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Alice L
154 abonnés
205 critiques
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5,0
Publiée le 22 juillet 2022
Un chef d'oeuvre !!! Rodrigo Sorogoyen est un maitre et le prouve à nouveau avec ce thriller rural prenant et magnifiquement mis en scène Denis ménochet et Marina Fois sont extraordinaires, leur plus grand rôle au cinéma à ce jour !!
Racisme et harcèlement sont au rendez-vous du nouveau drame psychologique du réalisateur espagnol Rodrigo Sorogoyen. C’est sous tension qu’un couple français s’est installé dans un petit village de Galice pour pratiquer l’agriculture éco responsable et restaurer des maisons pour faciliter le repeuplement. Opposés au projet d’installation d’éoliennes sur leurs collines, ils se mettent à dos de nombreux voisins qui avaient signé l’adhésion en échange d’une indemnité. Pendant plus de deux heures, “As bestas” provoque notre empathie et stimule notre stress face aux épouvantables personnages joués par Luis Zahera et Diego Anido. Mais c’est surtout Marina Foïs et Denis Ménochet qui nous subjuguent face à la patience dont leur rôle fait face au climat irrespirable. Rodrigo Sorogoyen signe une fable coup de poing sur la xénophobie. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
As Bestas est un film long, basé sur un schéma très classique, et dont la fin laissé un peu sur notre faim. Un peu déçu, on tourne en rond et tout n'est pas important pour l'intrigue.
Vous croyez avoir des problèmes avec vos voisins, attendez d'avoir vu As Bestas, vous allez relativiser. Voici donc l'affreuse cohabitation d'un couple de français récemment installés dans une province reculée d'Espagne, où les habitants n'apprécient pas trop les nouveaux arrivants (traduisez par : ceux qui n'ont pas trois générations d'ancienneté locale) et vont le leur faire savoir... Si ce nouveau Sorogoyen n'atteint jamais la flamboyance du précédent El Reino (petit bijou de tension), il peut néanmoins compter sur son très bon casting, Denis Menochet nous ayant autrefois appris à nous méfier de son air calme (Jusqu'à la garde, on en reste encore traumatisé) qui s'associe à la détresse sensible de Marina Foïs en épouse prête à tout pour soutenir son mari contre les voisins frappadingues. Quant aux fameux voisins, on peut dire que Luis Zahera et Diego Anido nous ont fait transpirer, dans des scènes qui misent sur leur air impassible, assurant l'imprévisibilité de l'issue finale (cette histoire va-t-elle finir en bain de sang ? Entre gens raisonnables ?). On regrettera d'ailleurs cette dernière partie trop sage, presque molle, qui dénote complètement avec ce que la tension nerveuse de l'ensemble du film nous laissait espérer jusque-là, on termine carrément sur notre faim. Inutile de dire également qu'on n'a pas apprécié l'ouverture qui, en voulant rendre hommage à l'immobilisation traditionnelle des chevaux par la force (magnifiée par la mise en scène qui voudrait qu'on soit admiratif de voir le cheval paniquer...), nous donne surtout envie de finir les bourreaux à coups de pelle. Il n'en reste pas moins que Rodrigo Sorogoyen continue de nous prouver combien il excelle à planter des ambiances tendues, à choisir un casting digne de porter cette atmosphère poisseuse sur les épaules, à construire des plans soignés et à nous appâter avec une intrigue dont on veut absolument savoir la fin. Dommage que cette fin n'a pas été à la hauteur après la scène-clé très réussie, on reste persuadé que Sorogoyen aurait pu s'éclater dans cette dernière partie, et nous avec.
Surcoté quand même... Si la bande annonce suggère un thriller d'action, il s'agit bien en effet d'un drame à "discussions", au rythme lent, prenant son temps.
