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1,0
Publiée le 4 août 2022
Voilà un film qui m'a mis de très mauvaise humeur. Scénario improbable d'une violence psychologique disproportionnée et inutile. Le film est lent la mise en scène sans relief . J'ai perdu mon temps et je n'ai pas compris pourquoi on met autant de violence dans un scénario. Economisez votre temps et votre argent.
Très bon film. Intimiste. Avec de bons acteurs. Marina Foïs est excellente dans son rôle. La pression ne se desserre pas. Les interprétations sont bien menées.
Réalisation parfaitement maîtrisé. Excellents acteurs. Deux plans séquences assez hallucinants de maîtrise. Film assez hors norme même si le dénouement peut laisser su sa fin.
J'aurais du être déçu par ce film, je m'attendais à une défonce de l'éolien et m'en réjouissais. Il y a une critique acerbe, juste mais courte, heureusement le film est un chef d'œuvre, les éoliennes ne sont que le motif de la tension qui monte progressivement (en Espagne, le business éolien est aussi corrupteur qu’en France avec une nuance importante que l’on apprend dans le film, l’implantation ne se fait qu’avec l’assentiment de l’ensemble de la population alors qu’en France, elle est imposée par l’Etat). J'ai lu que des analogies ont été faites avec le film As Bestas et Délivrance, j'y vois plutôt les mêmes frustrations développées dans les films de Bunuel avec les empêchements et les obsessions et ceux de Sam Peckinpah avec des conflits entre des valeurs et des idéaux antagonistes, dans un climat de nihilisme violent et de sentiment d’injustice dû à la corruption dans la société humaine. Sorogoyen nous amène directement dans le conflit, naturellement on sympathise avec le couple pourtant le rapport de force, la volonté de soumettre l’autre se joue des 2 côtés avec le même niveau de violence, l’un utilise le droit, les forces de l’ordre, accumule les live et veut jouir des fruits d’une vie facile (anti éolien, je devrais faire feux avec Denis Menochet très très bon ) mais les autochtones sont montrés du doigt et contraint à la violence quand on n’est plus attentif on comprend qu’ils luttent contre l’enfermement le mal de vivre d’une condition sociale de petits paysans à qui tout est interdit, ce que dit avec autorité et profondeur Luis Zahera le formidable acteur Galicien. Ce film jusqu’au-boutisse forme à la haine et démontre que le bon droit ne suffit pas pour trouver la paix, Sorogoyen m’a bluffé et m’a pris aux tripes. Bravo !!
Jusqu’ici j’ai toujours beaucoup aimé les films de Rodrigo Sorogoyen. Mon préféré reste pour l’instant Que Dios nos perdone. A chaque fois, il nous livre une partition différente, un polar noir, un thriller politique, un drame familial, pour aujourd'hui nous offrir un peu la synthèse des trois. Après Madre, tourné en France, avec quelques acteurs français, il s’isole cette fois en Galice avec en tête d’affiche les excellents, et non moins français, Marina Foïs et Denis Ménochet. On retourve d’emblée toutes les qualités qui font que l’on aime le cinéma du réalisateur espagnol. Une mise en soignée, maitrisée, quasi virtuose, un scénario parfaitement écrit, qui n’en fait jamais trop, avec un suspens et une tension de tous les instants. La direction d’acteur suit bien sûr le mouvement. Le duo d’acteurs français fonctionne parfaitement. Ils ont du apprendre l’espagnol pour leurs rôles qui sont très physiques. Si Denis Ménochet excelle surtout dans la première partie, Marina Foïs prend le dessus, logiquement, dans la seconde. Elle est impériale, et trouve là, à mes yeux, l’une des plus belles performances de sa carrière. Avec en crise sur le gâteau, la scène de confrontation avec sa fille dans la cuisine. Tous les acteurs espagnols sont aussi formidables. As Bestas s’impose déjà comme l’un des meilleurs films de l’année. Et cela vient une fois de plus du réalisateur le plus doué du cinéma espagnol de ces dernières années. Il est vraiment rare, de nos jours, qu’un cinéaste nous régale autant film après film. Pourvu que cela dure. En tout cas, ce nouvel opus est aussi dur et sombre que prenant et passionnant. A ne pas rater.
Mes rapports entre le spectateur que je suis et le réalisateur espagnol Rodrigo Sorogoyen avaient très mal commencé, "Que dios nod perdone" et "El reino" n'ayant absolument pas trouvé grâce à mes yeux. En 2020, mon jugement avait considérablement évolué avec "Madre", film convaincant avec, toutefois, quelques bémols à reprocher. Avec "As bestas", plus de bémols, le film est superbe du début jusqu'à la fin. L'histoire est pourtant d'une triste banalité : en résumé, des rapports de voisinage exécrables qui s'enveniment de plus en plus : un couple de français qui se sont installés dans un village de Galice pour faire de la culture maraichère bio et qui sont harcelés (doux euphémisme !) par leurs voisins les plus proches du fait de leur opposition à l'installation d'éoliennes dans ce village. Mais il faut voir comment Rodrigo Sorogoyen arrive à installer et à maintenir une tension qui prend aux tripes, aidé par des acteurs superbes, français (Marina Foïs et Denis Ménochet) et espagnols (Luis Zahera et Diego Anido) et une musique oppressante, distillée de façon intelligemment mesurée. Notons qu'il y a dans ce film au minimum 2 longs plans séquence d'anthologie. Présenté à Cannes 2022 dans la sélection parallèle Cannes Première, ce film méritait largement d'apparaître dans la compétition officielle et même, osons le dire, d'apparaître au palmarès !
