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    Les Sept Samouraïs
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    Alolfer
    Alolfer

    136 abonnés 1 185 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 décembre 2023
    Comment serait le cinéma sans Kurosawa ? Question impossible à répondre mais au moins on est sûr d'une réponse : On aurait pas des chefs d'œuvre comme celui-ci !

    Un maître incontesté du Cinéma ! Chef d'oeuvre unique et authentique du 7e art, "Les Sept Samouraïs" est un pionnier pour son époque !

    Comme les autres films de son réalisateur, c est un film où le sentiment que le cinéma s'est modernisé et a inspiré énormément de cinéastes sur tous les points : Mise en scène, thematique etc...

    On ne peut faire aucun reproche à ce type de film tellement il est iconique ! Lors de mon premier visionnage, je trouvais le film "long" avec un manque de rythme. Finalement, un 2e visionnage change totalement la donne.

    Une fois plongé dans l histoire, on assiste à une démonstration de Kurosawa ! Que cela soit par sa mise en scène, ses cadres, ses plans et bien évidemment l'histoire, on ne peut qu'être admiratif envers ce réalisateur de génie !

    Les thématiques abordés comme la bravoure, le courage, la lacheté etc... tous ses éléments mis à bout, nous donne un film rempli d'émotions et de sous texte brillant !

    Je ne parle même pas de la performance des acteurs qui sont mémorables !

    Chef œuvre incontesté du Cinéma japonais et du cinéma Mondial
    Shephard69
    Shephard69

    342 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 juillet 2016
    A égalité avec "Citizen Kane" ou encore "2001, odyssée de l'espace", indéniablement l'une des oeuvres majeures de l'histoire du cinéma. Un long-métrage au rythme assez lent et difficile d'accès mais quelle claque cinématographique ! Avec sa galerie de personnages à la psychologie d'une extraordinaire finesse et portée par un impressionnant casting, Akira Kurosawa écorne avec brio l'image typique du samouraï, Toshiro Mifune en étant l'exemple parfait. Un joyau grandiose, anthologique, magistral, un film phare qui dégage une indéniable sensation de référence absolue, une leçon de cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Une merveille, bien meilleure que le remake qui en a été fait : Les Sept mercenaires !
    Je ne me lasse pas de le revoir.
    Theo
    Theo

    19 abonnés 901 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 juillet 2024
    Les sept samouraïs d'Akira Kurosawa est une œuvre magistrale du cinéma qui transcende les genres et les époques. Ce film, sorti en 1954, est un épique tableau de la bravoure et de l'honneur, ancré dans la période tumultueuse de Sengoku au Japon. À travers une histoire de lutte et de survie, Kurosawa nous livre un chef-d'œuvre qui demeure aussi puissant et pertinent aujourd'hui qu'il l'était à sa sortie.

    Dès les premières images, on est immédiatement transporté dans ce monde, grâce à la photographie en noir et blanc qui confère une gravité et une beauté intemporelles à chaque scène. Les décors authentiques et le réalisme scrupuleux des costumes renforcent cette immersion, nous plongeant au cœur de la vie des paysans et des samouraïs.

    Le scénario, d'une richesse inégalée, est structuré en deux actes majeurs : la recherche et la préparation des samouraïs d'une part, et la défense héroïque du village d'autre part. Chaque personnage, magnifiquement interprété par des acteurs tels que Toshiro Mifune et Takashi Shimura, est finement dessiné, avec des motivations et des arcs narratifs profondément humains. Mifune, dans le rôle de Kikuchiyo, apporte une énergie brute et un charisme indéniable, tandis que Shimura incarne avec sagesse et gravité le chef des samouraïs, Kanbei.

    L'une des forces de Les sept samouraïs réside dans sa capacité à fusionner l'esthétique et la narration. La mise en scène de Kurosawa est d'une précision et d'une inventivité qui ont défini de nouveaux standards dans le cinéma mondial. L'utilisation des multiples caméras pour capturer les scènes d'action dynamiques, notamment la bataille finale sous la pluie, est une innovation qui ajoute une profondeur et une intensité visuelle à l'ensemble.

