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Loïck G.
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4,0
Publiée le 10 décembre 2014
Il n’est peut-être plus question d’apporter une critique à cette œuvre qui a surmonté l’épreuve des années, des styles et de l’évolution du cinéma. Il faut simplement savoir qu’elle demeure un phare dans l’océan du 7 ème art, une référence à une réalisation novatrice pour l’époque et qui mélangeant les genres (drame, humour, western..) brosse le tableau d’une société partagée entre son Histoire (les codes traditionnelles sont encore présents dans la mise en scène) et le besoin de prendre le large. C’est peut-être dans la longue scène finale de la bataille que Kurosawa synthétise le mieux tout ce qu’il entend donner au cinéma. La fluidité de son regard, sa pertinence (la manière de placer ses sentinelles comme des caméras…) procure un immense plaisir.
Avis bonus Pas de souci, il y a tout ce qu’il faut, des documents d’époques, à l’avis des réalisateurs d’aujourd’hui. En prime un making of … Pour en savoir plus
Ce n’est pas pour rien que beaucoup considèrent « Les sept samouraïs » comme l’une des plus grandes œuvres cinématographiques de l’histoire, si ce n’est la plus grande. Ce film est impressionnant sur tous les points, tant techniques que narratifs. La mise en scène est grandiose et le scénario d’une grande richesse, ce dernier trouvant en cette histoire assez simple un prétexte pour une étude poussée de la psychologie humaine. Chaque personnage est attachant et l’on ne sent véritablement pas le temps passé jusqu’à la bataille finale qui tient toutes ses promesses. « Les sept samouraïs » fait partie de ces chefs-d’œuvre qui forcent l’admiration et dont on comprend la réputation élogieuse dès les premières secondes. Un monument du septième art tout simplement.
Le meiileur film de Kurosawa sans doute.En voulant se focaliser sur la psychologie et les bons actes des samourais à leur époque, il réussit ce qu'on pourrait appeler un chef d'oeuvre de l'époque. En plus, le film est long et passionnant et certains acteurs nous offrent de sacrés performances, entre autres, Toshiro Mifune!
Tout a été dit et écrit sur ce chef d’œuvre que j’ai découvert sur le tard. Images sublimes, plans dantesques, attention de chaque instant pour l’ensemble des personnages, humanisme bouleversant qui s’immisce l’air de rien au sein d’une intrigue classique. Autant d’éléments qui font du film un spectacle inoubliable, d’autant que la représentation des combats est particulièrement crue pour l’époque. Avec Kurosawa, la guerre est sale et représente toujours un échec pour l’humanité. Et puis que dire de cette séquence de combat hallucinante se déroulant sous une pluie diluvienne si ce n’est qu’elle constitue à elle toute seule une leçon de cinéma. Voilà une œuvre qui n’a pas volée son statut de film culte.
Attention, pur chef d'oeuvre. Je le place au-dessus de Rashomon. Intellectuellement moins intéressant, peut-être, mais pour le reste ce film est absolument fabuleux sur tous les plans. Les acteurs sont tous im-peccables. Toshiro Mifune est un des plus grands acteurs de l'histoire du cinéma. Il est absolument génial. Il ne fait pas que jouer un rôle, il devient le personnage. Le jeu d'acteur dans sa quintessence. Outré certes, mais merveilleux. Mifune n'est pas le seul ! TOUS les acteurs jouent très bien, figurants y compris. La preuve en est qu'on s'attache énormément aux personnages, cinquante-trois ans après. Les physiques caractéristiques (l'ancien, la grand-mère...) frappent. La direction d'acteurs est parfaite. Le nombre de figurants est d'ailleurs impressionnant, pour l'époque. Le scénario est simple et fonctionne, la réalisation est on-ne-peut-plus élégante et travaillée. En résumé, ce film n'a pas pris une ride, et a le mérite d'être aussi bien un film "de critique" qu'un film grand public. Bravo M. KUROSAWA !
Film culte réalisé par le très bon Akira kurosawa dans lequel joue l'acteur phénomène japonais Toshirō Mifune. Une œuvre tout à fait extraordinaire qui nous plonge dans le japon du 16e siècle où le pays était divisé. Tout dans ce film est réussis, le jeu des acteurs, la réalisation, le scénario. On a ici le gratin du cinéma japonais. A voir absolument.
