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Emile C.
3 abonnés
78 critiques
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4,0
Publiée le 15 janvier 2023
Ce film est plus étonnant qu'on ne peut l'imaginer en lisant les critiques. Années 70, société italienne machiste, interrogation adolescente sur le genre, certes, mais surtout une réalisation rêveuse, décalée et un très beau personnage de mère. Sans prétention, un film assez marquant. A voir.
on se laisse happer par l'histoire, tout est juste dans l'écriture, la mise en scène, le casting, le jeu. Soutenu par une réalisation riche et toujours à propos. Une histoire tissée de petits moments. Pudique et tout en creux, donnant une relief et une puissance incroyable....un bijou
Le film présente la vie quotidienne d'une famille aisée dans l'Italie des années soixante-dix, Pénélope Cruz campe une mère de famille qui est en situation de surmenage par rapport à ses enfants et à son mari, crise de couple, crise d'adolescence pour sa grande fille avec la question d'une identité biologique et sexuelle remise en cause de façon incompréhensible. Dans la vie il y a des gens qui sont de véritables pionniers malgré eux, parce qu'ils sont confrontés de gré ou de force à de nouvelles contraintes qui les dépassent, et lorsque le temps de l'acceptation de la société n'est pas encore venu, la vie peut très rapidement devenir décalée et insupportable, c'est ce que montre ce film. Sa conclusion n'apporte aucune réponse, on devine qu'il en sera pour Penelope Cruz ce qu'il en a été pour Sophia Loren dans "Une journée particulière" : très vite les contraintes écrasantes d'une société patriarcale et machiste vont anéantir tout espoir de changement de vie et chacun devra s'accommoder tant bien que mal des contraintes et des difficultés, à défaut d'arriver à réussir à les surmonter ; seul les sentiments demeurent intangibles, même si malheureusement ils ne résolvent rien, ils portent en eux aussi l'espoir d'un changement à venir...Le film est élégant malgré le sujet lourd qu'il porte par son scénario, Pénélope Cruz y est lumineuse et le choix des acteurs et actrices est très bon sur ce sujet de société également porté par une bande-son tout à fait appropriée.
Pour Pénope qui sauve le film, je mets 2. Sinon rien n'est attachant dans ce film qui enfonce des portes ouvertes, bourré de clichés où les enfants sont embarqués dans des situations caricaturales qui passent sans lien des rires aux pleurs, où les tableaux successifs déroutent et sont la preuve d'un scénario inexistant.
"Emmanuel Crialese" commit il y a quelques années le très bon "Respiro". Autant dire que "L'immensita" une production franco italienne bénéficiant de généreux moyens et de la présence de Pénélope Cruz au générique aurait pu être une belle expérience cinéphile.
Que nenni !
"Dans la vague des changements sociaux et culturels, Clara et Felice Borghetti ne s’aiment plus mais sont incapables de se quitter. Désemparée, Clara trouve refuge dans la relation complice qu’elle entretient avec ses trois enfants, en particulier avec l’aînée née dans un corps qui ne lui correspond pas. Faisant fi des jugements, Clara va insuffler de la fantaisie et leur transmettre le goût de la liberté, au détriment de l’équilibre familial…" [synopsis]
Malgré la très luxueuse reconstitution d'un Rome seventies, on ne croit pas vraiment à cette histoire un peu paresseuse de mère courage lorgnant assez honteusement vers Sophia Loren.
De plus le prétexte à raconter dans les seventies une histoire de désir de changement de sexe qui, soyons sérieux, est plus de notre époque contribue à rendre l'ensemble bien bancal et pas du tout crédible.
Ce n'est pas désagréable à regarder mais comme le dit si bien notre Joey Starr national, "c'est quoi le projet !"