    La musique de Fumio Hayasaka, avec ses leitmotivs distincts, enrichit encore l'expérience, soulignant les moments de tension, de triomphe et de tragédie. Chaque note résonne avec l'émotion brute des scènes, créant une symbiose parfaite entre l'image et le son.

    Les sept samouraïs est plus qu'un film d'action ; c'est une exploration profonde des thèmes de l'honneur, du sacrifice, et de la communauté. Les interactions entre les samouraïs et les paysans offrent une réflexion poignante sur les différences sociales et la solidarité face à l'adversité. Le film met en lumière la complexité des relations humaines, la dualité entre le besoin de se protéger et le désir de combattre pour une cause juste.

    En fin de compte, ce qui fait de Les sept samouraïs une œuvre incontournable, c'est son humanité. Kurosawa n'hésite pas à montrer la vulnérabilité de ses héros, leurs doutes et leurs peurs, ce qui les rend d'autant plus héroïques. La conclusion du film, bien que teintée de mélancolie, est une célébration de l'esprit humain et de la résilience.

    Sans aucun doute, Les sept samouraïs est un pilier du cinéma mondial, une œuvre qui continue d'influencer les réalisateurs et de captiver les spectateurs. La vision de Kurosawa, son attention aux détails et sa capacité à raconter des histoires universelles à travers des contextes spécifiques font de ce film un chef-d'œuvre éternel.
    black-jack
    black-jack

    13 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 mai 2009
    Un grand classique qui contient les prémices d'une bonne partie du cinéma d'action d'aujourd'hui.
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 087 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mars 2020
    Voir pour la première fois Les Sept Samouraïs laisse planer une aura presque mystique dans la pièce : comment aborder ce qui est considéré, à juste titre, comme l'un des plus grands films (dans tous les sens du terme) de l'histoire du cinéma? Il ne suffit pas de trouver le bon moment et le bon endroit; se résoudre à ne plus pouvoir le découvrir autrement qu'en se remémorant la première fois aux prochains visionnages est une décision dure à prendre. Il ne restera que le souvenir de la rencontre initiale, comme avec les films que l'on préfère ou les claques que l'on s'est prises.

    Mais ne pas s'y résoudre, c'est accepter de passer à côté de l'une des plus grandes expériences que le septième art à pu offrir à ses spectateurs; l'une des plus pures, des plus ambitieuses et poétiques, dont la perfection de chaque instant donne lieu à une réputation qu'il n'a assurément pas volée. L'une des plus émouvantes, aussi, et malgré la connaissance de la fin; qui aura vu Les Sept Mercenaires, "original" comme remake, s'en doutera.

    Cette connaissance de sa conclusion terrible laisse l'appréhension s'accroître au fil des scènes, à mesure que s'approche la fin; à l'instar d'un compte-à-rebours pré-mortem, d'une messe donnée avant l'enterrement. L'espoir reviendra, se repointera comme pour narguer le spectateur qui ne sait pas, qui ne sait pas qui mourra et s'il y aura quelques têtes pour ne pas tomber sous les assauts inlassables des brigands.

    Qui sait qui gagnera, s'il y en aura qui gagneront; ne compte dans l'instant que l'acte lui-même, ni le passé ni l'avenir. C'est pourquoi le personnage de Toshirõ Mifune (Kikuchiyo) finit par devenir si touchant : vraisemblablement fou, proche d'un bouffon, il ne parle jamais de son passé sauf quand le présent lui redonne vie, avec lui les larmes d'un enfant qui n'aura pas pu grandir, et les hurlements de cet adulte si enfantin qu'il ne pouvait jusqu'ici que traduire un traumatisme enfoui profondément dans son esprit. A présent qu'il est connu de tous, j'vous assure qu'on aurait préféré ne rien savoir.