Le film est scindé en deux parties : une première, terriblement anxiogène, dans laquelle le film pousse le thème des querelles de voisinage à son paroxysme, puis une seconde sur la quête de justice et de vérité. Denis Ménochet excelle dans la première, Marina Foïs dans la seconde et, même s'il y a quelques longueurs, on a affaire à un vrai bon film.
Deuxième long métrage que je découvre du cinéaste Rodriguo Sorogoyen après "Madre" que j'avais beaucoup aimé et avec "As Bestas", il récidive avec une histoire qui nous mets en tension du début à la fin !! Ca raconte les mésaventures d'un couple d'agriculteurs Français installé en Espagne qui se font petit à petit harceler par le voisinage jaloux, grinçant, qui font monter la vapeur d'atmosphère inquiétante. Ca commence par des discutions pour ensuite attaquer physiquement. Ce film m'a fait penser à une histoire parallèle qui s'est passé vers chez moi en Auvergne il y a quelques années à l'a peu prés, comme quoi, le monde agricole n'est pas si rose que ça. Pour "As Bestas", le cinéaste Rodriguo Sorogoyen fait monter la température de nervosité grace à une mise en scène efficace, un scénario bien foutu, un environnement un peu hostile si on peux dire et des comédiens immenses comme Denis Ménochet et Marina Fois en tète. Le film est parlé en 3/4 Espagnol et le reste Français, ça ne m'a pas posé problème. Une oeuvre recommandable.
Le film prend son temps pour faire monter la pression, pour resserrer l’étau autour du français venu s’installer dans les campagnes espagnoles. Le scénario bien que simple en soi met en scène les personnages dans un environnement hostile à tout étranger. Le réalisateur utilise les angles de caméras, la musique ou les dialogues pour donner le frisson. Un grand Thriller même si un peu déçu par la fin.
Thriller psychologique à la tension constante, ce récit d'une querelle de voisinage dévoile graduellement des enjeux plus essentiels encore que la présence rémunérée d'une éolienne dans un village misérable d'une Galice aux paysages mis en lumière avec amour. Illustrant la bestialité où mènent l'envie, la rancoeur, la hargne, ce drame de la divergence existentialiste donne une pleine place à ses personnages auxquels Denis Ménochet, Marina Fois et Luis Zahera confèrent épaisseur, âme et crédibilité (à l'inverse d'une peu convaincante Marie Colomb). Annonçant d'emblée la violence de l'histoire, la mise en scène tendue, la musique étouffante et l'atmosphère apnéique se combinent adroitement. Même si les choix narratifs finaux peuvent se discuter, le scénario très solide interroge le fauve en nous autant que notre (a)moralisme et nos idéaux. Viscéral, nerveux, sinistre.
La cérémonie des Goya (équivalents de nos César en Espagne) qui s'est tenue samedi me permet de revenir sur l'un de mes films préférés de 2022.
Appartenant à la catégorie du thriller rural, genre dans lequel j'avais déjà beaucoup apprécié Seules les Bêtes (de Dominik Moll, auteur par ailleurs de l'autre grand film de l'été 2023), As Bestas parvient à distiller une tension qui ne vous lâche pas d'un bout à l'autre du film. Écologie, xénophobie et gentrification sont autant de questions au cœur de la querelle entre ce couple venu s'installer en Espagne et les locaux contre lesquels ils doivent se battre, à cause d'un désaccord autour de la question de l'installation d'éoliennes.
L'un des deux frères ennemis, remarquablement interprété par Luis Zahera, est à classer parmi les méchants les plus terrifiants de l'histoire du cinéma.
@menochetdenis , quant à lui, est impressionnant. Quel bonheur de le voir gagner le Goya du meilleur acteur. Je lui souhaite de réaliser le doublé à l'occasion de la prochaine cérémonie des César dans laquelle il est nommé pour un rôle aux antipodes de celui-ci, preuve de son impressionnante palette de jeu.
Le dernier tiers du film, après un évènement que je tairai, voit le focus se déplacer sur le personnage joué par @marinafois , plein de détermination et de courage, qui nous fait vivre une quête d'une grande intensité. La scène d'explications avec sa fille, @marie.colomb, est une des scènes les plus marquantes que j'ai vue cette année.
