qu’ils SONT écrase tout ce qu’ils pourraient faire, ou dire, ou concéder, ou accepter. Il y a une sorte de déterministe funeste dans « As Bestas », qui semble dire que lorsque les Hommes sont trop différents, ils redeviennent des animaux, et ce n’est pas le magnifique titre du film qui dira le contraire. « As Bestas » est un grand film sur un sujet terriblement banal, qui nous plonge dans la violence et la bestialité ordinaire, qui la dépeint crument pour mieux la dénoncer. La toute fin est très réussie, en plus du reste, avec une dernière image spoiler: et un petit sourire esquissé qui en dit long. La dernière image sera donc celle d’un sourire, celui d’une femme, celui de la justice et de la raison, au milieu de cet océan de brutalité.
    Namasde
    Namasde

    15 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 juillet 2022
    Un film bluffant tant par l'excellence de sa réalisation que de son jeu d'acteurs ...ce drame paysan situé en Espagne nous touche dans de nombreuses problématiques relationnelles et sociétaires...
    Rob C.
    Rob C.

    2 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 juillet 2022
    Le duo Marina Foïs / Denis Menochet est très puissant. On est saisi après la sincérité de ce couple qui est soudé à la vie à la mort. Marina Fois a rarement été aussi crédible , un peu comme dans Irréprochable où elle était parfaite.
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