    Au spectateur d'abandonner les préjugés qu'il avait sur les personnages de la première partie : la deuxième, axée sur les préparatifs de la guerre, place les personnages en face d'une vérité qu'ils s'étaient jusqu'ici cachée. La proximité de la mort les replongeant dans la réalité du monde, ils apprennent à assumer les conséquences de leurs actes, ou de ceux de leur caste : la lâcheté pour les paysans, rendus vils par la cruauté des guerres des samouraïs.

    En réaction aux combats de ceux qu'on nous présentait jusqu'ici comme les héros de l'histoire, comme le bien qui défendra les bons du mal absolu, ils ont appris à survivre par la traîtrise, à achever des samouraïs blessés pour récupérer leurs armures; logiques qu'ils peinent à leur faire confiance et les craignent comme la peste, aux vues de ce que leur seul nom fit à l'équilibre de villages qu'on imagine paisibles avant les affrontements qui les mirent à feu et à sang.

    Le rapprochement sous-entendu entre les brigands et les samouraïs, appuyé par les armures portées par les pillards, fait des Sept Samouraïs un film profondément pacifiste : si la paix s'arrache au prix des souffrances de la guerre, une note d'amour pourrait rendre plus acceptable un destin funeste. Mais comment concilier les bourreaux et les victimes, la botte et la fourmi? La morale de ce dernier plan incroyable, composition lyrique sur le vide du cimetière et la vie qui continue, prouve avec un grand pessimisme que c'est une tâche impossible.

    Il reste tant de films à découvrir, et tant d'années pour tenter d'y répondre...

    La brutalité du spectacle, avec ses émotions mises à nue par le talent narratif de Kurosawa et Shinobu Ashimoto, débarque sans prévenir dans une fresque historique mêlant habilement comédie, tragédie, film de sabre et drame amoureux : virtuose à plus d'un titre, cet assemblage des registres s'accumule en développant dans une première partie ses personnages de façon admirable, avant de déconstruire le travail entrepris jusqu'ici dans une multitude d'assauts/contre-attaques qui ne laissera aucune âme intacte.

    Tout cela filmé avec une retenue, un sens de la pudeur sans égal : Kurosawa, dont les films avaient attesté jusqu'ici de son sens aigu du détail, enchaîne cadrages sublimes sur travellings audacieux, alignant avec une justesse parfaite la précision de sa mise en scène sur le déroulé incroyable de son intrigue, enchaînement de séquences tour à tour touchantes/drôles/spectaculaires à la dimension grandiose et lyrique.

    Il paraît complexe d'y trouver un égal, quelque part ailleurs dans le cinéma international : qui pourrait seulement égaler la beauté des émotions transmises, la complémentarité de ses acteurs charismatiques, la finesse de cette photographie aux nuances de noir et blanc mettant en valeur le romantisme de ses scènes d'amour, et la dureté de ses affrontements sans échappatoire envisageable?
    Max Rss
    Max Rss

    204 abonnés 1 847 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 décembre 2024
    L'un des plus hauts sommets à gravir pour tous les amoureux de cinéma du monde entier. Ces "7 samouraïs" n'était justement pas qu'un film de samouraïs. Même si de manière moins évidente que dans d'autres films antérieurs ou postérieurs, celui-là brassait absolument tous les thèmes chers au Maître nippon. Absolument tous. Et offrant par la même occasion une toute nouvelle image à la figure du samouraï. Mais à part ça, que dire de plus ? C'est un monument, un vrai de vrai. Une date à marquer d'une croix blanche. Tout du long de ces plus de 3 heures de bobine, c'est toute une grammaire qui s'en retrouve considérablement chamboulée. Je crois que, même si pour une fois le temps fait son oeuvre correctement, on a encore du mal à réaliser pleinement l'énormité de l'impact que Kurosawa a eu sur le cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 juillet 2013
    A voir ! A voir ! A voir ! A voir ! A voir ! A voir ! A voir ! A voir ! A voir ! A voir ! A voir ! A voir ! A voir ! A voir ! A voir ! A voir ! A voir ! A voir ! A voir ! A voir !
    Redzing
    Redzing

