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    As bestas
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    Goéland
    Goéland

    27 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 juillet 2022
    Un couple de français, dans la cinquantaine, est installé dans un petit village des montagnes de Galicie. Ils font de la culture bio, rénovent des maisons délabrées et refusent d’autoriser l’installation d’éoliennes sur leur propriété. Ce refus cristallise des tensions avec leurs voisins, deux frère célibataires et leur mère, issus du village et pauvres. Leur opposition ne va cesser de croître…
    Sur cette ligne dramatique très forte, Sorogoyen va subtilement greffer d’autres thématiques : l’arrogance et l’aigreur produits par la différence de niveau culturel ; l’immersion du nouveau venu, de ses idées et de ses projets dans un milieu figé et hostile ; au sein même de la famille française (parents-enfants), la méconnaissance et l’incompréhension des vies respectives.
    Ce film profond qui interroge et surprend est mis en scène avec une force et une fluidité magnifiques : les hommes, les animaux en particulier les chevaux, les paysages sont regardés avec une justesse et une beauté tout en sensibilité parfois implacable.
    Les acteurs sont au diapason : Marina Fois, en mère courage, n’a jamais été aussi convaincante ; Luis Zahera, en paysan retors, hâbleur, manipulateur est sidérant ; Denis Menochet, en bougon massif reste dans sa zone de confort.
    Rodrigo Sorogoyen a déjà réalisé d’excellents films. Celui-ci, par son ampleur et la subtilité de son approche, est encore meilleur.
    sameplayerparis
    sameplayerparis

    34 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juillet 2022
    Un film original, un scénario au bon suspens, des personnages marquants et souvent inquiétants, du bon cinéma. Seul bémol : une telle longueur s'impose t'elle vraiment ?
    Auguste Odier
    Auguste Odier

    1 critique Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 juillet 2022
    C’est long… Malgré un duo d’acteurs qui marchent très bien à l’écran avec Marina Foïs et Dénis Ménochet excellents dans leurs rôles, le film n’avance pas et la tension que le réalisateur essaie de mettre en place a du mal à s’installer. Le film est couru d’avance et à partir du moment où « l’irréparable » se produit, on ne comprend pas pourquoi le film continue. Toute la tension qui avait été installée disparaît et on est laissé avec une (longue) heure d’histoire sans intérêt. Le personnage de la fille est plat et la scène de dispute entre Marina Foïs et Marie Colomb est insoutenable. Marie Colomb passe totalement à côté de son rôle et tout dans cette scène sonne faux.
    Vous avez sûrement bien mieux à faire que de passer deux longues heures devant ce thriller d’une lenteur insurmontable.
    Arnaud KaDo
    Arnaud KaDo

    64 abonnés 250 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juillet 2022
    film tres bien avec une tension reelle , une montée en puissance interessante

    la premiere partie est (1h) est tres longue et on s'ennuie clairement

    a partir d'une heure l'histoire devient interessante et on arrive à rentrer dedans, les acteurs jouent tres bien

    film tres bon original et un scenario plutot bon oui

    à voir mais dommage que ça soit inegal mais sur le principe oui il faut le voir
    P ow HFT
    P ow HFT

    1 abonné 134 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juillet 2022
    Un couple d' agriculteurs bio s' installe en Espagne( dont on sait que le bio n' est pas la principale qualité) la tension monte au fur et à mesure sur une BO lancinante, les acteurs sont impressionnants tant les "français" que les "espagnols" . Pour en arriver au fait que si on lâche pas on y arrive mais à quel prix...
    Stéphane R
    Stéphane R

    24 abonnés 348 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juillet 2022
    Dans les contributeurs financiers du film je n'ai pas vu la région de Galicie.
    ...et on comprend pourquoi ?
    Ce film fait penser à Delivrance dans sa confrontation au local ancestral non confronté au métissage et peu ouvert à l'étranger, à l'intrus. L'hostilité est permanente, l'issue n'offre que peu d'espoir.
    Presque un hymne à rebours pour la civilisation.
    cela demeure un feel bad movie ! Plus dans la mouvante Antidisturbios que Madre, même s'il partage avec ce dernier le métissage franco espagnol, dans l'autre sens cette fois (des français en Espagne et non une espagnole en France)
    Michel Michel
    Michel Michel

