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Pierre Kuzor
110 abonnés
328 critiques
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4,5
Publiée le 1 août 2022
Ai vu "As bestas" du réalisateur espagnol Rodrigo Sorogoyen. Je connais très bien le travail de ce metteur en scène qui a déjà signé deux excellents films "Que dios nos perdone" (2017) et "El Reino" '(2019) puis un dernier très dispensable "Madre" (2020). En 2022 avec "As bestas", Sorogoyen retrouve les sommets pour mon plus grand bonheur. Après une scène d'ouverture magistrale où des chevaux sont immobilisés à mains nus par des hommes, qui résume de façon allégorique tout le film, nous somme saisis par une très longue scène à contre-jour de dialogue dans l'unique bar d'un tout petit village de Galice, où la caméra fait un travelling latéral millimètre par millimètre pour filmer des hommes qui boivent tout en jouant aux dominos, tout cela en faux plan-séquence. Là aussi Sorogoyen avec une immense subtilité pose domino par domino la construction de son film qui commence comme une pastorale et qui se transforme en un thriller hypnotique et palpitant. La trame n'est pas sans rappeler celle de "Jean de Florette". Un professeur français et sa femme viennent en Galice pour faire de la culture bio et retaper de vieilles fermes à l'abandon. Très rapidement le rêve utopique va se confronter à la réalité, à la misère sociale des paysans du cru, à l'intolérance, à la vengeance. Le couple de français est joué avec maestria par Denis Ménochet (puissant et mystérieux dans son obstination) et Marina Foïs probablement dans son meilleur rôle. Dommage Marie Coulomb qui joue leur fille n'est guère convaincante et c'est le seul point faible de cette partition aiguisée. Sorogoyen reste fidèle à son acteur fétiche l'extraordinaire Luis Zahera. Le film petit à petit monte en puissance sans aucun effet voyant, à l'image de la bande originale musicale très minimaliste d'Olivier Arson (percussions imperceptibles et ondes Martenot inquiétantes). La photographie d'Alejandro de Pablo magnifie les saisons qui passent sur ce village inquiétant. Un des meilleurs films de l'été avec "La nuit du 12" de Dominik Moll. Deux très bons films en 15 jours, en ces temps où les écrans français s'assèchent et s'appauvrissent sous les débilités américaines c'est presque un miracle, comme une pluie bienfaitrice en ces temps de canicule...
Film très aléatoire ! L'ambiance est là et la bande son est incroyable ! Une sorte de western en campagne ! Mais que le personnage principal est agaçant... Sa "bêtise" m'a crispée à plusieurs moments ! Marina Foïs est au contraire plus captivante et arrive à donner de la profondeur au film ! L'histoire tient sans toutefois être très élaborée... Bref un petit oui mais sans plus
Je ne suis d'ordinaire pas un fana des films qui se suffisent à eux-mêmes et ne laissent aucune trace après qu'on les a découverts, mais faut bien avouer que celui-ci est d'une efficacité assez redoutable. Une histoire à la croisée des chemins entre Enquête exclusive et Faites entrer l'accusé, où des voisins se foutent sur la gueule, une "escalade de la violence dans un petit village de Galice", comme le dirait si bien Bernard de la Villardière. Faut rien espérer de plus du film, mais celui-ci, et ça me plaît, a l'humilité de ne pas se prétendre être autre chose qu'un thriller efficace (et putain, il l'est !). As Bestas a ainsi l'aspect d'un bon éclair au chocolat chopé dans une boulangerie sûre : on sait quel goût ça va avoir, mais on n'est jamais déçu. Et c'est sûrement dans le paradoxe de cette sécurité qu'il offre au spectateur, qui en a pour son argent, mêlée à l'inconfort dans lequel plonge malgré tout le tortueux récit, qu'on trouve notre bonheur dans As Bestas. Un agréable cauchemar éveillé, disons.
As bestas cultive une tension permanente, une violence latente, contée lentement, un peu longuement même, sans explosion si ce n'est l'agression d'une part et la confrontation mère-fille d'autre part. La mise en scène est maîtrisée (à quelques longueurs près) et efficace, Rodrigo Sorogoyen parvient à planter une ambiance tendue, larvée, s'appuyant sur un quatuor d'acteurs à l'unisson, plus que convaincants. L'image n'est pas très belle, mais peut-être cela ajoute à la noirceur du film qui patauge dans la boue brumeuse des montagnes galiciennes ; toutefois, tous les plans sont minutieusement travaillés et soignés. La B.O. n'est pas au top. Mais malgré ces faiblesses, As bestas est un grand film qui prend aux tripes, capte le spectateur par son atmosphère oppressante, et le laisse bouche bée dans l'attente du dénouement.
