Encore une fois mettre une note à un tel film est compliqué. En effet malgré ses trois heures de personnages criant en japonais en faisant la grimace les sept que samouraïs est un grand film, une fresque du Japon médiéval où se mêle samouraïs et paysans. Ce film est une pure merveille esthétique car kurozawa sait faire ce que peu de réalisateurs modernes savent : composer ses plans. Ici le premier plan réponds au second et une harmonie visuelle règne sur chaque image. Cependant un film ne peut pas se contenter de fournir de belles images et malheureusement ici je n'ai pas trouvé cette histoire et ce développement particulièrement intéressant. Même si tout cela est fait avec beaucoup de finesse et que certaines scènes sont plutot géniale le film n'est au final qu'un divertissement de tres bonne qualité.
Il trônait depuis un bout de temps dans le Top des grands classiques que je voulais absolument découvrir au cinéma. C'est désormais chose faite...et c'est un ptit bijou 💎 3h30 de très grand cinéma, et à tous les niveaux (narration, réal, cadrage, interprétation, montage).
Doté d'une mise en scène impeccable, d'un travail manifeste sur les lumières et d'une musique magistrale, ce faux western aux questionnements sociaux nous plonge dans une période féodale japonaise en écho à la situation du pays à la sortie de la seconde guerre mondiale. Nous emportant dans sa quête de samouraïs désintéressés, le récit peine cependant à nous faire partager son humour particulier de même que le jeu théâtral de la majorité des acteurs - le charismatique Takachi Shimura mis à part - prête à sourire. Malgré ses trois heures le film conserve un dynamisme certain, aidé par la singularité de chaque personnage ainsi que l'intérêt porté aux différentes franges représentées. Culte par sa densité, tant réflexive que technique.
Un film excellent où aventure, code d'honneur, amour et dérision se mêlent avec délice. Le grand maître Kurosawa signe ici son œuvre la plus connue et la plus universelle. Les aventures que traverse ce village de paysans sont absolument réalisateur prend son temps, pose son histoire, creuse ses personnages et crée ainsi une forte empathie pour ceux-ci. Tous bouleversants à leur manière, ils marquent fortement le spectateur qui pourra malgré tout souffler parfois grâce au recul du cinéaste. En effet, Kurosawa ne se prend pas au sérieux et ose un film qui, au-delà de l'aventure, de la romance et du suspense nous offre des moments d'une grand drôlerie et un regard malicieux sur son pays. Génial !
Après avoir découvert l’histoire des Sept mercenaires version John Sturges, je m’attaque à son modèle : « Les sept samouraïs » d’Akira Kurosawa. La copie américaine a été de bonne facture. Elle a su transposer les nombreuses forces de l’histoire tout en la rendant acceptable aux yeux des yankees. Mais comme toujours, l’original reste incontournable. Les japonais ont un sens de l’honneur profondément marqué, et cet honneur transparaît dans tout le film : honneur des fiers samouraïs comme celui des paysans. Engagés dans une quête, ils n’abandonneront pas tant que les bandits ne seront pas éliminés. Les samouraïs sont tous de grands hommes, des représentations du courage et de l’honneur japonais (mis à part peut-être Kikuchiyo, mais dans un premier temps seulement). De cette œuvre, il en ressort une magnifique leçon de courage en prouvant que chacun peut se battre pour un avenir meilleur. Comme le souligne Kambei, la victoire n’appartient pas aux samouraïs, qui n’ont été qu’instruments dans la bataille, mais aux villageois s’étant battus courageusement pour leur liberté. Cette scène de fin, après une bataille grandiose, est très belle, emplie de silences qui en disent long. Même si le film souffre parfois de longueurs (3h quand même), il est très bon et semble même en avance sur son temps. Intemporel est probablement le mot le plus adapté pour le décrire.
En 1954, Akira Kurosawa secouait le cinéma Japonais avec cette fresque épique alliant lyrisme, violence vengeresse et stratégie humaine. "Les sept samouraïs" ce sont en quelques sortes les messies d'un petit village de paysans, condamnés à abandonner chaque année leur récolte à la venue des bandits. Le film est divisé en trois parties : l'une montrant la recherche de samouraïs prêt à vaincre, au péril de leur vie, une horde de bandits, moyennant aucune récompense si ce n'est trois repas journaliers. La seconde évoque les stratégies, les liens qui se créent, l'attente, les doutes. La troisième, le combat décisif, où les victoires latentes ne seront guère exempte de pertes. Chaque personnage a son propre charisme, qu'il soit sage, angélique, ou comme Kikuchiyo (le personnage du film!) un brin excentrique et déluré. Alors évidemment on peut contester les quelques longueurs passagères (sur 3h20 ça peut se comprendre) mais le récit métaphorique sur les guerres contemporaines étant tellement universel (cf. citation finale) qu'il serait dommage de passer à côté de cet incontournable cinématographique.