(...) Le maître Akira Kurosawa est aux commandes de ce film de sabres épique de plus de trois heures. La pauvreté, la guerre, la transmission d’un savoir, ainsi qu’un certain nombre de valeurs sont de la partie (...) Les combats se concentrent sur la deuxième moitié du film. Ils n’entravent pas le déroulement du récit, et sont montrés sans chorégraphie ultra millimétrée. Kuro sait que sur un champ de bataille, c’est sale et pas toujours calculé. Sous des trombes d’eau, dans la boue, que ce soit avec les quelques armes à feu, au katana, ou encore au bâton, tous les moyens sont bons pour occire une quarantaine de voleurs.Considéré par beaucoup comme LE chef d’oeuvre d’Akira Kurosawa, « Les Sept Samouraïs » est à voir une fois, afin d’avoir un véritable aperçu du génie du réalisateur japonais (...)
Les Sept Samouraïs permettent de relativiser la qualité des autres films d'action/aventure, parce que faire quelque chose d'aussi beau et fort sur 3h27, c'est quand même incroyable. Il ne faut pas exagérer, je n'ai pas trouvé le film captivant, mais les péripéties et le rythme efficace permettent de ne pas laisser l'ennui s'installer. L'idée de faire ressentir au spectateur la même attente que les villageois au début du film est très bonne. On espère que les paysans envoyés à la ville vont trouver de l'aide, on est avec eux. Et de la même manière, on est avec les samouraïs, on ressent l'entente qui se développe, la confiance aussi, l'esprit d'équipe qui prend forme... Au final, cela contribue grandement à l'ampleur de l'attaque du village, qui en plus d'être bien filmée est parfaitement jouée (j'ai découvert Toshirō Mifune, qui je vais suivre avec attention). Le reste du film est le portrait d'une époque, un portrait brut d'une société japonaise qui était plongée dans l'insécurité. On peut constater le quotidien difficile des paysans, leur vie dans la pauvreté, la peur des bandits... mais aussi dans la nature ! Et là franchement, chapeau Mr Kurosawa... Que ce soit un cours d'eau, la pluie, un champ de fleurs ou bien des travailleurs qui marche dans la boue, le réalisateur rend ça sublime avec un plan fixe et du noir et blanc, comme si c'était simple ! Les Sept Samouraïs est une plongée en apnée dans le Japon médiéval, qui raconte une belle histoire, brillamment interprétée et mise en scène. Une réussite absolue.
Enfin vu dans sa version longue restaurée, mais... en japonais non sous-titré. L'impression est à peu près semblable que de se retrouver derrière le volant d'une Mercédès W196 (modèle mythique ayant gagné les 24h du Mans en 1954) au réservoir vide, donc dans l'impossibilité de l'essayer. Frustrante...
(...) Lorsqu’on découvre Les Sept Samouraïs ont ne peut que noter la qualité d’image offerte par cette édition DVD. On retrouve le format carré d’origine (1:33) et le noir et blanc au contraste important, créé par les éclairages de Kurosawa. Avec ce film, le réalisateur atteint des sommets avec une intrigue, en soi, relativement simple. Mais comme souvent avec Kurosawa la simplicité devient magistrale. Sa mise en scène place le spectateur au cœur de l’histoire. La caméra se déplace comme un acteur. Elle observe les différents protagonistes en les suivants à quelques mètres de distance. En plaçant les héros du film régulièrement dos à la caméra, le réalisateur japonais donne une dimension spatiale à son œuvre. On passe d’un personnage à l’autre avec aisance et toujours dans un but précis. Car le spectateur doit avant tout vivre le film à travers le regard des personnages. Kurosawa alterne judicieusement entre des plans rapprochés de visages et des plans larges permettant de filmer au mieux l’action. Lorsqu’on découvre pour la première fois à l’écran un combat entre deux samouraïs, une foule de villageois assiste à la scène. Chaque geste des samouraïs est commenté par un regard ou une réaction. Shimada, témoin de la scène aux côtés de Katsuchiro, va jusqu’à prévoir l’issue du combat. Un combat dont la finalité n’a finalement pas de réel intérêt pour Kurosawa qui s’intéresse davantage aux réactions qu’à l’action.