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 juillet 2022
    encore une fois Denis Ménochet est d'une justesse dans son rôle, Marina Foïs également ainsi que les acteurs espagnols. un film obscure et stressant avec de très belles scènes de vie... A VOIR ABSOLUMENT
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 février 2023
    Un thriller réaliste, fondé sur une opposition entre des néoruraux expatriés, instruits, légèrement condescendants, et certains "locaux" miséreux, rustres, xénophobes... On n'échappe pas aux clichés, mais le scénario est assez bien écrit pour apporter ici et là des nuances bienvenues. Cette opposition, au-delà de sa résonance contemporaine, sociétale, trouve des racines plus profondes et intemporelles, dans l'opposition nature/culture. En termes de lignée cinématographique, sur ce sujet, on songe inévitablement à Délivrance, aux Chiens de paille... Mais tout en cultivant une tension permanente, une violence latente, As bestas est cependant moins explosif. Plus lent et répétitif aussi, un peu long même, jusqu'à une ellipse qui vient relancer la narration. La mise en scène de Sorogoyen est comme toujours soignée et efficace (superbe introduction au ralenti) ; l'interprétation est convaincante (avec une mention pour Marina Foïs qui trouve là probablement son meilleur rôle à ce jour). Le scénario a ses petites failles (logiques ou explicatives – les enjeux du projet éolien auraient gagné à être plus clairement présentés), ses moments forts (un dialogue intense entre mère et fille, vers la fin) et une conclusion intéressante, qui enterre la bêtise et la violence masculines au profit d'un renouveau féminin. Quant à la musique, elle n'est pas toujours utilisée subtilement, annonçant artificiellement les pics dramatiques. Au demeurant, malgré ses faiblesses, le film capte par son atmosphère et ses "gueules" de cinéma.
    Virginie P
    Virginie P

    48 abonnés 173 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 juillet 2022
    WAOUH 👏👏, quel film !
    Un thriller façon "western" moderne où la tension/le stress montent crescendo et en puissance.
    La Galice est magnifique et la représentation dure des paysans espagnols est absolument phénoménale.
    Quant à l'interprétation de Denis Ménochet et Marina Fois, quoi dire ? Si ce n'est que j'ai rarement vu des comédiens interpréter leur rôle en les habitant avec une telle intensité
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    358 abonnés 1 793 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2022
    C’est une réalisation de Rodrigo Sorogoyen. L’espagnol est spécialiste dans le drame et le thriller avec notamment El Reino lui ayant rapporté deux Goyas du meilleur scénario et meilleur réalisateur. Il a écrit le scénario avec Isabel Peña qui collabore régulièrement avec lui.
    L'Espagne est généralement un pays d'accueil chaleureux pour les touristes. Il existe cependant des endroits plus reculés où les montagnards n'acceptent pas les Français venant s'installer sur leur terre. L'intrigue se déroule en effet dans un village en déclin comme il en existe beaucoup en Espagne, où les habitants se méfient des étrangers. Ça va être dans ce climat que Marina Foïs et Denis Ménochet vont vivre une relation très difficile avec leur voisinage.
    Avec une première scène choque montrant des aloitadores, As bestas va très vite nous prendre en haleine. En revanche, cette introduction risque de révolter les amis des chevaux. Durant tout le film, l'atmosphère va être tendue. On voit la relation dégradée entre les Français et leurs voisins Espagnols. À n'importe quel moment le feu peut s'allumer. On regrette toutefois que ce thriller soit trop long. Le rythme est très lent. Il aurait pu être raccourci de 20 minutes pour un résultat plus pêchu. Il y a seulement une poignée de scènes vraiment marquantes.
    C'est aussi en partie dû au mari qui est trop timoré. En réalité, il y a un manque de cohérence dans l'écriture de son personnage. D'un côté Antoine, va être très lâche et donc s'écraser devant toutes les situations sensibles, mais de l'autre, il va les provoquer. C’est plutôt étrange, car un homme dépourvu de courage ne va pas rentrer volontairement dans le danger pour ensuite le fuir. La scène de la station de naissance en est le symbole. Pour autant, Denis Ménochet se débrouille très bien dans son jeu. Avec le peu qu'on lui donne, il arrive à faire quelque chose de respectable. Les personnages des frères Anta sont beaucoup plus intéressants. La haine qu’ils portent au couple les rend antipathiques. Pour autant, nous comprenons leur rancœur au vu de leur situation précaire et la difficulté de vivre dans ce village. Il faut saluer le jeu de Luis Zahera et Diego Anido.
    La seconde partie va être plus focalisée sur la femme. Sa débrouillardise et son courage vont être mis en avant. Olga ne lâche rien. Elle est obstinée dans sa quête. Marina Foïs va faire un travail remarquable. Cette actrice est exceptionnelle et sublime son personnage. Dommage que les passages avec la fille soient insupportables. En effet Marie Colomb, malgré la bonne impression laissée dans Les Magnétiques, passe à côté de son rôle.
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 595 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juillet 2022
    Le titre, qui renvoie à l’animalité que l’on peut trouver chez les humains, est en Galicien, langue régionale entendue lors des premières scènes du film ; il indique la volonté du réalisateur d’enraciner l’action dans une terre. Le prologue renvoie plus tard, très fugacement, au traumatisme subi par Lauren, mais est surtout annonciateur d’une scène décisive. Ceci posé, on a ensuite affaire à un grand film de suspense, à dimensions sociale et familiale. Tout part d’un conflit de voisinage dans un village perdu de la montagne Galicienne, une ambiance dont le réalisateur imprègne rapidement son film. Le conflit est à la fois un conflit d’intérêts et un conflit culturel, de nationalité, de niveau d’instruction, de conception de la vie. Il sera suivi d’un autre conflit, familial celui-là. Et les conflits tournent aux drames, lorsque les hommes, comme tous les personnages ici, font preuve d’obstination. La plus grande force du film est peut-être dans ses dialogues, qui donnent lieu à quelques scènes d’une très grande intensité, comme celle, la plus forte, faisant penser à Tarantino, entre Antoine et Xan (un long plan fixe, avec Lauren au second plan) ou celle entre Olga et Marie (un long plan séquence éprouvant). En montrant un monde, des hommes et en racontant une histoire au fond assez simple, Rodrigo Sorogoyen a réalisé un film haletant et marquant (qui manque peut-être d’une conclusion à son niveau) ; on n'est pas près d’oublier les personnages terrifiants (et paradoxalement compréhensibles) des deux frères (incarnés par deux acteurs épatants) ….
    Françoise ENJOLRAS
    Françoise ENJOLRAS

