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Alexandra C
37 abonnés
14 critiques
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4,0
Publiée le 21 mai 2017
Un classique . Ça a beau durer 3h30 en noir et blanc on ne s'ennuie pas. Plusieurs thèmes sont abordés et plusieurs styles alternent mais au final tout semble cohérent. La mise en scène et moderne et impressionnante pour l'époque
Le problème avec les grands auteurs renommés des années 50, 60, c’est que leurs films ne passent jamais à la télévision, alors que tout le monde prétend les avoir vu. Il faut donc attendre les ressorties cinéma.
Les Sept Samurai est donc ressorti en 2013 pour permettre à ceux qui ne l’avaient pas encore vu, comme votre serviteur, de le voir dans de bonnes conditions. Et il faut des bonnes conditions pour apprécier à sa juste valeur ce milestone du cinéma, ce chef d’œuvre intemporel et indémodable. En effet, avec Les Sept Samurai, Akira Kurosawa prouve que contemplation ne rime pas avec gravité et nous sert un film d’action irréprochable, qui oscille tout le temps entre sérieux et comédie (partie dans laquelle brillent des acteurs comme Bokuzen Hidari) et dont la frénésie des deux dernières heures est remarquable, compte tenu de l’âge du film et des moyens que Kurosawa avait à disposition. La construction du film est d’ailleurs irréprochable, ce dernier durant près de 3h30 sans jamais souffrir de temps mort (même l’entracte bénéficie de l’excellente musique de Fumio Hayasaka) et sans jamais que son humour ne tombe à l’eau, même s’il a beaucoup vieilli. Le film serait déjà excellent, s’il n’y avait les interprétations de Seiji Miyaguchi (sosie d’Harry Lennix Jr.) en samurai surdoué et placide et Toshiro Mifune en fou furieux complètement taré, attachant et infatigable. Il est sans hésiter la pièce rapportée qui fait passer ce film de classique à chef d’œuvre.
Les Sept Samurai est génial, passionnant, drôle, précurseur et surtout un très bon moyen de passer 3h30 dans une salle climatisée en plein été. On touche à la perfection.
Un long-métrage mythique, sans doute le plus célèbre film de l'histoire du cinéma japonais et celui qui confirme la renommé de son auteur, quatre ans après "Rashomon". Les conditions n'étaient pourtant pas réunis pour un tel succès : un scénario réécrit plusieurs fois, un budget maintes fois dépassé et un tournage éprouvant, étalé sur un an, à ranger aux côtés des plus cauchemardesques tels "Apocalypse Now. Au final, Akira Kurosawa signe une fresque immense sur la bravoure et la générosité en montrant des Samourais prêts à défendre non pas des seigneurs mais des paysans sans contrepartie. Le cinéaste alterne avec une facilité déconcertante les scènes comiques, tragiques ou de combat. Il fait également état d'une influence occidentale jamais reniée ; la première partie centrée sur le recrutement des samourais fait clairement penser au western alors que la suite des opérations lorgne plutôt vers la littérature européenne ("Don Quichotte" notamment). Enfin Kurosawa démontre son implacable sens du rythme : trois heures trente qui passent comme un coup de sabre !
Sans doute le titre (1954) le plus grand public du cinéaste et aussi un de ses meilleurs opus, il fait l'objet d'une ressortie en salle en version intégrale ( 200 mns environ).
Au XVIème siècle, un village de paysans japonais recrute sept samouraïs pour les protéger d'une bande de voleurs.
Surtout constitué de scènes d'action, Kurosawa laisse dans quelques rares moments échapper de la bouche de ses personnages une replique qui fait mouche.
La dernière du film notamment dont le sens sera vaguement repris dans le titre d'un de ses films suivants " les salauds meurent en paix".
Pour Kurosawa les gens courageux et vertueux ne sont pas les gagnants de l'histoire humaine. Ce n'est pas toujours faux, malheureusement.
Les aficionados du cinéma du patrimoine ne manqueront pas cette version étendue d'un des titres majeurs, d'un des plus éminents cinéastes de l'histoire du septième art. Rien de moins.