Si le film parvient à nous garder attentif durant plus de trois heures c’est en partie par la qualité de son scénario et le travail sur les personnages. Comme une partie d’échec Kurosawa met en place au fur et à mesure les éléments déterminant à la suite de son film. La première partie consiste à réunir un groupe de samouraïs. Peu d’action mais uniquement l’interaction des personnages et le développement de leur caractère. Shimada est le sage et sera le leader du groupe. Plus âgé il est le premier à accepter la requête des villageois et parvient à convaincre les suivants. Katsushiro est jeune et admiratif de ses aînés, et notamment de Kyuzo. Ce dernier dégage sérénité et élégance. Gorobei, Shichiroji et Heihachi sont relativement simples et acceptent rapidement de rejoindre Shimada. Le dernier samouraï recruté sera le plus excentrique: Kikuchiyo. Rustre et grossier, il s’avère le plus touchant, émouvant et constitue l’ajout comique du film. En s’attardant sur chaque protagoniste Kurosawa cherche à les mettre en valeur. Pour lui « un film doit être une histoire palpitante avec des personnages inoubliables ». Malgré leurs défauts, qui en font des personnages profondément humains, Kikuchiyo le premier, ces samouraïs sont des héros admirables. Ils sont d’autant plus mis en avant grâce à l’accompagnement musical superbe composé majoritairement d’instruments à bois, de cuivres et de percussions. Grâce aux variantes du même thème, cette symphonie parvient autant à émouvoir qu’à apparaître glorieuse et magistrale. Cet hymne présent durant la quasi-totalité du film est inoubliable et le travail de Fumio Hayasaka apparaît aujourd’hui extrêmement moderne (...
L'intégralité de notre avis à propos des 7 SAMOURAÏS, sur Le Blog du Cinéma
C'est très bien mais qu'est-ce que c'est lent, bavard et narratif... Plus de trois heures pour se préparer à accueillir des bandits, John Sturges a su élaguer !
L'avancée des technologies est le pire ennemi pour les jeunes générations voulant apprécier pleinement les vieux films cultes. S'il est aujourd'hui difficile pour un adolescent comme moi d'appréhender objectivement les sept samouraï, les ravages du temps ne font cependant pas tout. Car certes on est ici en présence d'un vieux film, mais quel film ! Prenant place dans le Japon médiéval, le pillage imminent d'un village de paysans constitue la trame principale, dont découle le recrutement par les villageois de fiers guerriers japonais: les samouraïs. Si cette première partie est de moindre intérêt par rapport à la suite du récit, elle à le mérite de donner le ton et d'attiser l'intérêt du spectateur pour les évènements qui vont suivre. Durant trois heures, le réalisateur film une véritable ode au samouraï, qui se révèlent être de véritables incarnations des valeurs que nous chérissons tous: bonté, héroïsme, honnêteté. Aucune tache d'ombre n'obscurcit le tableau vaillant des sept combattants dressés par Akira Kurosawa, contrairement à celui des paysans. Le groupe de «ronin» gagne surtout en profondeur et en crédibilité grâce à l'opposition entre la sensei incarnant la sagesse, et Kikuchiyo et son attitude espiègle. N'usant jamais à outrance de combats ( qui se révèlent particulièrement réaliste ), le réalisateur préfère se concentrer sur les samouraï en tant que personnes et leur relations mutuelles, mais aussi celles avec les villageois. Si les combats n'impressionnent plus techniquement parlant, on comprend facilement en quoi leur réalisation à pu être qualifié de moderne à l'époque, un réel dynamisme étant présent. Au terme de cette fresque héroïque et sanglante, ce film épique parvient raviver nos rêves de gosses: devenir samouraï. Seul le temps passé alterne sensiblement la beauté de l'oeuvre et on en regrette presque d'être née à cette époque.
"Shichinin no samurai" est doté de plans d'une plastique irréprochable. Très rare sont les cinéastes à faire un film aussi beau que celui-ci. Variant entre gros plans expressionistes et panoramas esthétiques, Kurosawa fait un film fort. Si la photo est appréciable à souhait, le point fort, après la réalisation, reste l'intrigue, sa structure et la direction des acteurs. Pour l'intrigue, Kurosawa aborde un thème cher : les samouraïs. Mais l'originalité de l'oeuvre, c'est le traitement du thème. En effet Kurosawa nous présente les samouraïs comme en "décrépitude". Le samouraïs est ici au second plan, le vainqueur demeurant le paysan. Comme un Eisenstein, Kurosawa fait l'apologie du prolétariat. Pour soutenir son film, le cinéaste de génie utilise ses acteurs avec génie. Les jeux empreintent au théâtre japonais, notamment le kabuki. La musique aussi est une des meilleurs du cinéma, au côté de "Barry Lyndon" et de celle de bien d'autres films. Plus que de diriger les scènes dans un sens, elle donne aux images un double sens. Là où la scène montrera une idylle, la musique frappera la tension qui pèse sur l'instant. Pour conclure, "Shichinin no samurai" est une oeuvre belle, entrainante. Assurèment l'un des meilleurs films d'action et une entrée direct dans mon top 10.