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Un visiteur
5,0
Publiée le 15 septembre 2019
3 heures de durée pour cette séance, un immense monument chef-d'œuvre exquis. Une longue épopée titanesque dans le vieux Japon du 16ème, ça donne une fresque ornementale garnie au pays du féodalisme, la loi tyrannique du pillage dans ce village désolé. Il était une fois des samouraïs, entre les grands seigneurs d'un côté et de l'autre, des ronins vagabonds sans maître, une vue sur les situations de classe sociale au moyen-âge japonais. On s'attend à une mise au point défensive prêt à affronter les assauts inlassables des bandits avec ces sabres Katana, l'âme des 7 meilleurs samouraïs regroupés. L'heure est venue de révéler certain aspect ludique précieusement important dans l'histoire, de l'intrigue guerrière, village dénué versus racaille japonaise. C'est ce qui a inspiré son remake américain de 1961 et encore en 2016, les cowboys font duels de pan pan contre l'injustice par la force. Fantastique découverte connue bien avant, chacun prend son grade ébahi, ça émoustille énormément agité, il y a de l'humour joyeux avec ces bûcherons hyper motivés, des japonais moyens en ce vieux siècle. Visionnaire de bout en bout depuis ce bond du passé vers le présent jusqu'au futur 1955, une œuvre du septième art militante antimilitariste.
Un des meilleurs films jamais réalisé. Pas évident au début : noir et blanc austère, samouraïs austères, parlant peu (mis à part celui joué par Mifune, excellent dans la surenchère gestuelle et vocale). Images superbes. Pas beaucoup de pathos, mais un sens du drame certain. Impossible d'oublier ce film. Il déplaira aux amateurs de films hollywoodiens formatés parce qu'il est très long, mais ravira les autres.
Les Sept Samouraïs (1954) d’Akira Kurosawa est un des plus beaux films du monde, un de ceux dont on a l’impression qu’il s’approche le plus de la réalité, de la vérité. Ces paysans que Kurosawa filme, on croirait vraiment qu’ils ont vécu, qu’ils ont eu faim. Ces samouraïs, ces ronins sans maître, qui viennent défendre les paysans contre des bandits, on croirait vraiment qu’ils se sont battus. Voir la suite de ma critique sur mon blog :
Tout simplement magnifique et doté d'une écriture sans faille, Mifune livre une prestation magistrale. Et que dire de la fin, terriblement cruelle, les nobles samouraïs en deuil de leurs frères d'arme d'un côté et les paysans bêtes et ingrats qui reprennent leur rythme de vie normal de l'autre côté. En tout cas un grand chambara, et un film qui fait partie du patrimoine cinématographique universel comme la plupart des Kurosawa, un auteur de génie qui a défraichie bien des terrains.
Pour ma 3e vision de Kurosawa, après la superbe construction de Rashômon et et l'ambiance très intéressante de Le garde du corps, j'ai décidé de m'attaquer directement à son oeuvre la plus encensée et adorée (et aussi la plus connue évidemment). Grand bien m'en a prit, car j'ai passé 3h20 fabuleuses, que je n'ai d'ailleurs pas vu passer, mais alors pas du tout, tant c'était bon.
Déjà, j'ai avec plaisir retrouvé (en plus de Kurosawa) Toshiro Mifune, dont j'ai découvert une nouvelle facette d'acteur dans cette histoire où il n'hésite pas à jouer un personnage complètement barré et mémorable, il était trop génial ! En plus, il est accompagné de tout un tas d'autres personnages sages, naïfs ou malins, mais toujours très attachants et vraiment bien joués. Côté scénario, c'est pourtant simple : des paysans se font attaquer trop souvent à leur goût, vont engager des samouraïs afin de venir à bout de ces bandits. Après la constitution d'une équipe de 6 samouraïs, puis 7 avec l'arrivée d'un nouveau personnage inattendu qui amène son joli grain de folie, la préparation de ce village commence, jusqu'à la confrontation avec ces bandits, et la bataille finale. Sur le papier, ça parait basique et plutôt pas forcément original, mais c'était sans compter sur le talent de Kurosawa, qui construit une histoire sublime, avec des scènes mémorables, un parfait accompagnement musical et une histoire romantique en plus, cerise sur le gâteau. En plus, la scène de combat finale sous la pluie est juste incroyablement bien faite et grandiose.