(en VO) Beaucoup de longueurs, que ce soit du meublage dans des scènes, ou même des scènes de meublage, rendant le film difficile à tenir en attention, aussi enveloppante que l'histoire soit. En castillan, les dialogues sont trop chargés, personnages (dont personnages secondaires non développés inutiles), parlant les uns sur les autres pour raconter des choses sans intérêt ne faisant pas avancer l'histoire, dans des décors riches en potiches mais pauvres en éléments de rendu crédible, comme de simples photos de famille. Une ambiance très vide (notamment côté plans arrières et sonore) en dehors des moments clefs, moments clefs qui auraient suffis au film: Le film fait dans l'habillage, un ajustage soporifique le desservant.
Vaut tout de même le détour, mais si on a la carte, ou une fois en VOD.
Cela faisait longtemps que l on n avait pas assisté à un tel morceau de cinéma, à moins de remonter à "Délivrance " de John Boorman ou encore aux "chiens de paille " de Sam Peckinpah. La remarquable interprétation des acteurs et actrices de "as bestas " constitue l un des points forts du film.
As bestas lorgne clairement du côté de Seules les bêtes : le titre, l'histoire et l'acteur principal le démontrent. Mais n'est pas Dominik Moll qui veut... Là où ce dernier parvenait à générer des ambiances pesantes sur la base d'un récit hyper sophistiqué, le cinéaste espagnol ne propose qu'un film assez conventionnel. Là où Dominik Moll traitait de thèmes aussi porteurs que la solitude, le désir de plaire, la crédulité, les relations nord-sud au travers des arnaques aux sites de rencontres, la puissance du hasard, le cinéaste espagnol ne fait qu'un film à thèse assez banal. L'originalité de la chose tient à l'idée de traiter le thème des relations de voisinage qui tournent très mal. Deux longues scènes en plan séquence, fort difficiles à jouer par les comédiens, offrent des morceaux de bravoure inégaux. L'une oppose le Français pseudo-bobo et ses voisins arriérés pour préciser la position de chacun sur un lucratif projet d'éoliennes ; on y sent toutes les rancœurs et les frustrations de ce milieu paysan. La seconde oppose la mère et sa fille, en une engueulade certes très réaliste mais qui passe mal sur grand écran. Ce récit n'appelait sans doute pas les 2h20 qu'il occupe, même si l'on ne s'ennuie pas trop. Bref, un film correct, sincère et honnête, à mi-chemin entre Jean de Florette et Seules les bêtes, sur un thème rare au cinéma. Mais avec la concurrence des écrans domestiques de 55 ou 70 pouces de diagonale, les salles obscures doivent peut-être désormais proposer autre chose pour que le spectacle qui y est projeté soit à l'échelle du grand écran qu'on y regarde.
Après El Reino et sa série incroyable Antidisturbios, quel bonheur de retrouver Rodrigo Sorogoyen dans ce thriller rural qui évoque Les chiens de paille ou Delivrance ! Un vrai choc de cinéma !
Il n'y a rien à redire à ce film : mise en scène admirable, jeu des acteurs au cordeau (Foïs est épatante, Menochet étonnant), scénario haletant qui sait faire la balance entre les ploucs, certains demeurés et cupides, d'autres chaleureux et ouverts. Ce film est irréprochable.
Le hiatus est créé par le parti pris du réalisateur de ne pas chercher à expliquer ce qui a motivé ce couple à venir s'installer dans cet endroit perdu sous prétexte que c'est tiré d'une histoire vraie. Belles interprétations avec un crédit particulier pour l'actrice qui joue si bien la fille. Marina Foïs a trouvé le créneau Signoret qui restait à remplir mais bon, la Veuve Couderc ça dirait 1h30. Là, on a le temps de la voir sous toutes les coutures et c'est un peu long
Très bon suspense psychologique et policier, avec une économie de moyens et un heureux mélange des genres (documentaire rural, drame social, polar...). Une réussite.
Un film original, un scénario au bon suspens, des personnages marquants et souvent inquiétants, du bon cinéma. Seul bémol : une telle longueur s'impose t'elle vraiment ?