" As Bestas", "les bêtes" en portugais et "comme des bêtes" en espagnol. Si la scène d'ouverture se caractérise par une puissance visuelle impressionnante, elle préfigure, annonciatrice, le drame en forme de tragédie moderne à venir. Le réalisateur signe ici un film d'une force brute jusqu’au-boutiste, en situant l'action dans un petit village abandonné, en ruines, encore peuplé par quelques familles rurales pauvres et frustrées. Alors quand débarque un couple de français ( le couple Marina Foïs/ Denis Ménochet, tous deux impeccables) plutôt lettré, aisé, écologiste avec la volonté de cultiver le biologique et de refuser de signer pour la construction d''éoliennes qui aurait été source d'argent pour les villageois, la haine se focalise sur eux. La tension sourde devient violence et on a l'impression que l'étau va se resserrer jusqu'à l'étranglement. Un excellent métrage à ne pas manquer.
C'est donc ça la nouvelle sensation du cinéma ? C'est clairement décevant. Rodrigo Sorogoyen étire plus que de raison son sujet, tournant en rond et ne montrant surtout aucune montée en puissance de la fameuse menace émanant de ces voisins, parfait pecno se complaisant dans leurs "nature" contrairement à leurs discours peu convaincants. Il faudra attendre 1h de film avant d'avoir un premier échange houleux, quasiment rien de plus ne suivra, mise à part quelques coups bas franchement pas intéressants, y avait sûrement plus ambitieux et tragique que la perte de 3 plans de tomates, des policiers inertes tout comme ce couple qui passe son temps à subir, sans jamais vraiment ce prendre en main, et ce même après le drame. Aucune fin digne de ce nom, et cette impression de vide qui accompagne le spectateur durant tout le film, ne sera jamais comblé et finira dans une indifférence totale de ces événements.
Thriller réalisé par Rodrigo Sorogoyen, As Bestas est un long-métrage impactant, à défaut d'être totalement abouti. L'histoire nous fait suivre un couple de français venus s'installer dans un petit village de la campagne galicienne, qui va voir son destin basculer à cause de l'hostilité de leurs voisins avec lesquels ils sont en conflit ouvert. Ce scénario, traitant de la xénophobie, débute assez bien et nous plonge dans une ambiance ou la tension tient une place importante. Seulement, sur la durée, l'intrigue fini par montrer quelques faiblesses et des problèmes d'écritures sur certains éléments. Celle-ci est assez prenante dans sa première partie, mais offre un deuxième acte moins intéressant. Cela a pour conséquence de faire ressentir les plus de deux heures de film, à cause de quelques longueurs, notamment dans la seconde partie. Malgré cela, l'atmosphère inquiétante qui plane pendant ce récit dramatique parvient à captiver, d'autant plus que la menace se fait de plus en plus pressante et qu'on attend avec crainte le moment ou tout va basculer. Cela est rendu possible grâce aux personnages se confrontant, interprétés par une distribution tout à fait remarquable dans leurs rôles. Les performances de Denis Ménochet, Marina Foïs, Luis Zahera, Diego Anido et Marie Colomb, pour ne citer que les principaux, procurent des sentiments très forts. En effet, leurs échanges donnent lieu à des scènes marquantes et riches en émotions à travers leurs relations tendues et via des dialogues à l'écriture précise d'une grande justesse et pleins de vérités, exprimés en deux langues pour encore plus d'authenticité. L'ensemble est réalisé par Rodrigo Sorogoyen de façon sobre mais efficace, avec une mise en scène faisant monter la pression. De plus, l'action se déroule dans un cadre rural naturel particulièrement joli, permettant de mettre en avant la terre et les montagnes espagnoles. Ce visuel est accompagné par une b.o. assez discrète, mais dont les compositions frappantes renforcent les moments de dissension. Ce suspens difficilement soutenable se conclut sur une fin légèrement frustrante, venant mettre un terme à As Bestas, qui s'avère être un long-métrage dont on aura du mal à sortir indemne tant il est pesant, mais qui mérite d'être visionné malgré quelques imperfections.
Porté par des acteurs géniaux (les Français Denis Ménochet et Marina Foïs, les Espagnols Luis Zahera et Diego Anido) et par une mise en scène qui impose une atmosphère étouffante au possible, As bestas est un film brillant. En racontant l’inévitable confrontation de deux couples qui ne parviennent pas à se comprendre – des Français venu en Galice vivre leur utopie fermière, et leurs voisins, deux frères n’ayant connu que leur village et se considérant comme des laissés-pour-compte de l’histoire – le long-métrage aux paysages sublimes raconte en un peu plus de deux heures les frustrations nées du monde contemporain, dans lequel les gagnants et les perdants sont amenés à se vouer une haine tenace, rendant toute cohabitation impossible. Et nous montre avec une grande intelligence que le hasard de la naissance fait que ceux qui sont dans la peau des premiers pourraient tout aussi bien être dans celle des seconds. Les scènes de tension brutes et de violence sèche entre les voisins donnent lieu à des séquences absolument mémorables. Remarquable.