Alors, voilà un film qui me questionne... Je ne sais pas si j'ai aimé ou pas. Je me suis un peu ennuyée, mais en même temps j'ai été touchée... Il y a une esthétique superbe, des chouettes acteurs mais j'ai eu du mal à comprendre le pourquoi de ce film... Nous étions un groupe de 8 et ce qui m'a plu est que chacun a eu un avis différent à la sortie, allant du total coup de foudre à l'ennui profond... bref, du beau cinéma oui, du questionnement à la sortie oui, des échanges oui... donc un bon film finalement!
Pas grand-chose à redire à ce nouveau film d'Emmanuel Crialese.
Le tableau des années 70 en Italie est très réussi, on s'y croirait. L'histoire du petit garçon né dans un corps de fille est d'une grande sensibilité. Il est d'autant plus touchant qu'on comprend qu'il s'agit de l'histoire intime du réalisateur lui-même.
Penelope Cruz livre une partition une nouvelle fois exceptionnelle en tout point : exubérante et joyeuse, dépressive, aimante, rêveuse, obsédée. L'actrice espagnole parvient à jouer les troubles mentaux avec une force et une ambiguïté qui cloue le spectateur dans son siège, et qui sème le doute sur le véritable sujet du film : introspection historique, tableau de famille, itinéraire trans ou sublime portrait de femme ?
Et pourtant, malgré ses qualités, L'immensità n'arrive jamais à vraiment décoller, pour quitter la catégorie des bons films et accéder à celle des très bons films. Ses quelques longueurs, ses petites maladresses narratives, sa légère naïveté, sa volonté d'aborder beaucoup de sujets différents : tout cela rend le film un petit peu bancal.
Dans la Rome des 70ies, Clara (Penelope Cruz) élève ses trois enfants auprès d’un mari qui l’étouffe et qu’elle a cessé d’aimer. Son aînée, Adriana, est une jeune adolescente qui ne s’accepte pas dans son corps de femme.
À l’occasion de sa projection à la Mostra de Venise, Emanuele Crialese a révélé être née femme et avoir fait sa transition. Il s’est défendu du caractère strictement autobiographique de "L’Immensità" ; mais il n’a pas dénié que ce film empruntait largement à sa propre histoire et à ses souvenirs.
"L’Immensità" n’est pas un film sur la dysphorie de genre, la transidentité ou la transition de genre. Le serait-il, on le suspecterait à tort ou à raison de plaquer un vocabulaire ou des problématiques du XXIème siècle sur le siècle précédent qui les ignorait hypocritement.
Adriana n’est en effet pas le personnage principal du film ; même si l’histoire personnelle d’Emanuele Crialese la/le leste d’une lourde responsabilité.
Le personnage principal du film – comment en aurait-il pu être autrement ? – est la star Penelope Cruz qui, à l’approche de la cinquantaine, n’a jamais été aussi éblouissante. Plutôt que "L’Immensità" – un titre dont je n’ai pas compris la signification – j’aurais, paraphrasant Albert Cohen ou Georges Bataille, intitulé ce film "Ma Mère". C’est elle en gros plan qui monopolise l’affiche ; c’est elle qui constitue l’atout principal de ce film ; c’est autour d’elle, de sa relation avec un mari machiste et brutal, des violences conjugales, tant physiques que psychologiques, dont elle est la victime, de la relation privilégiée qu’elle entretient envers et contre tout avec son aînée, dont elle est la seule à comprendre et à accepter la différence, que le film s’organise.
Chaque apparition de Penelope Cruz met le feu à un film qui, sans elle, n’aurait rien eu de bien original. La luminosité des couleurs – ou est-ce là encore la présence de la sublime Penelope ? – m’a rappelé les décors bariolés d’Almodovar. Les variétés italiennes qui parsèment le récit en égaient le cours au risque parfois de lui donner un goût trop sucré – même si j’ai regretté de ne pas retrouver dans le film la chanson de la bande-annonce "Se telefonando" de Mina. Mais l’ensemble hélas n’a rien d’inoubliable.