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 juillet 2022
    film sans âge, mais qui, extrêmement sobrement retrace comment "l'étranger" ne peut être que nuisible. Dans ces contrées isolées, vieilles pierres, le sens de la propriété dans cette contrée des Pyrénes, endroit plus que rude, le sens de la propriété du sol, du passé, peut être exacerbé et sous l'emprise de pas mal d'alcool, peut mener au meurtre.

    Marina Foîs excellente de véracité.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2022
    Le film est constitué de 2 parties et dure pour cela 2h17 (un peu long). La 1ère partie est bien faite mais conventionnelle et raconte les difficultés d’un couple français, Antoine (Denis MENOCHET) et Olga (Marina FOÏS) venus en Galice (d’où le titre en galicien qui signifie « Les bêtes », mot à double sens) pour cultiver et vendre leurs légumes ainsi que retaper de vieilles maisons. Deux frères, Xan, 45 ans et Lorenzo, 52 ans, éleveurs de bovins et vivant dans la ferme voisine de leur mère, ne les apprécient pas pour de multiples raisons, d’une part, en tant qu’étrangers et français (et de rappeler les exactions de Napoléon Ier qui avait placé son frère Joseph à la tête du royaume en 1808) et d’autre part, Antoine étant contre le projet d’éoliennes, ce qui pourrait les priver d’une rentrée d’argent et les sortir de leur situation (de pauvres et de célibataires). Le sujet n’est pas nouveau et déjà était traité dans « Jean de Florette » (1986) de Claude Berri, adapté du roman « L’eau des collines » (1963) de Marcel Pagnol et où Jean Cadoret (rôle-titre), percepteur à la ville, venait cultiver des légumes et élever des lapins sur la terre de sa mère décédée, en vain car des voisins, Le Papet et Ugolin, avait bouché sa source afin de racheter plus tard la propriété. Chez Pagnol, point de racisme mais un antagonisme entre ceux de la ville et de la campagne et l’appât du gain. Le réalisateur espagnol fait monter la pression de la part des 2 frères, alcooliques et « bas de plafond », surtout Xan, blessé à la suite d’un accident avec un cheval (lors de la tradition galicienne de couper la crinière des chevaux) jusqu’à l’inévitable (puisqu’il s’agit d’une tragédie). Cela évoque, certes dans un contexte différent, « Les nerfs à vif » (1962) de Jack LEE THOMPSON où Robert Mitchum, sorti de prison, vient mener une guerre des nerfs auprès de Gregory Peck, l’avocat qui est responsable de sa condamnation. Après une ellipse remarquable, la seconde partie est la plus intéressante : elle est centrée sur Olga et contient une scène d’une grande intensité, filmée en plan séquence, d’altercation entre Olga et sa fille. Elle est digne de « Sonate d’automne » (1978) d’Ingmar Bergman avec la confrontation entre Ingrid Bergman, la mère et Liv Ullmann, la fille. A souligner aussi la belle photographie, notamment des intérieurs, due à Alejandro de PABLO (dont c’est la 7e collaboration avec le réalisateur) et la musique, souvent minimaliste mais toute en tension d’Olivier ARSON (5e collaboration avec le réalisateur).
    Pierre Phdb
    Pierre Phdb

    14 abonnés 217 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 juillet 2022
    Un film de plus de deux heures, un film sans course effrénées, un film sans actions haletantes , un film de plus de deux heures où lentement le temps passe s'écoule.

    Le plus important dans ce film le lieu. Un hameau perdu en Galice, hameau agricole en voie de désertification et de paupérisation. Dans ce hameau des français nouvellement installés, agriculteurs bio. Un film sur la confrontation de deux mondes.

    - Français, galiciens autres pays, mépris et vieux conflits.
    - Français qui viennent s'installer, galiciens qui voudraient partir.
    - Français qui cultivent bio, galiciens qui veulent vire de leurs terres.
    - Français bercés d'idéaux, galiciens pragmatiques.
    - Français qui se veulent voisins, galiciens adversaires.
    - Etc...

    Un film qui lentement détaille une haine de voisinage. Haine prévisible, haine qui s'installe, haine qui monte, haine qui passe par des actes de plus en plus violents.

    Un film dont l'issue s'installe doucement sans qu'il soit possible d'y échapper un fim simplement remarquable.
    livelena
    livelena

    1 abonné 7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 juillet 2022
    Puissant. Et l'histoire ne va jamais où on pense aller. Les acteurs sont excellents. C'est un grand film.
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