Probablement l'uvre la plus réputée de Kurosawa, LES SEPT SAMOURAÏS ne vaut toutefois pas un RASHOMON; la faute à quelques longueurs relativement importantes entachant un récit pourtant formidable, mais qui s'étend tout de même sur plus de trois heures, explication tout à fait plausible de ces temps morts et chutes de rythme hélas difficilement négligeables et surgissant çà et là alors qu'on ne les attendait pas forcément. On peut, certes, y discerner une volonté de dépeindre, entre deux scènes d'action ou de divertissement, le quotidien miséreux des paysans japonais de l'époque, victimes des pillages de bandits, tout en s'attardant avec insistance sur l'élaboration des plans d'attaques des samouraïs afin de protéger les villageois des malfrats, mais une poignée de temps morts, de dialogues pas toujours passionnants, de fausses alertes et d'étirements contemplatifs de situations s'y adjoignent également, au risque de rendre l'ensemble parfois rébarbatif. L'ampleur éblouissante de la mise en scène, le formidable jeu de Mifune, la beauté des paysages et les séquences de batailles couronnant le dernier quart du film éclipsent cependant ces défauts mineurs. À propos du dernier point fort cité, il est bon de se rappeler que Kurosawa fait preuve d'un sens du découpage novateur et pas peu digne d'éloges pour leur mise en image, filmant par ailleurs de très près afin que le spectateur s'implique le plus possible dans l'action; le cinéaste a su imposer dans ces instants en question un souffle épique à son métrage dont le dynamisme et la maestria ne sont depuis déjà bien longtemps plus à prouver. LES SEPT SAMOURAÏS conjugue pourtant l'ensemble des particularités de Kurosawa: le souci de la perfection technique, l'héroïsme, le respect des traditions originelles, les petites notes d'humour burlesque ou tendre, la théatralité, les envolées lyriques et la richesse de la narration. C'est principalement pourquoi il figure dans la boîte des uvres indispensables du sensei.
C'est bien simple, ce film de 1954 est l'un des rarissimes à ne pas avoir vieilli. Malin, le maître Kurosawa se sert de son scénario simple et astucieux pour brosser une foule de portraits et de passions humaines. Loin de tout simplisme moralisateur, le film ressort enrichi (ô combien) par toute cette foisonnance. L'action, distillée par fines touches, n'en reste pas moins d'une grande efficacité et d'une beauté formelle incroyable; l'attaque finale du village sous la pluie et dans la boue reste longtemps en mémoire. Mais ce qui frappe le plus, c'est bien l'incroyable modernité du récit et du montage, car le film a presque 60 ans rappelons-le... Puissante, l'œuvre influencera durablement d'autres grands maîtres, de Leone à Scorcese qui donneront à leur tour ses lettres de noblesse au cinéma. Alors les sept samouraïs, bien plus qu'un chef d'œuvre saisissant et indémodable, un film matrice; un jalon historique sans lequel le cinéma d'aujourd'hui n'aurait peut-être jamais existé… Génial et visionnaire !
Excellent, peut-etre un peu long mais cela reste quand meme un grand chef d'oeuvre du cinema! Le film a certes un peu vieilli mais reste quand meme d'actualite sur les themes comme l'honneur, le courage (themes recurrents au japon) mais aussi l'amour et fourberie de la nature humaine.
“Les sept mercenaires” était en fait le remake américain de ce grand classique japonais, “Les 7 samouraïs”, datant de 1954 et durant 3h30 en version intégrale, avec entracte au milieu. L’histoire : un petit village de paysans pauvres se fait régulièrement pillé et saccagé par des bandits. Sept samouraïs se font embaucher pour le défendre, pour seulement de la nourriture en échange. On suit donc avant l’entracte toute la partie pleine d’humour et d’émotion du recrutement des samouraïs puis la préparation de la défense du village. Il y a ensuite une partie d’attente des bandits qui est essentiellement du remplissage. Le seconde partie du film est donc l’arrivée des bandits et les combats, et en revanche j’ai trouvé ici que c’était trop court, ou bien trop rapide et facile (manque de réelles difficultés). Au final le film n’est pas trop long dans le sens qu’on s’ennuie peu, car on adore suivre les personnages (tous superbement interprétés), ces 7 samouraïs attachants, courageux, drôles et taquins. Les dialogues sont savoureux et le concept est stimulant. Le final est joli et intéressant, spoiler: mais par contre je n’ai pas compris l’intrigue du “au final ils ont bien de tout” . L’intrigue de la fille aux cheveux courts n’est pour moi pas scandaleuse dans le sens que c’était en effet la mentalité à l’époque, c’était une réalité. En revanche, les combats dans lesquels les gens meurent sans avoir été touchés, les armes ne font pas de bruit et il n’y a pas de sang, ça c’est un défaut car c’est ce qu’on appelle des effets spéciaux qui ont vieilli (un peu comme les transitions). En outre, certaines scènes sont tellement exagérées et surjouées que ça en devient pathétique. Par contre le noir et blanc est très beau, Kurosawa filme d’une main de chef, la bande son, très particulière, apporte beaucoup aux films avec ces leitmotifs à base de percessions, d’airs enjoués et de voix graves et sombres qui renforcent beaucoup l’intensité de l’oeuvre. Mais surtout, nombreux sont les passages et détails, aussi petits soient-ils, qui ont inspiré tellement de réalisateurs par la suite, ce qui achève de faire des “7 samouraïs” une oeuvre qui a révolutionné le cinéma et à voir au moins une fois dans notre misérable existence.
Quelques longueurs mais un humour fin, on s'amuse à voir ces samouraï galéré mais pourtant de bonne volonté. Film à voir car assez rare dans son style. on passe un bon moment, on découvre leur mode de vie, leurs habitudes.
Tout d'abord la restauration 4K de 2024 est tout bonnement prodigieuse pour un film de 70 ans. Le noir et blanc est splendide et rend hommage à un film presque parfait. Les plans, les décors, le montage paraissent des années 2000 alors que le film date de 1954. On voit les nombreuses inspirations de Star wars dans plusieurs scènes. Le film est long mais hormis 20 minutes peut être de trop il tient bien les 3 heures
Une film d'anthologie certes long mais à la force magistrale. L'interprètation est parfois un peu surjouée pour les occidentaux que nous sommes mais correspond bien aux traits de caractères japonais. Les américains ne s'y sont pas trompes en reprenant cette histoire pour en faire le western mondialement connu des 7 mercenaires.