    1 161 abonnés 4 499 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 janvier 2015
    Menacés de pillage par des bandits, des paysans engagent un groupe de samouraïs pour protéger leur village. Ce pitch, assez universel, explique en partie le succès qu'a connu le film à l'international. A tel point que "Les Sept Samouraïs" est l'une des œuvre nippones les plus célèbres dans le monde. Toutefois, il s'agit avant tout d'un film remarquable. Sa grande force est sa narration, qui n'ennuie aucunement durant les 207 minutes, et qui alterne tragédie, humour, et action, avec un dosage subtil d'ellipses, de sous-intrigues, et d'expositions limitées. Cette narration est portée par des personnages recherchés et creusés. Outre les charismatiques samouraïs, tous bien différents, le film porte également sur la condition paysanne du Japon féodal. Régulièrement attaqués, et faibles, les villageois sont ainsi habitués à recourir à l'égoïsme ou aux bassesses, contrastant avec l'idéalisme des samouraïs. Enfin, Kurosawa est un réalisateur et monteur méticuleux. Tout est filmé de manière fluide, détaillée (la longue focale est très utilisée), le montage est à la fois riche (Kurosawa tournait avec plusieurs caméras), soigné, et cohérent, même durant les somptueuses séquences de batailles sous la pluie, où des dizaines d'hommes s'affrontent. En somme, il s'agit là d'un grand classique, qui n'a pas beaucoup vieilli, et qui demeure une référence du cinéma nippon.
    Nirina
    Nirina

    121 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 juin 2011
    Un très grand film d'action! Un classique... Majeur! Putain de Georges Lucas quand même
    ... il a pas tout inventé celui la!
    Misoramengasuki
    Misoramengasuki