Encore un magnifique film de Rodrigo Sorogoyen ! Après Que Dios Nos Persone, El reino et Madre, le réalisateur espagnol revient avec un thriller intimiste sous tension en milieu rural. Des acteurs incroyables dans un décor absolument sublime. Encore une belle claque cinématographique !
As Bestas, me permet d'enfin découvrir Rodrigo Sorogoyen, cinéaste dont j'avais entendu parlé, mais avec lequel je n'avais pas encore eu l'occasion de communier.
C'est après les visionnages de Volver et d'Étreintes brisées que je termine cette semaine de cinéma hispanique.
Abordons tout d'abord cette fougue qui consume le cinéma espagnol. Récemment, j'avais déjà adoré Contratiempo d'Oriol Paulo, puis Les nouveaux sauvages de Damián Szifrón. Suite à mon incursion chez Almodovar, je réalise à quel point c'est un cinéma qui possède en lui une certaine radicalité aussi bien dans le fond que la forme. Parfois, les tentatives se laissent dépasser par le dispositif, mais saluons déjà l'effort qui est souvent fait pour ne serait-ce que présenter les histoires sous un angle nouveau.
Pour ce qui est d'As Bestas, Sorogoyen arrive à jongler entre drame social, drame familial et thriller paranoïaque.
Une fresque en deux parties qui étire et entremêle les tensions jusqu'à leur point de rupture, soulignée par la musique bruitiste et dissonante d'Olivier Arson, qui d'ailleurs appuie le côté transfrontalier du cinéma de Sorogoyen.
Notons également, quelques subtils mais élégants motifs de mise en scène (en ouverture puis en milieu de métrage), un cadre assez inédit qui laisse deviner toute l'aridité de la vie locale et enfin bien sûr, un quatuor d'acteurs incroyables.
Hâte de me plonger dans le reste de sa filmographie !
Quels acteurs!!! Quelles scènes!!! Quelle tensiion psychologique tout au long du film!!! Un grand plaisir, et une sortie de cinema où on se retrouve bien chamboulé.
Rodrigo Sorogoyen nous offre un film avec une ambiance extrêmement tendue qui nous offre beaucoup de stress, notamment grâce au jeu d'acteur de Denis Ménochet et Marina Foïs qui sont absolument formidables. Le scénario est vraiment bien écrit et ce conflit entre voisins est très bien amené à l'écran avec une mise en scène très bonne et une BO qui amène un gros plus a la tension. Une scène qui m'a marquée est la scène de Denis Ménochet et Marina Foïs dans la voiture et les deux espagnols qui les menacent. Un rythme assez lent qui offre encore plus de stress, mais de par son rythme et sa durée, je pense ne pas le revoir tout de suite.
Les amis ou los amigos (attention vo en espagnol oblige) remerciez moi, je vais vous faire économiser une place de ciné mais surtout 2h18 de votre vie qui serviront à sûrement mieux que de voir cette "banana" intersidérale !
Encore un de ces films de pseudos auteurs avec une fin improbable, pour faire genre.
C est long, c est lent, c est sombre, on s ennuie à la mort.
C est l office du tourisme de Galice qui va être heureux. Cette carte postale apocalyptique donne envie de balancer un petit missile nucléaire pour effacer ces montagnes de la perdition.
Quand le film aurait pu être relancé avec la découverte de la caméra façon Found Footage pour savoir ce qui s est passé, ça fait finalement pssssshit.
Seul les acteurs espagnols jouant les méchants de service, Xan et Loren méritent un peu d estime pour avoir su mettre la tension et cette ambiance sale.
Mais côté français... Qu'est ce qu'on a fait au bon Dieu pour avoir des acteurs aussi nuls.
Tout est surjoué.
Bref, économisez votre temps et votre argent pour faire des choses plus passionnantes.
Un film bluffant tant par l'excellence de sa réalisation que de son jeu d'acteurs ...ce drame paysan situé en Espagne nous touche dans de nombreuses problématiques relationnelles et sociétaires...
Je suis partagé quant à ce film sombre et dans lequel le parti pris est exagéré. Les comédiens sont excellents notamment Grégory Gadebois. Je ne suis pas un fan de Marina Fois je n'ai pas de plaisir à la voir jouer. Il y a des scènes incompréhensibles voire contradictoires bref je suis déçu
Le duo Marina Foïs / Denis Menochet est très puissant. On est saisi après la sincérité de ce couple qui est soudé à la vie à la mort. Marina Fois a rarement été aussi crédible , un peu comme dans Irréprochable où elle était parfaite.