Mes attentes face à ce film étaient grandes, mais "Les Sept Samouraïs" a dépassé toutes mes espérances. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti le frisson du génie à l’œuvre, et ce génie est Akira Kurosawa. Pourquoi ? Parce que ce métrage long de plus de trois heures mais nullement ennuyeux concentre tout ce qu'il faut dans un film : un thème porteur de valeurs nobles et non caricaturales (le courage, le vrai honneur, la loyauté), de l'action, de l'humour, du cynisme, une histoire d'amour qui se termine mal, une violente critique du système de castes et de la conception de l'honneur dans les sociétés aux conventions très codifiées d'Asie, un souffle épique et tragique. L'ensemble donne un résultat magnifique, bonifié par une photographie de toute beauté, une mise en scène très inspirée de Kurosawa et une musique qui prend aux tripes, tantôt cadencée et militaire, tantôt solennelle. Les comédiens font tous jeu égal, que ce soit pour dénoncer ou pour faire rire, et particulièrement l'excellent Toshirô Mifune (je ne cite que lui sinon la liste serait trop longue) qui nous livre un parfait numéro du clown triste. Et que dire de la dernière scène, fabuleuse, ainsi que de la dernière phrase, désabusée : spoiler: tous les villageois chantent et récoltent les céréales avec entrain tandis que les rônin survivants regardent avec tristesse les tombes de leurs frères d'armes sur une des collines qui environnent le village . Le cynisme et l'ironie atroce qui se dégage de ces derniers plans en font l'une des plus belles scènes de fin que j'ai jamais vues. Je n'ai plus qu'un dernier mot à dire : Akira Kurosawa, merci. Merci pour ce chef d’œuvre.
3 heures de durée pour cette séance, un immense monument chef-d'œuvre exquis. Une longue épopée titanesque dans le vieux Japon du 16ème, ça donne une fresque ornementale garnie au pays du féodalisme, la loi tyrannique du pillage dans ce village désolé. Il était une fois des samouraïs, entre les grands seigneurs d'un côté et de l'autre, des ronins vagabonds sans maître, une vue sur les situations de classe sociale au moyen-âge japonais. On s'attend à une mise au point défensive prêt à affronter les assauts inlassables des bandits avec ces sabres Katana, l'âme des 7 meilleurs samouraïs regroupés. L'heure est venue de révéler certain aspect ludique précieusement important dans l'histoire, de l'intrigue guerrière, village dénué versus racaille japonaise. C'est ce qui a inspiré son remake américain de 1961 et encore en 2016, les cowboys font duels de pan pan contre l'injustice par la force. Fantastique découverte connue bien avant, chacun prend son grade ébahi, ça émoustille énormément agité, il y a de l'humour joyeux avec ces bûcherons hyper motivés, des japonais moyens en ce vieux siècle. Visionnaire de bout en bout depuis ce bond du passé vers le présent jusqu'au futur 1955, une œuvre du septième art militante antimilitariste.
Un des meilleurs films jamais réalisé. Pas évident au début : noir et blanc austère, samouraïs austères, parlant peu (mis à part celui joué par Mifune, excellent dans la surenchère gestuelle et vocale). Images superbes. Pas beaucoup de pathos, mais un sens du drame certain. Impossible d'oublier ce film. Il déplaira aux amateurs de films hollywoodiens formatés parce qu'il est très long, mais ravira les autres.
Les Sept Samouraïs (1954) d’Akira Kurosawa est un des plus beaux films du monde, un de ceux dont on a l’impression qu’il s’approche le plus de la réalité, de la vérité. Ces paysans que Kurosawa filme, on croirait vraiment qu’ils ont vécu, qu’ils ont eu faim. Ces samouraïs, ces ronins sans maître, qui viennent défendre les paysans contre des bandits, on croirait vraiment qu’ils se sont battus. Voir la suite de ma critique sur mon blog :
Tout simplement magnifique et doté d'une écriture sans faille, Mifune livre une prestation magistrale. Et que dire de la fin, terriblement cruelle, les nobles samouraïs en deuil de leurs frères d'arme d'un côté et les paysans bêtes et ingrats qui reprennent leur rythme de vie normal de l'autre côté. En tout cas un grand chambara, et un film qui fait partie du patrimoine cinématographique universel comme la plupart des Kurosawa, un auteur de génie qui a défraichie bien des terrains.
Pour ma 3e vision de Kurosawa, après la superbe construction de Rashômon et et l'ambiance très intéressante de Le garde du corps, j'ai décidé de m'attaquer directement à son oeuvre la plus encensée et adorée (et aussi la plus connue évidemment). Grand bien m'en a prit, car j'ai passé 3h20 fabuleuses, que je n'ai d'ailleurs pas vu passer, mais alors pas du tout, tant c'était bon.