    66 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juillet 2013
    Gloire à toi, grand Akira ! Gloire à toi d'avoir donné ses lettres de noblesse au film de samurai, et plus largement d'avoir su aussi parfaitement conjuguer cinéma d'action avec film d'auteur ! Merci d'avoir, par cette oeuvre hors norme, montré la voie à de futurs grands noms du 7è art (Leone, Coppola, Lucas, Scorsese...). Merci surtout de continuer, 60 ans après, de nous plonger avec délices dans le bruit et la fureur de cette épopée inoubliable ! Ton sens de l'espace, tes travellings insensés, ton génie de la profondeur de champ, la fluidité avec laquelle tu fais danser tes acteurs (les scènes de foule!) et tes caméras (car, n'en déplaise aux producteurs bornés qui n'en voulaient qu'une, il en fallait bien plusieurs pour répondre à tes inspirations), ont nourri et nourriront encore des générations de cinéphiles. Oh bien sûr, tu n'es pas seul - et malgré ton surnom de "Tennô" (l'Empereur) et tes coups de sang légendaires sur le plateau, tu ne manqueras pas de souligner les mérites de tous ceux qui t'ont accompagné dans cette réussite. Gloire à eux, aussi ! Gloire aux magiciens de la lumière et de la photo, alchimistes d'un noir et blanc ensorcelant, dans le mystère des scènes nocturnes comme dans l'innocence des scènes champêtres ou le gris boueux de la bataille finale: Nakai Asakazu et Saitô Takao. Gloire à tes responsables des décors (Matsuyama Takashi) et des costumes (Ezaki Kôhei), qui, au prix de conditions de tournage très inconfortables (le refus du confort des studios a un prix) ressuscitent avec un réalisme incroyable un univers fascinant. Gloire à ton maître de la musique, Hayasaka Fumio, dont ce fut malheureusement l'une des dernières compositions et qui signe une partition à la croisée des traditions japonaises et occidentales. Gloire, évidemment, à tes co-scénaristes, Hashimoto Shinobu et Oguni Hideo, qui ont imaginé avec toi le plus équilibré, le plus fouillé, le plus complexe des récits, sensibles autant à la dimension sociale du Japon pré-Edo qu'aux détails les plus subtils de la psychologie samurai et de leur science guerrière - capables, surtout, d'imaginer cette fantastique galerie de personnages, aux personnalités franches, bien découpées, du plus humble paysan au charismatique vétéran des batailles. Et gloire enfin, bien sûr, à tes interprètes, qu'on aurait envie de tous nommer tant leur prestation étonne et ravit à chaque instant. Les paysans (Rikichi, Manzo, Yohei, Shino...), seconds rôles qui n'en sont jamais complètement et seront les vrais vainqueurs de cette lutte entre guerriers professionnels. Shimura Takashi, maître samurai par excellence, rayonnant d'intelligence et de pondération, capable d'humour comme d'inflexibilité; Miyaguchi Seiji, alias Kyûzô, idéal du samurai perfectionniste mais modeste, au faciès impassible traversé d'imperceptibles sourires, aux gestes hallucinants de précision et d'élégance; Kimura Isao, jeune premier un peu benêt mais à la belle prestance; Katô Daisuke (Shichiroji, le n°2), Inaba Yoshio (Gorobei) et Chiyaki Minoru (Heihachi), aux profils admirablement caractérisés, aux trognes mémorables et à la qualité d'interprétation jamais prise en défaut. Et enfin, bien sûr, ton acteur fétiche, le grand Mifune Toshirô, qui incarne avec un génie histrionique qui n'est qu'à lui un personnage venu de nulle part, aux confins du bouffon et du guerrier, du leader charismatique et du simple d'esprit. Ce Kikuchiyo-là, il fallait être un génie pour l'inventer, et il fallait un génie pour l'incarner. Que les deux aient pu être réunis, qui plus est pour une longue collaboration, est une bénédiction dont le 7è art gardera à jamais le souvenir. Messieurs, à vous tous, bravo et merci !
    CeeSnipes
    CeeSnipes

    289 abonnés 1 708 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 août 2013
    Le problème avec les grands auteurs renommés des années 50, 60, c’est que leurs films ne passent jamais à la télévision, alors que tout le monde prétend les avoir vu. Il faut donc attendre les ressorties cinéma.

    Les Sept Samurai est donc ressorti en 2013 pour permettre à ceux qui ne l’avaient pas encore vu, comme votre serviteur, de le voir dans de bonnes conditions. Et il faut des bonnes conditions pour apprécier à sa juste valeur ce milestone du cinéma, ce chef d’œuvre intemporel et indémodable. En effet, avec Les Sept Samurai, Akira Kurosawa prouve que contemplation ne rime pas avec gravité et nous sert un film d’action irréprochable, qui oscille tout le temps entre sérieux et comédie (partie dans laquelle brillent des acteurs comme Bokuzen Hidari) et dont la frénésie des deux dernières heures est remarquable, compte tenu de l’âge du film et des moyens que Kurosawa avait à disposition. La construction du film est d’ailleurs irréprochable, ce dernier durant près de 3h30 sans jamais souffrir de temps mort (même l’entracte bénéficie de l’excellente musique de Fumio Hayasaka) et sans jamais que son humour ne tombe à l’eau, même s’il a beaucoup vieilli. Le film serait déjà excellent, s’il n’y avait les interprétations de Seiji Miyaguchi (sosie d’Harry Lennix Jr.) en samurai surdoué et placide et Toshiro Mifune en fou furieux complètement taré, attachant et infatigable. Il est sans hésiter la pièce rapportée qui fait passer ce film de classique à chef d’œuvre.