« L’immensita » est bien ce que l’on peut appeler un film d’acteurs. En effet, que serait devenu le film sans la performance de la formidable Pénélope Cruz et de la jeune Luana Giuliani ? Emanuele Crialese ne parvient qu’à effleurer ses différentes thématiques, y compris celle étant présentée comme la plus importante. Le film passe sans vraiment décoller. Le générique de fin finit par pointer le bout de son nez et on se dit alors : « 1h37 pour ça ? » On ne passe pas un mauvais moment mais aucune intensité ne surgit des scènes, hormis quelques instants lors des amours entre les deux jeunes personnages. De même, la scène d’arrivée au camp démonté est vide de sentiments. Emanuele Crialese ne parvient pas à imprégner sa mise en scène de l’émotion du personnage et plus généralement, des personnages. Quant aux scènes fantasmées par le protagoniste, celles-ci frôlent le ridicule. Un témoignage parmi d’autres d’une enfance dont le réalisateur ne souvient pas. Je me pose dès lors la question : quel est l’intérêt d’un tel film ?
Quand on a réalisé un chef d'œuvre (Respiro en 2002), une carrière peut sembler laborieuse...C'est un peu le cas de Ce réalisateur E. Crialese, qui ne m'a plus guère étonné ni émerveillé...J'attends donc désespérément, et ce n'est pas ce film, qui joue sur la notoriété de Penelope Cruz, qui va inverser la "tendance".....Il faut être franc, le film manque d'audace, d'écriture, de scénario. Crialese, doit revenir à la réalité de l'Italie, ses galères, sa jeunesse, ses émotions, ce qui est loin d'être acquis dans l'Immensita, on se perd un peu avec cette famille, où tout le monde s'appuie sur la mère ( pourtant loin de la mama italienne), famille esquissée seulement, mais pas vraiment intéressante par la légèreté du scénario, voire des personnages.. Advienne que pourra, le film se termine .par un plan séquence enfin extraordinaire, qui met le spectateur dans sa poche;. L'idée serait de le faire pendant 90 minutes…N'est pas Fellini, qui veut, ce réalisateur doit voir plus grand et pas forcément en terme de Budget (pas de confusion)...A vous de voir
si je pouvais mettre 0 étoile je le ferai. il n'y a rien dans ce film que des scènes coupées qui se suivent sans aucun intérêt. Pénélope Cruz tient un de ses plus mauvais rôles. la réalisation est naze. il me tardait la fin du film
C’est un film qui délaisse un peu la forme ( mise en scène bien proprette ) pour aborder le fond avec conviction, tant il y a de thèmes abordés, et qui pour une fois ont chacune une place bien déterminée sur une histoire familiale qui ne part pas dans tous les sens. La fille aînée du clan se dit « mal faite » auprès d’une mère plus qu’aimante et qui fera tout pour donner à ses enfants le droit au bonheur. Malgré les violences conjugales dont elle est victime, et dont le réalisateur reprend le thème en filigrane pour aborder la question de l’éducation parentale, à travers la transsexualité, l’homosexualité féminine, et même … la dépression. Pénélope Cruz au cœur de cette aventure familiale peu banale donne une fois encore le meilleur d’elle-même et permet à la jeune Luana Giuliani.de révéler pleinement ses capacités d’interprétation. On devrait la retrouver sur planches, ou grand écran, bientôt. Elle le mérite . Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Ceux qui ont vécu les années 70 savent que le portrait de cette époque est assez juste dans ce film très très touchant. Souvent les grandes familles et es vacances entre copains cachaient plus facilement la détresse de certains couples. Je n'ai rien trouvé de caricatural, ni le portrait des parents, ni celui du garçon manqué. A l'époque, certaines jeunes filles préféraient jouer avec les garçons et se sentaient à l'écart (des autres filles) à l'arrivée de la puberté. Quelques échappées dans le noir et blanc, comme dans la télé de l'époque, - et en chansons, rendent le film plus léger et plus savoureux ; . Penelope Cruz s'éclate ; Elle est la femme de l'époque, voulant vivre un rêve mais qui affronte mal la triste réalité et reste l'alpha et l'oméga de ses enfants.