Déjà, j'ai avec plaisir retrouvé (en plus de Kurosawa) Toshiro Mifune, dont j'ai découvert une nouvelle facette d'acteur dans cette histoire où il n'hésite pas à jouer un personnage complètement barré et mémorable, il était trop génial ! En plus, il est accompagné de tout un tas d'autres personnages sages, naïfs ou malins, mais toujours très attachants et vraiment bien joués. Côté scénario, c'est pourtant simple : des paysans se font attaquer trop souvent à leur goût, vont engager des samouraïs afin de venir à bout de ces bandits. Après la constitution d'une équipe de 6 samouraïs, puis 7 avec l'arrivée d'un nouveau personnage inattendu qui amène son joli grain de folie, la préparation de ce village commence, jusqu'à la confrontation avec ces bandits, et la bataille finale. Sur le papier, ça parait basique et plutôt pas forcément original, mais c'était sans compter sur le talent de Kurosawa, qui construit une histoire sublime, avec des scènes mémorables, un parfait accompagnement musical et une histoire romantique en plus, cerise sur le gâteau. En plus, la scène de combat finale sous la pluie est juste incroyablement bien faite et grandiose.
Quoiqu'en disent les "puristes", la première partie du film est beaucoup trop longue, certes Kurosawa a plein de choses à nous dire, mais il oublie d'être concis. Quant à Toshiro Mifuné si quelqu'un veut bien m'expliquer qu'il ne passe pas tout son temps à cabotiner, je veux bien l'écouter. Evidemment dans le souvenir du cinéphile, ce qui reste c'est la seconde partie et ses combats incroyables, véritable symphonie de boue, de violence, de fureur qui nous scotche dans notre fauteuil… et là on peut tirer notre chapeau.
Voilà la genèse de la plupart des films d'action qui suivront : avant de devenir un classique du western, il y a la version japonaise, classique du 7ème Art. Si la présentation des enjeux est assez rapide, le reste va par contre prendre plus de temps. Il y a tout d'abord le recrutement des samouraïs puis leur arrivée dans le village et enfin la préparation au combat. Chacune de ses étapes est particulièrement développée et nous permet de nous familiariser avec les caractères de chacun des héros mais ils décrivent aussi la vie dans les villages japonais de cette époque tout en s'attardant sur la cohabitation parfois difficile entre ces 2 mondes. Et puis c'est l'assaut, enchaînement de morceaux de bravoure parfois sauvages, mis en scène avec énergie et talent. Le tout culminera dans une séquence finale dantesque, impressionnante, brutale. Direction artistique parfaite, mise en scène impeccable, photo en N&B sublime, acteurs impeccables (mais au jeu un poil outrancier pour moi), musique magnifique bref, un monument, une référence, un classique indispensable. D'autres critiques sur
Que dire quand la qualification de "chef d'oeuvre" est trop faible pour évoquer un film ? Bien c'est exactement ce que je ressens après avoir fini les sept samouraïs... une réalisation qui parle tout simplement de la vie, de la défense des valeurs et traditions, de sa famille... voila rien de plus à ajouter !
Film épique. Film d’époque. Film sur le passé, le présent, peut-être même l’avenir. Il y a un souffle qu’il est difficile d’expliquer, un souffle qui se compare à un voyage dans le temps, voyage accentué par le coté impersonnel du noir et blanc, et une vision magnifiée par le style très sûr de Kurosawa. Ces acteurs au jeu soit théâtral, ou lyrique ou très sobre, comme on passe du rire aux larmes. J’ai rarement vu quelqu’un maîtriser à ce point le premier plan, l’arrière plan, et tout ce qui se passe entre l’un et l’autre, sans encombrer l’espace avec des effets inutiles. Une science du découpage qui devrait en inspirer beaucoup, ça grouille, ça vit, c’est tout le temps en mouvement, et le tout est fait avec la précision du compas dans l’œil droit et gauche. Certains samouraïs sont dans la lumière, d’autres dans l’ombre, et je ne suis même pas sûr que le vrai sujet soit ces samouraïs dont on parle tout le temps. Et Kurosawa ose même une digression : quel est le rôle de la femme dans tout ça ? Une bonne partie du film nous montre les rapports entre samouraïs, et entre paysans et samouraïs, et la préparation à la guerre, ou comment transformer de paisibles agriculteurs en soldats. Une autre façon de dire que l’union et la discipline font la force, pitch universel s’il en est. Et nous voyons devant nous les paysans et mercenaires se transformer en abstractions symboliques. Une musique timide qui surgit par à-coups, comme pour mieux rythmer les mouvements de la symphonie pastorale qu’on a sous les yeux. Le remake est un western original, l’original est un film sans âge, qui parle d’un conte et d’une légende, raconté avec ambition, en mettant l’accent sur comment ce qui est dit doit être montré. Superbe. Et jamais trois heures treize ne m’ont parues aussi courtes. A bon entendeur, salut !