    Les Sept Samurai est génial, passionnant, drôle, précurseur et surtout un très bon moyen de passer 3h30 dans une salle climatisée en plein été. On touche à la perfection.
    Santu2b
    Santu2b

    257 abonnés 1 795 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 février 2019
    Un long-métrage mythique, sans doute le plus célèbre film de l'histoire du cinéma japonais et celui qui confirme la renommé de son auteur, quatre ans après "Rashomon". Les conditions n'étaient pourtant pas réunis pour un tel succès : un scénario réécrit plusieurs fois, un budget maintes fois dépassé et un tournage éprouvant, étalé sur un an, à ranger aux côtés des plus cauchemardesques tels "Apocalypse Now. Au final, Akira Kurosawa signe une fresque immense sur la bravoure et la générosité en montrant des Samourais prêts à défendre non pas des seigneurs mais des paysans sans contrepartie. Le cinéaste alterne avec une facilité déconcertante les scènes comiques, tragiques ou de combat. Il fait également état d'une influence occidentale jamais reniée ; la première partie centrée sur le recrutement des samourais fait clairement penser au western alors que la suite des opérations lorgne plutôt vers la littérature européenne ("Don Quichotte" notamment). Enfin Kurosawa démontre son implacable sens du rythme : trois heures trente qui passent comme un coup de sabre !
    Pascal
    Pascal

    166 abonnés 1 711 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 juillet 2024
    Sans doute le titre (1954) le plus grand public du cinéaste et aussi un de ses meilleurs opus, il fait l'objet d'une ressortie en salle en version intégrale ( 200 mns environ).

    Au XVIème siècle, un village de paysans japonais recrute sept samouraïs pour les protéger d'une bande de voleurs.

    Surtout constitué de scènes d'action, Kurosawa laisse dans quelques rares moments échapper de la bouche de ses personnages une replique qui fait mouche.

    La dernière du film notamment dont le sens sera vaguement repris dans le titre d'un de ses films suivants " les salauds meurent en paix".

    Pour Kurosawa les gens courageux et vertueux ne sont pas les gagnants de l'histoire humaine. Ce n'est pas toujours faux, malheureusement.

    Les aficionados du cinéma du patrimoine ne manqueront pas cette version étendue d'un des titres majeurs, d'un des plus éminents cinéastes de l'histoire du septième art. Rien de moins.
    Tupois Blagueur
    Tupois Blagueur

    67 abonnés 1 162 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 juillet 2015
    Mes attentes face à ce film étaient grandes, mais "Les Sept Samouraïs" a dépassé toutes mes espérances. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti le frisson du génie à l’œuvre, et ce génie est Akira Kurosawa. Pourquoi ? Parce que ce métrage long de plus de trois heures mais nullement ennuyeux concentre tout ce qu'il faut dans un film : un thème porteur de valeurs nobles et non caricaturales (le courage, le vrai honneur, la loyauté), de l'action, de l'humour, du cynisme, une histoire d'amour qui se termine mal, une violente critique du système de castes et de la conception de l'honneur dans les sociétés aux conventions très codifiées d'Asie, un souffle épique et tragique. L'ensemble donne un résultat magnifique, bonifié par une photographie de toute beauté, une mise en scène très inspirée de Kurosawa et une musique qui prend aux tripes, tantôt cadencée et militaire, tantôt solennelle. Les comédiens font tous jeu égal, que ce soit pour dénoncer ou pour faire rire, et particulièrement l'excellent Toshirô Mifune (je ne cite que lui sinon la liste serait trop longue) qui nous livre un parfait numéro du clown triste. Et que dire de la dernière scène, fabuleuse, ainsi que de la dernière phrase, désabusée : spoiler: tous les villageois chantent et récoltent les céréales avec entrain tandis que les rônin survivants regardent avec tristesse les tombes de leurs frères d'armes sur une des collines qui environnent le village
    . Le cynisme et l'ironie atroce qui se dégage de ces derniers plans en font l'une des plus belles scènes de fin que j'ai jamais vues. Je n'ai plus qu'un dernier mot à dire : Akira Kurosawa, merci. Merci pour ce chef d’œuvre.
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