Voilà la genèse de la plupart des films d'action qui suivront : avant de devenir un classique du western, il y a la version japonaise, classique du 7ème Art. Si la présentation des enjeux est assez rapide, le reste va par contre prendre plus de temps. Il y a tout d'abord le recrutement des samouraïs puis leur arrivée dans le village et enfin la préparation au combat. Chacune de ses étapes est particulièrement développée et nous permet de nous familiariser avec les caractères de chacun des héros mais ils décrivent aussi la vie dans les villages japonais de cette époque tout en s'attardant sur la cohabitation parfois difficile entre ces 2 mondes. Et puis c'est l'assaut, enchaînement de morceaux de bravoure parfois sauvages, mis en scène avec énergie et talent. Le tout culminera dans une séquence finale dantesque, impressionnante, brutale. Direction artistique parfaite, mise en scène impeccable, photo en N&B sublime, acteurs impeccables (mais au jeu un poil outrancier pour moi), musique magnifique bref, un monument, une référence, un classique indispensable. D'autres critiques sur
Que dire quand la qualification de "chef d'oeuvre" est trop faible pour évoquer un film ? Bien c'est exactement ce que je ressens après avoir fini les sept samouraïs... une réalisation qui parle tout simplement de la vie, de la défense des valeurs et traditions, de sa famille... voila rien de plus à ajouter !
Film épique. Film d’époque. Film sur le passé, le présent, peut-être même l’avenir. Il y a un souffle qu’il est difficile d’expliquer, un souffle qui se compare à un voyage dans le temps, voyage accentué par le coté impersonnel du noir et blanc, et une vision magnifiée par le style très sûr de Kurosawa. Ces acteurs au jeu soit théâtral, ou lyrique ou très sobre, comme on passe du rire aux larmes. J’ai rarement vu quelqu’un maîtriser à ce point le premier plan, l’arrière plan, et tout ce qui se passe entre l’un et l’autre, sans encombrer l’espace avec des effets inutiles. Une science du découpage qui devrait en inspirer beaucoup, ça grouille, ça vit, c’est tout le temps en mouvement, et le tout est fait avec la précision du compas dans l’œil droit et gauche. Certains samouraïs sont dans la lumière, d’autres dans l’ombre, et je ne suis même pas sûr que le vrai sujet soit ces samouraïs dont on parle tout le temps. Et Kurosawa ose même une digression : quel est le rôle de la femme dans tout ça ? Une bonne partie du film nous montre les rapports entre samouraïs, et entre paysans et samouraïs, et la préparation à la guerre, ou comment transformer de paisibles agriculteurs en soldats. Une autre façon de dire que l’union et la discipline font la force, pitch universel s’il en est. Et nous voyons devant nous les paysans et mercenaires se transformer en abstractions symboliques. Une musique timide qui surgit par à-coups, comme pour mieux rythmer les mouvements de la symphonie pastorale qu’on a sous les yeux. Le remake est un western original, l’original est un film sans âge, qui parle d’un conte et d’une légende, raconté avec ambition, en mettant l’accent sur comment ce qui est dit doit être montré. Superbe. Et jamais trois heures treize ne m’ont parues aussi courtes. A bon entendeur, salut !
