Judith Kerr a fui l’Allemagne nazie avec sa famille en 1936 pour la Grande-Bretagne. Elle a raconté leur périple en Suisse et en France puis leur installation à Londres dans deux romans : Quand Hitler s’empara du lapin rose et Ici Londres. Après avoir été scénariste à la BBC en 1945, elle se consacre entièrement à la création de livres jeunesse. Le Tigre qui s’invita pour le thé est son premier album. Publié en 1968, il s’est depuis vendu à plus de dix millions d’exemplaires à travers le monde.
À l’instar de l’album Le Tigre qui s’invita pour le thé qu’il adapte, le film fait un usage spécifique des fonds blancs. Le cadre est épuré et ne présente souvent que les personnages et le premier plan d’un décor. L’album de trente pages a été enrichi de scènes et de personnages afin de devenir un moyen métrage. Ces ajouts ont été faits sous la supervision de Judith Kerr. Chaque nouvel élément graphique a d’abord été conçu et peint à la main sur du papier, avant d’être reproduit numériquement.
Dix-huit artistes et techniciens ont participé à la fabrication du film, durant dix-huit mois. L’équipe se composait de jeunes animateurs, finalisant leur formation, mais aussi d’animateurs expérimentés. Lupus Films a élaboré des outils numériques spécifiques, tels que des pinceaux digitaux, pour reprendre le style et la texture des dessins de Judith Kerr.