Je m'attendais à un film passionnant, vu les critiques enthousiastes que j'avais lues. Très déçue ; c'est un film sombre tout le temps, voulant montrer la brutalité des voisins vis à vis d'un couple de Français en Corogne Espagnol . J'ai eu l'impression d'un tunnel dont on ne sortait jamais : Interminable et dans mon cas ennuyeux.
On frôle le chef-d'œuvre, beau et glaçant, totalement immersif et paralysant... on en ressort complètement abasourdi et pensif, entre réflexion sur un scénario au fil si naturel qu'on en oubli la fiction et souvenirs d'une mise en scène aux allures de western actuel. Un grand film.
Quel film ! L'histoire est très bien construite et mise en valeur par une réalisation soignée et précise. Comme les personnages, on ressent une certaine tension qui nous emporte dans cette histoire et nous fait ressentir les émotions avec force. L'interprétation de Marina Fois et de Denis Ménochet est exceptionnelle.
Antoine et Olga sont un couple de français installés en Galice. Ils cultivent la terre et restaurent de vieilles bâtisses pour permettre de repeupler le hameau où ils se sont installés. Le cadre est idyllique, tout est réuni pour pleinement profiter de la vie au grand air, sauf la relation tendue qui les unis avec leurs voisins. Une mésentente qui ne va cesser de s’accentuer…
Pendant plus de 2h, le réalisateur espagnol Rodrigo Sorogoyen nous entraîne au cœur d’un implacable thriller rural, à la tension permanente et à l’atmosphère suffocante. Le désaccord entre ces franchouillards cultivés et ces culs-terreux de galiciens ne cesse d’accroitre le malaise auprès des spectateurs.
Inévitablement, on repense aux Chiens de paille (1971) de Sam Peckinpah, la violence psychologique et verbale prenant le dessus sur la violence physique. As Bestas (2022) c’est deux mondes et deux univers qui s’entrechoquent, un couple de français qui ont choisi un mode de vie au plus près de la nature en privilégiant une agriculture écoresponsable et de l’autre, deux frères paysans qui survivent tant bien que mal de leur production. Ces derniers voyaient d’un très bon œil l’arrivée des éoliennes dans le hameau, voyant à travers elles, une rente qui leur aurait permis de quitter ce village qui se meurt, tandis que les français ne voyaient là rien d’autre qu’une agression visuelle, venant défigurer ce magnifique panorama.
Un palpitant drame social & intimiste qui prend son temps et nous tient en haleine jusqu’au dénouement final. Brillamment interprété par Marina Foïs, Denis Ménochet et le stupéfiant Luis Zahera, une composition parfaite qui donne lieu à des séquences glaçantes (les échanges dans le bar ou le plan-séquence en pleine foret). Un thriller viscéral qui traite à la fois du monde rural, des petites gens, du harcèlement et de la xénophobie. Une tension constante dont le spectateur se retrouve comme pris en otage entre les deux camps. C’est brillant et intelligemment mis en scène.
Un grand film qui tient de Giono et Pagnol. Tous les sujets universels sont abordés avec justesse deux mondes s'affrontent autour de l'argent : ville campagne sachant illettré deux générations aussi. Enfin un vrai film de cinéma bien filmé bien joué.
Antoine et Olga, couple de français, s'installent en Galice, province du Nord Ouest de l'Espagne pour y vivre de la culture d'un potager et d'un élevage bio et du retapage d'anciennes maisons laissées à l'abandon dans leur village. L'installation d'éoliennes proposée aux habitants contre finances met le feu aux poudres entre Antoine, qui refuse de signer pour l'installation, et les frères Xan et Loren qui veulent que ces éoliennes soient implantées dans leur village. L'engrenage commence….
J'ai suivi une copine au ciné pour voir ce film car si cela n'avait tenu qu'à moi, j'aurais passé mon chemin tant je n'aime absolument pas Marina Foïs, tant la personne qui se prend pour qui ???? que l'actrice dont le jeu est en mode répétitif. Eh bien...j'ai bien fait de suivre ma pote car le film tient super bien la route : le scénario qui a des nuances donc ne tombant pas dans la facilité ni le manichéisme (le gentil couple écologique venu de France et les habitants du cru frustres), l'atmosphère , les décors, la lumière, la réalisation. Et ces 2 parties dans l'histoire : la 1ère sous tension, la 2ème sous dépression. Certains n'ont pas trop kiffé la fin. Moi j'ai aimé notamment la toute, toute fin. Enfin, la musique est bien dosée.