Japon, 1652, une bande de brigands pillent les récoltes de pauvre villageois désespérés qui vont devoir faire appel a des Samourais pour assurer leur protection. Kurosawa realise un film dune grande humilité et dune grande sagesse. Decouverte de la culture dun genre en perdition : le film de samourais. 500 000 dollars dépensés pour lépoque, cest un record, aujourdhui ça servirait à peine a payer la caravane de Tom Cruise. Datant de plus de 50 ans, les boeufs diront que le film a pris un gros coup de vieux et quil en presque ridicule. Les autres ( moi, par exemple...) auront un grand respect pour ce mythe cinematographique. Et ce nest pas Tarantino qui me contredira !!!
Sorte d'aboutissement du cinéma de spectacle, film le plus populaire de celui qui est généralement considéré comme le plus grand narrateur du cinéma, Shichinin no samuraï peut être considéré comme un film total, l'équivalent japonais du chef d'oeuvre du maître de Kurosawa The searchers de Ford. Car au-delà de l'histoire, il s'agit du témoignage d'une époque, qui semble être l'âme de la nation japonaise. Si le film est reconnu et acclamé pour son ludisme, son humour et son action sidérante de perfection, il est également le fruit d'une profonde recherche du grand Akira sur le quotidien des samuraïs, ces guerriers dont Kurosawa est un authentique descendant. Pour cela, impossible donc de se baser sur la littérature ou les histoires connues, toutes fantasmant l'image des samuraïs. Kurosawa a donc écrit un scénario original très documenté. Le quotidien des paysans, mais aussi celui des samuraïs, fiers et orgueilleux, même lorsqu'ils sont sans maîtres et donc sans argent. Kurosawa a cherché à capter l'essence de la vie de cette époque dans la communion des êtres, mais surtout dans les tensions. Au début, les paysans sont terrorisés à l'idée que les samuraïs leur piquent leurs femmes (inimaginable que deux personnes de classes sociales différentes s'unissent, presque encore aujourd'hui au Japon). Puis ce sont les samuraïs qui méprisent les paysans pour avoir achevé et pillé des samuraïs vaincus. Le personnage magistralement interprété par Mifune (son rôle le plus célèbre) servira d'exutoire, en unissant tout le monde vers la libération sociale des uns et des autres. Ce sont les paysans qui s'en sortiront, mais pour combien de temps... Enfin, il faut noter à quel point le combat, des premières escarmouches à la bataille finale sous la pluie, est orchestrée brillamment (elle dure près de deux heures en tout je crois bien!), refusant toute stylisation qui nuirait à la crédibilité de l'ensemble. Cela devait réellement ressembler à cela. Je garde une préférence pour Rashômon.
Les sept samouraïs est une référence des films de samouraïs. Excellent, génialissime, magnifique: Ce film fait partie des meilleurs films de tous les temps!!
On peut mettre 4 étoiles car au vu de la date de réalisation on se dit qu'un paquet de films de la même époque font pâles figures à coté. Ceci dit je n'irai pas forcément le conseiller à tout le monde. Mais rien que pour voir la performance de Mifume le film vaut le coup d'oeil, dans un style très théâtrale (japonais) il est irrisistible et tordant une grande partie du film avec des passages de colères ou de tristesses non moins impressionnants.
Les Sept Samouraïs ou la définition du film parfait : une histoire géniale, un scénario captivant du début à la fin, toutes les scènes sont écrites dans un but précis et tout les acteurs sont charismatiques, les sept acteurs qui interprètent les sept samouraïs ont chacun un charisme distinct, plus le film avance, plus on s'attache à eux. Le plus attachant est le rôle interprété par Toshiro Mifune, il est juste énorme dans ce rôle de mi comique mi fou. D'autre part, la musique qui a une présence importante dans ce film, est un atout principal du film, elle rend le film encore plus marquant et culte. La chose la plus marquante dans ce film, c'est le réalisme extrême du film durant plus de 3h, on rentre complètement dans ce film, ce village et cet univers, même les scènes de combat sont justes parfaites. Bref, ce film est un chef d'Oeuvre avec un gros "O", le film épique par excellence, à voir et à revoir absolument, merci le grand Kurosawa.