Concernant les personnages & l'interprétation : c'est peut-être à mon sens la faiblesse du film. C'est assez inégal. les acteurs jouant les frères sont bien même si le rôle de Loren n'est pas toujours égal. D. Menochet est un cran en dessous des 2 acteurs.spoiler: Je pense à la confrontation entre Xan et Antoine dans le bar. Au final tu as plus envie de suivre l'argumentaire de Xan car très bien joué plutôt que celui d'Antoine qui patauge un peu dans la semoule pour faire passer sa passion et l'affirmation de sa position. Perso' j'aurais creusé le personnage de la mère des 2 frères. Enfin, je ne reviens pas sur M. Foïs, sincèrement sans intérêt me concernant.
La région de la Galice. J'ai voyagé 2 fois à Saint Jacques de Compostelle (hors période pèlerinage). Alors St Jacques ne fait pas toute la Galice. Mais c'est une jolie région, certainement moins développée que la Catalogne ou le Pays Basque, autres provinces à la culture, la langue, l'histoire etc...plus qu'affirmée face à Madrid. Suite au film, j'ai lu sur la Galice. Et c'est vraiment une région avec son histoire, sa langue, sa culture etc....tellement bien affirmée qu'elle a constitué à elle seule un royaume jusqu'au milieu du 19ème siècle en Espagne. Mais certainement moins agitée et conquérante que la Catalogne ou le Pays basque car plus pauvre et donc plus dépendante de Madrid. Sans aller à fond dans cette histoire et sans refaire l'histoire galicienne de A à Z, le film nous fait toucher du doigt cette région avec sa langue, ses paysages mais reculée de plus en plus délaissée par les nouvelles générations.
As bestas m'a fait l'effet d'un gâteau pas cuit. Tous les ingrédients étaient réunis pour en faire un film que j'aurais pu adorer: l'excellent jeu des acteurs, les décors, l'histoire, la musique. Et pourtant, dieu que c'était long ! Je me suis ennuyée à mourir, j'ai attendu pendant 2h17 CE fameux moment où je commencerai à ressentir l'ambiance pesante et angoissante qu'on m'avait vendue dans toutes les critiques. Mais non, rien. Il ne se passe RIEN. Même la scène charnière, qui était sensée marquer le point culminant de la tension du film était insipide. Pour finir, la fin n'a fait qu'alimenter ma frustration, puisqu'il n'y a pas de réelle fin. Bref, j'ai la sensation d'avoir perdu énormément de temps avec ce film, si ce n'est que j'ai pu profiter du jeu de 4 excellents acteurs, mais malheureusement ça n'a pas suffit.
Si l’on mesure la qualité d’un film à la qualité des portraits des méchants ; ce film est un chef-d’œuvre ! Mais comment j’avais envie de les châtier ces gr… c… ! Parce que le sujet du film, c’est l’entêtement de deux frères, têtes à claques, têtus et prêts a tout pour sortir de leur condition sociale paysanne misérable. Mais la dextérité du scénario est de réussir l’exploit de nous fournir des explications (excuses ?) acceptables a ces deux « bas de plafond » dans leur haine inexpugnable envers un couple de nouveaux paysans bio, intellectuels, étrangers, bobos à souhait … Donc, le choc de 2 cultures, de 2 visions de l’existence … Mais le film ne s’arrête pas une fois que l’irréparable a été commis. Et cette dernière partie permet de poser un regard interrogateur sur la notion flexible de justice, de légitimité, de justification des actes.
Sorogoyen signe un film étouffant, oppressant, tendu comme on en voit rarement. Les quatre acteurs principaux sont impressionnants. La mise en scène magnifique illustre en sombre des interrogations philosophiques (qui a tort qui a raison ? Un choix de vie peut-il être meilleur qu'un autre ?) s'avérant être la clé de ce thriller puissant. Du grand cinéma.
As bestas par Dingo de Cinoche Même des amis espagnols ne comprennent pas le titre. C'est vraiment un bon film. Un couple de français intello, étonnante Marina Foïs, de plus en plus de présence physique de Denis Ménochet, s'installe en Galicie pour promouvoir les légumes bio, retaper un village abandonné et s'opposer à l'implantation d'éoliennes. La confrontation avec les autochtones va être terrible. Très lent, très prenant, une scène de ménage magnifique entre la mère et la fille de passage. Louis Malle dans sa proposition de rivalité entre des réfugiés vietnamiens pêcheurs de crevettes et les natifs de "Alamo bay "(1985) a fait un film plus radical et plus fort, mais cette mouture franco-espagnol reste très bonne
Cela faisait longtemps que l on n avait pas assisté à un tel morceau de cinéma, à moins de remonter à "Délivrance " de John Boorman ou encore aux "chiens de paille " de Sam Peckinpah. La remarquable interprétation des acteurs et actrices de "as bestas " constitue l un des points forts du film.